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Gaïd Salah supervise des exercices navals et des tirs de missiles mer-mer

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  • #31
    @Cell

    du temps des ottomans ; le fait qu'en les européens étaient dans un premier temps occupés par leur propre dissensions et par ma conquête du nouveau monde à fait que les turques ônt pu faire ce qu'il voulait ; mais il y'a eu quand même Lépante et bien tard navarin ou le problème de la piraterie fut règlé pour de bon ...

    Non CELL, l'explication est tout de même plus complexe que cela et c'est en rapport avec un rapport de force d'ordre technique.

    En tout, jusqu'à la fin du 15e siècle, les deux camps en méditérannée étaient à peu près à égalité sur le plan technologique et la partie se jouait donc essentiellement sur la capcité de l'un ou de l'autre à mobiliser des ressources et à les mettre en action et cette période coïncide justement avec l'apogée de la puissance ottomane.


    A partir du 16e siècle et jusqu'au milieu du 17e, l'Europe entre dans sa phase Renaissance et commence à creuser progressivement l'écart technologique avec l'Orient, mais de manière plus marquée dans le domaine maritime même si une certaine suprématie orientale va se maintenir en méditérannée durant cette période alors que les Européens vont commencer à dominer les mers partout ailleurs. C'est l'apogée de la puissance maritime des Régences dites "barbarèsques" avec Alger en tête.

    A partir du 18e siècle la balance penche sérieusement pour l'Occident. L'Empire ottoman garde encore des moyens importants et tente de maintenir tant bien que mal une puissance maritime respectable, mais le fossé technologique devient trop important et qui coïncide en plus avec un affaiblissement général de l'Empire. Les Régences, puissances axées sur la guerre de Course, gardent une capacité de nuisance importante, mais s'enlisent de plus en plus dans le conformisme et perdent cette capacité d'adaptation et d'innovation qui leur avait permis deux siècles de maitrise de la mer.


    La fin du 18e et le début du 19e siècles scellerons la conclusion logique de cette évolution : les Européens écrasent carrément le monde de leur supériorité maritime, et les Anglais deviennent rois incontestés des mers après la chute de Napoléon. L'Empire ottoman, fort de ses moyens immenses, parvient encore à vivoter, par-contre les vielles Régences perdent pratiquement toute puissance éffective et subissent revers sur revers. Navarin ne sera qu'une étape, le fait majeur étant la prise d'Alger par les français. C'en alors fini de toute idée d'une puissance maritime en Terre d'Islam !
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #32
      @Khore

      ... Marine algérienne ? L'Algérie n'existe que depuis la colonisation française ...

      Si "Algérie" (mot français) n'a été forgé qu'en 1834, "algérien" existe dans la langue française depuis que celle-ci connais Alger. Tout ce qui se rapportait à cette ville puis à l'Etat auquel elle donna son nom était dit "algérien". Pour ce qui est de la flotte "algérienne", elle était constituée de navires de guerres financés et possédés par l'Etat (donc par le trésor publique algérien) et par les navires possédés à titre privé et armés par des particuliers ressortissants de la ville d'Alger ou ressortissants de sa Régence. Il s'agissait donc bel et bien d'une marine algérienne et pas autre chose.

      ... L'ère de la course repère des redoutables riass d'Alger n'était elle pas ottomane ? ...

      Le gouvernement de la Régence d'Alger faisait effectivement allégence au Sultan Ottoman, reconnu par elle Calife des Musulmans.

      ... Pour l'Etat indépendant l'Algérie n'existe que depuis 1962 ...

      C'est la République Algérienne (al-jumhûriyya al-Jazâ'iriyya) qui existe depuis 1962. Avant 1830, il existait un Etat souverain recouvrant le térritoire algérien nord dans ses frontières actuelles et qui s'appelait Régence d'Alger (Iyâlet al-Jazâ'ir). C'est de cette entité là, vaincue et dissoute par les français, que sera forgé le mot Algérie (= "Pays d'Alger") dans la langue française, mais dont l'équivalent arabe est demeuré le même Bilâd al-Jazâ'ir ou al-Jazâ'ir tout court.

      ... La course elle aussi est une spécialité également ottomane ...

      C'est faux. L'activité en question était en usage dans le bassin méditérannée depuis l'époque medievale. Elle fut particulièrement cultivée par l'Etat Hafside puis repris comme activité principale par l'ensemble des cités maritimes du Maghreb qui sont devenues plus ou moins indépandantes à partir des 14e et 15e siècles. Les Ottomans sont des arrivés plutôt tardifs dans ce domaine.

      ... Lire article de Wikipédia qui nous rappelle la puissance de la flotte des Barberrousse qui s'allièrent à François 1er pour attaquer l'Espagne ...

      Il ne s'agissait pas d'une guerre de course dans ce cas précis, mais d'une alliance en règle pour une guerre maritime en règle entre deux Empires. D'ailleurs, Kheireddine Barberousse menait à ce moment la flotte sultanienne en qualité de capudan Pacha (Amiral) et non de beylerbey de la Régence d'Alger. Il faut faire la part des choses.
      Dernière modification par Harrachi78, 10 avril 2016, 17h27.
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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      • #33
        @KHOR
        Le general Benyelles n'a participé à aucun complot ? N'a t' il pas été l'un des acteurs majeur en compagnie de Belloucif et Belkhir,du complot qui aboutit à la nomination de Chadli à la tête de l'État succédant à Boumedienne en 79. Mais ils se sont empressé de mèttre tout sur le dos de Kasdi Merbah. Mais Chadli saura les recompenser avec d'influent et puissant strapotin. Un marin d'eau douce qui ne commanda que sur terre, un comble pour un marin. Il ne temoigna d'aucun signe de solidarité lors de la chute de son allié d'hier Belloucif, vendant son silence pour un ministère. Il fut le premier general à accéder à une fonction ministérielle content d'assouvrir une jalousie contenus vis à vis de Merbah. Mais quelle déception, suite aux événements d'Octobre 88, Chadli choisit Merbah et non pas Benyelles. Il pensait qu'on aller le rappeler rapidement au moins pour une ambassade mais wallou. Il essaye de revenir sur la pointe des pieds au début de Zeroual mais il était en concurrence avec Betchine ce dernier gagne la partie. Le système a toujour besoin d'un comback et qui provoque tôt ou tard des exclusions. On vit aujourd'hui le plus long comback produit par le système depuis 99. Celui de Khellil sera t'il aussi fructueux?
        A la démission de Chadli, c'est le general Taghit qui commande les forces navales. Il était proche de Nezza et Touati. Il était souvent charger de rapports et notes stratégiques. Cependant l'attaque de l'Amiraute en 92, a montré de grande faille, et il fut relever de son commandement et replacer par le general Ghodbane. Mais Taghit n'à pas été mis à la retraite mais nommer conseiller du mdn avec Touati. Il restera à cette fonction, jusqu'à sa mise à la retraite non sans vague en 97 pour laisser sa place à Ghezeiel qui venait de perdre le commandement de la gendarmerie. Sans oublié le contexte de chasse aux sorcière et l'emprisonnement de cadres dirigeants d'entreprises publiques dont le frère de Taghit .
        Dernière modification par éliamine, 10 avril 2016, 17h39.

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        • #34
          Non CELL, l'explication est tout de même plus complexe que cela et c'est en rapport avec un rapport de force d'ordre technique
          Bien évidement que l'écart et la maîtrise technologique ont jouées un rôle dans cette déconfiture de la marine ottomane face à l'occidentale ........ mais si on prend pas exemple la bataille de lépante .... la flotte ottomane était bien mieux équipée et plus nombreuse que l'européenne ; même lors de la bataille de navarin l'ecart des forces n'était pas aussi évidents et les amiraux de la coalition anglo franco russe n'étaient pas très chauds à aller affronter leurs adversaires ; ce n'est qu'à l'issue de cette bataille que la faiblesse ( ou plutôt l'obsolescence ) de la marine ottomane s'est faite au grand jour ; et l'appetit des européens grandit tout du coup ..
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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          • #35
            c''est juste. A ma connaissance, la plus ancienne "tradition" connue localement en la matière date du Royaume vandale (5e-6e siècles). L'intermède romano-byzantin passé (Heraclius*prit le pouvoir à Constantinople à la tête d'une flotte partie de Carthage), cette tradition sera reprise un peu plus tard par le gouvernement des Aghlabides (8e-9e siècles), puis encore par les Fatimides (10e siècle) puis les Almohades (12e siècle). Les Hafçides (13e-14e siècles) entretiendront à leur suite une puissante flotte durant un moment.
            ta mémoire te fait défaut harrachi,si on ne se reporte qu 'a la tradition locale ,comment oublier la domination de carthage sur la méditerranée occidentale entre le VI et le Il siecle av JC ...,son port de guerre mythique ,sa flotte de Quinqueremes et son art de la navigation qui a dessiné l'urbanisme des côtes occidentales méditerranéennes .
            ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
            On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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            • #36
              @cell
              La bataille de lepante au 16 eme siecle n'eut aucun effet géopolitique sur le rapport des forces en présence ,la course qui d'+ailleurs etait surtout pratiqué dans un prolongement des guerres andalouses n'en était qu a ces débuts, de même que quand la bataille de navarin a eu lieu debut 19 eme siecle ,la piraterie avait déjà cessée depuis quelques dizaines d'années.
              ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
              On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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              • #37
                @Cell

                Lépante était une défaite due à des erreures tactiques CELL. Ca arrive lol

                Mais, dans les faits, elle ne marqua en rien une fin ni même une décadence de la puissance ottomane en Méditérannée. L'Empire se releva en une année de cette défaite et si il y eut tant de grabuge à son sujet c'est en Occident que ce fut le cas et pour deux raisons principales :
                1) C'était la première fois que les puissances maritimes chrétiennes s'unissaient pour uen action commune

                2) C'était la première fois qu'on parvenais à battre le "Grand Turc" dans une bataille
                C'était quelque chose pour eux, mais un simple revers de fortune en guerre pour l'autre camps. J'ai lu dérnièrement un excellent ouvrage à ce sujet. Passionant !

                Navarin (300 ans plus tard), c'est une toute autre époque et une autre histoire en effet !
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #38
                  @Xénon

                  En fait, je voulais m'arrêter à une tradition disons "continue" ! L'intermède romain qui sépare l'époque carthaginoise de l'épopée maritimes vandale m'a semblé trop large pour que l'on puisse établir un lien.

                  Par contre, du 5e siècle jusqu'au 15e on vois carrément une tradition maritime quasi discontinue (y compris pour la partie course et piraterie), même si elle est très peu connue, que la période ottomane ne fera que continuer !
                  "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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