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La corruption, un sujet tabou en Algérie

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  • La corruption, un sujet tabou en Algérie

    La phrase du journaliste de l'Expression -qui se définit comme étant le journal de l'élite algérienne (sic)- résume assez bien le silence qui entoure la question de la corruption en Algérie : "Il est admis, dans les milieux politiques et médiatiques, que l’Algérie n’est pas encore suffisamment rétablie pour pouvoir ouvrir le dossier de la corruption". A quand une aministie générale pour les corrompus qui ont ruinés l'Algérie ?

    En tout cas, nos amis siciliens peuvent aller se rhabiller, Alger fait mieux que Corleone sur le terrain de l'Omertà...

    ===
    Soltani présente ses excuses à Bouteflika

    Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Boudjerra Soltani, a décidé de présenter ses excuses au président Bouteflika, ainsi qu’à la justice, indiquent des sources proches du parti. Cette décision a été prise par le premier responsable du parti, après l’insoutenable pression qu’il vient de subir de toutes parts. «Les pressions ont émané d’abord de son entourage immédiat, puis des autorités suprêmes du pays», précise-t-on. «En parlant de la corruption, dont il disait détenir des dossiers, il s’est mis tout le monde à dos. Or chacun sait qu’il ne dispose d’aucun dossier. Alors pourquoi se précipiter à brandir la menace des dossiers?», s’interroge-t-on au sein du parti.

    L’affaire a pris une tournure dangereuse depuis que Bouteflika l’a évoquée publiquement au Palais des nations en apostrophant, sans le citer nommément, Soltani qui lui faisait face. S’en est suivie une onde de choc terrible au MSP. Une dissidence a commencé aussitôt à prendre forme. Ses plus proches collaborateurs -comme Mokri ou Djemaâ- lui ont conseillé de démissionner du gouvernement. Ahmed Dane a écrit une lettre, rendue publique, où il disait la même chose pendant que le ministre de la Justice distille des informations sur sa convocation par le parquet.

    Soltani a tenté de trouver une parade. Il a convoqué les anciens cadres du parti afin de débattre de l’affaire et trouver, le cas échéant, une issue. Mais tous les cadres lui ont conseillé de démissionner du gouvernement. Il sait qu’en démissionnant, il se retrouvera très fragilisé et devra faire face au mouvement de redressement qui couve depuis un certain moment.
    Il devra en conséquence, ouvrir la voie à Mokri, le plus âgé parmi ses vice-présidents, de convoquer un congrès extraordinaire et décider de la succession, soutient-on dans les arcanes du MSP.

    Les choix sont difficiles d’autant que Bouteflika a mal pris ses positions vis-à-vis de la révision de la Constitution. Au tout début, il a pris une position similaire à celle de Ouyahia en s’opposant à la démarche du FLN pour revenir à de meilleurs sentiments, récemment à Sidi Bel Abbès où il a annoncé qu’il ne s’opposait plus à un troisième mandat pour Bouteflika. Cette nouvelle sortie a irrité les cadres parce qu’elle n’a jamais été étudiée par les instances du parti, relève-t-on. Il limite, en quelque sorte, les initiatives, souligne-t-on sans gaieté de coeur. Car lorsque le parti fait allégeance de cette manière, il ne dispose plus d’une marge de manoeuvre. Il se retrouve pieds et poings liés, en raison des déclarations spontanées de son chef.

    Selon les mêmes sources, on estime que le président Bouteflika devrait annoncer la convocation du corps électoral pour un référendum sur la Constitution après la fin de la session parlementaire d’automne, le 2 janvier. La nouvelle initiative de Soltani est encourageante mais insuffisante.
    Il est admis, dans les milieux politiques et médiatiques, que l’Algérie n’est pas encore suffisamment rétablie pour pouvoir ouvrir le dossier de la corruption. On se demande quelle mouche a piqué Soltani pour qu’il jette de la sorte un pavé dans la mare. C’était au départ un slogan qui pouvait devenir un thème de campagne -suggéré par le président de la commission des élections- qui aurait pu servir lors des prochaines législatives et locales, mais Soltani a pris le taureau par les cornes en voulant aller plus loin. Au MSP, on prend du recul pour mieux évaluer la situation. Feu Mahfoud Nahanh n’aurait jamais fait ce genre d’erreurs, admet-on dans les coulisses. C’est vrai, Soltani n’a jamais bénéficié du soutien inconditionnel de la direction du parti. L’épisode de son entrée au gouvernement le justifie amplement. Mais lorsqu’il se met à improviser sans avoir une vision très nette de la situation, cela devient insupportable et peut même avoir un effet boomerang.

    Soltani s’est retrouvé pris entre deux feux, entre des choix difficiles. Il sait que ses militants ne lui pardonneront jamais d’avoir mis le parti dans l’incertitude à quelques mois des élections législatives. S’il démissionne du gouvernement, il perd tout. S’il reste, il éloigne le spectre d’une dissidence forcenée mais sort tout de même fragilisé d’une épreuve qu’il aurait pu éviter s’il avait su se taire quand il fallait le faire.

    source : L'Expression

  • #2
    Si Soltani était vrai, il affronterait la tempête avec toutes les conséquences que cela suppose. Il irait au bout de ses menaces déguisées et révèlerait ce qu'il sait de la corruption. Mais il y a de grandes chances qu'il ne le fasse pas à moins qu'il est l'honneté de reconnaitre que lui aussi est impliqué. Il se retouve piégé à son propre piège, je n'ai aucune compassion pour lui car je n'ai jamais aimé ce personnage qui a toujours eu un double langage et qui a toujours été assoifé de pouvoir, n'oublions pas que son mandat de ministre (sans portefeuille ) lui a été attribué sans l'accord des membres de son parti qui avaient demandé sa démission. Mais comme tous nos dinosaures il reviendra un jour après une période qui permettra aux algériens d'oublier tous ce qu'il a dit ou fait come Khebir, Bouteflika et bien d'autres.....
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      La corruption n'est pas un sujet tabou mais le coeur et le noeud du politique et de l'organisation administrative et de tout ce qui tient à une hierarchie.
      Si on enlève la corruption on enlève un moteur à l'économie et ce sera la dégringolade.
      Dans les pays bananiers la démocratie à ses limites nottament quand elle n'a pas de réactions ou en déclenchent de mauvaises...
      Il faudra des décennies pour assénir l'Algérie....

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      • #4
        ce soltani franchement il semble assez jeune dans le serail algerien, son parti existe depuis quelques années et il semble que lui ne connaît encore rien à la politique, il va sauter sans avoir ni fait avancer la lutte contre la corruption ni sans avoir fait quoi que ce soit de valable à son poste, resultat, il devrait aller s'occuper d'une ferme au lieu de faire le borgne au pays des aveugles

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        • #5
          Tolkien

          C'est quoi le poste de Soltani au gouvernement ??
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            je crois qu'il fait de la figuration pour son parti, tout le monde sais que tout est entre les mains de 3 ou 4 ministres

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            • #7
              quel cloone !!

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              • #8
                exactement far solitaire, je crois que c'est le mot qui s'impose !

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                • #9
                  Envoyé par Alya
                  Si on enlève la corruption on enlève un moteur à l'économie et ce sera la dégringolade.
                  Peux-tu nous expliquer ta "théorie"?
                  La corruption est plutôt une sorte de cancer qui détruit notre économie. Lutter contre ce cancer, c'est sauver l'économie.

                  La corruption est devenue un sujet tabou chez nous dans la mesure où la quasi majorité des algériens savent que la corruption est partout, mais la justice refuse de s'attaquer à la source. Pourquoi ? Parce qu'elle contrôlée par les corrompus.

                  Pourquoi Soltani doit-il s'excuser auprès de Bouteflika ? Ce dernier serait-il un Dieu ? En tant que politicien, le chef du MSP a tout à fait le droit de parler de la corruption, encore faut-il le faire d'une manière responsable et citer des cas concrets, et non faire le puéril...

                  Même les journalistes, censés être un contre-pouvoir au service du peuple algérien, passent leur temps à cirer les pompes des politicards et s'amusent à justifier l'omerta qui entoure la corruption.

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                  • #10
                    La corruption est une politique en deuxième vitesse, moteur de l'économie car c'est elle qui a maintenu la tete de l'algérie hors de l'eau pendant la tragédie noire et qui continue à jouer son rôle ...par pression ou autre moyen mais la corruption n'est pas posée sur le système algérien comme un cancer ou un virus, elle en fait intrasèquement partie, la corruption est lié à tout et elle permet tout.

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                    • #11
                      alya, la corruption est un cancer, faut l'extirper avant qu'il nous gache nos ressources, il fait trainer le pays plutôt

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                      • #12
                        La corruption fait partie du système pour l 'enlever il faut détruire le système...

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                        • #13
                          je comprends ce que tu veux dire, va me charcher les batons de dynamites

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                          • #14
                            La corruption est une politique en deuxième vitesse, moteur de l'économie car c'est elle qui a maintenu la tete de l'algérie hors de l'eau pendant la tragédie noire et qui continue à jouer son rôle ...par pression ou autre moyen mais la corruption n'est pas posée sur le système algérien comme un cancer ou un virus, elle en fait intrasèquement partie, la corruption est lié à tout et elle permet tout.
                            tiens tiens, belle theorie alya ! tu plaisante ?

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                            • #15
                              Cependant, cela est vrai ...Le système est comme pourri de l'intérieur..la corruption omniprésente et omnipotente.

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