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8 mai 1945 : la bataille du drapeau

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  • 8 mai 1945 : la bataille du drapeau

    Le drapeau qui a coûté des dizaines de milliers de vies humaines

    Une nation ne peut être considérée comme telle que si elle possède certains critères : son territoire, ses institutions, son emblème. L'Algérie des années quarante ne possède pas tout cela d'une façon tangible, mais dans l'esprit des nationalistes, il ne s'agit que d'une question de temps. Le respect que vouent les Algériens à leur emblème est la preuve de leur désir de vivre dans une Algérie indépendante.

    Ainsi, lorsque le commissaire Lucien Olivieri intime l'ordre, le 8 mai 1945 à Sétif, au porte-drapeau de jeter son emblème, ce dernier répond instinctivement : "Le drapeau étant sacré, il est impossible de le remiser une fois sorti".

    Bien que les organisateurs haranguent la foule avant le départ du cortège, pour ces derniers, il ne faudrait pas qu'ils subissent des humiliations, notamment le retrait ou la confiscation du drapeau. Hélas, arrivés à la hauteur du café de France, les manifestants sont arrêtés par le commissaire Olivieri et les inspecteurs Laffont et Haas.

    Ces derniers les somment de jeter le drapeau et les pancartes où les principaux slogans sont "l'indépendance de l'Algérie et la libération de Messali". Pour Jean-Louis Planche, c'est à ce moment-là que le dérapage a lieu. Un des inspecteurs, fou de rage, dégaine son arme. Il abat le porte-drapeau. La panique saisit ensuite toute la ville.

    À Guelma, les militants des AML décalent la célébration de l'armistice à 17 heures de l'après-midi. Bien que les drapeaux des alliés soient fortement présents, les manifestants ne cachent pas non plus le leur.
    En plus, il ne reste que 500 mètres aux marcheurs pour déposer la gerbe de fleurs.



    Source: Al Huffington

  • #2
    Demain (8 mai) s'inscrira aux annales la rébellion mondiale la plus aboutie.

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    • #3
      Exact! Dans mes interventions, je dis toujours que la guerre d'Algérie a eu pour étincelle ce fameux 8 mai 1945. Et, pendant cette période, le flambeau a traversé les frontières et les continents. Si certains ont relevé le défi, d'autres se sont satisfaits des miettes.
      Gloire et honneur aux peuples!
      « Aucun homme, aussi grand soit-il, ne peut imposer à la société toute entière des relations qui ne correspondent plus à l’état de ses forces ou ne correspondent pas encore à lui (...) il pourrait avancer inutilement les aiguilles de sa montre, cela n’accélérerait pas la marche du temps et risquerait même d’entraîner un retour en arrière" (Quetzal, Buenos Aires, 1964).
      En résumé, les dirigeants se trouvent à la place qu’ils occupent parce qu’ils y ont été portés par de puissantes forces sociales, et pas par des compétences personnelles exceptionnelles bien que celles-ci jouent tout de même un rôle important.
      C’est la classe ouvrière argentine qui, le 17 Octobre 1945, a battu l’oligarchie, et imposé Peron à sa tête, en refusant de quitter la Plaza de Mayo avant qu’on n’y entende celui qui n’était encore que le colonel. Il est évident que le rôle de Peron (comme celui d’autres dirigeants) fut important (pas autant que celui d’Evita dans le cœur de la classe ouvrière argentine), mais il le fut parce qu’il incarnait les sentiments, les attitudes, les idées de millions d’êtres humains.
      Le problème avec le culte du chef c’est qu’il est foncièrement une culture de droite, typique de ceux qui remplacent le "protagonisme" des masses opprimées par celui des élites favorisées. Il est aussi vrai, disons-le, que la culture des secteurs populaires est imprégnée par les valeurs de ces élites et dans presque tous les cas connus ont tendance à décerner aux dirigeants des qualités surhumaines. C’est le rôle de la pensée critique que de remettre les choses à leur place et de souligner le poids du protagonisme collectif des masses.

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      • #4
        Respect aux martyrs !

        Je crois qu'on n'estimera jamais à leur juste valeur les sacrifices de ces centaines de milliers d'Algériens qui ont donné leur VIE pour cette patrie. Une nation ne se décrète pas, comme ça, du jour au lendemain, encore moins au lendemain d'une indépendance. Une nation se forge au fil des luttes qui ont émaillé son parcours, que celles-ci soient pour se libérer du joug du colonialisme ou du despotisme.

        La nation algérienne n'est pas le fruit d'une naissance ex-nihilo, mais le fruit d'âpres résistances, actives et passives, dans lesquelles se reconnaît une grande majorité du peuple et qui se poursuivent encore aujourd'hui...
        كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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        • #5
          salam! a l epoque il y avait des hommes avec des vraies valeurs et aujourd hui,,?

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          • #6
            " La nation algérienne n'est pas le fruit d'une naissance ex-nihilo ," lombardia

            " ex-nihilo" c'est-à-dire?
            Dernière modification par rago, 07 mai 2016, 20h51.

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            • #7
              " ex-nihilo" c'est-à-dire?
              C'est une expression latine qui veut dire "à partir de rien". Quand on dit de quelque chose qu'elle provient d'ex-nihilo, c'est une manière péjorative pour dire qu'elle a été créée en un claquement de doigts. C'est d'ailleurs ce que beaucoup de détracteurs reprochent à l'Algérie. Elle ne serait, selon eux, qu'une création française tardive...
              كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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              • #8
                " C'est une expression latine qui veut dire "à partir de rien". Quand on dit de quelque chose qu'elle provient d'ex-nihilo, c'est une manière péjorative pour dire qu'elle a été créée en un claquement de doigts. C'est d'ailleurs ce que beaucoup de détracteurs reprochent à l'Algérie. Elle ne serait, selon eux, qu'une création française tardive..." Lombardia

                Merci à vous Lombardia.

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                • #9
                  salam! a l epoque il y avait des hommes avec des vraies valeurs et aujourd hui,,?
                  valeur ? c'est quoi ?

                  les Algériens n'ont pas beaucoup changé en si peu de temps

                  sous la colonisation française , les Algériens misérables en prenant des risques pour suivre les contestataires n'avaient pas grand chose à perdre.

                  colonisés par leurs militaires avec la manne pétrolière , les Algériens sont devenus de petits bourgeois qui seraient du côté du pouvoir . Ils partagent les mêmes valeurs que le taghout.

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                  • #10
                    les Algériens sont devenus de petits bourgeois qui seraient du côté du pouvoir . Ils partagent les mêmes valeurs que le taghout.
                    Je ne suis pas d'accord avec ça. D'abord, je n'aime pas les généralisations abusives, et puis il ne faut pas confondre la clientèle du Pouvoir actuel avec l'ensemble du peuple...
                    كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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                    • #11
                      Je ne suis pas d'accord avec ça. D'abord, je n'aime pas les généralisations abusives, et puis il ne faut pas confondre la clientèle du Pouvoir actuel avec l'ensemble du peuple...
                      Discute un peu avec les Algériens et tu changeras vite d'avis.

                      La clientèle du pouvoir connue avec les nouveaux milliardaires et les représentants des sociétés nationales mise à part, il y a l'immense majorité d'assistés qui vivent sans effort, et tous les anesthésiés par le syndrome post traumatique de la décennie noire.

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                      • #12
                        Ces derniers les somment de jeter le drapeau et les pancartes où les principaux slogans sont "l'indépendance de l'Algérie et la libération de Messali". Pour Jean-Louis Planche, c'est à ce moment-là que le dérapage a lieu. Un des inspecteurs, fou de rage, dégaine son arme. Il abat le porte-drapeau. La panique saisit ensuite toute la ville.
                        Les Français très bien renseignés par leurs indicateurs , prévenus des manifestations avaient pris la décision de ne pas laisser les Algériens arborer pancartes ou drapeau pour revendiquer l'indépendance promise par les Alliés -à leur tête les Américains . Les policiers qui ont ouvert le feu obéissaient à des consignes hors toute colère. Les historiens citent le préfet de Constantine qui avait instruit ses policiers bien avant le 8 mai.

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                        • #13
                          il y a l'immense majorité d'assistés qui vivent sans effort, et tous les anesthésiés par le syndrome post traumatique de la décennie noire.
                          Un mélange des genres qui ne tient pas debout.

                          Si par "immense majorité d'assistés qui vivent sans effort", on entend les retraités qui ont trimé leur vie durant, les jeunes diplômés qui se font embaucher pour un salaire de misère et autres handicapés et femmes au foyer qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts, alors nous ne vivons pas dans le même pays.

                          Quant aux "anesthésiés par le syndrome post traumatique de la décennie noire", je suis désolé, beaucoup font déjà partie des cercles clientélistes du Pouvoir (patriotes, gardes municipaux, militants FLN & RND, etc.). Et ceux-là sont loin de représenter la majorité du peuple (que je côtoie personnellemlent tous les jours)...
                          كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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                          • #14

                            Un mélange des genres qui ne tient pas debout.
                            Je ne demande qu'à te croire et espère me tromper ...

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                            • #15
                              Envoyé par khore
                              valeur ? c'est quoi ?

                              les Algériens n'ont pas beaucoup changé en si peu de temps

                              sous la colonisation française , les Algériens misérables en prenant des risques pour suivre les contestataires n'avaient pas grand chose à perdre.

                              colonisés par leurs militaires avec la manne pétrolière , les Algériens sont devenus de petits bourgeois qui seraient du côté du pouvoir . Ils partagent les mêmes valeurs que le taghout.
                              c'est un peut vrai ce que tu dit la...on pourrait on conclure que si le colon avaient mieux partagé , la révolution aurai était moins unanime...?? je ne le pense pas , le nouveaux "colons" partage quand méme quelque valeur avec les anciens "colonisé" contrairement au anciens colons ....
                              tu tombe je tombe car mane e mane
                              après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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