Actualités : LEUR ACQUISITION SEMBLE ÊTRE AU CENTRE DE LA RÉCENTE VISITE DE HOLLANDE
Des informations non officielles mais de plus en plus persistantes évoquent l’achat prochain par notre pays de Rafale, participant ainsi, si l’information s’avérait juste, au sauvetage de l’industrie aéronautique française.
L’accord éventuel de l’Algérie pour l’acquisition de ces avions militaires français, s’il a eu lieu ou bien est en voie de l’être alors que jusqu’à ce jour, l’Algérie a refusé d’en équiper son armée, pose une question de taille : quels sont les termes de l’échange qui auraient subitement modifié la donne ?
Placée dans les dix premiers pays importateurs d’armes, l’armée algérienne s’est essentiellement jusque-là équipée en Russie, suivie des Allemands, des Britanniques, des Italiens et des Chinois. Au niveau de l’armée de l’air, l’équipement est totalement constitué d’avions de combat russes 34 MIG 29, 44 SU-30 MKA, 16 d’un programme de 52 à terme de YAK -130.
N’étant pas très satisfait des 34 MIG russes, notre pays a engagé des négociations avec l’avionneur suédois Saab pour remplacer les MIG par des Gripen NG.
Un contrat éventuel pour l’acquisition de Rafale était jusque-là exclu, pour la raison essentielle que la France avait refusé toute vente de matériel militaire dont avait besoin le pays pour combattre le terrorisme dans les années 1990. Ainsi, par ce refus, la France s’était quelque peu mise hors-jeu dans l’achat par l’Algérie du Rafale. Autre raison, non moins importante, est que le Rafale, entré en service en 2004 dans les forces armées françaises, n’avait pas pu s’exporter eu égard à son coût considéré excessif et son efficacité relative comparativement au MIG et au Sukhoî.
Si avec l’Egypte le Rafale a trouvé preneur, il n’en fut pas de même avec le Maroc, le Brésil et les Emirats. L’acharnement de l’avionneur Dassault qui risquait de mettre la clé sous le paillasson avec cet échec, et les risques de voir disparaître l’industrie aéronautique française et faire sombrer davantage l’économie française ont conduit le Président français à s’investir personnellement dans le commerce des Rafale.
Son engagement semblait avoir payé. Et l’on commença alors à qualifier le contrat de vente par Dassault à l’Inde de 126 Rafale de «contrat du siècle». C’était sans compter sur le revirement de l’Inde qui n’accepta finalement que l’achat de 36 Rafale conclus directement entre les deux chefs d’Etat et non avec Dassault. L’Inde a considéré que les «126 Rafale de la firme Dassault se sont révélés économiquement non viables et pas nécessaires». La France ne baisse cependant pas les bras et ses responsables ne désespèrent pas de trouver d’autres contractants pour le Rafale. En décembre 2014, lors de la conférence de presse de Laurent Fabius à Alger (en présence de Lamamra) le MAE français n’avait-il pas déclaré : «Il va falloir travailler les questions de l’aéronautique – qu’elles soient civiles ou militaires – où il y a des perspectives qui s’ouvrent.»
Cette déclaration, tout comme cette visite à Alger le 15 juin dernier, soit quelques semaines seulement après que les autorités indiennes eurent décidé de mettre fin au projet des 126 Rafale, peuvent créditer l’idée que l’Algérie va peut-être se porter acquéreur du Rafale.
Tout le problème est de savoir, en cas d’acquisition, pourquoi tout d’un coup le Rafale serait devenu du bon matériel et à quel prix.
Si ce matériel était réellement acquis par l’Algérie, à quelles concessions sont arrivées les deux parties. Sauvetage économique français contre sauvetage politique algérien ?
Khedidja Baba-Ahmed
Des informations non officielles mais de plus en plus persistantes évoquent l’achat prochain par notre pays de Rafale, participant ainsi, si l’information s’avérait juste, au sauvetage de l’industrie aéronautique française.
L’accord éventuel de l’Algérie pour l’acquisition de ces avions militaires français, s’il a eu lieu ou bien est en voie de l’être alors que jusqu’à ce jour, l’Algérie a refusé d’en équiper son armée, pose une question de taille : quels sont les termes de l’échange qui auraient subitement modifié la donne ?
Placée dans les dix premiers pays importateurs d’armes, l’armée algérienne s’est essentiellement jusque-là équipée en Russie, suivie des Allemands, des Britanniques, des Italiens et des Chinois. Au niveau de l’armée de l’air, l’équipement est totalement constitué d’avions de combat russes 34 MIG 29, 44 SU-30 MKA, 16 d’un programme de 52 à terme de YAK -130.
N’étant pas très satisfait des 34 MIG russes, notre pays a engagé des négociations avec l’avionneur suédois Saab pour remplacer les MIG par des Gripen NG.
Un contrat éventuel pour l’acquisition de Rafale était jusque-là exclu, pour la raison essentielle que la France avait refusé toute vente de matériel militaire dont avait besoin le pays pour combattre le terrorisme dans les années 1990. Ainsi, par ce refus, la France s’était quelque peu mise hors-jeu dans l’achat par l’Algérie du Rafale. Autre raison, non moins importante, est que le Rafale, entré en service en 2004 dans les forces armées françaises, n’avait pas pu s’exporter eu égard à son coût considéré excessif et son efficacité relative comparativement au MIG et au Sukhoî.
Si avec l’Egypte le Rafale a trouvé preneur, il n’en fut pas de même avec le Maroc, le Brésil et les Emirats. L’acharnement de l’avionneur Dassault qui risquait de mettre la clé sous le paillasson avec cet échec, et les risques de voir disparaître l’industrie aéronautique française et faire sombrer davantage l’économie française ont conduit le Président français à s’investir personnellement dans le commerce des Rafale.
Son engagement semblait avoir payé. Et l’on commença alors à qualifier le contrat de vente par Dassault à l’Inde de 126 Rafale de «contrat du siècle». C’était sans compter sur le revirement de l’Inde qui n’accepta finalement que l’achat de 36 Rafale conclus directement entre les deux chefs d’Etat et non avec Dassault. L’Inde a considéré que les «126 Rafale de la firme Dassault se sont révélés économiquement non viables et pas nécessaires». La France ne baisse cependant pas les bras et ses responsables ne désespèrent pas de trouver d’autres contractants pour le Rafale. En décembre 2014, lors de la conférence de presse de Laurent Fabius à Alger (en présence de Lamamra) le MAE français n’avait-il pas déclaré : «Il va falloir travailler les questions de l’aéronautique – qu’elles soient civiles ou militaires – où il y a des perspectives qui s’ouvrent.»
Cette déclaration, tout comme cette visite à Alger le 15 juin dernier, soit quelques semaines seulement après que les autorités indiennes eurent décidé de mettre fin au projet des 126 Rafale, peuvent créditer l’idée que l’Algérie va peut-être se porter acquéreur du Rafale.
Tout le problème est de savoir, en cas d’acquisition, pourquoi tout d’un coup le Rafale serait devenu du bon matériel et à quel prix.
Si ce matériel était réellement acquis par l’Algérie, à quelles concessions sont arrivées les deux parties. Sauvetage économique français contre sauvetage politique algérien ?
Khedidja Baba-Ahmed
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