ALI BENFLIS RÉPLIQUE À FRANÇOIS HOLLANDE :
Pour Ali Benflis, la vacance du pouvoir est loin de relever d’une simple vue de l’esprit d’une partie de l’opposition mais bien d’un «fait confirmé».
M. Kebci - Alger (Le Soir) -
Et ce ne sont pas les propos «réconfortants» du président français lors de sa virée algéroise, lundi dernier. «Je ne fais pas de commentaire sur des déclarations protocolaires et conjoncturelles», a lancé, hier mercredi, le président du parti les Avant-gardes des libertés, lors d’une conférence de presse. Et de poursuivre : «Nous sommes en Algérie. La vacance du pouvoir est une affaire algérienne. Les Algériens savent très bien ce qu’il en est, avec un gouvernement qui ne gouverne pas et des institutions paralysées». Ceci avant d’estimer que «nous n’avons pas besoin d’expertise étrangère pour le confirmer». Du fait, donc, de cette vacance du pouvoir « reconduite», selon lui, lors des élections présidentielles du 17 avril 2014 qui «n’avaient pas servi à l’élection d’un président de la République», «le régime politique en place et tous les réseaux clientélistes qu’il a constitués autour de lui sont dans un état d’incertitude quant à l’avenir et au désarroi face à tous les problèmes qui s’accumulent et qui échappent de plus en plus à leur contrôle», soutient-il encore. Pour lui, cette vacance du pouvoir qui est un «fait aujourd’hui bien établi» a fait «l’effet boule de neige et a entraîné une cessation d’activités des institutions et de l’administration publique». Une réalité que «rares» sont ceux qui la contestent et dont des «forces intruses et occultes» ont profité pour prendre «possession du centre de la décision nationale en lieu et place de son titulaire constitutionnel». Un «scénario tragique pour notre pays», à plus forte raison que ceux qui ont pris possession de fait du centre de la décision nationale se sentent en position d’imposer leur propre solution de la crise de régime dont la longue vacance du pouvoir a été le déclencheur et dont elle est responsable. Cette solution qui se concocte actuellement porte sur la reproduction du régime politique en place et son clonage». D’où, estime Benflis, le recours à la «politique du bord du gouffre» empreinte de «nouveaux problèmes au pays plus graves que ce qui les précédaient ». Sur un autre plan, le président du parti les Avant-gardes des libertés dit refuser de répliquer aux attaques dont il a fait l’objet de la part du secrétaire général du FLN. Au nom d’une «politique qui est d’abord une éthique» : une éthique de comportement et une éthique de proposition, une «somme de principes, de convictions, de valeurs et d’engagements sur la base desquels sont formulées des idées, des alternatives et des solutions», Benflis affirme ne pas suivre ses détracteurs sur le «chemin de l’invective et de l’injure car ce chemin n’est pas le nôtre et nous l’éviterons jusqu’à notre dernier souffle». Des détracteurs auxquels il dit préférer répliquer sur «le terrain des idées, des propositions, des solutions et des projets politiques qu’ils n’en ont pas». Mais pas que cette raison car il y a aussi ce souci de ne pas se faire «détourner l’attention des véritables problèmes du pays : les périls qui pèsent sur l’état national, la gravité de la situation économique et la fragilisation de la société algérienne». Quant au rôle de l’ANP quelque peu ébranlé par le dernier message de félicitations de son premier chef au secrétaire général du FLN, Benflis soutient que notre armée accomplit comme il se doit ses missions constitutionnelles. Et d’estimer qu’elle peut jouer le rôle de «garante» d’un éventuel pacte politique entre l’opposition et le pouvoir portant une transition démocratique.
M. Kebci ...le soire d'algerie
Pour Ali Benflis, la vacance du pouvoir est loin de relever d’une simple vue de l’esprit d’une partie de l’opposition mais bien d’un «fait confirmé».
M. Kebci - Alger (Le Soir) -
Et ce ne sont pas les propos «réconfortants» du président français lors de sa virée algéroise, lundi dernier. «Je ne fais pas de commentaire sur des déclarations protocolaires et conjoncturelles», a lancé, hier mercredi, le président du parti les Avant-gardes des libertés, lors d’une conférence de presse. Et de poursuivre : «Nous sommes en Algérie. La vacance du pouvoir est une affaire algérienne. Les Algériens savent très bien ce qu’il en est, avec un gouvernement qui ne gouverne pas et des institutions paralysées». Ceci avant d’estimer que «nous n’avons pas besoin d’expertise étrangère pour le confirmer». Du fait, donc, de cette vacance du pouvoir « reconduite», selon lui, lors des élections présidentielles du 17 avril 2014 qui «n’avaient pas servi à l’élection d’un président de la République», «le régime politique en place et tous les réseaux clientélistes qu’il a constitués autour de lui sont dans un état d’incertitude quant à l’avenir et au désarroi face à tous les problèmes qui s’accumulent et qui échappent de plus en plus à leur contrôle», soutient-il encore. Pour lui, cette vacance du pouvoir qui est un «fait aujourd’hui bien établi» a fait «l’effet boule de neige et a entraîné une cessation d’activités des institutions et de l’administration publique». Une réalité que «rares» sont ceux qui la contestent et dont des «forces intruses et occultes» ont profité pour prendre «possession du centre de la décision nationale en lieu et place de son titulaire constitutionnel». Un «scénario tragique pour notre pays», à plus forte raison que ceux qui ont pris possession de fait du centre de la décision nationale se sentent en position d’imposer leur propre solution de la crise de régime dont la longue vacance du pouvoir a été le déclencheur et dont elle est responsable. Cette solution qui se concocte actuellement porte sur la reproduction du régime politique en place et son clonage». D’où, estime Benflis, le recours à la «politique du bord du gouffre» empreinte de «nouveaux problèmes au pays plus graves que ce qui les précédaient ». Sur un autre plan, le président du parti les Avant-gardes des libertés dit refuser de répliquer aux attaques dont il a fait l’objet de la part du secrétaire général du FLN. Au nom d’une «politique qui est d’abord une éthique» : une éthique de comportement et une éthique de proposition, une «somme de principes, de convictions, de valeurs et d’engagements sur la base desquels sont formulées des idées, des alternatives et des solutions», Benflis affirme ne pas suivre ses détracteurs sur le «chemin de l’invective et de l’injure car ce chemin n’est pas le nôtre et nous l’éviterons jusqu’à notre dernier souffle». Des détracteurs auxquels il dit préférer répliquer sur «le terrain des idées, des propositions, des solutions et des projets politiques qu’ils n’en ont pas». Mais pas que cette raison car il y a aussi ce souci de ne pas se faire «détourner l’attention des véritables problèmes du pays : les périls qui pèsent sur l’état national, la gravité de la situation économique et la fragilisation de la société algérienne». Quant au rôle de l’ANP quelque peu ébranlé par le dernier message de félicitations de son premier chef au secrétaire général du FLN, Benflis soutient que notre armée accomplit comme il se doit ses missions constitutionnelles. Et d’estimer qu’elle peut jouer le rôle de «garante» d’un éventuel pacte politique entre l’opposition et le pouvoir portant une transition démocratique.
M. Kebci ...le soire d'algerie
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