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    Discours du Président de la République à l'ouverture de la Conférence nationale des Cadres

    26 décembre 2006

    Palais des Nations



    Mesdames et Messieurs,

    La Loi de finances de l’exercice 2007 revêt un caractère particulier de par l’ampleur des crédits qu’elle comporte pour l’équipement du pays et surtout pour son rôle dans la montée en cadence de la réalisation des projets inscrits au titre des différents programmes publics de développement, dont la mise en oeuvre en cours déterminera le visage de l’Algérie de 2010.

    C’est la raison pour laquelle j’ai décidé cette fois de sortir de la cérémonie habituelle avec les membres du Gouvernement et de vous convier à la promulgation de la loi de finances de 2007, combien importante pour l’avenir, en tant que représentants des élus de la Nation, des corps constitués et des acteurs de la sphère économique et sociale, pour mesurer collectivement le chemin parcouru et prendre date du nouveau départ avec la nouvelle année, à l’occasion de laquelle je formule, à travers vous, les meilleurs vœux de paix, de prospérité et de bien-être à chacune et à chacun de mes compatriotes.

    La loi de finances, que je promulgue aujourd’hui, après son adoption par le Parlement, comprend, à l’instar des précédentes, de nouvelles dispositions législatives et le budget général de l’État pour l’année 2007.

    Les mesures législatives introduites concernent les activités commerciales, les activités productives et des mesures d’ordre général.

    Les mesures en faveur des activités et opérations commerciales ont trait à la simplification du régime de l’impôt au forfait actuel par la réduction de trois impôts (l’impôt sur le revenu global, la taxe sur l’activité professionnelle, la taxe sur la valeur ajoutée) en un seul dont le taux s’étale entre 6% et 12% et bénéficiera à un million de petits contribuables. Les recettes de cet impôt seront réparties à raison de 60% pour l’État et 40% pour les collectivités locales. Elles ont trait également à la réduction du taux de l’impôt sur le revenu global en relation avec les plus-values de cession d’immeubles bâtis, de 10% à 7%, et des immeubles non bâtis de 15% à 10%.

    Les nouvelles mesures en faveur des activités productives, quant à elles, peuvent être sériées, à travers, notamment :

    - L’octroi d’avantages supplémentaires relativement aux taxes sur la valeur ajoutée et sur l’activité professionnelle (TVA et TAP) pour encourager la constitution de groupes de sociétés ;

    - La réduction de la pression fiscale sur les ouvrages en métaux précieux, pour un meilleur encadrement du marché de l’or, argent et platine ;

    - La réduction de la taxe sur l’activité des produits pétroliers prenant en charge les dispositions de la loi relative aux hydrocarbures;

    - L’institution d’avantages (en impôt sur le revenu global et en impôt sur le bénéfice des sociétés) pour les entreprises créant ou maintenant de l’emploi ;

    - La prorogation jusqu’au 31/12/2009 des avantages fiscaux consentis à la création d’activités par les chômeurs de 35 à 50 ans, dans le cadre du dispositif de la CNAC :

    - Le relèvement du taux de la taxe professionnelle pour encourager les actions de formation et d’apprentissage dans les entreprises ;

    - Le relèvement des montants, déductibles, des dons consentis aux établissements et associations à vocation humanitaire, ainsi que le montant de sponsoring.

    Les dispositions d’ordre général, enfin, vont permettre l’introduction de nouvelles règles pour faciliter le règlement des contentieux fiscaux avec les contribuables ; la réduction du taux de TVA sur les carburants non polluants et sur l’équipement des véhicules adoptant ce type de carburation qui protège l’environnement ; l’institution de taxes et redevances pour la protection du patrimoine culturel et le soutien de la création artistique ; et la mise en œuvre d’un dispositif d’application de mesures douanières liées à l’harmonisation des tarifs et à la lutte contre la contrebande.

    Mesdames et Messieurs,

    Le budget général de l’État, pour sa part, s’inscrit dans la perspective d’un financement normal du fonctionnement des institutions et des administrations publiques et d’une poursuite de la réalisation des programmes d’équipements publics, au titre de la période 2005-2009, mobilisant une enveloppe budgétaire de 144 milliards de dollars.

    Je rappelle qu’il s’agit du programme complémentaire de soutien à la croissance économique, du programme de développement des régions des Hauts plateaux, du programme spécial des wilayas du Sud, ainsi que des tranches pluriannuelles supplémentaires décidées par le Gouvernement en juin 2006, relatives aux chemins communaux, aux voiries urbaines et réseaux divers.

    Le budget de l’État pour 2007 prévoit la mobilisation des ressources nécessaires à l’ensemble de ces dépenses pour un montant global de plus de 3623 milliards de DA, se répartissant en 1575 milliards pour le fonctionnement et 2048 milliards pour l’équipement dont 81% concernent l’investissement tandis que 19% les opérations en capital. Pour la deuxième année consécutive, le budget d’équipement de l’État dépasse le budget de fonctionnement et imprime, ainsi, une tendance forte à la dépense publique.

    Compte tenu des éléments de cadrage macroéconomique que nous avons tracés pour cette loi de finances, notamment un prix de référence interne du baril de pétrole à 19 dollars dicté par le principe de simple prudence, les prévisions de ressources budgétaires de 2007 s’élèvent globalement à 1 802 milliards de DA, imprimant un déficit budgétaire relativement important. Ce déficit, expliqué par l’ordre de grandeur des dépenses d’équipement sera néanmoins épongé par un recours aux ressources du fonds de régulation des recettes, conformément aux dispositions pertinentes de la loi de finances complémentaire de 2006.

    De plus, l’exercice 2007 connaîtra une situation favorable fondée sur les conditions de clôture de l’exercice de l’année 2006 caractérisée par la poursuite de la tendance au confortement des équilibres macroéconomiques et financiers, à travers une inflation contenue à 3,5%, une balance commerciale des échanges extérieurs de marchandises excédentaire de plus de 16 milliards de dollars, une parité monétaire de la monnaie nationale en quasi stabilité autour de 74 dinars pour un dollar, des réserves de change à hauteur de 75 milliards de dollars et surtout une baisse plus que substantielle de l’encours de la dette extérieure qui a atteint 4,7 milliards de dollars dont moins d’un milliard de dollars au titre de la dette publique ; ce qui réduira fortement, à partir de 2007, le service de la dette extérieure.

    Mesdames et Messieurs,

    La répartition des crédits de paiements de 2 048 Milliards de DA, en 2007, reflètera les priorités que nous avons dégagées pour tenir compte des nécessités d’une part de rattrapage en matière d’infrastructures économiques et sociales à l’effet d’améliorer l’environnement de l’entreprise ainsi que les avantages comparatifs du pays et, d’autre part, de satisfaction des besoins légitimes des citoyens dans leur vie quotidienne.

    Aussi, les infrastructures économiques et administratives connaîtront, au titre de 2007, une dotation de plus de 597 milliards de DA, ce qui représente 29% de l’ensemble du budget d’équipement. Le secteur de l’industrie, le soutien aux services productifs et le soutien à l’activité économique en opérations de capital recevront une dotation de 313 milliards de DA, représentant 15% de l’ensemble. Les secteurs de l’agriculture et de l’hydraulique émargeront pour 201 milliards de DA, soit 10% du montant global. En outre, 284 milliards de DA seront destinés au soutien à l’habitat, soit 14%. Les programmes communaux de développement (PCD) recevront 5% de l’enveloppe, soit 106 milliards de DA.

    Quant aux secteurs de l’éducation, de la formation et des infrastructures socioculturelles, ils auront une dotation de 249 milliards de DA en 2007.

    Toutes ces dotations, au titre de 2007, viennent conforter les montants déjà mis à la disposition des différents secteurs pour la réalisation des projets inscrits à leur indicatif dans le cadre des programmes de développement en cours, pour la période 2005-2009. Le secteur des ressources en eau, par exemple, s’est déjà vu notifier un montant de crédits de paiement de 113 milliards de DA en 2005 et un montant de 252 milliards de DA en 2006. De même, le secteur des travaux publics a obtenu les montants de 161 milliards de DA en 2005 et de 377 milliards de DA en 2006. Ainsi va-t-il de chaque secteur dont il faudra consolider les dotations des années successives pour apprécier à sa juste mesure le gigantesque effort de l’État et évaluer l’état d’avancement des réalisations, à travers le niveau de consommation des crédits de paiement et le degré de conformité des résultats aux cahiers des charges souscrits au niveau de chaque secteur.

    Mesdames et Messieurs,

    La promulgation aujourd’hui de la loi de finances 2007 ne représente pas seulement une autorisation de dépenses pour les ordonnateurs publics mais constitue surtout un maillon important et ferme de la dynamique de développement du pays durant la période 2005-2009. Il faut que notre peuple soit persuadé, qu’à travers ces programmes et actions, l’Algérie est parvenue à une phase de stabilité et de sérénité qui lui permet de valoriser ses ressources humaines et matérielles dans le cadre d’une vision de long terme et de la construction d’une organisation économique, sociale et territoriale qui survive aux évènements, aux hommes et aux conjonctures externes.

    De fait, notre stratégie de développement s’étend à tous les secteurs et à toutes les localités du territoire national avec pour objectif principal de doter le pays de réseaux structurants dans le cadre d’une approche adossée sur un schéma national de l’aménagement du territoire que le Gouvernement s’attelle, sur mon instruction, à en finaliser les détails et à mettre en place les instruments réglementaires qui doivent régir sa mise en oeuvre.

    C’est à travers ce schéma national à projection 2025 que l’État définit son grand projet territorial visant à restaurer la force et l’attractivité du territoire et exprimer ses obligations d’assurer, dans un cadre de développement durable, le double équilibre de l’équité sociale et de l’efficacité économique, à l’échelle du pays tout entier, pour les vingt prochaines années.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Mesdames et Messieurs,

    Eu égard à leur importance stratégique, ces instruments de planification et d’encadrement du développement du pays méritent d’être rappelés à la connaissance des ordonnateurs, des opérateurs et, également, annoncés à l’opinion publique nationale.

    Il s’agit de 18 schémas directeurs dont les plus importants concernant l’Eau, l’Agriculture, la Santé, les Infrastructures de base, l’Enseignement supérieur et l’Aménagement touristique.

    D’ores et déjà, au titre des programmes de développement en cours d’exécution, de grands projets structurants sont lancés et s’inscrivent dans cette nouvelle perspective. Il en est ainsi de l’action de développement et de modernisation des réseaux routier, ferroviaire, portuaire et aéroportuaire, dont la contribution au rééquilibrage territorial et au renforcement de son intégration spatiale sera déterminante. Il s’agit en particulier :

    - du lancement en réalisation du projet d’autoroute Est-Ouest dont il est attendu un impact important sur l’emploi et sur l’économie nationale ;

    - de 2400 km de rocades et voies expresses ;

    - du dédoublement et de l’extension de capacité de 3725 km de routes ;

    - de la réhabilitation et renforcement de 15000 km de routes ;

    - de la réhabilitation et construction de plus de 250 ouvrages d‘art ;

    En matière d’infrastructures ferroviaires, il y a lieu de souligner le lancement ou l’achèvement de grands chantiers concernant tant la construction de lignes nouvelles que la modernisation, l’électrification et le dédoublement de voies existantes, de manière à assurer une vitesse moyenne de circulation de 160 Kms à l’échelle nationale. Il s’agit de :

    - la ligne nouvelle Relizane – Tiaret - Tissemsilt (180 km) ;

    - la ligne nouvelle Birtouta - Sidi Abdallah-Zéralda (23 km) ;

    - la ligne nouvelle Saida - Moulay Slissen (120 km) ;

    - la ligne nouvelle Touggourt – Hassi Messaoud (180 km) ;

    - la ligne nouvelle Sénia-Arzew (37 km) ;

    - la ligne nouvelle Bordj Bou Arréridj –M’sila (55 km) ;

    - la ligne nouvelle Ain M’lila –Oum Bouaghi (68 km) ;

    - la ligne nouvelle Oum Bouaghi –Tébessa (98 km) ;

    - la ligne nouvelle Méchria –Béchar (360 km) ;

    - la ligne nouvelle Boumedfa –Boughzoul –Ain Oussara -Djelfa (260 km) ;

    - la modernisation de la ligne Annaba - Alger – Oran (la Rocade Nord, avec plusieurs tronçons totalisant 696 km) ;

    - la modernisation de la ligne minière Tébessa - Annaba (120 km).

    - l’électrification du réseau de la Banlieue d’Alger ;

    - le dédoublement de la voie Khemis–Oued Fodha (53 km) .

    La réalisation de ces projets inclut la construction de 43 tunnels d’une longueur totale de plus de 97000 mètres linéaires, ainsi que de 664 ouvrages d’art et de viaducs.

    Dans le domaine des infrastructures portuaires et aéroportuaires, une importante action de mise à niveau est engagée notamment à travers les projets suivants :

    - la réalisation de 5 ports de pêche et aménagement et extension de 6 infrastructures ;

    - le confortement des jetées de 6 ports de commerce et protection de 8 rivages ;

    - les travaux de renforcement, d’adaptation et nouvelles réalisations de 17 aérodromes ;

    - la mise à niveau de toutes infrastructures existantes ;

    - la réalisation d’un terminal de transbordement de conteneurs au port de Djen-Djen, dans le cadre des travaux de valorisation de ce port.

    S’agissant des ressources en eau qui conditionnent toute politique de développement durable, le programme leur accorde une place privilégiée en vue d’augmenter et de diversifier les capacités de mobilisation de l’eau, de réduire les déficits en alimentation en eau potable des populations; de généraliser l’épuration des eaux usées au service de l’agriculture et de la protection de l’environnement, d’étendre les superficies irriguées et d’améliorer les indicateurs de gestion.

    Dans cette perspective, ce secteur a engagé un programme de développement infrastructurel très important, d’un volume d’investissement de plus de 1 148 Milliards de DA pour la réalisation de :

    - 12 nouveaux barrages, se qui portera le total à 69 ;

    - 5 grands aménagements hydrauliques. Je ferai une mention spéciale au projet d’alimentation en eau de Tamanrasset à partir de Ain –Salah. C’est un ouvrage gigantesque sans précédent en Algérie ;

    - la réhabilitation des réseaux d’AEP d’Alger, d’Oran et de Constantine ;

    - la réhabilitation des systèmes d’AEP de Tiaret, Mascara, Sidi Bel Abbès, Tizi Ouzou, Béjaia, Chlef, El Oued, Sétif, Batna, Tlemcen, Annaba et Jijel ;

    - l’assainissement et la protection de la vallée de M’Zab ;

    - l’assainissement et la protection des nappes phréatiques de la vallée de Ouargla et de la vallée du Souf ;

    - l’assainissement du groupement urbain d’Oran, de Constantine et de Skikda et ses environs ;

    - la protection des villes de Sidi Bel Abbès et de Jijel contre les inondations ;

    - la réalisation de 28 stations de traitement et d’épuration ;

    - l’équipement de 37 839 ha en matière d’hydraulique agricole ;

    - la réalisation de 16 unités de dessalement d’eau de mer.

    Afin de moderniser les instruments d’intervention et de gestion dans ce secteur, une réforme juridique et institutionnelle est en cours et vise d’une part la planification des aménagements hydrauliques et la gestion concertée de l’eau à l’échelle des bassins hydrographiques et, d’autre part l’efficience de la gestion des services publics de l’eau et de l’assainissement.

    Dans ce cadre, la bonne gouvernance de l’eau s’impose comme un facteur déterminant, de même que la nécessité d’améliorer les techniques de gestion et le management au niveau des structures chargées de la distribution de l’eau. C’est ainsi que le système de la gestion déléguée de l’eau et de l’assainissement sera consacré pour les grandes villes du pays. En outre, cinq grands aménagements hydrauliques à savoir, Béni Haroun, Koudiet Acerdoun, Mostaganem-Arzew-Oran (MAO), Taksebt et In Salah-Tamanrasset seront filialisés afin de leur garantir une gestion efficace et la pérennité nécessaire.

    Dans le domaine de l’agriculture, il y a lieu de souligner l’impact positif de la mise en œuvre du Plan National de Développement Agricole et Rural (PNDAR) sur, notamment, l’extension de la Surface Agricole Utile (SAU), le développement des systèmes d’irrigation, la disponibilité accrue et même l’excédent dans certains cas des produits agricoles, la préservation des parcours steppiques, le développement forestier et la création de nombreux emplois permanents au niveau des zones rurales.

    Cet important secteur de la vie économique et sociale sera doté prochainement d’une loi d’orientation agricole.

    Concernant les territoires ruraux, où vit une frange importante de nos concitoyens, le Gouvernement s’attelle au lancement d’un plan de soutien au renouveau rural, qui repose sur les actions suivantes :

    - l’amélioration des conditions de vie des populations rurales en réhabilitant et modernisant les villages et les ksours ;

    - la diversification de activités économiques en milieu rural par l’amélioration des revenus ;

    - la protection et la valorisation des ressources naturelles et des patrimoines ruraux matériels et immatériels ;

    - le renforcement des capacités humaines en assistance technique.

    Dans le domaine de la Pêche, les efforts ont porté sur l’élaboration de la cartographie des ressources halieutiques, permettant l’évaluation de la biomasse des ressources halieutiques et l’identification des différents sites potentiels favorables au développement de l’aquaculture sur le territoire national.

    Le secteur a axé également ses efforts sur la consolidation des dispositifs d’encadrement organisationnel pour passer graduellement du mode de pêche artisanal vers des pratiques de pêches de type industriel. En matière d’investissement, 477 projets ont été développés.

    En outre, un programme d’investissement global touchant 29 ports de pêche a été mis en place afin de développer des activités de soutien à la production et à son outil d’exploitation et de moderniser les structures existantes nécessitant des adaptations et des aménagements.

    Dans le domaine de l’habitat, le programme de 2005-2009 est en chantier. Il mobilise plus de 130 Milliards de DA annuellement pour la réalisation en fin de parcours, de plus d’un million de logements dont plus de 40% sont destinés au monde rural.

    Ce programme a été enrichi par un programme complémentaire pour les hauts plateaux et le Sud.

    La concrétisation d’un tel programme se pose en terme de défi à relever. Créateur d’emploi, le bâtiment constitue la pierre angulaire de la stratégie de développement économique et social du pays.

    Un programme de cette envergure, dont l’impact social doit retenir notre attention, nécessite la mobilisation de nos moyens de production de matériaux de constructions. L’effort doit être orienté en urgence vers l’augmentation des capacités de production des agrégats de carrières et de ciment.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

    Commentaire


    • #3
      Mesdames et Messieurs,

      La vision de long terme d’un développement durable et équilibré ne saurait se concevoir sans sa base que constitue le développement humain, à travers une concrétisation d’objectifs qui traduisent les aspirations de la société et particulièrement de sa jeunesse. La consolidation du décollage économique exige de placer le citoyen au centre des préoccupations, en matière d’éducation, de formation, de santé, d’emploi et de loisirs.

      Les différents programmes en cours, au titre de la période 2005-2009, ont permis d’inscrire 742 milliards de DA visant le renforcement des capacités pédagogiques et d’accueil au niveau de l’enseignement supérieur par plus de 500.000 places pédagogiques supplémentaires et 367.000 lits d’hébergement ; la densification du réseau des établissements scolaires par plus de 1000 lycées et CEM et 5200 salles de classes; ainsi que l’augmentation des capacités d’accueil de la formation professionnelle.

      J’ai déjà insisté à maintes occasions sur le caractère stratégique et urgent de la question de l’éducation et de la formation, et j’engage encore une fois tous les acteurs sectoriels pour qu’ils se mobilisent davantage et de faire aboutir le processus de réforme du système éducatif par la résolution des difficultés qui l’entravent.

      Malgré les efforts ininterrompus déployés tout au long de ces dernières années en vue de permettre à notre enseignement d’accompagner les exigences de son édification, nous constatons en fait qu’il souffre encore d’insuffisances.

      Il nous appartient plus que jamais de redoubler d’efforts pour concrétiser les réalités d’un enseignement intégré dans son environnement, ouvert sur son époque mais sans reniement de nos valeurs, des fondements de notre civilisation, ni de notre identité dans toutes ses composantes.

      Les responsables et les institutions concernées doivent faire en sorte que nos établissements de formation et d’éducation soient efficients et en parfaite symbiose avec leur environnement, tout en accordant un intérêt particulier aux cadres et personnels de l’enseignement.

      Le développement humain reste déterminé aussi par les performances du secteur de la santé. Ce secteur verra lui aussi une extension significative de ses infrastructures à travers le lancement de 67 hôpitaux et institutions spécialisées, 76 polycliniques et plus de 200 projets de structures de proximité. Cette extension du secteur public sera soutenue par une action de moralisation et d’humanisation des hôpitaux. Il sera mobilisé à cet effet une enveloppe d’un montant de 164 milliards de DA, au titre de la période quinquennale 2005-2009, au terme de laquelle le pays comptera un praticien pour 491 habitants, par comparaison à la situation de 2005 où ce taux était d’un praticien pour 670 habitants en moyenne. Il convient cependant de réhabiliter l’état de l’ensemble des structures de santé et d’améliorer le niveau de leurs prestations en veillant à réduire les disparités entre les différentes wilayas.

      Une conception à long terme du développement humain ne saurait, par ailleurs, se réduire à une simple réalisation d’infrastructures gigantesques. La construction de « méga hôpitaux » ne pourrait se substituer à une politique de santé efficace, comme la mise en place de chaînes d’hôtels ne saurait se substituer à une indispensable culture touristique, encore moins la réalisation de grands stades ne peut tenir lieu de politique sportive. Le moment est venu de tirer les enseignements de notre politique de dimensionnement des infrastructures et de réfléchir sur la nécessité de construire des unités à échelle humaine plus faciles à bâtir, à gérer et à entretenir.

      Le pays a davantage besoin, par exemple, d’établissements sanitaires spécialisés dont le management est à la portée de nos gestionnaires, que de villes-hôpitaux comme il en existe dans nos grandes métropoles. De la même manière, les pôles universitaires à forte concentration d’étudiants ne sont plus de mise et il est temps d’engager sans tarder une réflexion sur la vocation de nos structures universitaires nationales, qui doivent constituer un lieu de rencontre, d’échange et de brassage des populations estudiantines d’est en ouest et du nord au sud. Nous ne pouvons pas, en effet, combattre l’esprit étriqué du régionalisme en continuant à concentrer dans une même ville des enseignements allant du primaire à la post-graduation. Notre jeunesse se doit de connaître la diversité de la terre algérienne et elle doit s’en imprégner pour mieux raffermir la cohésion nationale.

      De même, il est devenu évident qu’en dehors de quelques rares disciplines telles que la médecine ou l’informatique, les universités sont souvent en train de délivrer des diplômes sans dispenser des savoir-faire. Il devient impératif et urgent de créer les Grandes Écoles susceptibles de convertir le savoir acquis à l’université en savoir-faire requis par le développement économique, social et culturel du pays.

      Il faut définitivement se convaincre que la simple réalisation d’un hôpital, d’un hôtel, d’une usine, d’un stade ou de tout autre unité ne constitue pas une fin en soi. Il faut apprendre à mieux gérer. Il faut également investir de façon continue dans la maintenance et l’entretien pour contribuer à assurer la mise à niveau permanente des structures, de production et leur permettre de relever le défi de la compétitivité imposé par la mondialisation.

      Le développement humain, enfin, ne peut se réaliser dans sa plénitude si la lutte contre le chômage ne prend pas un niveau décisif par la généralisation de l’emploi productif durable. Les emplois d’attente engagés par les pouvoirs publics permettent certes d’atténuer la pression sociale et d’offrir un premier emploi temporaire aux nombreux primo-demandeurs, mais ne sauraient répondre à la préoccupation de création de postes de travail permanents et stables.

      Ainsi, outre les retombées positives attendues de l’important programme de développement lancé, des dispositifs de soutien à la création de l’emploi pour les jeunes et les moins jeunes ont eu pour but de contribuer à la réduction du taux de chômage. Au titre du soutien à l’investissement et à la création de l’emploi, des mesures d’ordre fiscal et financier ont été prises, dont notamment la suppression du versement forfaitaire ; l’exonération de l’IBS au profit des opérations d’exportation ; la création du fonds de mise à niveau des PME ; la réduction du taux de l’IBS ; la bonification de taux d’intérêt pour les prêts octroyés aux PME ; le bénéfice d’avantages fiscaux en matière d’IRG et d’IBS au profit des entreprises créant ou sauvegardant l’emploi.

      En tout cas et dans le cadre des réformes fondamentales au moyen desquelles nous sommes déterminés à faire face au phénomène du chômage, les pouvoirs publics ont décidé la réalisation de multiples projets générateurs d’emploi et revêtant un caractère prioritaire tels la promotion du monde rural, la construction de l’habitat décent, la lutte contre les bidonvilles, le parachèvement de l’irrigation, la construction des autoroutes, de sites touristiques et d’infrastructures culturelles et sportives, constituant autant de réservoirs d’emplois et de création d’activités.
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

      Commentaire


      • #4
        Mesdames et Messieurs,

        La réalisation d’objectifs de développement digne de l’ambition et des potentialités de notre pays passe par le respect des règles de bonne administration de la chose publique, la finalisation rapide et en profondeur de réformes administratives, judiciaires, fiscales et financières qui doivent s’adapter aux conditions d’un pays émergent que nous voulons être et qui nous ouvrent la voie d’une économie de marché puissante et compétitive.

        Ainsi, la refonte du dispositif légal et réglementaire régissant l’organisation et le fonctionnement des collectivités locales demeure une préoccupation majeure des pouvoirs publics. La refonte de ces textes devra procéder des préoccupations visant en priorité la réorganisation administrative et territoriale du pays ; la clarification des attributions et des compétences des organes élus et déconcentrés des collectivités locales de même que la valorisation du statut de l’élu et les conditions qui doivent prévaloir dans le choix de sa candidature et de son aptitude à l’exercice de la responsabilité.

        Dans le souci d’améliorer le service public et les prestations fournies aux citoyens au niveau des collectivités locales, il convient de renforcer les mesures engagées pour lutter contre la bureaucratie en favorisant, notamment, l’allègement de procédures administratives ; la multiplication des antennes administratives dans les communes trop peuplées ou disposant d’un vaste territoire ;.l’amélioration des conditions d’accueil, d’orientation et d’information du public.

        Enfin, des dispositions impératives doivent être prises pour l’engagement d’un programme ambitieux de mise à niveau de la ressource humaine qui permettra de doter les collectivités locales de personnels performants au plan administratif et technique.

        Bien des étapes ont été franchies, depuis que nous avons décidé de procéder à l’évaluation de la mise en œuvre des projets inscrits aux programmes de notre stratégie de développement. Le problème doit être posé en terme d’efficacité des dépenses publiques dont la maîtrise doit être la résultante de la réforme de l’État et d’une réflexion sur les structures administratives ainsi que sur les modalités de la gestion publique. Cette maîtrise implique la mise en œuvre d’une véritable évaluation des dépenses publiques. Le bilan montre toutefois que des efforts doivent encore être fournis pour parvenir à un niveau d’exécution et de performance à la hauteur de nos ambitions et des moyens financiers, matériels et humains mobilisés pour la réussite de la politique de développement.

        Il faut impérativement moderniser nos systèmes budgétaires. Cette modernisation, si elle est particulièrement ambitieuse, doit amener à repenser la dépense publique en fonction de ses finalités et des objectifs qu’elle doit permettre d’atteindre.

        Il convient donc que le secteur des finances, concerné au premier chef par cette réforme, achève dans les meilleurs délais sa réflexion sur la notion de performance des dépenses publiques, afin d’orienter la future nomenclature budgétaire.

        Ces dispositions ont pour objectifs de permettre la mise en œuvre concrète d’une nouvelle culture de la performance dans les services de l’État. Cette évolution qualitative précisera pour chaque programme les actions qui le composent, les finalités, la stratégie et les acteurs concernés.

        D’autres secteurs vitaux de notre vie économique et sociale requièrent de même la mobilisation de moyens spécifiques et la mise en œuvre de solutions globales ou au cas par cas pour leur prise en charge efficace au service des citoyens.

        De ces secteurs celui de la justice a une place centrale. Aussi y a-t-il lieu de poursuivre avec la même détermination la réforme de la justice, car l’appareil judiciaire se doit de développer ses ressources humaines et d’optimiser ses structures et ses procédures, de sorte qu’ils puissent répondre aux exigences de justice et aux impératifs de développement, en consolidant la primauté de la loi et la transparence, l’intégrité, l’équité et la célérité au niveau du prononcé et de l’exécution des jugements, favorisant, de la sorte, un climat de confiance propice à une vie sociale sereine et à une activité économique profitable.

        Mesdames et Messieurs,

        La concrétisation des objectifs ambitieux de notre État et des aspirations combien légitimes de notre population, malgré la mobilisation que nous avons vus de moyens considérables et de ressources humaines abondantes et variées, ne saurait se réaliser que dans la mesure où nous saurons créer un environnement serein, emprunt de tolérance, de paix et de solidarité sociales et dans lequel le travail, la compétence et le mérite constituent les valeurs premières. C’est ainsi que nous comprenons l’adhésion massive de nos concitoyens à la réconciliation nationale, l’accord des partenaires sociaux dans un pacte national économique et social et la solidarité toujours renouvelée de l’ensemble des couches de notre population avec les franges démunies de la société.

        N’oublions pas que notre pays a connu, durant les années quatre vingt dix, une des périodes les plus sombres et les plus tragiques de son histoire. D’une exceptionnelle gravité, la situation d’instabilité politique et institutionnelle que notre pays a vécu menaçait l’État dans son existence même.

        Les retombées de cette situation sur le développement économique et social et sur la cohésion sociale du pays étaient des plus négatives. Des actions urgentes et d’envergure étaient alors attendues dans tous les domaines afin d’aider à sortir le pays de la grave crise qui l’affectait. Conscient que rien de solide ni de durable ne pouvait être entrepris à cet égard si la paix n’était pas au rendez-vous, c’est tout naturellement que j’avais choisi de m’engager dans la seule voie à même de redonner aux algériens et aux algériennes des raisons de croire et d’espérer en l’avenir, celle de la paix et de la réconciliation. La paix civile et la réconciliation nationale sont des exigences fondamentales pour l'édification d'une société stable et la conduite du développement économique et social.

        Depuis 1999, avec la mise en œuvre de la politique de concorde civile, des avancées très significatives ont été réalisées dans le sens de la stabilisation de la situation politique, sécuritaire et institutionnelle, et en termes d’enracinement de la pratique démocratique tant au niveau local qu’à celui des institutions nationales . Autre réalisation non moins importante, l'Algérie a pleinement retrouvé sa place et son rôle sur la scène internationale. Cette étape n’aurait certainement pas pu être franchie avec le succès enregistré n’eût été l’engagement et la détermination de tout le peuple à tourner l’une des pages les plus sanglantes de son histoire et à se tourner résolument vers la création des conditions propices au retour de la paix et, par voie de conséquence, au développement.

        Le niveau de dégradation atteint, sous tous les angles, était tel que la politique de concorde civile ne pouvait, d’évidence, constituer qu’une étape, voire, une ébauche pour mettre un terme au drame vécu par notre peuple et remettre le pays sur rails.

        Poursuivant inlassablement, et malgré tous les obstacles, la voie que nous nous sommes tracée et la mise œuvre de la stratégie de paix patiemment élaborée, nous avons proposé la charte sur la paix et la réconciliation nationale que le peuple a, en toute souveraineté, approuvé très clairement et avec la plus grande force, et qui a permis d’ouvrir une nouvelle ère pour notre peuple et notre pays qui entreprend désormais et inexorablement d’être le creuset d’une société harmonieuse dont les citoyens, égaux en droits et devoirs, s’attèlent à resserrer leurs rangs et à rassembler leur énergies pour construire ensemble un avenir meilleur pour eux et leurs enfants.

        La charte pour la paix et la réconciliation nationale adoptée librement et massivement par le peuple algérien a entrepris de dénouer définitivement la crise dans laquelle était plongé le pays à travers une prise en charge adéquate de la situation engendrée par la tragédie nationale sous tous ses aspects sans exception. Cette situation, nous avons choisi de la traiter dans le respect de nos seules valeurs.

        L'évaluation de la mise en œuvre des textes d'application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale ne laisse place à aucun doute quant à la prise en charge adéquate de tous les citoyens et de toutes les familles touchées, à un titre ou à un autre, par la tragédie nationale.

        A ce jour, les commissions de wilaya chargées d’examiner les dossiers de ces citoyens et de ces familles ont eu à étudier près de quatre vingt mille cas, toutes catégories confondues, auxquels des solutions sont apportées dans le respect de la loi.

        Le bénéfice des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a été également étendu aux ressortissants algériens activant à l'étranger dont plus de deux cents dossiers ont été traités.
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          Mesdames et Messieurs,

          L’Algérie se doit de se réconcilier avec elle-même. Cela est possible dans le cadre d’une application saine de la loi relative à la réconciliation nationale. Certes, les longues années de tragédie ont développé des haines destructrices aussi bien chez ceux qui se sont écartés de la légalité, que chez tous ceux et toutes celles qui ont assumé leur devoir de défendre notre République.

          Conformément à notre Constitution, l’Islam est la religion de l’État, et c’est une religion qui prône la compréhension et la tolérance de même que le respect des gens du Livre dans leurs droits et leurs devoirs. Dans notre politique, nous veillons à l’indépendance de notre pays qui ne doit pas être la proie d’extrémisme ou d’exploitation. Nous voulons prendre dans la modernité tout ce qui peut servir notre peuple et favoriser notre progrès et notre développement, mais nous restons fidèles à nos valeurs nationales et aux constantes de notre religion et de notre culture ancestrale. La République Algérienne Démocratique et Populaire n’appartient ni à l’Orient ni à l’Occident, elle est attachée aux valeurs humaines et se fonde sur le respect des caractéristiques de notre personnalité et des spécificités de notre société qui donne une place à chacun des citoyens dans la paix et la sécurité.

          Tous les enfants de cette Algérie, quelle que soit leur obédience et quelles que soient leurs convictions, doivent s’incliner devant la volonté exprimée par le peuple Algérien qui veut vivre dans la paix et la sécurité des personnes et des biens. Notre peuple a déjà renoué avec l’espoir et il s’évertue d’une façon pathétique à rattraper le temps perdu. Il finira par vaincre ; d’ailleurs, il a déjà vaincu les ennemis déclarés de la patrie, en clamant haut et fort le credo de l’Algérie d’abord, l’Algérie encore, l’Algérie toujours.

          Je le dis clairement et sans détour : Nous avons nos problèmes qui nous occupent suffisamment sans nous impliquer dans des mouvances internationales dont les objectifs ne s’inscrivent pas dans l’ordre de nos priorités nationales. Nous voulons faire avancer notre pays, le faire émerger en lui redonnant son poids spécifique par rapport aux autres pays, sans renoncer à nos principes de justice, d’équité, de paix, de liberté, de prospérité auxquelles aspirent tous les pays du monde. Nous n’avons pas d’autre intention, encore moins la prétention de refaire le monde.

          Pour très attentifs que nous soyons à l’existence d’injustices qui, ici ou là, nourrissent et entretiennent l’esprit de frustration et de haine, nous avons, néanmoins et sans marchander notre solidarité aux autres, le droit et le devoir de donner maintenant une priorité à nos problèmes spécifiques. Nous ne devons rendre compte, après Dieu, qu’au seul peuple Algérien pour ce que nous avons fait pour lui et pour notre patrie.

          L’application des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, pour favoriser la résorption définitive des conséquences et des séquelles de la crise n’a pas empêché la poursuite déterminée et sans concession, dans le même temps, de la lutte contre le terrorisme.

          La lutte contre le terrorisme sera implacable et ne saurait connaître le moindre répit jusqu’à l’éradication totale et complète de ce fléau destructeur qui, bien que définitivement vaincu, continue d’exiger une vigilance sans faille et de tous les instants.

          Après avoir rétabli la paix et la sécurité, nous nous sommes consacrés à créer les conditions d'un développement économique et social soutenu à même de résorber les retards et de bâtir un développement durable.

          Les résultats des réformes du système économique que nous avons mises en chantier durant ces dernières années se sont traduits par :

          - une réforme en profondeur de la législation pour l'adapter aux évolutions du contexte économique et sociale tant au plan national qu'au niveau international,

          - la résolution de la contrainte de financement extérieure,

          - un recul du chômage qui est passé de plus de 30% en 1999 à
          15 % en 2005,

          - une maîtrise de l'inflation ramenée à 1,6% en 2005, et à 2,1%
          durant les 10 premiers mois de 2006,

          - une reprise durable de la croissance enregistrant un taux annuel
          moyen supérieur à 5% sur la période 2002-2005,

          - une forte réduction de la dette extérieure par un remboursement anticipé que j’ai décidé,

          - un accroissement important du budget annuel d'investissement
          de l'État qui est passé de 266 milliards DA en 1999 à 662
          milliards DA en 2004 et à 775 milliards DA en 2005, et qui est
          prévu d'atteindre de 2048 milliards DA en 2007,

          - la création de 92.554 PME pour un investissement de l'ordre de
          579,9 milliards DA, dont 404,5 milliards de crédits bancaires,

          - la création de prés de 58.000 micro entreprises pour un investissement de 98,3 milliards DA,

          - l'accroissement du PIB par habitant qui a presque doublé entre
          1999 et 2005, passant de 108.064 DA (1.623 dollars) par habitant
          en 1999 à 227.400 DA (3.100 dollars) par habitant en 2005,

          - une augmentation de la consommation des ménages de près de
          45% durant la période 1999-2004.
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          • #6
            Les performances enregistrées ont permis l'amélioration des revenus des travailleurs qui s'est traduite par une revalorisation des salaires en 2001, une amélioration du régime indemnitaire de certains corps de l'administration en 2003, l'augmentation du SNMG qui est passé à 10.000 DA en 2004 et passera à 12.000DA à partir du 1er janvier 2007 et enfin par la dernière mesure prise en juillet 2006 de revaloriser les salaires des agents des institutions et administrations publiques à travers l'augmentation de l'indemnité complémentaire de revenu (ICR) et l'amélioration des petites pensions et allocations de retraites. A cela s’ajoute la création en 2006 du fonds de réserve des retraites qui sera alimenté par une partie des ressources de la fiscalité pétrolière.

            Malgré ces résultats encourageants, les difficultés perdurent. De fait, notre pays continue d'être confronté à des défis majeurs consistant notamment à poursuivre les efforts en vue de rattraper le retard économique et technologique, de réduire de façon encore plus significative le niveau de chômage et de réunir les meilleures conditions pour une insertion profitable de l'économie de notre pays dans l'économie mondiale.

            La construction d'une économie forte reposant sur l'effort productif en vue de l'amélioration du bien être social exige la pleine mobilisation des ressources et des énergies nationales. Conscients de cette réalité, nous nous sommes employés avec détermination à appuyer la promotion et le renforcement des cadres institutionnels de dialogue et de concertation dans tous les domaines de la vie sociale, ce qui nous a naturellement conduit à opter pour une forme supérieure de dialogue social à travers la mise en place d'un pacte national économique et social.

            Instrument privilégié au service du développement, le pacte national économique et social conclu entre le Gouvernement, le Patronat et le Syndicat est le résultat d'un consensus sur les questions liées à la politique économique et sociale et aux équilibres à préserver entre les intérêts respectifs dans le cadre de la conduite de l'économie nationale.

            Ce pacte prend en charge les préoccupations des partenaires économiques et sociaux, définit les objectifs à atteindre ainsi que les principes devant guider la conduite de l'économie nationale, et, enfin, ce qui est attendu de chaque partie pour assurer le développement économique et social du pays.

            Du fait de sa contribution à la réduction des tensions et à la promotion du partenariat, le pacte constitue un instrument de promotion du processus de croissance et de développement de la nation, et ce, grâce au renforcement du dialogue et à l'institutionnalisation de cadres et mécanismes adéquats de concertation et d'échange entre les partenaires sociaux.

            Basé sur une logique de partenariat pour le développement, le pacte prend appui sur les engagements de tous les partenaires sociaux en faveur des objectifs d'une croissance durable et forte, et d'une répartition équitable des fruits du développement. Il constitue un engagement à la mobilisation au service de l'Algérie.

            Le pacte consacre sans ambiguïté le principe que la création de richesses et d'emploi est le fait de l'entreprise, et qu'à ce titre, cette dernière doit faire l'objet d'une attention particulière de la part de tous. En conséquence, l'option érigeant le secteur privé en tant qu'acteur principal du développement économique national constitue un choix stratégique qui sera consolidé davantage dans les années à venir

            Par ailleurs, la politique de partenariat et d’ouverture menée dans un cadre transparent, constitue l'un des éléments de la démarche globale de développement national et s'inscrit dans l'objectif de la sauvegarde de l'outil de production, et s'intègre dans le cadre d'une politique visant à mettre en place les fondements d'une économie performante.

            S'agissant de la politique des revenus, le pacte établit très clairement que celle-ci doit reposer sur l'amélioration réelle du niveau de productivité, du niveau de la croissance et de l'inflation.

            Le pacte se fixe pour objectif fondamental l'instauration d'un climat social serein et stable, propice à la réunion de conditions favorisant la consolidation et l'amélioration des résultats économiques et sociaux enregistrés durant les sept dernières années en vue d'installer le pays dans un cycle de développement durable de nature à le rapprocher du peloton de tête des pays émergents.

            Au plan social, les programmes de développement réservent une place toute particulière aux catégories démunies, défavorisées ou handicapées, par delà les actions à vocation sociale inscrites dans ces programmes publics dans les domaines du logement social, du logement rural, de santé de la population, de la formation ou de la jeunesse…

            De fait, les secteurs concernés sont appelés à apporter un soutien accru aux œuvres caritatives dont le caractère d’utilité public est avéré et à nouer différents types de partenariat avec le mouvement associatif local qui peut déployer de son coté des efforts méritoires à cet égard. Ces opérations complèteront utilement les efforts de l’État déployés à l’occasion des rentrées scolaires, du mois de jeûne ou lorsque la solidarité s’impose au moment des calamités naturelles auxquelles sont fréquemment confrontés nos compatriotes.
            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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            • #7
              J’engage à ce titre les collectivités locales à ouvrir les chantiers essentiels de l’action sociale et à s’employer à élaborer des plans de développement locaux, en vue de la mise en œuvre concrète des chantiers prioritaires que sont l’habitat salubre, l’investissement porteur, l’emploi productif, l’enseignement utile et la création des conditions d’une vie digne pour tous.

              En définitive, tous les efforts entrepris ou à entreprendre, les réformes institutionnelles engagées et à venir ne devraient toutefois pas occulter le risque qu’elles encourent de rester purement formelles sans développement humain et sans réels impacts sur les populations dont la préoccupation majeure est de disposer d’un travail qui leur assure le minimum requis pour mener une vie digne et honorable.

              Mesdames et Messieurs,

              Depuis quelque temps, la conjoncture sur le marché pétrolier est favorable aux pays producteurs, dont l’Algérie, et leur permet de drainer des ressources relativement importantes.

              Alors des voix s’élèvent, ici ou là, parfois en toute bonne foi, pour se poser la question de savoir ce qu’il est fait de cet argent qui rentre dans les caisses de l’État ou encore pour se demander si cette manne ne favorise pas le gaspillage, voire la corruption.

              J’ai déjà évoqué, à maintes reprises, cette dernière question pour rappeler nos efforts en vue de rationaliser les dépenses publiques, mais aussi pour renforcer et mettre en œuvre les dispositifs mis en place chargés de combattre le phénomène de la corruption.

              Par contre, certains commentateurs se sont fourvoyés dans des analyses faussement expertes et des affirmations douteuses voire malveillantes sur une prétendue imprévoyance des pouvoirs publics à l’égard de l’utilisation du surcroît de nos ressources pétrolières ainsi que sur leur mauvaise gestion.

              De telles assertions, totalement infondées, me donnent l’opportunité de clarifier le débat sur cette question, de resituer la problématique du développement dans son cadre véritable et d’éclairer l’opinion publique sur notre vision et notre pratique quant à la valorisation de nos revenus tirés de l’exportation des hydrocarbures.

              Mais tout d’abord où va le surcroît des ressources financières générées par l’exportation des hydrocarbures ?

              En premier lieu, ce surcroît a servi à lever les hypothèques très contraignantes qui pesaient sur la nation et qui risquaient de compromettre la cohésion sociale et d’obérer l’avenir des nouvelles générations.

              En effet, nous avons engagé, en toute responsabilité, le pays dans un processus de désendettement vis-à-vis des institutions multilatérales et des clubs de Paris et de Londres, en remboursant, par anticipation, la dette extérieure qui est passée de 33 milliards de dollars US en 1998 à 4,7 milliards à fin 2006. Cette dette qui entravait gravement le développement du pays ne représente plus en 2006 que 4,3% du PIB et 8,6% des exportations contre 34,3% du PIB et 89,7% des exportations en 2003.

              Ainsi, la dette extérieure ne pèse plus, aujourd’hui, sur le pays et elle ne pèsera pas non plus sur lui, dans le futur, car nous avons décidé d’éviter d’emprunter à nouveau pour ne compter, désormais, que sur nos propres ressources et nos propres forces.

              Nous avons également décidé d’alimenter, à partir du surcroît des ressources d’hydrocarbures, un fonds national de réserves créé récemment et destiné à garantir la couverture des retraites pour les générations futures. Ce fonds a pour mission de gérer les ressources financières qui lui sont confiées afin de constituer des réserves destinées à contribuer à la viabilité et à la pérennité du système national de retraite.

              Je rappelle, par ailleurs, la mesure prise par ordonnance en juin 2000 qui s’est traduite par la création d’un fonds spécial de régulation des recettes, « véritable bas de laine » budgétaire. Notre objectif était et demeure de faire face, grâce à ce fonds, aussi bien aux éventuels retournements du marché pétrolier qu’au remboursement de la dette interne.

              Le fonds de régulation des recettes (FRR), abrite les plus values du produit de la fiscalité pétrolière, plus values générées par le différentiel entre la fiscalité pétrolière budgétisée sur un prix de référence de 19$/baril de pétrole brut et la fiscalité pétrolière effectivement recouvrée.

              Les disponibilités du fonds de régulation des recettes, à fin novembre 2006, s’élèvent à 3030 milliards de DA, soit l’équivalent de 42,6 milliards $.

              Le fonds de régulation des recettes intervient comme source de financement des déficits du Trésor. Ses disponibilités, à fin novembre 2006, représentent une capacité de financement deux fois supérieure aux besoins de financement du déficit du Trésor en 2006 et 94% des déficits cumulés prévisionnels pour les exercices 2006 et 2007.

              Rapportées aux seules dépenses au titre du budget d’équipement, les disponibilités du fonds de régulation des recettes, à fin novembre 2006, couvrent ces dépenses à hauteur de 143% et à hauteur de 73% pour les dépenses d’équipement prévisionnelles cumulées pour les exercices 2006 et 2007.

              Enfin et toujours dans le but de lever les hypothèques qui pèsent sur le pays, nous avons reconstitué, dans une large mesure, les réserves de change, gage de stabilité de notre monnaie et garantie de maintien de nos échanges commerciaux à un niveau suffisamment élevé pour soutenir notre effort de développement.

              Ces réserves de change qui étaient de 4 milliards de dollars en 1999 ont atteint 75 milliards de dollars en 2006, représentant 25 mois d’importation contre 4.6 mois en 1999 et pratiquement zéro mois au milieu des années 1990.
              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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              • #8
                En deuxième lieu, nous avons mis à profit les revenus tirés des hydrocarbures pour déployer un ensemble de politiques publiques porteuses de progrès économique, social et culturel concernant, notamment :

                - le rattrapage des chantiers qui étaient en souffrance depuis la fin des années 80 ;

                - la reconstruction des infrastructures détruites par le terrorisme ;

                - le Programme de soutien à la relance économique d’un montant de 07 milliards de dollars sur la période 2001 - 2004, consacré notamment au renforcement des infrastructures et des services publics de proximité ;

                - le Programme complémentaire de soutien à la croissance et les Programmes de développement des Hauts plateaux et régions du Sud du pays qui totalisent 144 milliards de dollars US sur la période quinquennale 2005 – 2009 ;

                - une nouvelle politique régionale où il reste, d’ailleurs, beaucoup à faire entre les villes et les communautés rurales et même entre les wilayas elles-mêmes. Certaines wilayas ont été bénéficiaires d’hyper-programmes, tandis que d’autres, sous prétexte de déficits en moyens de réalisation et de pénuries en matériaux de construction, restent retardataires. Cette situation est politiquement inacceptable, socialement injuste et économiquement dangereuse ;

                - la promotion de projets structurant les territoires et les activités tels que l’autoroute Est-Ouest et l’extension, le dédoublement et l’électrification des lignes du chemin de fer.

                Dans tout ce qui je viens de dire, je m’en suis tenu à l’essentiel pour répondre à la question de savoir ce que fait l’Algérie de son argent, pour rattraper les grands retards légués par le colonialisme, particulièrement pour répondre à une demande sociale croissante générée par le triplement de la population depuis l’indépendance, dans les domaines de l’éducation, de la formation, de la santé, du logement, et des équipements collectifs.

                Ainsi, grâce d’une part aux mesures de consolidation et de sécurisation des comptes de l’État et, d’autre part, aux investissements consacrés au développement des infrastructures de toute nature, l’Algérie fait face avec détermination et clairvoyance aux enjeux du futur et répond aux aspirations des générations actuelles pour vivre dans un pays de paix et de liberté comptant, avant tout, sur ses propres moyens et les efforts de ses citoyens.

                Car en fait et je tiens à le réaffirmer : nous avons toujours considéré que les gisements d’hydrocarbures constituent pour nous un atout non négligeable mais sans toutefois occulter la réalité sous jacente à savoir que cet atout est fragile et vulnérable car soumis à la fois aux fluctuations des prix sur le marché et à la fatalité de l’épuisement. Nous avons aussi, à maintes occasions, mis en avant le défi de « l’après-pétrole ».

                C’est pourquoi nous disons clairement que l’Algérie n’est pas riche de ses hydrocarbures mais qu’elle est riche et fière de son potentiel humain, autrement dit de son peuple.

                A l’évidence, la véritable richesse de notre pays, ce sont ses hommes et ses femmes, jeunes et moins jeunes qui par leur génie propre et leur travail, construisent leur avenir et celui de la nation en s’investissant dans une véritable économie de substitution à celle des hydrocarbures, par la promotion de tous les secteurs d’activités, notamment ceux de l’agriculture, du bâtiment, des travaux publics, de l’hydraulique, des services, du tourisme, de l’industrie, des mines, de la pétrochimie et des technologies nouvelles, ainsi que bien entendu par le développement du professionnalisme et de l’amour du travail.

                Mesdames et Messieurs,

                Certains de nos spécialistes, assez sceptiques sur la capacité du pays
                à rompre avec les effets pervers de l’économie de rente, pensent que « l’après-pétrole ce sera encore le pétrole ». Cette boutade est sûrement vraie pour le futur immédiat. Elle serait peut – être encore vraie à l’échelle d’une génération. Mais certainement pas au-delà, car les gisements s’épuisent et ne se renouvelleront pas.

                Il est donc dangereux, voire suicidaire de continuer à envisager l’avenir du pays dont la population aura doublé d’ici à 25 ans, en comptant sur la pérennité illusoire des ressources pétrolières.

                Il est devenu vital de mobiliser nos énergies pour diversifier notre économie et nous dégager, progressivement, de notre dépendance quasi-totale des hydrocarbures.

                Cette dépendance n’est pas une fatalité incontournable et définitive.

                D’autre part, il faut éliminer progressivement les effets pervers de l’économie dite de rente.

                L’intégration économique, et non pas seulement financière, des hydrocarbures au reste de l’économie nationale donnera plus de chance au pays de s’insérer avec succès dans le processus de « mondialisation ».

                Il convient de mettre en évidence que la contribution des hydrocarbures à l’emploi, est très faible, de l’ordre de 3% de l’emploi global, car cette industrie est non seulement extravertie, mais aussi fortement capitalistique.

                En exportant la matière brute, non encore transformée telle que le pétrole ou le gaz, on exporte aussi des capacités de créations d’emplois qui seront créés ailleurs que chez nous.

                Mesdames et Messieurs,

                L’Algérie est vaste et recèle encore des potentialités considérables dans de nombreux secteurs. Les pouvoirs publics soutiendront, sans réserve, toutes les initiatives de ceux et de celles qui veulent « s’investir » pour réaliser leur projet et faire progresser leur pays.

                J’invite les élites du pays, les cadres et toutes les personnes de bonne volonté à engager une réflexion approfondie sur « l’après pétrole » afin que nous puissions préparer des alternatives aux hydrocarbures qui soient audacieuses mais crédibles telles qu’elles puissent mobiliser toutes les énergies au service des intérêts supérieurs du pays. « L’après-pétrole » doit désormais être à l’ordre du jour des préoccupations et des priorités du pays.

                J’invite les Algériens détenteurs de capitaux à prendre confiance en eux-mêmes et dans les capacités qu’offre le pays en termes de ressources, de marché et d’avenir et à investir davantage dans le développement national. L’État de son côté s’évertue à réunir les conditions d’un climat d’affaires et d’un environnement favorable à l’entreprise par la réduction des impôts, taxes et charges et par l’introduction de mesures incitatives à l’investissement et aux porteurs de projets productifs.

                Il nous faut construire une économie suffisamment dense, intégrée et maîtrisée dans sa mise en valeur pour, qu’à terme, elle soit capable de satisfaire les besoins fondamentaux des Algériens et de créer suffisamment d’emplois pour occuper la population active qui arrive sur le marché du travail.

                J’invite le capital étranger à percevoir et à mesurer à sa juste valeur le potentiel de l’économie algérienne dotée aujourd’hui d’avantages comparatifs avérés et bénéficiant d’une situation géostratégique remarquable, d’autant que l’Algérie a la volonté de s’intégrer pleinement au marché mondial. L’investisseur qui intervient directement ou en partenariat, bénéficie naturellement des mêmes avantages que l’investisseur national dans un marché concurrentiel. Il a la faculté de faire des affaires autant qu’il le souhaite et il dispose de la liberté d’exporter ses dividendes et de reprendre ses capitaux au moment qu’il jugera opportun.

                Le défi qui est le nôtre n’est pas seulement de convertir notre économie étatiste en économie de marché. Il est d’abord et avant tout de participer à l’économie mondiale de manière dynamique et créative en misant sur une économie d’entreprise compétitive et attractive au plan interne et externe pour générer des surplus économiques et financiers et ce, principalement à partir de la connaissance et de l’innovation incorporées dans ces produits.

                Tout se jouera en définitive dans la capacité des acteurs nationaux et leur préparation adéquate à affronter la compétition internationale en offrant tous les éléments d’attractivité pour réaliser des partenariats fructueux avec l’étranger.

                La vraie richesse de notre pays, celle qui peut permettre d’envisager « l’après-pétrole » sans angoisse est celle des capacités créatives des centaines de milliers de cadres, techniciens et ouvriers qualifiés que notre pays a formé et continuera à former, de manière plus efficiente et plus ouverte sur le monde, pour faire basculer notre pays dans la nouvelle économie qui privilégie l’intelligence sur la matière, et la liberté créatrice sur l’aliénation des habitudes.

                Notre économie a besoin d’être assurée, sans tarder, d’un développement auto-entretenu, seul capable de prendre le relais des hydrocarbures au fur et à mesure que nos réserves s’épuisent.

                L’intégration de notre économie dans la mondialisation, passe obligatoirement par la valorisation des ressources humaines car le développement du pays reste tributaire de la disponibilité de femmes et d’hommes instruits et bien formés et de l’élévation généralisée et continue de la qualification des entrepreneurs, des cadres et techniciens algériens.

                C’est dans la société du savoir que nous trouverons la voie la plus sûre pour réaliser notre ambition nationale.

                C’est Dieu seul qui nous guide dans le droit chemin. Le mal ne peut provenir que de nous mêmes. Le repentir sincère est inspiré par Dieu. L’amour de la patrie fait partie de notre foi et c’est lui qui nous anime dans notre politique et dans l’exercice de nos responsabilités.

                Je vous remercie pour votre attention.
                The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                • #9
                  ça ressemble à un bilan de fin de regne

                  c'est trés bien tout ça mais où sont les investissements productifs ?
                  qu'est-ce qu'on va produire dans l'aprés petrole ?

                  où sont les entreprises qui iront à la conquete du marché mondiale, aprés le petrole devront nous vivre sous les tentes du désert

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                  • #10
                    ça ressemble à un bilan de fin de regne

                    Reponse:
                    C'est surement la fin d'un regne vu que Boutef affirme souhaiter que tous les cotoyens soient loges a la meme enseigne. Les BTS vont reagir grave.

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                    • #11
                      où sont les entreprises qui iront à la conquete du marché mondiale, aprés le petrole devront nous vivre sous les tentes du désert

                      tolkien , si tu as des idée , ne te gènes surtout pas pour nous les exposé .
                      car notre soucis numéro un c'est d'attendre tout du pétrole .
                      Mr NOUBAT

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                      • #12
                        une bonne solution, ça serait déjà d'arrêter de mépriser la diaspora algérienne à l'étranger.

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                        • #13
                          noubat, pourquoi les chinois y sont arrivé ? sommes nous des perdants congenitaux

                          on a du petrole pourquoi pas la chimie par exemple !

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                          • #14
                            Je n'ai jamais eu de doute sur la capacité du chinois , beaucoup de découvertes et d'inventions qui ont traversé les temps sont chinoises .

                            Maintenant , je ne pense pas que nous soyons frappés par une quelconque malédiction ou bien être perdant soit inscrit dans nos gènes .

                            Nous devons créer un climat propice aux affaires : législation appropriée , secteur bancaire dynamique , des colaborateurs qualifiés motivés par des rénumérations valorisantes ..........

                            Nous devons surtout changés nos états d'esprits ; l'Algérien manque de confiance en lui , trop pessimiste , voit son avenir à l'étranger .

                            Nous devons tirer des conclusions de la période d'insdustrialistion pour ne pas refaire les mêmes erreurs : les complexes "clé en main" fonctionnaient à moitié de leur capacité .
                            Mr NOUBAT

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                            • #15
                              Pour l'instant vous avez une manne financiere avec le petrole quand il y aura le sentiment au niveau globale que cette manne va disparaitre incessement sous peu vous reagirez et entrepredrez des changements comme il s'est fait au golf, ils n'ont commencé a investir chez eux et a l'exterieur que dernierement, ils ont choisis le batiment et la bourse, vous avez plus de choix car vous etes pret du marché europeen et africain, ca viendra au moment venu je pense et la vos devises serviront le bien de tous.

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