L'Algérie va-t-elle s'inspirer du Burkina ?

Face à la pression de la rue, le président burkinabé Blaise Compaoré a annoncé sa démission vendredi 31 octobre, après vingt-sept ans au pouvoir. Il s'apprêtait à faire voter une modification de la Constitution qui lui aurait permis de prolonger sa présence au pouvoir.
Les événements au Burkina ont de quoi interpeller "les congénères de Blaise Compaoré, comme le Congolais Sassou Nguesso, le Camerounais Paul Biya, l'Angolais Eduardo dos Santos, le Zimbabwéen Robert Mugabe, l’Equato-Guinéen Obiang Nguema Mbasogo, l'Algérien Abdelaziz Bouteflika et d'autres, qui sont accrochés depuis des décennies au pouvoir comme des moules au rocher, écrit, de Côte d'Ivoire, L'Infodrome. Leur chute interviendra inéluctablement, pourvu que leurs peuples se décident."
En ce qui concerne les Algériens, ils n'ont pas l'air pressés, constate, amer, le quotidien algérien Liberté. Il y a six mois, ils ont réélu un Bouteflika en bien mauvaise santé, et au pouvoir depuis 1999. Bien que la réglementation en vigueur depuis juin 2001 interdise toute manifestation publique dans la capitale, le quotidien d'Alger estime que "Si le peuple était demandeur de quelque transition, il l’aurait manifesté en avril dernier. Et s’il était demandeur de démocratie, il l’aurait fait savoir en 2008, au moment où la Constitution a été modifiée pour légaliser la présidence à vie. Il y a six mois, comme il y a six ans, le peuple n’a pas exprimé quelque opposition à la 'stabilité' que lui préconise son gouvernement. [...] Les Algériens, dit-on, n’ont pas la naïveté des Tunisiens, ou celle des Burkinabés, pour tomber dans le piège. Le pouvoir nous félicite régulièrement pour notre vigilance
'stabilisatrice.'"
courrier international

Face à la pression de la rue, le président burkinabé Blaise Compaoré a annoncé sa démission vendredi 31 octobre, après vingt-sept ans au pouvoir. Il s'apprêtait à faire voter une modification de la Constitution qui lui aurait permis de prolonger sa présence au pouvoir.
Les événements au Burkina ont de quoi interpeller "les congénères de Blaise Compaoré, comme le Congolais Sassou Nguesso, le Camerounais Paul Biya, l'Angolais Eduardo dos Santos, le Zimbabwéen Robert Mugabe, l’Equato-Guinéen Obiang Nguema Mbasogo, l'Algérien Abdelaziz Bouteflika et d'autres, qui sont accrochés depuis des décennies au pouvoir comme des moules au rocher, écrit, de Côte d'Ivoire, L'Infodrome. Leur chute interviendra inéluctablement, pourvu que leurs peuples se décident."
En ce qui concerne les Algériens, ils n'ont pas l'air pressés, constate, amer, le quotidien algérien Liberté. Il y a six mois, ils ont réélu un Bouteflika en bien mauvaise santé, et au pouvoir depuis 1999. Bien que la réglementation en vigueur depuis juin 2001 interdise toute manifestation publique dans la capitale, le quotidien d'Alger estime que "Si le peuple était demandeur de quelque transition, il l’aurait manifesté en avril dernier. Et s’il était demandeur de démocratie, il l’aurait fait savoir en 2008, au moment où la Constitution a été modifiée pour légaliser la présidence à vie. Il y a six mois, comme il y a six ans, le peuple n’a pas exprimé quelque opposition à la 'stabilité' que lui préconise son gouvernement. [...] Les Algériens, dit-on, n’ont pas la naïveté des Tunisiens, ou celle des Burkinabés, pour tomber dans le piège. Le pouvoir nous félicite régulièrement pour notre vigilance
'stabilisatrice.'"
courrier international
Commentaire