Qu’ils décrochent plein de récompenses, vous amusent sur le net ou encombrent le paysage politique : voilà une sélection de personnalités qui feront l’actualité (en bien ou en mal) cette année.
- Noureddine Ahmine
En 2016, vous verrez souvent le nom du président du Réseau des avocats pour la défense des droits de l’homme (RADDH). A 64 ans, cet avocat des militants du Sud - notamment ceux du mouvement des chômeurs - qui a quitté sa ville natale, Sétif, pour s’installer à Laghouat, et aussi celui du journaliste Hassan Bouras (placé sous mandat de dépôt, il est accusé d’«outrage à corps constitué» et d’«incitation à s’armer contre l’autorité de l’Etat») et de Belkacem Khencha, militant d’El Bayadh (poursuivi pour «outrage à corps constitué»).
- Mohamed Aissa
Le ministre des Affaires religieuses, très sollicité en 2015 pour s’exprimer sur les sujets d’actualité relatifs l’islam (l’affaire Kamel Daoud, les télé-prédicateurs, le drame de Mina, les mosquées salafistes), sera encore très mobilisé cette année avec la création d’une académie de la fatwa. Chargée d’imposer une référence religieuse spécifiquement algérienne, cette institution accueillera une cinquantaine d’imams algériens formés par la mosquée El Azhar et sera présidée par un mufti de la République. Diplômé en Sciences islamiques, ex-universitaire, chargé dans les années 2000 de l’orientation religieuse et de l’enseignement coranique au ministère, Aïssa, 52 ans, combat le radicalisme depuis sa nomination en mai 2014, et défend un islam modéré et l’ouverture de la religion aux médecins, aux économistes, aux juristes, etc.
- Abderrahmane Arrar
A 47 ans, celui qui a consacré la moitié de sa vie à la défense des droits de l’enfant avec son association, le réseau Nada, se mobilisera cette année pour l’accueil des enfants. Il espère voir terminés le siège de Nada à la forêt de Bouchaoui à Alger, un grand centre avec des chalets et une cellule d’écoute, mais aussi une maison pour enfants au cœur de parc zoologique de Ben Aknoun. Il s’agit d’une nouvelle école d’animation, la première du genre en Algérie, spécialement conçue pour prendre en charge les enfants aux besoins spécifiques, victimes de violences.
- Noureddine Ayadi
L’ambassadeur d’Algérie à Bamako, qui a réussi à faire signer l’accord de paix inter-malien en 2015, devra obtenir sa mise en application. Né en 1956 à Sétif, diplômé de l’ENA en 1983, Noureddine Ayadi a été ambassadeur en Argentine, au Chili et en Uruguay, puis directeur Amérique Latine au ministère des Affaires étrangères avant d’être nommé ambassadeur au Mali en 2010. Capable d’avoir de bonnes relations avec les responsables des différents groupes armés comme avec les autorités maliennes, Noureddine Ayadi est parvenu à concilier toutes les parties lors des négociations de paix qui se sont tenues à Alger en 2014 et 2015.
Des participants le disent capable de tenir de longues séances de discussions, parfois jusqu’à très tard dans la nuit, pour faire accepter un mot dans un texte. Depuis plusieurs mois, les attaques terroristes dans Bamako mais aussi dans plusieurs villes du nord fragilisent le consensus autour de l’accord de paix. Noureddine Ayadi, à la tête du comité de suivi au nom de l’Algérie, va devoir rassurer.
- Zoubir Belhor
Le comédien Zoubir Belhor, qui vient de remporter le titre de la première édition du programme artistique Arab Casting diffusé par le canal Abu Dhabi des Emirats arabes unis, a reçu des dizaines de propositions de réalisateurs arabes pour des projets de films en 2016. Hilarant dans les différents rôles qu’il interprète, Zoubir a conquis depuis longtemps le public algérien. Le jury de Arab Casting, composé de célébrités, a également été subjugué par le talent de Zoubir, le monde arabe découvre un Louis de Funès algérien et l’humour à l’algérienne.
- Idir Benaibouche
L’acteur de 29 ans sera à l’affiche de deux films cette année. C’est lui qui incarne Krim Belkacem dans le film Ben M’hidi, du réalisateur algérien Bachir Derrais. Il a également le deuxième rôle dans le film Zeus, du réalisateur portugais Paolo Felipe Montero (qui raconte la vie du président portugais Manuel Teixeira Gomez), celui d’Amokrane, le majordome algérien du Président qui termine sa vie à Béjaïa. Diplômé de l’Ismas, vous avez déjà vu Idir Benaïbouche dans le film L’Oranais de Lyès Salem. Le comédien, qui tourne aussi pour la télévision, a eu ses premiers rôles pour le cinéma et pour le théâtre en 2007. 2016 sera aussi l’année de son nouveau one-man-show.
- Nouria Benghebrit
La sociologue de 63 ans, qui fut une des femmes de l’année 2015, devra tenir bon pour mener à bien les réformes dont l’Education a tant besoin en dépit de ses détracteurs. Dès mars, elle maintiendra les concours de recrutement des enseignants malgré les restrictions budgétaires, puis elle enchaînera début juin par le maintien du bac qui coïncidera cette année avec le Ramadhan. Un bac qui verra aussi supprimé (comme pour le BEM), l’épreuve du sport en mai prochain.
Entre-temps, elle poursuivra son chantier sur les nouveautés des manuels scolaires pour septembre en réhabilitant les écrivains algériens blacklistés. La commission conjointe entre les ministères de l’Education et de la Culture sélectionne les extraits d’œuvres littéraires d’écrivains algériens en langues arabe, amazighe et française. Il s’agira au total de deux manuels pour la première année primaire et deux autres pour la deuxième pour les matières de sciences technologiques et scientifiques, de l’éducation musulmane et civique. Elle ouvrira aussi cette année le dossier des logements de fonction pour régulariser leurs attributions.
- Hocine Benhadid
2016 sera probablement l’année de son procès. Mais aujourd’hui, le septuagénaire général à la retraite, qui croupit toujours en prison après son arrestation musclée le soir du 30 septembre dernier, attend encore une date. Après les condamnations de Hassan et Medjdoub, ses amis craignent un jugement expéditif et loin des médias, un procès qui pourrait facilement se transformer en «tribune contre le cercle présidentiel et Gaïd Salah». Pour l’instant, l’administration pénitentiaire veille à ce qu’il ne manque de rien, d’autant que son état de santé se déteriore. Seule consolation : il a le respect de ses co-détenus. Un ami raconte que quand il sort pour sa promenade quotidienne, les autres détenus, les petits malfrats de la prison d’El Harrach, scandent : «Le général est avec nous», «Général taâna».
- Abderrahmane Benhamadi
Plus rien n’arrête le PDG du groupe (familial) Condor, créé au début des années 2000. Entré cette année au top 500 des entreprises africaines, le leader de l’électronique (il dit détenir 40% du marché national), prévoit de terminer l’année sur une croissance de plus de 50%, et a annoncé qu’il lancerait bientôt le paiement sur mobile. Il est aussi entré dans l’actionnariat de la prochaine usine Peugeot à hauteur de 17%. Egalement présent dans le BTP, l’hôtellerie, le médicament, la promotion immobilière, le solaire et l’agroalimentaire, le patron, frère de l’ex-ministre de la Poste et ex-PDG d’Algérie Télécom, compte maintenir le niveau de ses investissements à 50 millions de dollars par an. Sa carte : jouer le made in Algeria largement soutenu par la politique actuelle du gouvernement dans la fabrication de ses produits qui, pour certains, dépassent 60% de taux d’intégration.
- Noureddine Ahmine
En 2016, vous verrez souvent le nom du président du Réseau des avocats pour la défense des droits de l’homme (RADDH). A 64 ans, cet avocat des militants du Sud - notamment ceux du mouvement des chômeurs - qui a quitté sa ville natale, Sétif, pour s’installer à Laghouat, et aussi celui du journaliste Hassan Bouras (placé sous mandat de dépôt, il est accusé d’«outrage à corps constitué» et d’«incitation à s’armer contre l’autorité de l’Etat») et de Belkacem Khencha, militant d’El Bayadh (poursuivi pour «outrage à corps constitué»).
- Mohamed Aissa
Le ministre des Affaires religieuses, très sollicité en 2015 pour s’exprimer sur les sujets d’actualité relatifs l’islam (l’affaire Kamel Daoud, les télé-prédicateurs, le drame de Mina, les mosquées salafistes), sera encore très mobilisé cette année avec la création d’une académie de la fatwa. Chargée d’imposer une référence religieuse spécifiquement algérienne, cette institution accueillera une cinquantaine d’imams algériens formés par la mosquée El Azhar et sera présidée par un mufti de la République. Diplômé en Sciences islamiques, ex-universitaire, chargé dans les années 2000 de l’orientation religieuse et de l’enseignement coranique au ministère, Aïssa, 52 ans, combat le radicalisme depuis sa nomination en mai 2014, et défend un islam modéré et l’ouverture de la religion aux médecins, aux économistes, aux juristes, etc.
- Abderrahmane Arrar
A 47 ans, celui qui a consacré la moitié de sa vie à la défense des droits de l’enfant avec son association, le réseau Nada, se mobilisera cette année pour l’accueil des enfants. Il espère voir terminés le siège de Nada à la forêt de Bouchaoui à Alger, un grand centre avec des chalets et une cellule d’écoute, mais aussi une maison pour enfants au cœur de parc zoologique de Ben Aknoun. Il s’agit d’une nouvelle école d’animation, la première du genre en Algérie, spécialement conçue pour prendre en charge les enfants aux besoins spécifiques, victimes de violences.
- Noureddine Ayadi
L’ambassadeur d’Algérie à Bamako, qui a réussi à faire signer l’accord de paix inter-malien en 2015, devra obtenir sa mise en application. Né en 1956 à Sétif, diplômé de l’ENA en 1983, Noureddine Ayadi a été ambassadeur en Argentine, au Chili et en Uruguay, puis directeur Amérique Latine au ministère des Affaires étrangères avant d’être nommé ambassadeur au Mali en 2010. Capable d’avoir de bonnes relations avec les responsables des différents groupes armés comme avec les autorités maliennes, Noureddine Ayadi est parvenu à concilier toutes les parties lors des négociations de paix qui se sont tenues à Alger en 2014 et 2015.
Des participants le disent capable de tenir de longues séances de discussions, parfois jusqu’à très tard dans la nuit, pour faire accepter un mot dans un texte. Depuis plusieurs mois, les attaques terroristes dans Bamako mais aussi dans plusieurs villes du nord fragilisent le consensus autour de l’accord de paix. Noureddine Ayadi, à la tête du comité de suivi au nom de l’Algérie, va devoir rassurer.
- Zoubir Belhor
Le comédien Zoubir Belhor, qui vient de remporter le titre de la première édition du programme artistique Arab Casting diffusé par le canal Abu Dhabi des Emirats arabes unis, a reçu des dizaines de propositions de réalisateurs arabes pour des projets de films en 2016. Hilarant dans les différents rôles qu’il interprète, Zoubir a conquis depuis longtemps le public algérien. Le jury de Arab Casting, composé de célébrités, a également été subjugué par le talent de Zoubir, le monde arabe découvre un Louis de Funès algérien et l’humour à l’algérienne.
- Idir Benaibouche
L’acteur de 29 ans sera à l’affiche de deux films cette année. C’est lui qui incarne Krim Belkacem dans le film Ben M’hidi, du réalisateur algérien Bachir Derrais. Il a également le deuxième rôle dans le film Zeus, du réalisateur portugais Paolo Felipe Montero (qui raconte la vie du président portugais Manuel Teixeira Gomez), celui d’Amokrane, le majordome algérien du Président qui termine sa vie à Béjaïa. Diplômé de l’Ismas, vous avez déjà vu Idir Benaïbouche dans le film L’Oranais de Lyès Salem. Le comédien, qui tourne aussi pour la télévision, a eu ses premiers rôles pour le cinéma et pour le théâtre en 2007. 2016 sera aussi l’année de son nouveau one-man-show.
- Nouria Benghebrit
La sociologue de 63 ans, qui fut une des femmes de l’année 2015, devra tenir bon pour mener à bien les réformes dont l’Education a tant besoin en dépit de ses détracteurs. Dès mars, elle maintiendra les concours de recrutement des enseignants malgré les restrictions budgétaires, puis elle enchaînera début juin par le maintien du bac qui coïncidera cette année avec le Ramadhan. Un bac qui verra aussi supprimé (comme pour le BEM), l’épreuve du sport en mai prochain.
Entre-temps, elle poursuivra son chantier sur les nouveautés des manuels scolaires pour septembre en réhabilitant les écrivains algériens blacklistés. La commission conjointe entre les ministères de l’Education et de la Culture sélectionne les extraits d’œuvres littéraires d’écrivains algériens en langues arabe, amazighe et française. Il s’agira au total de deux manuels pour la première année primaire et deux autres pour la deuxième pour les matières de sciences technologiques et scientifiques, de l’éducation musulmane et civique. Elle ouvrira aussi cette année le dossier des logements de fonction pour régulariser leurs attributions.
- Hocine Benhadid
2016 sera probablement l’année de son procès. Mais aujourd’hui, le septuagénaire général à la retraite, qui croupit toujours en prison après son arrestation musclée le soir du 30 septembre dernier, attend encore une date. Après les condamnations de Hassan et Medjdoub, ses amis craignent un jugement expéditif et loin des médias, un procès qui pourrait facilement se transformer en «tribune contre le cercle présidentiel et Gaïd Salah». Pour l’instant, l’administration pénitentiaire veille à ce qu’il ne manque de rien, d’autant que son état de santé se déteriore. Seule consolation : il a le respect de ses co-détenus. Un ami raconte que quand il sort pour sa promenade quotidienne, les autres détenus, les petits malfrats de la prison d’El Harrach, scandent : «Le général est avec nous», «Général taâna».
- Abderrahmane Benhamadi
Plus rien n’arrête le PDG du groupe (familial) Condor, créé au début des années 2000. Entré cette année au top 500 des entreprises africaines, le leader de l’électronique (il dit détenir 40% du marché national), prévoit de terminer l’année sur une croissance de plus de 50%, et a annoncé qu’il lancerait bientôt le paiement sur mobile. Il est aussi entré dans l’actionnariat de la prochaine usine Peugeot à hauteur de 17%. Egalement présent dans le BTP, l’hôtellerie, le médicament, la promotion immobilière, le solaire et l’agroalimentaire, le patron, frère de l’ex-ministre de la Poste et ex-PDG d’Algérie Télécom, compte maintenir le niveau de ses investissements à 50 millions de dollars par an. Sa carte : jouer le made in Algeria largement soutenu par la politique actuelle du gouvernement dans la fabrication de ses produits qui, pour certains, dépassent 60% de taux d’intégration.
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