Un article intéressant paru récemment sur le journal marocain Tel Quel a été, sous toute réserve, certainement été censuré par la dictature marocaine.
L'article faisait allusion à une usine secrète à l'insu du royaume qui fabriquait des armes pour la révolution algérienne.
"Les camarades des frères"
-C'est un épisode méconnu de l'histoire de l'indépendance algérienne, du mouvement révolutionnaire et de la période post indépendance du Maroc. Et pourtant, l'histoire ne manque pas...-
Source: Telquel
Mais une autre vérité:
Le matériel une fois parvenu au Maroc, le F.L.N. n'en eût pas toujours pour autant l'entière disposition. Bien que sa complicité fût par principe acquise au Front algérien, l'Etat indépendant du Maroc - comme dans un autre style, la Tunisie - écoutait naturellement ses propres intérêts d'abord. Il lui convenait de faire sentir à ses protégés algériens qu'il était seul maître chez lui; la prudence lui dictait une coopération assez discrète et progressive pour éviter toute mesure de rétorsion de la part de la France; enfin il ne lui répugnait pas de tirer profit pour lui-même de l'assistance accordée.
Les autorités chérifiennes, qui encourageaient publiquement la révolte algérienne, admirent donc sans peine l'arrivage secret des cargaisons d'armes dans leurs ports; mais elles en prirent habituellement livraison elles-mêmes, quitte à les restituer ultérieurement au F.L.N., en tout ou (plus souvent) en partie seulement, et en une fois ou par tranches successives suivant l'opportunité. Ainsi du chargement du cargo yougoslave "Srbrija" - 7 tonnes d'armes et 70 tonnes de munitions - expédié de Yougoslavie, faussement manifesté à destination de l'Arabie Saoudite et débarqué à Casablanca le 7 août 1957 pour le compte du F.L.N.: saisi à l'arrivée par ordre du gouvernement marocain (après intervention de l'ambassade de France) cet armement fut livré en partie à l'A.L.N. quelques mois plus tard - non sans un marchandage probable - tandis qu'une autre partie bénéficiait à "l'Armée de Libération marocaine".
L'article faisait allusion à une usine secrète à l'insu du royaume qui fabriquait des armes pour la révolution algérienne.
"Les camarades des frères"
-C'est un épisode méconnu de l'histoire de l'indépendance algérienne, du mouvement révolutionnaire et de la période post indépendance du Maroc. Et pourtant, l'histoire ne manque pas...-
Source: Telquel
Mais une autre vérité:
Le matériel une fois parvenu au Maroc, le F.L.N. n'en eût pas toujours pour autant l'entière disposition. Bien que sa complicité fût par principe acquise au Front algérien, l'Etat indépendant du Maroc - comme dans un autre style, la Tunisie - écoutait naturellement ses propres intérêts d'abord. Il lui convenait de faire sentir à ses protégés algériens qu'il était seul maître chez lui; la prudence lui dictait une coopération assez discrète et progressive pour éviter toute mesure de rétorsion de la part de la France; enfin il ne lui répugnait pas de tirer profit pour lui-même de l'assistance accordée.
Les autorités chérifiennes, qui encourageaient publiquement la révolte algérienne, admirent donc sans peine l'arrivage secret des cargaisons d'armes dans leurs ports; mais elles en prirent habituellement livraison elles-mêmes, quitte à les restituer ultérieurement au F.L.N., en tout ou (plus souvent) en partie seulement, et en une fois ou par tranches successives suivant l'opportunité. Ainsi du chargement du cargo yougoslave "Srbrija" - 7 tonnes d'armes et 70 tonnes de munitions - expédié de Yougoslavie, faussement manifesté à destination de l'Arabie Saoudite et débarqué à Casablanca le 7 août 1957 pour le compte du F.L.N.: saisi à l'arrivée par ordre du gouvernement marocain (après intervention de l'ambassade de France) cet armement fut livré en partie à l'A.L.N. quelques mois plus tard - non sans un marchandage probable - tandis qu'une autre partie bénéficiait à "l'Armée de Libération marocaine".
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