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Le MSP veut dialoguer avec le pouvoir

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    Le MSP veut dialoguer avec le pouvoir


    TSA, Politique - le 30 janvier 2015 à 20 h 03 min - Sonia Lyes.


    Le président du MSP, Abderazak Makri, a annoncé, ce vendredi 30 janvier à Alger, le début d’une prochaine et nouvelle série de concertations politiques, au nom du parti, avec le pouvoir et l’opposition en vue de l’organisation d’une transition politique, de la mise en place d’une vision économique rénovée et l’instauration d’un État de droit.

    « J’annonce qu’on va lancer immédiatement après ce Conseil consultatif une série de consultations, au nom du Mouvement, avec toutes les parties, pouvoir et opposition, en perspective de cette vision », a déclaré Makri dans une allocution à l’ouverture des travaux du Madjliss Echoura consacré au bilan 2014. « Ces consultations ne sont ni une nouvelle initiative, ni une alternative à la CNLTD, mais pour valoriser la vision de celle-ci du point de vue du MSP », dit-il.

    Á l’adresse du président Bouteflika, « avant tout autre personne », Abderazak Makri demande « à ce que l’argent qui reste ne doit être dépensé qu’au profit d’un développement économique capable de créer une ressource durable, grâce à des Hommes qui érigent des institutions économiques efficientes, selon une vision économique rénovée, traitant les tensions sociales par le consensus et la solidarité, vision qui ne peut être réalisée sans l’engagement dans la transition et qui sera perçue comme un signe à la population que le futur gouvernement sera celui des compétences, un gouvernement de consensus qui sera issu d’élections libres sous la supervision d’une instance indépendante ».

    Evoquant par ailleurs la participation du MSP à la création de la CNLTD, après le refus opposé par le pouvoir à son initiative de « charte de réforme politique », M. Makri soutient que «le changement ne concerne pas un seul parti », ajoutant que « l’isolement est inutile et serait même périlleux pour un parti qui a choisi d’aller vers les alliances politiques ».
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Les lignes bougent, il en dira plus ce jour sur le forum liberté. Ce n'était qu'une affaire de temps, avant que la voie portée par le FFS fasse des émules...
    Othmane BENZAGHOU

    Commentaire


    • #3
      Dialogue avec le pouvoir : Abderrezak Mokri explique sa démarche
      Mokri

      TSA, Entretiens - le 31 janvier 2015 à 16 h 59 min - Propos recueillis par Hadjer Guenanfa.


      Vous avez annoncé le lancement d’une nouvelle série de concertations politiques avec le pouvoir et l’opposition. De quoi s’agit-il exactement ?

      D’abord, il ne s’agit pas d’une nouvelle initiative. C’est un programme qui vise à faire valoir la plateforme des libertés et de la transition démocratique. En fait, le MSP estime qu’il ne faut pas couper les ponts. Nous sommes membres de la Coordination mais on discute avec tout le monde pour les convaincre.

      Est-ce que cela veut dire que la Coordination ne discute pas avec tout le monde ?

      Certains partis de l’opposition ne discutent pas avec le pouvoir en place. Nous, au MSP nous avons, par exemple, discuté avec le FFS avant de lui dire, par la suite, que sa proposition n’avait rien apporté de nouveau. Mais n’autres partis de la Coordination ont été sollicités par le FFS et ils ont refusé de le rencontrer.

      Pourquoi voulez-vous lancer ce programme aujourd’hui ?

      Plusieurs paramètres nous ont amenés à lancer ce programme. D’abord, l’Algérie est en train de s’engouffrer dans une crise qui fait que la situation n’est plus comme avant. On doit aller vers tous les partis politiques et leur rappeler la nécessité d’aller vers une transition démocratique. Ensuite, on estime qu’il ne faut pas rentrer dans une sorte de routine et qu’il faut faire bouger le champ politique. Les gens parlent aujourd’hui de notre programme. Cela a fait bouger le champ politique et cela est très important.

      On est aussi en compétition avec les partis du pouvoir. Donc, on ne peut pas leur laisser le champ libre pour occuper la scène politique. Nous devons parler de nos idées et de nos approches de la transition démocratique. Enfin, il s’agit également d’empêcher le FFS de semer des amalgames. Ne trouvant pas des critères pour convaincre les gens, ce parti est en train d’avancer des prétextes qui ne sont pas vrais.

      Quels sont ces amalgames que sème le FFS ?

      Le FFS dit que son initiative est différente de celle de la CNLTD parce qu’il « considère qu’il ne peut pas y avoir de changement sans la participation du pouvoir ». Et il répète tellement qu’il y a une différence que certains ont cru à cela. Sauf qu’on dit la même chose ! Que nous appelons une transition démocratique négociée. Donc on doit redire ce qu’on avait déjà dit avant le FFS. On doit impérativement rappeler notre point de vue. C’est très important. L’initiative du FFS n’a aucun fondement et je leur avais dit cela directement quand ils nous ont rendus visite.

      Le FLN participera finalement à la Conférence du consensus du FFS…

      Le FFS disait qu’il avait une feuille blanche. Cette feuille a été écrite par le FLN. Ce dernier avait donné ses conditions pour participer à cette Conférence. Donc le projet du FFS est celui du FLN. Maintenant, les choses sont devenues claires. Je pense qu’il n’y a pas un parti politique, qui se respecte, qui va participer à cette Conférence avec les conditions du FLN. Qu’aurait fait le FFS si un parti de l’opposition avait conditionné sa participation par la nécessité de parler de la légitimité du pouvoir par exemple ? Le FFS aurait choisi quel parti ? Le FLN ou l’opposition ?

      Ne craignez-vous pas que votre programme sème des doutes et des dissensions au sein de la CNLTD ?

      Pas du tout ! Il y a une certaine confiance entre nous. Une réunion des membres de la CNLTD est prévue demain dimanche. Nous allons expliquer notre point de vue. Toutefois, je pense que les gens n’ont pas mis l’accent sur un point très important. Hier, j’ai déclaré qu’on ne va pas revenir au gouvernement. Et que cette question est tranchée de manière définitive et catégorique. Donc, il s’agit d’établir des ponts avec tout le monde mais pas question de revenir au gouvernement. On ne reviendra qu’après des élections ou dans une situation de crise profonde. C’est une autre vision.

      Pourquoi n’avez-vous pas lancé ce programme avec les autres membres de la CNLTD ?

      D’abord, au MSP, on respecte les spécificités de chacun. Certains de nos collègues de l’opposition ne sont pas convaincus qu’il faut aller vers le pouvoir, débattre et discuter avec lui.

      Comment comptez-vous procéder ? Avez-vous déjà établi une liste de personnalités ou de partis ?

      Pas encore. Cela va se préciser mercredi lors de la rencontre du bureau (national). Mais le champ reste libre. Cela va prendre quelques semaines, deux ou trois mois. On va rencontrer le maximum de personnes.
      Le MSP qui a toujours excellé dans l'ambivalence en donne encore une fois une démonstration déconcertante, et pour preuve.

      Le MSP dit que sa plateforme dit vouloir associer "le pouvoir" et qu'elle ne diffère pas sur cet aspect de la démarche du FFS, puis il nous dit que le FFS c'est le FLN et qu'au sein de cette marque, il y a des actionnaires qui ont signé le pacte d'actionnaires, mais ne veulent pas discuter avec le pouvoir. Difficile d'égaler tant de charabia.

      Il dit ensuite qu'il y a des partis qui ont refusé de discuter avec le FFS, et s'exclament que le FLN qui lui a ouvert le dialogue accepte la conférence de consensus.

      Et le comble de la duplicité, il nous affirme que la création de la marque du CNLTD est antécédente à la démarche du FFS, oubliant par cela les innombrables déclarations du FFS depuis 2012, qui lui ont valu une levée de bouclier et des critiques d'une rare violence depuis 2012.

      On comprend mieux à quoi sert la CNLTD, et ses différents actionnaires. Cet animateur crie-t-il toujours que Hamrouche le soutien discrètement, où c'est encore une n'ième preuve de sa duplicité...

      Cette nouvelle sortie du MSP, à la veille de la tenue de la conférence de consensus du FFS, et au lendemain de l'accord du FLN a probablement pour but de polluer cette conférence, au service de certains cercles du pouvoir agissants, El Khabar a rapporté la forte implication de Soltani. L'objectif n'est certainement pas d'assister à cette conférence mais d'isoler le FFS et de faire un coup médiatique, prenant à témoin l'opinion national, que sa proposition de dialogue, n'aura pas eu le meme échos de celle du FFS.

      Une deuxième conférence de consensus sera probablement annoncée par le CNLTD, avec une invitation à tous les acteurs politiques.

      Après avoir tenté en vain de bloquer la conférence du FFS, voilà que ces agitateurs vont probablement s'inscrire en concurrents, le cirque habituel...
      Dernière modification par ott, 31 janvier 2015, 22h29.
      Othmane BENZAGHOU

      Commentaire


      • #4
        Dialogue avec le pouvoir : La volte-face du MSP
        El Watan 02. Fèvrier




        En initiant un dialogue avec le pouvoir, Abderrazak Makri rompt avec sa politique de rupture qui l'avait porté à la tête du MSP. A l'issue de deux jours de réunion, l'instance décisionnelle du MSP a avalisé la nouvelle ligne politique de son président et entériné l'initiative de dialogue avec le pouvoir.
        C'est ce qu'on appelle un virage à 180 degrés. Le président du MSP, Abderrazak Makri, qui avait fait de la rupture avec le pouvoir sa ligne directrice, a décidé de faire machine arrière. Dans un communiqué diffusé à l'issue de deux jours de réunion, le majliss echoura, l'instance décisionnelle, a avalisé la nouvelle ligne politique de son président et entériné l'initiative de dialogue avec le pouvoir.
        Fronde au MSP
        Cette décision intervient au moment où le président du parti est confronté à un début de fronde contre sa politique qui risquait de mettre en péril sa présidence. Bouguerra Soltani, ancien président du parti et ex-ministre avait attaqué frontalement la politique de son successeur lors de son passage dans l'émission dominicale de la chaîne KBC, «Foutour El Sabah». L'ancien ministre d'Etat sans portefeuille de Bouteflika avait carrément menacé de reprendre les rênes du parti si son président persistait «dans l'opposition gratuite au pouvoir».
        Pour d'anciens cadres du parti, la sortie médiatique de Soltani n'est pas fortuite ; elle est «télécommandée par en haut». «Le pouvoir a décidé de siffler la fin de la récréation au sein du MSP et d'activer ses hommes au sein de la formation créée par Nahnah.» «Le MSP est coincé par ses nombreuses affaires, détaille un ancien cadre du MSP sous le couvert d'anonymat. Beaucoup d'entre eux ont prospéré avec ce régime et sont condamnés à le servir.»
        Dans ce face-à-face qui oppose les tenants d'une ligne de rupture à ceux d'une politique d'entrisme tel qu'initiée par Mahfoud Nahnah se cache en réalité la question de l'accointance avec le pouvoir. L'arrivée de Makri à la tête du MSP avait été perçue comme un tournant stratégique pour la formation islamique, au moment où son image était ternie par sa participation à une Alliance présidentielle avec le FLN et le RND, dont le seul but était une allégeance au président Bouteflika. «Désormais, notre action s'inscrit dans l'opposition.
        Pas question de revenir au gouvernement sans victoire électorale ni de soutenir un programme politique et économique qui n'aura pas été discuté en toute transparence avec des partenaires crédibles», s'était empressé de déclarer le nouveau patron du parti, qui avait poussé l'outrecuidance jusqu'à se positionner dans les rangs des boycotteurs lors de la présidentielle, avec notamment le RCD. Le pouvoir avait traité par le mépris ce désir d'indépendance. Il avait cru pouvoir s'appuyer sur TAJ, le parti d'Amar Ghoul, pour aspirer les militants et siphonner l'électorat du MSP. Mais aujourd'hui, il y a urgence.
        S'il a cru être en mesure de s'appuyer sur l'initiative du FFS et son «consensus national» qui n'arrive pas à trouver preneur, le pouvoir est préoccupé par les attaques à répétition de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD). La CNLTD, qui n'hésite pas à demander le départ du Président et la tenue d'une présidentielle anticipée, complique un peu plus la fin du mandat de Bouteflika. «En poussant le MSP à changer de politique, elle espère provoquer l'implosion de la CNLTD, analyse un ancien ministre. Le pouvoir pense que les partis et personnalités politiques qui composent la Coordination vont se sentir poignardés dans le dos par Makri.»
        Lecture très simplificatrice de la réalité politique, pour ne pas dire simpliste, ne prenant pas en compte par exemple la position du RND, annoncée contre la conférence du consensus du FFS, position qui risque de subir de nouveaux rebondissements.

        Nous avons des journalistes qui prennent vraiment leurs lecteurs pour ce qu'ils ne sont pas, ou plus...
        Dernière modification par ott, 02 février 2015, 10h57.
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          Abderrezak Mokri*: «*Il n’y a rien d’étrange dans notre démarche*!*»

          TSA - Politique - le 2 février 2015 à 16 h 00 min - Hadjer Guenanfa*@HadjerGuenanfa.

          Le président du MSP, Abderrezak Mokri veut rassurer d’avantage ses partenaires sur l’initiative de son parti de dialoguer avec le pouvoir. «*Il n’y a rien d’étrange dans notre démarche. C’est une action politique qui figure dans le programme d’un parti qui est le MSP*», a-t-il assuré ce lundi 2 février au Forum du quotidien Liberté. *«*La CNLTD s’est réunie hier et ses membres se sont mis d’accord sur le fait que cela n’entrave pas le travail de la coordination et pouvait même être complémentaire*», a-t-il ajouté.

          Abderrezak Mokri est longuement revenu sur les nouvelles consultations politiques que*son parti a décidé de lancer avec l’opposition et le pouvoir. Il a présenté ses excuses à ses camarades de la CNLTD pour avoir déclaré que certains d’entre eux étaient contre le dialogue avec le pouvoir.

          «*Les camarades m’en ont voulu pour cette déclaration. J’ai su qu’ils n’étaient pas contre le dialogue avec le pouvoir. Je leur présente mes excuses devant vous*», a-t-il dit. «*Nous considérons que c’est un pouvoir politique en faillite mais ça ne nous empêche pas de dialoguer (avec lui)*», estime M. Mokri.

          Dialoguer avec qui*au pouvoir ?

          Interrogé sur les parties ou les représentants du pouvoir que le MSP pourrait consulter, Abderrezak Mokri sourit : «*moi-même, je ne sais pas*» avant de rappeler la réunion du bureau national du parti à l’issue de laquelle un programme devrait être établi. «*On va essayer de voir (au cours de la réunion prévue mercredi) comment on va procéder et quelles sont les possibilités*», dit-il.

          En tous les cas, le MSP dialoguera avec les institutions (présidence, partis politiques et associations), selon son président. «*(Pour moi), ceux qui gouvernent l’Algérie, c’est la présidence et l’Armée. Mais selon quelles règles, je vais dialoguer avec l’Armée. Un parti politique dialogue avec des institutions*», précise-t-il dans une réponse à une question sur l’institution militaire.

          Dialoguer de quoi*avec le pouvoir?

          Outre leur identification, le MSP devrait se heurter aux conditions qu’imposeraient ses interlocuteurs au sein du pouvoir pour participer aux consultations politiques dont la non-remise en cause de la légitimité du Président et celle de l’élection présidentielle. «*Nous ne sommes pas dupes. Nous savons de quoi il s’agit et que cela est très difficile mais on essaiera de les convaincre*», affirme M. Mokri.

          «*S’ils refusent une fois de plus le changement, nous serons, à ce moment-là, dans une position meilleure. Nous sortirons plus fort après cette démarche*», poursuit le président du MSP

          «*Les rangs du parti restent serrés… laissez*le pauvre Aboudjerra parler*»

          Abderrezak Mokri a nié l’existence de dissensions au sein de son parti. «*Les rangs du MSP restent serrés et ses instances cautionnent la démarche de la CNLTD à 100%*», assure-t-il. Questionné sur les critiques et les menaces de l’ancien président du parti, Abderrezak Mokri répond avec le sourire*: « Laissez le pauvre Aboudjerra parler (…). S’il peut le faire (me destituer) démocratiquement, qu’il le fasse*», lâche-t-il.

          «*Nous ne sommes pas un mouvement policier*! Le problème de Soltani se pose avec les instances, pas avec Abderrezak Mokri*», ajoute l’invité de Liberté qui persiste et signe*: « Il n’y a pas de retour au gouvernement. Le sujet est clos de manière définitive. Le conseil consultatif a validé cette décision à l’unanimité et a affirmé sa position de soutien à la coordination et sa position*face à l’initiative du FFS*».

          La différence entre l’initiative du MSP et celle du FFS

          Le président du MSP refuse de parler de similitudes entre ses consultations politiques et l’initiative du FFS. «*Le FFS a une initiative et travaille pour rassembler la classe politique autour d’un autre projet. Le programme du MSP vise à soutenir le rassemblement de l’opposition et expliquer ses objectifs. Les camarades (de la CNLTD) comprennent très bien cette question*», explique M. Mokri.

          Pour lui, l’initiative du FFS et celle de la CNLTD sont en compétition. «*L’initiative de la CNLTD est antérieure à celle du FFS et elle est arrivée à rassembler l’opposition. Celle du FFS a tendance à effriter l’opposition (…). Les deux initiatives sont en compétition. On ne va pas laisser le terrain libre à nos concurrents*!*», dit-il.
          Il l'a finalement lâché à la fin de son interview, il se positionne en concurrent du FFS. Drôle de démarche de celui qui est si sur de sa démarche au sein de la marque CNLTD...
          Othmane BENZAGHOU

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