Confessions d'un assassin économique
Le contrôle des pays par la dette. Voici un témoignage étonnant concernant les Révélations sur la manipulation des économies du monde par les Etats-Unis. Ces révélations sont faites par John Perkins (né en 1945 à Hanover dans le New Hampshire aux États Unis). John Perkins est un économiste, un écrivain et un activiste social et écologique. Il est surtout connu pour son récent ouvrage Confessions of an Economic Hitman, traduit en français par Les Confessions d’un assassin économique. John Perkins est un de ces tueurs de l'ombre "repenti".
Retranscription de la bande-son de la vidéo indiquée ci-dessus :
"La dette est une arme utilisée pour conquérir et asservir les sociétés, et les intérêts sont ses munitions principales. Et comme la majorité vit ignorante de cette réalité, les banques, en association (collusion) avec les gouvernements et les corporations, continuent à perfectionner et à étendre leur tactique de guerre économique générant de nouvelles bases, telles que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire international (FMI), tout en inventant un nouveau type de soldat : la naissance de l'assassin économique. « Il y a deux manières de conquérir et asservir une nation. L'une par l'épée. L'autre par la dette. » John Adams 1735-1826. Nous, assassins économiques, sommes les réels responsables dans la création du premier véritable empire global. Et nous travaillons de nombreuses façons différentes. Mais, peut-être que la plus commune est que nous identifions un pays détenant des ressources, comme le pétrole ; alors nous arrangeons un énorme prêt pour ce pays auprès de la Banque Mondiale ou l'une de ses organisations-soeurs. Mais l'argent ne va jamais réellement au pays. A la place, il est utilisé par nos grosses corporations pour construire des projets d'infrastructures dans ce pays : centrales énergétiques, parcs industriels, ports... Des choses qui profitent à quelques personnes riches dans ce pays, en plus de nos propres corporations. Mais certes pas à la majorité des gens. Dans tous les cas, les gens, l'ensemble du pays conserve une dette énorme. C'est tellement une grosse dette qu'ils ne peuvent payer, et ça fait partie du plan... Ils ne peuvent pas la rembourser ! Et donc, à un moment, nous, assassins économiques, revenons auprès d'eux et disons : " Ecoutez, vous nous devez énormément d'argent. Vous ne pouvez pas payer votre dette. Alors, vendez votre pétrole très bon marché pour nos compagnies pétrolières." "Permettez-nous de construire une base militaire dans votre pays " ou " envoyez des troupes pour supporter les nôtres ", à un endroit du monde comme l'Irak ou " votez avec nous dans le prochain vote aux Nations Unies ". Pour que leurs compagnies d'électricité deviennent privatisées et leur eau et système de canalisation soient privatisés et vendus aux sociétés étasuniennes ou autres sociétés multinationales. Donc, il y a une multitude de choses, et c'est si typique, la manière dont le FMI et la Banque Mondiale travaillent ; ils mettent un pays en dette, et c'est une dette si grosse qu'elle ne peut être remboursée ! Après quoi, elles offrent de financer à nouveau cette dette et se faire payer plus d'intérêts. Et vous demandez... Ce quiproquo que vous appelez "conditionnalité" (ndt: terme du FMI désignant « certaines exigences ») ou de " bonne administration " ( ndt: "good governance", aussi du FMI ) , ce qui signifie qu'ils doivent vendre leurs ressources, incluant plusieurs de leurs services sociaux, leurs sociétés de maintenance, leurs systèmes scolaires parfois leurs systèmes pénaux, leurs systèmes d'assurance... à des sociétés étrangères . Donc, c'est un double, triple, quadruple revers dévastateur.
[Exemples] IRAN - 1953 Le besoin d'un tueur à gage économique est né au début des années 1950 alors que Mossadegh [Dr. Mohammad Mossadegh, Premier Ministre d'Iran de 1951 à 1953] venait d'être démocratiquement élu en Iran... Il était considéré comme "l'espoir pour la Démocratie" dans le Moyen-Orient comme dans le monde entier. Il était l'homme de l'année selon le Time Magazine. Mais, une chose qu'il a apportée et fini par appliquer était l'idée que les compagnies pétrolières étrangères devaient payer le peuple iranien bien plus pour son pétrole qu'elles ne le faisaient et que les Iraniens devraient profiter de leur propre pétrole. Politique étrange. Nous n'aimions pas ça, bien sûr, mais nous étions anxieux de faire ce que nous faisions normalement, qui est d'envoyer les militaires. A la place, nous avons envoyé un agent de la CIA, Kermit Roosevelt, un parent de Teddy Roosevelt. Et Kermit y alla avec quelques millions de dollars, et ce fut très très efficace. Et dans un court laps de temps, il réussit à faire renverser Mossadegh et fit entrer le Shah d'Iran pour le remplacer... qui a toujours été favorable au pétrole, et c'était véritablement efficace. RÉVOLTE EN IRAN : " La foule renverse le tyran. Les officiers de l'armée annoncent que Mossadegh a capitulé et que son régime de dictature implicite en Iran est terminé. Des photos du Shah sont exhibées dans les rues alors que l'opinion se renverse. Le Shah, de retour est bien accueilli. " [actualités télévisées de l'époque]. Donc, de retour aux États-Unis, à Washington, les gens ont observé et dit : "ouah, c'était facile et bon marché". Donc ceci a établi une toute autre manière de manipuler des pays, de créer un empire. Le seul problème avec Roosevelt était qu'il était un agent officiel de la CIA et s'il avait été pris, les conséquences auraient été dramatiques. Donc très rapidement, à ce moment, la décision fut prise d'utiliser des consultants privés pour passer l'argent depuis la Banque Mondiale ou le FMI ou l'une des autres agences équivalentes, de faire appel à des gens comme moi, qui travaillons pour des sociétés privées, afin que, si nous étions pris, il n'y ait pas de conséquences gouvernementales. GUATEMALA- 1954. Lorsque Arbenz [Jacobo Arbenz Guzman - Président du Guatemala de 1951 à 1954] est devenu Président du Guatemala, le pays était sous le joug de la société United Fruit et les grandes corporations internationales. Et Arbenz a utilisé cette annonce qui disait : " Nous voulons redonner la terre au peuple". Et une fois qu'il prit le pouvoir, il mit en place une politique qui aurait réalisé exactement ça : redonner au peuple les droits sur la terre. " United Fruit" n'apprécia pas beaucoup ça, et ils embauchèrent alors une entreprise de relations publiques pour convaincre le peuple des États-Unis, les citoyens des États-Unis, la presse des États-Unis et le congrès des États-Unis qu'Arbenz était un pantin soviétique et que si nous lui permettions de rester au pouvoir, les soviétiques auraient un pied dans cet hémisphère. Et, à cette période, il y avait une énorme peur chez tout un chacun de la terreur rouge, la terreur communiste. Donc, pour faire bref, de cette campagne de relations publiques émergea un engagement de la part de la CIA et des militaires pour destituer cet homme. Et en fait, nous l'avons fait. Nous avons envoyé des avions, des soldats, des "chacals"; nous avons envoyé tout le nécessaire pour le faire sortir. Et nous l'avons sorti. Et aussitôt qu'il fut relevé de ses fonctions, le nouveau gus, qui le remplaça, rétablit tout pour les grosses corporations internationales, United Fruit incluse. ÉQUATEUR - 1981 l'Équateur, a très longtemps été gouverné par des dictateurs pro-étasuniens, souvent relativement brutaux. Il a alors été décidé qu'il y aurait une véritable élection démocratique. Jaime Roldos [Jaime Roldos Aguilera - Président de l'Équateur de 1979 à 1981] concourut et son objectif principal, disait-il, en tant que président serait de faire en sorte que les ressources de l'Équateur soient utilisées pour aider le peuple. Et il gagna ! Atterrant. Avec plus de voix que n'importe qui pour n'importe quoi en Équateur. Et il commença à appliquer ces politiques, pour s'assurer que les profits du pétrole soient pour aider le peuple. Eh bien... Nous ne l'avons pas apprécié aux États-Unis. Et j'ai été envoyé comme l'un des assassins économiques pour changer Roldos. Pour le corrompre. Pour le rapprocher... Pour lui faire savoir... Vous savez."Tu peux devenir très riche, si toi et ta famille jouez selon nos règles. Mais si vous continuez à appliquer cette politique que vous avez promis... humm... Vous allez partir." Il ne voulait rien savoir. Il a été assassiné. Aussitôt que l'avion s'écrasa, toute la zone a été bouclée. Les seules personnes autorisées étaient les militaires étasuniens d'une base proche et quelques militaires équatoriens. Quand une investigation fut lancée, deux des témoins-clés moururent dans un accident de voiture avant d'avoir une chance de témoigner. Un tas de choses très très étranges se sont passées autour de l'assassinat de Jaime Roldos. Je n'avais, comme la plupart des gens qui ont observé le cas, absolument aucun doute qu'il s'agissait d'un assassinat. Et, bien sûr, dans ma position d'assassin économique, je m'attendais toujours à ce que quelque chose arrive à Jaime, que ce soit à un coup d'État ou un assassinat, je n'étais pas sûr, mais qu'il serait défait car il ne se laissait pas corrompre, il ne se serait jamais permis d'être corrompu de la manière que nous voulions.
SUITE CI-DESSOUS :
Le contrôle des pays par la dette. Voici un témoignage étonnant concernant les Révélations sur la manipulation des économies du monde par les Etats-Unis. Ces révélations sont faites par John Perkins (né en 1945 à Hanover dans le New Hampshire aux États Unis). John Perkins est un économiste, un écrivain et un activiste social et écologique. Il est surtout connu pour son récent ouvrage Confessions of an Economic Hitman, traduit en français par Les Confessions d’un assassin économique. John Perkins est un de ces tueurs de l'ombre "repenti".
Retranscription de la bande-son de la vidéo indiquée ci-dessus :
"La dette est une arme utilisée pour conquérir et asservir les sociétés, et les intérêts sont ses munitions principales. Et comme la majorité vit ignorante de cette réalité, les banques, en association (collusion) avec les gouvernements et les corporations, continuent à perfectionner et à étendre leur tactique de guerre économique générant de nouvelles bases, telles que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire international (FMI), tout en inventant un nouveau type de soldat : la naissance de l'assassin économique. « Il y a deux manières de conquérir et asservir une nation. L'une par l'épée. L'autre par la dette. » John Adams 1735-1826. Nous, assassins économiques, sommes les réels responsables dans la création du premier véritable empire global. Et nous travaillons de nombreuses façons différentes. Mais, peut-être que la plus commune est que nous identifions un pays détenant des ressources, comme le pétrole ; alors nous arrangeons un énorme prêt pour ce pays auprès de la Banque Mondiale ou l'une de ses organisations-soeurs. Mais l'argent ne va jamais réellement au pays. A la place, il est utilisé par nos grosses corporations pour construire des projets d'infrastructures dans ce pays : centrales énergétiques, parcs industriels, ports... Des choses qui profitent à quelques personnes riches dans ce pays, en plus de nos propres corporations. Mais certes pas à la majorité des gens. Dans tous les cas, les gens, l'ensemble du pays conserve une dette énorme. C'est tellement une grosse dette qu'ils ne peuvent payer, et ça fait partie du plan... Ils ne peuvent pas la rembourser ! Et donc, à un moment, nous, assassins économiques, revenons auprès d'eux et disons : " Ecoutez, vous nous devez énormément d'argent. Vous ne pouvez pas payer votre dette. Alors, vendez votre pétrole très bon marché pour nos compagnies pétrolières." "Permettez-nous de construire une base militaire dans votre pays " ou " envoyez des troupes pour supporter les nôtres ", à un endroit du monde comme l'Irak ou " votez avec nous dans le prochain vote aux Nations Unies ". Pour que leurs compagnies d'électricité deviennent privatisées et leur eau et système de canalisation soient privatisés et vendus aux sociétés étasuniennes ou autres sociétés multinationales. Donc, il y a une multitude de choses, et c'est si typique, la manière dont le FMI et la Banque Mondiale travaillent ; ils mettent un pays en dette, et c'est une dette si grosse qu'elle ne peut être remboursée ! Après quoi, elles offrent de financer à nouveau cette dette et se faire payer plus d'intérêts. Et vous demandez... Ce quiproquo que vous appelez "conditionnalité" (ndt: terme du FMI désignant « certaines exigences ») ou de " bonne administration " ( ndt: "good governance", aussi du FMI ) , ce qui signifie qu'ils doivent vendre leurs ressources, incluant plusieurs de leurs services sociaux, leurs sociétés de maintenance, leurs systèmes scolaires parfois leurs systèmes pénaux, leurs systèmes d'assurance... à des sociétés étrangères . Donc, c'est un double, triple, quadruple revers dévastateur.
[Exemples] IRAN - 1953 Le besoin d'un tueur à gage économique est né au début des années 1950 alors que Mossadegh [Dr. Mohammad Mossadegh, Premier Ministre d'Iran de 1951 à 1953] venait d'être démocratiquement élu en Iran... Il était considéré comme "l'espoir pour la Démocratie" dans le Moyen-Orient comme dans le monde entier. Il était l'homme de l'année selon le Time Magazine. Mais, une chose qu'il a apportée et fini par appliquer était l'idée que les compagnies pétrolières étrangères devaient payer le peuple iranien bien plus pour son pétrole qu'elles ne le faisaient et que les Iraniens devraient profiter de leur propre pétrole. Politique étrange. Nous n'aimions pas ça, bien sûr, mais nous étions anxieux de faire ce que nous faisions normalement, qui est d'envoyer les militaires. A la place, nous avons envoyé un agent de la CIA, Kermit Roosevelt, un parent de Teddy Roosevelt. Et Kermit y alla avec quelques millions de dollars, et ce fut très très efficace. Et dans un court laps de temps, il réussit à faire renverser Mossadegh et fit entrer le Shah d'Iran pour le remplacer... qui a toujours été favorable au pétrole, et c'était véritablement efficace. RÉVOLTE EN IRAN : " La foule renverse le tyran. Les officiers de l'armée annoncent que Mossadegh a capitulé et que son régime de dictature implicite en Iran est terminé. Des photos du Shah sont exhibées dans les rues alors que l'opinion se renverse. Le Shah, de retour est bien accueilli. " [actualités télévisées de l'époque]. Donc, de retour aux États-Unis, à Washington, les gens ont observé et dit : "ouah, c'était facile et bon marché". Donc ceci a établi une toute autre manière de manipuler des pays, de créer un empire. Le seul problème avec Roosevelt était qu'il était un agent officiel de la CIA et s'il avait été pris, les conséquences auraient été dramatiques. Donc très rapidement, à ce moment, la décision fut prise d'utiliser des consultants privés pour passer l'argent depuis la Banque Mondiale ou le FMI ou l'une des autres agences équivalentes, de faire appel à des gens comme moi, qui travaillons pour des sociétés privées, afin que, si nous étions pris, il n'y ait pas de conséquences gouvernementales. GUATEMALA- 1954. Lorsque Arbenz [Jacobo Arbenz Guzman - Président du Guatemala de 1951 à 1954] est devenu Président du Guatemala, le pays était sous le joug de la société United Fruit et les grandes corporations internationales. Et Arbenz a utilisé cette annonce qui disait : " Nous voulons redonner la terre au peuple". Et une fois qu'il prit le pouvoir, il mit en place une politique qui aurait réalisé exactement ça : redonner au peuple les droits sur la terre. " United Fruit" n'apprécia pas beaucoup ça, et ils embauchèrent alors une entreprise de relations publiques pour convaincre le peuple des États-Unis, les citoyens des États-Unis, la presse des États-Unis et le congrès des États-Unis qu'Arbenz était un pantin soviétique et que si nous lui permettions de rester au pouvoir, les soviétiques auraient un pied dans cet hémisphère. Et, à cette période, il y avait une énorme peur chez tout un chacun de la terreur rouge, la terreur communiste. Donc, pour faire bref, de cette campagne de relations publiques émergea un engagement de la part de la CIA et des militaires pour destituer cet homme. Et en fait, nous l'avons fait. Nous avons envoyé des avions, des soldats, des "chacals"; nous avons envoyé tout le nécessaire pour le faire sortir. Et nous l'avons sorti. Et aussitôt qu'il fut relevé de ses fonctions, le nouveau gus, qui le remplaça, rétablit tout pour les grosses corporations internationales, United Fruit incluse. ÉQUATEUR - 1981 l'Équateur, a très longtemps été gouverné par des dictateurs pro-étasuniens, souvent relativement brutaux. Il a alors été décidé qu'il y aurait une véritable élection démocratique. Jaime Roldos [Jaime Roldos Aguilera - Président de l'Équateur de 1979 à 1981] concourut et son objectif principal, disait-il, en tant que président serait de faire en sorte que les ressources de l'Équateur soient utilisées pour aider le peuple. Et il gagna ! Atterrant. Avec plus de voix que n'importe qui pour n'importe quoi en Équateur. Et il commença à appliquer ces politiques, pour s'assurer que les profits du pétrole soient pour aider le peuple. Eh bien... Nous ne l'avons pas apprécié aux États-Unis. Et j'ai été envoyé comme l'un des assassins économiques pour changer Roldos. Pour le corrompre. Pour le rapprocher... Pour lui faire savoir... Vous savez."Tu peux devenir très riche, si toi et ta famille jouez selon nos règles. Mais si vous continuez à appliquer cette politique que vous avez promis... humm... Vous allez partir." Il ne voulait rien savoir. Il a été assassiné. Aussitôt que l'avion s'écrasa, toute la zone a été bouclée. Les seules personnes autorisées étaient les militaires étasuniens d'une base proche et quelques militaires équatoriens. Quand une investigation fut lancée, deux des témoins-clés moururent dans un accident de voiture avant d'avoir une chance de témoigner. Un tas de choses très très étranges se sont passées autour de l'assassinat de Jaime Roldos. Je n'avais, comme la plupart des gens qui ont observé le cas, absolument aucun doute qu'il s'agissait d'un assassinat. Et, bien sûr, dans ma position d'assassin économique, je m'attendais toujours à ce que quelque chose arrive à Jaime, que ce soit à un coup d'État ou un assassinat, je n'étais pas sûr, mais qu'il serait défait car il ne se laissait pas corrompre, il ne se serait jamais permis d'être corrompu de la manière que nous voulions.
SUITE CI-DESSOUS :
Commentaire