Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les 12 décisions économiques irrationnelles qui vont coûter cher à l’Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les 12 décisions économiques irrationnelles qui vont coûter cher à l’Algérie

    Les 12 décisions économiques irrationnelles qui vont coûter cher à l’Algérie
    TSA - 10:12 mercredi 26 août 2015 | Par Tewfik Abdelbari |


    La gestion économique de l’Algérie souffre de lacunes importantes. De nombreuses lois, réglementations et décisions du gouvernement sont, au mieux, contestables, voire suicidaires. Dans un contexte de crise aigüe en perspective, l’heure est aux réformes structurelles sérieuses. TSA a recensé 12 décisions irrationnelles qui coûtent ou vont coûter cher à l’Algérie. Une liste non exhaustive mais qui est symptomatique de la paralysie et la mauvaise gestion de l’économie nationale. Explications.

    L’accord d’association avec l’Union européenne



    L’accord d’association, négocié au début des années 2000 et signé en 2005, a été initié à un moment où l’Algérie avait besoin de reconnaissance pour confirmer son fameux « retour sur la scène internationale », cher au président Bouteflika. Le pays venait de sortir d’une décennie de terrorisme. Il avait besoin de montrer qu’il était redevenu fréquentable. L’accord signé avec l’Europe ne contient que des concessions : l’Algérie ouvre son marché aux Européens pratiquement sans aucune contrepartie économique. Un accord presque immoral.

    En août 2012, l’Algérie et l’UE sont parvenues à un accord prévoyant le report à 2020 de l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange prévue initialement pour 2017. À cette échéance, l’Algérie doit avoir une économie compétitive et des entreprises performantes. Mais trois ans après avoir obtenu ce sursis, aucune amélioration notable n’a été enregistrée. Les entreprises publiques algériennes sont dans un tel état qu’il faudrait au moins vingt ans, beaucoup de compétences et des milliards de dollars pour les redresser. Le même constat s’applique à l’agriculture et à tous les autres secteurs.

    Financement des projets d’infrastructures sur fonds propres de l’État



    Sans doute un des éléments au centre de nombreux problèmes. Au début des années 2000, lorsque les « pétrodollars » coulaient à flot, l’Algérie a lancé de vastes projets d’infrastructures. Seulement, le choix du mode de financement, sur fonds propres de l’État en l’occurrence, est contestable.

    Le gouvernement s’est vu proposer la coopération d’organismes internationaux comme la Banque Mondiale (BM) pour la réalisation de ces infrastructures en partenariat. L’Algérie aurait pu bénéficier de l’expertise et du savoir-faire, en plus des financements de l’institution monétaire à des taux très faibles.

    Seulement, les dirigeants ont pensé, par arrogance, qu’il suffisait de disposer d’argent pour faire aboutir les chantiers. Mais le gouvernement et ses « experts » sont loin d’être outillés pour la gestion de tels projets. Le résultat est que la plupart ont pris des retards pharaoniques faute d’études sérieuses, à l’image de l’autoroute Est-Ouest. Surtout, le recours aux partenariats aurait pu éviter aussi l’injection massive de fonds dans les circuits de la corruption. Aujourd’hui le constat est terrible : des centaines de milliards de dollars ont été dépensées dans des projets qui n’ont pas abouti ou qui ont été mal réalisés.

    La règle des 51/49% appliquée à tous les secteurs



    Toute création d’entreprise en partenariat avec une firme étrangère doit maintenir un actionnariat algérien majoritaire. C’est le principe de la règle dite « 51/49% » instaurée par Ahmed Ouyahia en 2009. Elle est censée limiter les sorties devises à travers les rapatriements de dividendes et permettre de contrôler les investissements étrangers.

    Sauf que la 51/49% a agi comme un épouvantail pour les investisseurs internationaux. Très peu de partenariats ont été noués alors que l’Algérie disposait d’une manne pétrolière conséquente. À l’heure des « vaches maigres », il est très peu probable que les investissements étrangers se bousculent à la porte du pays, même avec la suppression de cette règle.

    Par ailleurs, en termes de sorties de devises, la mesure est loin d’être efficace. Au contraire, elle encourage des pratiques condamnables d’optimisation fiscale: ce que les partenaires étrangers perdent en dividendes, ils ont tendance à le récupérer ailleurs, par un système de prix de transferts par exemple, au détriment du Fisc, des réserves de change et de l’économie algériennes.

    Le rachat de Djezzy



    Un cas symptomatique de l’irrationalité de certaines décisions gouvernementales. Le rachat forcé de l’opérateur de téléphonie mobile est un véritable fiasco. L’Algérie a déboursé près de 4 milliards de dollars pour s’approprier les 51% de Djezzy à un moment où le secteur de la téléphonie mobile est en mutation et l’opérateur en déclin.

    Sur la base d’un bénéfice annuel de 200 millions de dollars, la part revenant à l’État est donc de 102 millions. Dans ce cas de figure, en admettant que les bénéfices restent stables et que l’entreprise n’investisse pas un seul centime, il faudrait près de… 45 ans pour que l’État rentabilise son investissement.

    Or, l’opérateur est une entreprise en déclin, dans un secteur en pleine mutation. L’internet de troisième génération (3G) constitue effectivement un relai de croissance potentiel, mais non garanti. Dans tous les cas, l’époque où le secteur des télécommunications réalisait une croissance à deux chiffres semble révolue. Ainsi, le rachat de Djezzy est une décision plus qu’incertaine.

    Le blocage des privatisations




    Après avoir lancé une campagne de privatisation, l’État a mis un terme à ce processus. Pourtant, les exemples de succès existent : Sim (agroalimentaire), Henkel (détergents…), la reprise de Cogec (jus) par Cevital… En effet, certaines petites et moyennes entreprises et industries (PME/PMI) n’ont rien à faire dans le giron de l’État qui n’a ni les compétences managériales, ni les fonds pour gérer ces entités économiques.

    Il y a certes des exemples d’échecs, tels le complexe sidérurgique d’El Hadjar, mais le tout est de choisir ses partenaires avec attention et prévoir des garde-fous dans les clauses contractuelles.

    L’aval du CNI pour les investissements



    Autre facteur de blocage des investissements : le passage obligatoire par le Conseil national de l’investissement (CNI), un organe éminemment politique puisque chapeauté par le Premier Ministre, pour tout investissement supérieur à… 15 millions de dollars (avant la loi de finances 2015, ce seuil était de 5 millions de dollars !). Une somme dérisoire, une « bouchée de pain » pour un pays qui souhaite diversifier rapidement son économie.

    Cette couche bureaucratique (et politique) supplémentaire, avec les lenteurs que cela implique, est un véritable frein et un repoussoir pour les investisseurs étrangers comme algériens. À force de trop vouloir contrôler et filtrer les investissements, le gouvernement fait fuir les éventuels projets, dont l’Algérie a pourtant grand besoin.



    Le paiement des importations par Credoc




    Le crédit documentaire (Credoc) a été introduit comme unique moyen de paiement des importations, par la LFC 2009, à l’époque où Ahmed Ouyahia était à la tête du gouvernement. Une mesure administrative qui visait à réduire ou freiner les importations. Résultat des cours ? Six ans après la mise en œuvre du Credoc, les importations n’ont pas ralenti. Au contraire, elles ont explosé et atteignent pratiquement les 60 milliards de dollars.

    Cette mesure a essentiellement profité aux banques, notamment étrangères, dont la principale activité est le financement des importations. Jusqu’à leur plafonnement par la Banque d’Algérie, les commissions prélevées par les banques ont généré près de 1500 milliards de dinars chiffre d’affaires (cumulé) pour les banques installées en Algérie.

    Par ailleurs, le Credoc comporte un risque : les Algériens payent cash et en totalité, avant la réception de la marchandise. De nombreux cas d’arnaques ont été enregistrés : des équipements défectueux sont livrés aux entreprises algériennes alors que les fournisseurs, ayant reçu la totalité du paiement, n’ont aucun intérêt à répondre aux demandes des entreprises algériennes, livrées à elles-mêmes.

    L’IBS et l’instabilité juridique



    L’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) a vu ses taux changer 3 fois en l’espace de moins d’un an. La Loi de Finances pour 2015 a provoqué un tollé en augmentant l’imposition pour les producteurs et en l’abaissant pour les activités d’importation destinée à la revente en l’état. Même en tentant de rectifier le tir avec la Loi de finances complémentaire (LFC) pour 2015, le gouvernement commet une autre erreur pénalisant davantage le secteur des services.

    Toujours au chapitre des bourdes, l’IBS a été modifié en cours d’année, créant la confusion autour des taux applicables. En effet, cet impôt est calculé sur un exercice plein. Or, l’exercice de 2015 tombe en partie sous le coup de la Loi de finances initiale, tandis que l’autre partie de l’exercice devrait, théoriquement, être soumise à la LFC 2015.



    Le marché parallèle de la devise



    Le marché parallèle des devises échappe, par définition, au contrôle de l’État. C’est un canal pour la fuite des devises et toute sorte de trafics. Pourtant le gouvernement reste impassible, voire complaisant, face à cette situation.

    L’État refuse d’augmenter l’allocation de tourisme, alors que sa seule augmentation à 500 euros permettrait d’assécher ce marché de moitié, selon les banquiers. Le pouvoir politique pourrait également autoriser les compagnies d’assurances à financer les soins à l’étranger et permettre aux étudiants de convertir leurs dinars pour payer leurs études dans universités étrangères.

    Dans le même temps, le gouvernement devrait interdire le versement des retraites des émigrés en devise. En effet, ces sommes sont changées sur le marché parallèle, alimentant le circuit illégal du change.



    Les augmentations de salaires



    Les augmentations démesurées des salaires, accordées dans le sillage des « printemps arabes », ont été un moyen pour maintenir le calme sur le front social. Ces hausses conséquentes des revenus, sans aucune contrepartie en productivité, sont une aberration économique : elles s’orientent directement vers la consommation de produits importés, augmentant la facture extérieure de l’Algérie et elles contribuent à une forte inflation.

    En fin de compte, c’est une hausse artificielle des salaires qui n’augmente pas réellement le pouvoir d’achat. En effet, tout gain dans ce domaine est presque immédiatement annulé par la hausse des prix à la consommation et la dévaluation du dinar. Au final, ces hausses ont nui au pouvoir d’achat de tous les Algériens.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Subventionner les produits au lieu des personnes



    Autre élément phare : les subventions massives que consacre l’État à de nombreux produits de « première nécessité ». Celles-ci coûtent extrêmement cher à l’Algérie, avec près de 29 milliards de dollars, soit près de 18% du PIB (en 2012). Surtout, leur distribution aveugle profite particulièrement aux populations les plus riches et aux industriels qui consomment l’essentiel des produits subventionnés (Exemple : Coca-Cola achète du sucre subventionné !).

    Sans remettre en question la politique sociale et l’État providence, cher aux Algériens, il paraît nécessaire et inévitable de revoir le système de distribution. Il paraît plus judicieux de mettre en place un ciblage des subventions envers les catégories qui en ont réellement besoin. Cela permettrait de réaliser des économies considérables et surtout, d’avoir un système de soutien plus équitable.



    La gestion de l’Ansej



    L’Agence nation de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) n’est pas une révolution ou une invention algérienne. L’essaimage est une pratique répandue, notamment chez les grands groupes à l’étranger : accompagner des cadres pour monter projets viables.

    Seulement, en Algérie, le gouvernement accorde massivement des crédits à des individus qui n’ont pas forcément les compétences ou le savoir-faire pour gérer une entreprise. Le suivi fait également défaut, à tel point que les bénéficiaires de l’Ansej sont actuellement rattrapés par la justice pour ne pas avoir remboursé leurs crédits.

    Pire, le dispositif a vidé le marché du travail. Les entreprises ont du mal à recruter, tant les jeunes préfèrent attendre un crédit de l’Ansej. Le gouvernement aurait été mieux inspiré d’aider les PME à se développer en leur accordant des avantages (fiscaux, par exemple), en l’échange de recrutements de jeunes chômeurs.
    Othmane BENZAGHOU

    Commentaire


    • #3
      Une analyse partagée, et dont plusieurs points ont été abondamment abordés et dénoncés dans ces lieux même. Pour une synthèse, elle se limite à des mesures, au lieux de questionner la doctrine, la stratégie, les résultats obtenus, et les insuffisances.
      Othmane BENZAGHOU

      Commentaire


      • #4
        Je rajoute une 13ème : Les privilèges des moudjahidines !

        Budget 2015 : 3 milliards dollars .. sans compter les exonérations fiscales

        Commentaire


        • #5
          L’économie Algérienne est victime de la malédiction de l'or noir.

          -Le pétrole a crée une dépendance, en plus, la solution de facilité complique les initiatives privées.
          -Le pétrole a crée le terrorisme et met le pays dans la ligne de mire des puissances vautours.

          Les populations du Maroc et de la Tunisie sont très proche de la population Algérienne, et ils arrivent à s'en tirer plus ou moins bien, donc, finalement, le pétrole a crée une dépendance sans offrir des avantages en contre partie.

          L'urgence absolue du peuple Algérien (à mon avis) c'est de tourner la page du pétrole, les Algériens peuvent s'en sortir avec de l'Agriculture, du Service et de l'industrie (en se spécialisant dans des domaines particuliers), comme tous les autres pays du monde.

          Commentaire


          • #6
            Subventionner les produits au lieu des personnes

            dans les pays qui s respectent on laisse pas un peuple livré à lui même
            ces subventions ne sont qu un moyen de cacher la corruption le partage non équitable des ressources l ignorance la chyata et j en passe l avenir de ce pays est NOIR

            Commentaire


            • #7
              L'urgence absolue du peuple Algérien (à mon avis) c'est de tourner la page du pétrole, les Algériens peuvent s'en sortir avec de l'Agriculture, du Service et de l'industrie (en se spécialisant dans des domaines particuliers), comme tous les autres pays du monde.
              ce qui est urgent pour ce pays aujourd'hui c'est d'avoir des gens honnêtes à la tête de ce pays et non des tête d ampoules qui ont la goubba 30 a 70 briques de salaire avec toutes charges comprises véhicule essence vacances et j en passe et qui détournent de l argent et cultivent la médiocrité
              tu sais en europe l'agriculture les services d industrie la pêche sont subventionnées
              Dernière modification par alouette, 26 août 2015, 13h17.

              Commentaire


              • #8
                Je pense aux Plans de soutien à la relance qui n'ont pas donné les résultats attendus ou couté plus qu'il en faut.
                2001 - plan de soutient à la relance ( Près de 7 milliards de dollars)
                2004-2009 Plan complémentaire de soutien à la croissance (155 milliards de $$)
                2010-2014 (286 milliards de $$ plus un 130 milliards DE $$ pour terminer le plan PCSC précédent)

                et le coup fatal; le mandant de trop de notre malade de président qui a tout bousillé.

                Je propose la lecture de ce document pour le comparer à la réalité d'aujourd'hui.

                A la recherche d’un investissement public de qualité

                Commentaire


                • #9
                  Alouete
                  ce qui est urgent pour ce pays aujourd'hui c'est d'avoir des gens honnêtes à la tête de ce pays
                  Bien resumé

                  Commentaire


                  • #10
                    Par ailleurs, le Credoc comporte un risque : les Algériens payent cash et en totalité, avant la réception de la marchandise. De nombreux cas d’arnaques ont été enregistrés : des équipements défectueux sont livrés aux entreprises algériennes alors que les fournisseurs, ayant reçu la totalité du paiement, n’ont aucun intérêt à répondre aux demandes des entreprises algériennes, livrées à elles-mêmes.
                    celui qui à écrit cet article ne sait ce que c'est un crédit documentaire....

                    Commentaire


                    • #11
                      Les 12 décisions économiques irrationnelles
                      Erratum : Toutes les décisions économiques.
                      وإن هذه أمتكم أمة واحدة

                      Commentaire


                      • #12
                        Tous ces apprentis économistes me font rire avec leurs théories et leurs prédictions, ils se croient dans un pays normal où des prévisions peuvent se faire, ne savent ils pas que l'Algérie est un pays spécial, ça gaze à la baraka, roule sans pilote et déçoit tous les pronostics.
                        Quand Fakakir vous dit que tout va bien, vous pouvez le croire mais jamais l'expliquer.
                        Le dernier qui a essayé de comprendre il s'est retrouvé à ramasser les sachets noirs et à chanter du Rai en anglais .

                        Commentaire


                        • #13
                          Le dernier qui a essayé de comprendre il s'est retrouvé à ramasser les sachets noirs et à chanter du Rai en anglais .
                          Tu dois parler de Abdelhamid la science. Tout va bien madame la marquise quand on est au pouvoir, et c'est la catastrophe, quand on y est éjecté.

                          J'ai tendance à ne croire ni les uns, ni les autres, et essaie de faire ce que tout analyste sérieux devrait faire, partir des fondamentaux...

                          Une petite contribution au débat en 2010 (je ne retrouve pas le post ici):

                          Réflexes autoritaires et coups durs pour les investissements
                          Messagepar Ott » 12 Sep 2010, 12:52

                          Réflexes autoritaires et coups durs pour les investissements étrangers

                          Depuis la LFC2009, le gouvernement Algérien a entrepris des mesures réglementaires ayant pour objectif avoué de limiter l’utilisation des ressources de devises du pays et le rapatriement des bénéfices des entreprises étrangères opérant dans notre pays. Par ces mesures renforcées dans la LFC2010, l’état exige une modification du capital des sociétés étrangères afin d’y associer par obligation des opérateurs de nationalité algérienne à hauteur de 51%.
                          Cet ensemble de mesures n’est ni plus ni moins qu’une nationalisation des investissements opérés par des sociétés étrangères, à la différence de forme que n’est plus l’état celui qui prend la majorité du capital des sociétés, à la nuance prêt du droit de préemption de l’état en cas de cession a des opérateurs étrangers, mais sont associés a ces « nationalisations » des capitaux privés algériens dont la disponibilité laissent penser a une réelle nationalisation des investissements étrangers.
                          Ces chamboulements économiques majeurs dans notre pays s’opèrent comme d’habitude sans débats publiques, sans débats politiques au sein des instances censés l’incarner et sous l'impulsion de lois complémentaires qui deviennent par des modifications majeures plus attendus que les lois de finances votés par les instances constitutionnelles.
                          Il est évident que l’ouverture opérée depuis le début du siècle aux opérateurs étrangers vient par ce genre de mesures largement remis en cause, avec des signaux extrêmement significatifs quant aux desseins des autorités publiques. Il est impératif de discuter dans un débat national, des conséquences de ce genre de mesures quant à l’avenir de l’économie nationale.

                          UTILITÉS DES INVESTISSEMENTS ETRANGERS
                          Dans une économie nationale ou la part de l‘état est largement prépondérante, héritée d’une idéologie socialiste, l’ouverture à l’économie de marché après 20 ans de discours et de déclarations d’intentions, s’opère au gré des volontés réelles et sans constance dictée par une véritable stratégie. On reproche souvent à la destination Algérie des investissements étrangers un risque juridique majeur qui encore une fois se vérifie. A-t-on réellement conscience des conséquences de ces mesures vis-à-vis de l’attrait de la destination Algérie à long terme et est-on aveuglé à ce point par les indicateurs macro-économiques du moment et l’aisance financière d’aujourd’hui qui permettent des signaux aussi indélébiles.
                          On entend souvent parler de colonisation économique et de l’indépendance économique du pays, encore plus aujourd’hui qu’avant, ou l’intervention de l’état dans les sphères économiques est justifiée par les excès de libéralisme financier. Qu’en est-il de l’Algérie et de la régulation économique, rôle attendu des autorités publiques ? Il fort de constater qu’il ne s’agit pas plus chez nous de régulation des règles de fonctionnement de l’économie que de chocs opérés par les décideurs aux règles sous couvert de la protection de l’économie nationale et des ressources en devise. D’un coup d’article de lois, on interdit le crédit à la consommation après que plusieurs opérateurs aient investit considérablement sur un segment trop porteur. D’un autre coup, on donne un coup fatal au droit de propriété, par un droit de préemption généralisé, et finalement, on se questionne publiquement sur le droit de rapatriement des bénéfices, condition sine qua non de tout investissement qui par essence même, par obligation, doit générer de la plus value. Une plus value qui peut ou pas être réinvestit par des opérateurs économiques sur les secteurs jugés porteurs.
                          Que le marché algérien soit porteur, personne n’en doute aujourd’hui, qu’il permette de dégager des plus values importantes, devrait plus questionner les pouvoirs publics sur les règles de compétition économique et de concurrence qu’à les interroger sur des mesures autoritaires sous couvert de nationalisme économique, qui portent un coup important à l’attrait de la destination Algérie. On prend souvent l’exemple de grand pays à taux de croissance donnant le vertige et des règles qui la régissent. Soit, ces économies ayants leur propre matrice d’avantages concurrentiels et un marché vertigineux, ont une réglementation ou la propriété nationale est majoritaire, garant d’un transfert de savoir faire et d’une pérennité des investissements. On oublie souvent que la balance commerciale de ces pays est excédentaire car ces investissements permettent de produire des bien et services pour consommation locale mais aussi et surtout pour l’exportation. Les déséquilibres macro économiques observés en Algérie sont plus dus à un manque de réelle stratégie économique tournée vers la concurrence, la croissance, l’ouverture et l’exportation qu’à une brèche réglementaire ouverte au début du siècle par les pouvoirs publique permettant à des opérateurs étrangers d’opérer sur le marché national vierge, en y occupant une place laissée plus par la pauvreté de l’offre de cette économie. Au lieu de rattraper le retard et combler la pauvreté de l’offre dans ce pays, notamment en opérant finalement la réforme financière garant d’une certaine fluidité économique, on fait en sorte par ce genre de mesures d’augmenter cette pauvreté de l’offre dont les conséquences à long terme peuvent s’avérer très graves pour la stabilité politique, économique et sociale du pays. Sous couvert de nationalisme économique, on oublie le rôle premier du gouvernement, autre d’être garant de la stabilité macro économique, de permettre la croissance économique, la prospérité sociale, l’emploi, le transfert de savoir faire meilleur garant des futurs équilibres macro économiques que des chocs aussi important à la machine Algérie sont susceptibles de remettre en cause. Les règles qui régissent le fonctionnement de l’économie nationale nécessitent impérativement des adaptations, des ajustements, une stratégie à long terme réelle et du volontarisme économique ouvert à l'international qu’un renfermement de cette économie sur elle même qui ne permettra pas de garantir les équilibres de l’après pétrole, tant les déséquilibres sont importants aujourd’hui.

                          STRATÉGIE ECONOMIQUE ET STABILITÉ JURIDIQUE
                          On a souvent emprunté chez nous des modèles tout faits en essayant de les adapter à la réalité de la société algérienne et à son économie, et je suis tenté de voir en ces mesures certains symptômes emblématiques d’une vision autoritariste et un manque de stratégie économique affinée aux réalités nationales du moment et aux objectifs graduels qu’il est possible de lui imposer. La nature politique de ce pays, ou le manque de concertation et de débats peut être générateur de déséquilibres importants corrigés ici ou la par des sursauts autoritaires portant atteinte à l’attrait à long terme de la destination Algérie. Il est impératif, tant que les ressources financières le permettent d’apporter une réforme majeure à la gouvernance dans ce pays afin d’éviter dans l’avenir des chocs encore plus dommageables que ceux qu’on a vécu dans le passé, que ceux qu’on vit aujourd’hui et qui risquent de se répéter tant que les leçons de l’histoire n’auront pas permis des réformes politiques et économiques structurelles.
                          Dernière modification par ott, 27 août 2015, 12h11.
                          Othmane BENZAGHOU

                          Commentaire


                          • #14
                            les 12 decisions irrationnelles m'inspire cette blague de cet ingenieur qui va faire un tour dans une gondole et qui demande au gondonlier s'il savait écrire et le gondolier qui repond non , alors l'ingenieur s'exclama mais monsieur vous avez foutu en l'air la moitié de votre existence, ensuite il lui demande s'il sait lire ? non repond le godonlier, alors l'ingenieur s'exclama mais vous avez foutu en l'air une autre moitié de votre existence, ensuite il lui demande s'il sait parler d'autre langue ? non repond le gondonlier , alors l'ingenieur qui lui crie encore mais vous avez foutu en l'air une partie de votre existence , alors qu'ils avançaient lentement vers le large, le gondolier remarqua que sa gondole prenait l'eau , il demanda à l'ingenieur s'il savit nager et ce dernier lui repondit , non je ne sais pas nager !!! et là le Gondolier qui lui dit "alors vous avez foutu toute votre existence en l'air........

                            Ya si Ott tu nous parle de 12 décisions économique irrationnelles qui vont couter cher à l'Algérie, et pourquoi parmi l'ensemble des decisions , il reste des decisions qui tiennent la route ou qui sont valable, tu crois qu'il y a un tissu economique dans ce pays ?, et tu crois qu'on prend des decisions dans ce pays, "yek el bled qui n'a pas de probleme n'est pas un bled et nous hamdoulilah on a pas de probleme " et ce n'est pas l'eboueur ni le laitier qui est a l'origine de cette celebre boutade, c'est le president de la republique de ce pays ou tu crois que des decisions economique sont prise

                            tu vois l'ami vous voulez analyser des données qui ne sont meme pas déchiffrable dans un monde réel avec une competence réelle, quand la mere de cet ingenieur alla demander la main d'une jeune fille et ses parents lui ont demandé ce que faisait son fils comme travail ne sachant expliqué a ses pauvres demeurés ce qu'etait l'etude meteorologique, elle leur a repondu mon fils est ingenieur de el hawa wa rih

                            12 decisions économique irrationnelles prise par les douze salopards dans la vallée des Sihasapas, l'histoire est longue et vous risquez de vous en dormir.........

                            Commentaire


                            • #15
                              Erratum : Toutes les décisions économiques.

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X