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Remaniement en Algérie : un sniper nommé Saâdani

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  • Remaniement en Algérie : un sniper nommé Saâdani

    Le remaniement ministériel du 11 juin a confirmé les pronostics de l'influent secrétaire général du FLN, Amar Saâdani. Trois ministres sont sortis par la petite porte comme il l'avait demandé, ce qui confirme sa place prépondérante dans les cercles décisionnels en Algérie.

    On ne compte pas le nombre de fois où on l’a dit sur la sellette, marginalisé par le clan de Abdelaziz Bouteflika, broyé par les combines du sérail. Mais il finit toujours par déjouer les pronostics et même, paradoxalement, par prouver qu’il reste dans le secret des décisions politiques.

    Amar Saâdani, le tout puissant secrétaire général du FLN, a encore une fois obtenu gain de cause lors du remaniement ministériel du 11 juin en assistant à la déchéance de tous ceux dont il a réclamé la tête fin mars : Sid-Ahmed Ferroukhi, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, dont il a critiqué « la gestion archaïque digne des périodes de révolution agraire » ; Abderrahmane Benkhalfa, le ministre des Finances, accusé d’avoir « causé la faillite financière du pays » ; ou encore Tahar Khaoua, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, qui avait eu l’outrecuidance de le défier publiquement en disant que le secrétaire général d’un parti politique n’avait pas le droit de se prononcer sur les nominations ministérielles à la place du président.

    L’oreille du président

    De fait, tel un oracle pour certains – ou un oiseau de mauvaise augure pour d’autres -, Amar Saâdani semble avoir le don d’annoncer les futures décisions présidentielles, s’offrant même le luxe de partager ses pronostics dans les médias à travers des tribunes au vitriol.

    Ne lui résiste encore que son adversaire, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND et néanmoins chef de cabinet à la présidence de la République.
    Le 29 mars, il a tiré à boulets rouges sur Mohamed Laksaci, ancien directeur de la Banque centrale d’Algérie, le qualifiant de « catastrophe » pour l’économie nationale et engageant sa responsabilité directe dans la dévaluation de la monnaie algérienne. « Il a trahi la confiance du président Bouteflika. Nous voulons qu’il démissionne ou que l’on mette fin à ses fonctions !», a-t-il tonné. Le 31 mai, Saâdani sera entendu. Celui a qui a officié 15 ans à la tête de la Banque d’Algérie sera limogé après un conseil des ministres présidé par Abdelaziz Bouteflika.

    Trop de cibles ont été atteintes par ce sniper politique pour que cela ne laisse pas penser qu’il a l’oreille du président ou, du moins, qu’il est dans le secret de ses décisions. Ne lui résiste encore que son adversaire, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) et néanmoins chef de cabinet à la présidence de la République, qu’il a fustigé à maintes reprises sans arriver pour autant parvenir à le déstabiliser.

    Le général Toufik neutralisé

    Proche d’Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée, Saâdani a construit sa carrière politique à partir de 1999 en servant le clan présidentiel qui l’a mis, en 2013, à la tête du FLN pour éviter que les militants de l’ancien parti unique ne basculent vers son adversaire Ali Benflis avant la présidentielle de 2014.

    Servant de porte-parole auto-proclamé de la présidence, il n’hésitera pas à viser en février 2014 le général Toufik, ancien homme fort du DRS, qu’il accusera de comploter contre Bouteflika et de chercher à salir la réputation de ses proches (entre autres celle de l’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, éclaboussé par le scandale Sonatrach). Sa mission sera couronnée de succès en septembre 2015, lorsque le très redouté général Toufik a été mis à la retraite et son influent DRS dissous quelques mois plus tard.
    Jeune Afrique

  • #2
    Ne lui résiste encore que son adversaire, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) et néanmoins chef de cabinet à la présidence de la République, qu’il a fustigé à maintes reprises sans arriver pour autant parvenir à le déstabiliser.
    Ouyahia est trop fort pour Saidani !
    Les deux sont des ripoux.. mais l'un est plus malin que l'autre

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    • #3
      Ne lui résiste encore que son adversaire, Ahmed Ouyahia,
      A ce rythme, ça ne m'étonnerait pas qu'il finisse par lui "bouffer la tête" lui aussi (yakoullou rassou, comme on dit chez moi). Certes, Ouyahia n'est pas né de la dernière pluie et sait plier comme le roseau, mais si le Gaïd est également de la partie, c'est la fin des haricots...
      كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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      • #4
        Nous voulons qu’il démissionne ou que l’on mette fin à ses fonctions !»
        Digne de Louis Quatorze!
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          C est un drabki. Une marionnette.

          Vous verrez ce que il lui arrivera lorsqu on estimera que sont finis les aboiements.
          « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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          • #6
            Ouyahia est trop fort pour Saidani !
            Les deux sont des ripoux.. mais l'un est plus malin que l'autre
            je pence que notre amie Ott avez raison
            dz(0000/1111)dz

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            • #7
              …un sniper nommé…
              Un mouton avec une cloche, à la tête du troupeau en direction de l’abattoir !
              Un serpent ne mord jamais sa queue !
              "نحن قوم أعزنا الله بالإسلام ..." Omar Ibn El Khettab RA

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              • #8
                Règlement de comptes et sanctions politiques

                Le remaniement ministériel partiel opéré ce samedi semble plus obéir à une logique de règlement de comptes que procéder d’une volonté de sortie de crise.

                Les départs des ministres réclamés par le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani, ont eu lieu. C’est un fait. Les ministres de l’Agriculture,
                Sid-Ahmed Ferroukhi, et le ministre des finances, Abderrahmane Benkhalfa, ont été débarqués, comme l’a souhaité le patron du FLN qui est passé maître dans les augures politiques. Mais, est-ce seulement pour plaire à Saâdani que le remaniement ministériel a été opéré ? Rien ne permet de l’attester.
                En revanche, il est aisé d’affirmer qu’il ne s’inscrit dans aucune perspective d’avenir. Surtout pas dans une logique de sortie de crise.
                Au moment où le pays fait face à une situation financière des plus aiguës, le sérail, d’où parviennent les bruits des affrontements claniques, dévoile les petits arrangements qu’il couvait, un remaniement ministériel sans relief ni profondeur. C’est ainsi qu’on a noté la désignation de l’ancien SG du ministère de l’Agriculture du temps de Saïd Barkat et, néanmoins, militant FLN et proche d’Amar Saâdani, à la tête du secteur de l’agriculture. Le destin avait déjà lié les deux hommes lorsqu’avait éclaté le scandale la Générale des concessions agricoles (GCA). Est-ce dans le but de propulser son camarade d’infortune que le secrétaire général du FLN a accusé, au mois de mars dernier, Sid-Ahmed Ferroukhi de gérer son secteur de “manière archaïque” ? Une gestion qu’il disait relever du temps de la “révolution agraire”. Une critique qui paraissait gratuite, tant est que le bilan du ministre de l’Agriculture sortant n’est pas si négatif qu’Amar Saâdani voudrait le voir.
                Il a réussi en quelques mois seulement à exporter de la pomme de terre mais aussi à assurer une disponibilité des fruits et légumes, laquelle à impacté sur la stabilité des prix à la consommation.
                Le foncier agricole étant convoité par la prédation, c’est un secret de polichinelle, il est connu de Ferroukhi qu’il est fermement opposé à la dilapidation.
                Sid-Ahmed Ferroukhi ne distribue pas le foncier agricole à volonté dans le cadre du processus en cours de privatisation de l’Etat.
                Outre Ferroukhi, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, à qui le même Amar Saâdani reprochait de “donner des directives aux banques plutôt que des orientations”, a fait également ses valises, subissant le même sort que l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, autre cible éliminée. Trop de cibles atteintes pour ne pas penser à une solide appartenance d’Amar Saâdani… au clan. Un clan qui semble ainsi avoir gagné une bataille dans la guerre déclarée au sommet de l’État. La preuve est que ce remaniement ministériel a connu aussi le limogeage du ministre chargé des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua, qui a certainement payé pour son rapprochement avec le frère-ennemi Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) et, néanmoins, chef de cabinet à la présidence de la République. C’est dire toute l’empreinte du clanisme et du règlement de comptes qui a caractérisé ce remaniement partiel du gouvernement.
                Le désormais ex-ministre de l’Énergie, Salah Khebri, a aussi payé, paraît-il, pour son clash avec le P-DG de Sonatrach, Amine Mazouzi, mais aussi avec le P-DG de Sonelgaz, Nourredine Bouterfa, lequel, d’ailleurs, l’a remplacé à la tête de ce département de souveraineté. Un remplacement qui, lui aussi, cache mal les querelles et les tiraillements qui agitent le sérail.

                M. M.
                LIBERTE
                dz(0000/1111)dz

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                • #9
                  Voici ce qu'on peut lire aujourd'hui, dans un article du Soir, à propos de l'inimitié Saâdani/Ouyahia (extrait)...

                  [...]

                  L’acharnement de Saâdani contre Ouyahia a, au fait, une origine lointaine remontant à l’ère Zeroual. Au lendemain des fameuses élections de 1997, le pouvoir d’alors entreprendra le «montage» de la première coalition gouvernementale. Il était question d’une grande alliance entre le RND, le FLN, le MSP et Ennahda.

                  Sur la liste du FLN, figurait un certain Ammar Saâdani. Un nom proposé par… le général Toufik à la délégation du parti qui négociait avec le pouvoir. Or, Ahmed Ouyahia, qui devait conduire ce gouvernement, émettra un veto catégorique contre ce nom, proposé pour le poste de ministre délégué, chargé des Relations avec le Parlement.

                  Une vingtaine d’années plus tard, Ammar Saâdani, qui a à peu près obtenu tout ce qu’il voulait, réussira-t-il à prendre sa revanche sur Ouyahia ? En tout cas, le SG du FLN avait échoué dans son premier assaut contre Ouyahia, lancé le 30 mars dernier sur les ondes de la radio nationale et a été même sévèrement rappelé à l’ordre et censuré brutalement par les médias publics.
                  كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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                  • #10
                    Combat de coqs, qui finissent tous dans une marmites comme leurs prédécesseurs.

                    "نحن قوم أعزنا الله بالإسلام ..." Omar Ibn El Khettab RA

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