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Écrit par Nadia Bellil
Reporters : Il y a un retour de mémoire sur la période 1989-1991 et plus particulièrement la période 1992. Comment expliquez-vous ce retour ? A-t-il un sens politique ?
Rachid Grim : Khaled Nezzar est égal à lui-même. Il a toujours été un janviériste assumé. Le fait qu’il nie avoir proposé à Aït Ahmed la présidence de la République rentre dans ce cadre. Il a profité de la disparition d’Aït Ahmed pour revenir sur ses positions durant cette période.
C’est-à-dire…
Il est en train de se positionner contre les « qui tue qui ? » et contre les critiques de l’époque de l’arrêt du processus électoral de 1992. Et c’était les positions d’Aït Ahmed. Et c’est cela qu’il remet en perspective. Il y a une autre lecture, mais qui n’est pas en rapport avec la disparition d’Aït Ahmed, mais c’est en se positionnant dans la guerre des clans. Nezzar, c’est le clan de l’armée, le clan qui s’est positionné contre Bouteflika et qui défend les positions du DRS. Nezzar a été le premier à réagir à l’arrestation du général Hassan. Et c’est à partir de ce moment d’ailleurs qu’il s’est remis à écrire et à parler et à se remettre sur la scène politique.
C’est le sens politique que vous attribuez à la sortie de Nezzar ?
Politiquement, il n’a rien dit, il ne s’est même pas positionné sur la révision constitutionnelle. Il a juste dit qu’il n’a pas proposé le poste de Président à Aït Ahmed.
Est-ce qu’on a besoin de savoir ce qui s’est passé durant la période 1989-1992 ou s’agit-il de combler le vide politique actuel ?
Je pense que l’histoire s’écrira dans 30 ou 40 ans. Et la sortie de Nezzar signifie que « je suis là ». Je pense que sa sortie est pour dire que Khaled Nezzar n’est peut-être pas tout seul. Il a cité quelqu’un qu’on a tendance à oublier, c’est le général Touati, qui est aussi un janviériste. Ce ne serait pas étonnant qu’on revoit encore Nezzar s’exprimer et exprimer des positions dans l’avenir.
Si Nezzar aura à s’exprimer dans l’avenir, est-ce qu’il se positionnera contre la présidence de la République ?
Cela veut dire que Bouteflika n’est pas encore tranquille. Il pourra toujours compter sur ses ennemis du DRS. Mais il ne s’agit que de supputations, parce que Nezzar n’a rien dit d’autre que le fait que « je n’ai pas proposé le poste de Président à Aït Ahmed ». C’est nous qui supputons parce qu’on pense qu’il ne dit jamais rien sans rien.
Mais l’hypothèse la plus probable c’est laquelle ?
C’est de dire qu’il faut compter sur moi. Il dit qu’il est là et qu’il est encore combatif.
Dans quelle perspective s’exprime-t-il ?
Personne ne sait ce qui se prépare. 2016 sera une année très difficile du point de vue social. La société vit un véritable drame. Il y a les prix qui sont en train de flamber. Ça ne pourra pas se passer sans casse. Si pendant le premier trimestre 2016 rien n’est fait, ça va faire beaucoup de grabuge. La population ne réagira pas par rapport à la Constitution, elle réagira si elle a faim. Si la misère s’installe, ce sera très violent. Le prix du pain et le prix des carburants qui augmentent n’agréent pas les citoyens. Il suffit d’une étincelle.
Qu’est-ce qui risque de se passer ?
On ne sait pas trop ce qui va se passer. Mais il risque d’y avoir des émeutes populaires, car l’Algérie est en équilibre instable. Si le peuple se soulève, ça va être très difficile, car le peuple algérien est très violent. 2016 est une année charnière.
Est-ce que Nezzar est encore écouté, sachant qu’il est en retraite depuis longtemps ?
Certainement qu’il est écouté, parce qu’il est le porte-parole d’un clan de l’armée, qui est celui du DRS. Maintenant, est-ce qu’il est capable de faire marcher l’armée ? Certainement pas. Nezzar est certainement écouté par l’armée actuelle ainsi que par les anciens du DRS et les généraux qui ont été mis à la retraite. Nezzar est en situation de peser sur ce qui risque de se passer compte tenu de l’écoute qu’il a. Nezzar a aussi une aura et une présence et a une voix qui porte.
reporters.dz
Reporters : Il y a un retour de mémoire sur la période 1989-1991 et plus particulièrement la période 1992. Comment expliquez-vous ce retour ? A-t-il un sens politique ?
Rachid Grim : Khaled Nezzar est égal à lui-même. Il a toujours été un janviériste assumé. Le fait qu’il nie avoir proposé à Aït Ahmed la présidence de la République rentre dans ce cadre. Il a profité de la disparition d’Aït Ahmed pour revenir sur ses positions durant cette période.
C’est-à-dire…
Il est en train de se positionner contre les « qui tue qui ? » et contre les critiques de l’époque de l’arrêt du processus électoral de 1992. Et c’était les positions d’Aït Ahmed. Et c’est cela qu’il remet en perspective. Il y a une autre lecture, mais qui n’est pas en rapport avec la disparition d’Aït Ahmed, mais c’est en se positionnant dans la guerre des clans. Nezzar, c’est le clan de l’armée, le clan qui s’est positionné contre Bouteflika et qui défend les positions du DRS. Nezzar a été le premier à réagir à l’arrestation du général Hassan. Et c’est à partir de ce moment d’ailleurs qu’il s’est remis à écrire et à parler et à se remettre sur la scène politique.
C’est le sens politique que vous attribuez à la sortie de Nezzar ?
Politiquement, il n’a rien dit, il ne s’est même pas positionné sur la révision constitutionnelle. Il a juste dit qu’il n’a pas proposé le poste de Président à Aït Ahmed.
Est-ce qu’on a besoin de savoir ce qui s’est passé durant la période 1989-1992 ou s’agit-il de combler le vide politique actuel ?
Je pense que l’histoire s’écrira dans 30 ou 40 ans. Et la sortie de Nezzar signifie que « je suis là ». Je pense que sa sortie est pour dire que Khaled Nezzar n’est peut-être pas tout seul. Il a cité quelqu’un qu’on a tendance à oublier, c’est le général Touati, qui est aussi un janviériste. Ce ne serait pas étonnant qu’on revoit encore Nezzar s’exprimer et exprimer des positions dans l’avenir.
Si Nezzar aura à s’exprimer dans l’avenir, est-ce qu’il se positionnera contre la présidence de la République ?
Cela veut dire que Bouteflika n’est pas encore tranquille. Il pourra toujours compter sur ses ennemis du DRS. Mais il ne s’agit que de supputations, parce que Nezzar n’a rien dit d’autre que le fait que « je n’ai pas proposé le poste de Président à Aït Ahmed ». C’est nous qui supputons parce qu’on pense qu’il ne dit jamais rien sans rien.
Mais l’hypothèse la plus probable c’est laquelle ?
C’est de dire qu’il faut compter sur moi. Il dit qu’il est là et qu’il est encore combatif.
Dans quelle perspective s’exprime-t-il ?
Personne ne sait ce qui se prépare. 2016 sera une année très difficile du point de vue social. La société vit un véritable drame. Il y a les prix qui sont en train de flamber. Ça ne pourra pas se passer sans casse. Si pendant le premier trimestre 2016 rien n’est fait, ça va faire beaucoup de grabuge. La population ne réagira pas par rapport à la Constitution, elle réagira si elle a faim. Si la misère s’installe, ce sera très violent. Le prix du pain et le prix des carburants qui augmentent n’agréent pas les citoyens. Il suffit d’une étincelle.
Qu’est-ce qui risque de se passer ?
On ne sait pas trop ce qui va se passer. Mais il risque d’y avoir des émeutes populaires, car l’Algérie est en équilibre instable. Si le peuple se soulève, ça va être très difficile, car le peuple algérien est très violent. 2016 est une année charnière.
Est-ce que Nezzar est encore écouté, sachant qu’il est en retraite depuis longtemps ?
Certainement qu’il est écouté, parce qu’il est le porte-parole d’un clan de l’armée, qui est celui du DRS. Maintenant, est-ce qu’il est capable de faire marcher l’armée ? Certainement pas. Nezzar est certainement écouté par l’armée actuelle ainsi que par les anciens du DRS et les généraux qui ont été mis à la retraite. Nezzar est en situation de peser sur ce qui risque de se passer compte tenu de l’écoute qu’il a. Nezzar a aussi une aura et une présence et a une voix qui porte.
reporters.dz