L A PLAIDÉ POUR LA COLOCALISATION COMME CADRE PROPICE À L’INVESTISSEMENT
Ce que Rebrab a proposé à l’Élysée
Le patron du groupe Cevital propose au gouvernement français “de valoriser les sociétés en difficulté pour les rendre intéressantes pour les banques qui vont alors investir”.
Le patron de Cevital, Issad Rebrab, fait partie des 25 grands patrons internationaux reçus par le chef de l’État français, dans le cadre du Conseil stratégique de l’attractivité qui s’est tenu, hier, à Paris. Il est le seul homme d’affaires africain parmi les invités de l’Élysée.
Il se trouvait aux côtés des grands noms de l'économie mondiale, comme les patrons d’AB Volvo, de Samsung Electronics, de Nestlé, de Mahindra & Mahindra, de Qatar Investment Authority, du géant nippon du commerce en ligne Rakuten, et du responsable de la plus importante société d’investissement de gestion d’actifs au monde (BlackRock). Le président français, François Hollande, accueille ces grands patrons internationaux pour vanter l'attractivité de la France. Trois thèmes de discussion ont été abordés lors du Conseil stratégique de l’attractivité. Le premier sur la France qui innove avec une politique économique au service de l’innovation. La deuxième table ronde a abordé la réforme du marché du travail français et la troisième était consacrée aux atouts que la France doit valoriser pour renforcer son attractivité.
Invité par radio RTL, Issad Rebrab estime que la France dispose “des opportunités d'investissements”, notamment dans la colocalisation. La colocalisation, a-t-il expliqué, est le fait d'avoir des sociétés en France que l'on peut développer, en gardant les activités rentables et “situer d'autres activités dans nos pays”. Le patron de Cevital rappelle que ce système avait été appliqué en Allemagne il y a une quinzaine d'années, pour restructurer ses entreprises. “L’année dernière, nous avons racheté la société Oxxo qui est le leader français de fabrication de fenêtres double vitrage. Cette unité a une capacité de 200 000 fenêtres par an.
Elle avait 410 salariés et nous en avons repris 299. Nous avons redressé cette société et nous avons créé en Algérie une autre unité de production beaucoup plus importante. Nous avons rendu plus compétitives ces entreprises en fusionnant les deux activités”, a-t-il souligné.
Cevital a fait la même chose avec la société française spécialisée dans l’électroménager, Brandt. “Nous avons repris 1 200 salariés au niveau de Brandt, mais nous allons créer en Algérie 7 500 emplois pour des activités qui ne sont pas rentables en France et que la France a délocalisées en Chine”, a-t-il dit.
Issad Rebrab propose au gouvernement français “de valoriser les sociétés en difficulté pour les rendre intéressantes pour les banques qui vont alors investir. La plus-value engendrée doit être défiscalisée puisque l'entreprise, en elle-même, n’a pas de trésorerie”. Le patron de Cevital suggère également que “les entreprises qui naissent ou en difficulté doivent être aidées par l'État. L'idéal est que pendant les 3 ou 5 premières années, aucun impôt ne soit perçu car les actionnaires réinvestissent tout leur dividende dans l'entreprise. Il est évident que l'État pourra percevoir des impôts lorsqu'ils toucheront des dividendes”.
Y. S
Liberte
Ce que Rebrab a proposé à l’Élysée
Le patron du groupe Cevital propose au gouvernement français “de valoriser les sociétés en difficulté pour les rendre intéressantes pour les banques qui vont alors investir”.
Le patron de Cevital, Issad Rebrab, fait partie des 25 grands patrons internationaux reçus par le chef de l’État français, dans le cadre du Conseil stratégique de l’attractivité qui s’est tenu, hier, à Paris. Il est le seul homme d’affaires africain parmi les invités de l’Élysée.
Il se trouvait aux côtés des grands noms de l'économie mondiale, comme les patrons d’AB Volvo, de Samsung Electronics, de Nestlé, de Mahindra & Mahindra, de Qatar Investment Authority, du géant nippon du commerce en ligne Rakuten, et du responsable de la plus importante société d’investissement de gestion d’actifs au monde (BlackRock). Le président français, François Hollande, accueille ces grands patrons internationaux pour vanter l'attractivité de la France. Trois thèmes de discussion ont été abordés lors du Conseil stratégique de l’attractivité. Le premier sur la France qui innove avec une politique économique au service de l’innovation. La deuxième table ronde a abordé la réforme du marché du travail français et la troisième était consacrée aux atouts que la France doit valoriser pour renforcer son attractivité.
Invité par radio RTL, Issad Rebrab estime que la France dispose “des opportunités d'investissements”, notamment dans la colocalisation. La colocalisation, a-t-il expliqué, est le fait d'avoir des sociétés en France que l'on peut développer, en gardant les activités rentables et “situer d'autres activités dans nos pays”. Le patron de Cevital rappelle que ce système avait été appliqué en Allemagne il y a une quinzaine d'années, pour restructurer ses entreprises. “L’année dernière, nous avons racheté la société Oxxo qui est le leader français de fabrication de fenêtres double vitrage. Cette unité a une capacité de 200 000 fenêtres par an.
Elle avait 410 salariés et nous en avons repris 299. Nous avons redressé cette société et nous avons créé en Algérie une autre unité de production beaucoup plus importante. Nous avons rendu plus compétitives ces entreprises en fusionnant les deux activités”, a-t-il souligné.
Cevital a fait la même chose avec la société française spécialisée dans l’électroménager, Brandt. “Nous avons repris 1 200 salariés au niveau de Brandt, mais nous allons créer en Algérie 7 500 emplois pour des activités qui ne sont pas rentables en France et que la France a délocalisées en Chine”, a-t-il dit.
Issad Rebrab propose au gouvernement français “de valoriser les sociétés en difficulté pour les rendre intéressantes pour les banques qui vont alors investir. La plus-value engendrée doit être défiscalisée puisque l'entreprise, en elle-même, n’a pas de trésorerie”. Le patron de Cevital suggère également que “les entreprises qui naissent ou en difficulté doivent être aidées par l'État. L'idéal est que pendant les 3 ou 5 premières années, aucun impôt ne soit perçu car les actionnaires réinvestissent tout leur dividende dans l'entreprise. Il est évident que l'État pourra percevoir des impôts lorsqu'ils toucheront des dividendes”.
Y. S
Liberte
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