France-Algérie : dérapage ou coup bas délibéré ?
par Kharroubi Habib
Dans sa dernière mise à jour de la carte de «conseils aux voyageurs» disponible sur son site Web, le ministère français des Affaires étrangères invite ses ressortissants à éviter de voyager «sauf raison impérative» dans les régions nord de l'Algérie et leur «déconseille formellement» ses régions sud. Ceux qui ont consulté ou consulteront cette carte des AE françaises en déduiront en toute bonne foi que l'Algérie est un pays à grand risque sécuritaire et nombre d'entre eux qui auraient été tentés de s'y rendre y renonceront.
Les autorités algériennes ont dû quant à elles avoir été «sciées» par la vision qu'ont leurs homologues françaises de la situation sécuritaire de l'Algérie. Elles ne peuvent la mettre sur le compte de leur méconnaissance de la réalité sécuritaire en Algérie. Paris n'est pas en effet sans savoir que l'Algérie est parvenue à réduire la menace terroriste sur son territoire à un degré qui en fait un pays où l'on peut s'y rendre en ne risquant pas plus qu'en France d'être victime d'un attentat ou de tout autre fait de terrorisme. Il n'est pas de responsable français qui visitant l'Algérie n'a pas été de son couplet laudateur de la paix retrouvée par elle grâce à l'efficacité de sa stratégie sécuritaire.
Le maintien par le ministère français des Affaires étrangères de l'Algérie dans la liste des pays à haut risque sécuritaire ne peut s'interpréter que comme reflétant l'animosité qui lui est vouée dans l'Hexagone. Les autorités du pays ne peuvent rester silencieuses sur cet acte pour le moins inamical et préjudiciable pour l'image de l'Algérie à l'international. D'autant qu'elles savent que les Européens se font pour la plupart des appréciations sur l'Algérie en partant de celles que la France forge pour eux au fallacieux prétexte de sa prétendue connaissance des réalités algériennes.
Il est clair qu'en noircissant la situation sécuritaire de l'Algérie les autorités françaises visent à son isolement international. Elles ne lui pardonnent probablement pas de rechercher à s'émanciper de l'influence française qu'elle soit politique ou économique et d'avoir une démarche diplomatique qui sur la plupart des dossiers internationaux se démarque et gêne pour ne pas écrire plus celle de Paris. Il n'est pas fortuit que la mise à jour de la carte de «conseils aux voyageurs» du ministère français des AE qui place l'Algérie parmi les pays à haut risque sécuritaire l'a été au moment où s'est ouverte à Alger une nouvelle session du «dialogue stratégique» algéro-américain à l'entame duquel le chef de la délégation américaine n'a pas été avare en éloges sur l'expertise algérienne en matière de lutte antiterroriste et les succès dont il en résulte pour l'Algérie et pas que. Cette concordance vise à semer le doute sur l'embellie sécuritaire que connaît l'Algérie depuis plus de trois années.
Que l'Algérie ait à connaître sporadiquement un attentat terroriste n'est pas à réfuter catégoriquement sachant qu'en la matière le risque zéro n'existe pas, même si ceux qui sont chargés de l'en prémunir font preuve du plus haut degré de vigilance. La France est bien placée pour le savoir dont tous les «pandores» opérant sous l'état d'urgence n'ont pu lui éviter les affres d'attentats de ce genre et aurait dû s'abstenir de la vilenie de présenter l'Algérie qui n'en subit plus depuis des années comme un pays à feu et à sang. Vision française qui confirme que la France n'a pas fini de ruminer sa rancœur contre un pays qui refuse la logique de la «Françafrique» continuation tout autant avilissante pour l'Afrique de l'ère de la colonisation.
par Kharroubi Habib
Dans sa dernière mise à jour de la carte de «conseils aux voyageurs» disponible sur son site Web, le ministère français des Affaires étrangères invite ses ressortissants à éviter de voyager «sauf raison impérative» dans les régions nord de l'Algérie et leur «déconseille formellement» ses régions sud. Ceux qui ont consulté ou consulteront cette carte des AE françaises en déduiront en toute bonne foi que l'Algérie est un pays à grand risque sécuritaire et nombre d'entre eux qui auraient été tentés de s'y rendre y renonceront.
Les autorités algériennes ont dû quant à elles avoir été «sciées» par la vision qu'ont leurs homologues françaises de la situation sécuritaire de l'Algérie. Elles ne peuvent la mettre sur le compte de leur méconnaissance de la réalité sécuritaire en Algérie. Paris n'est pas en effet sans savoir que l'Algérie est parvenue à réduire la menace terroriste sur son territoire à un degré qui en fait un pays où l'on peut s'y rendre en ne risquant pas plus qu'en France d'être victime d'un attentat ou de tout autre fait de terrorisme. Il n'est pas de responsable français qui visitant l'Algérie n'a pas été de son couplet laudateur de la paix retrouvée par elle grâce à l'efficacité de sa stratégie sécuritaire.
Le maintien par le ministère français des Affaires étrangères de l'Algérie dans la liste des pays à haut risque sécuritaire ne peut s'interpréter que comme reflétant l'animosité qui lui est vouée dans l'Hexagone. Les autorités du pays ne peuvent rester silencieuses sur cet acte pour le moins inamical et préjudiciable pour l'image de l'Algérie à l'international. D'autant qu'elles savent que les Européens se font pour la plupart des appréciations sur l'Algérie en partant de celles que la France forge pour eux au fallacieux prétexte de sa prétendue connaissance des réalités algériennes.
Il est clair qu'en noircissant la situation sécuritaire de l'Algérie les autorités françaises visent à son isolement international. Elles ne lui pardonnent probablement pas de rechercher à s'émanciper de l'influence française qu'elle soit politique ou économique et d'avoir une démarche diplomatique qui sur la plupart des dossiers internationaux se démarque et gêne pour ne pas écrire plus celle de Paris. Il n'est pas fortuit que la mise à jour de la carte de «conseils aux voyageurs» du ministère français des AE qui place l'Algérie parmi les pays à haut risque sécuritaire l'a été au moment où s'est ouverte à Alger une nouvelle session du «dialogue stratégique» algéro-américain à l'entame duquel le chef de la délégation américaine n'a pas été avare en éloges sur l'expertise algérienne en matière de lutte antiterroriste et les succès dont il en résulte pour l'Algérie et pas que. Cette concordance vise à semer le doute sur l'embellie sécuritaire que connaît l'Algérie depuis plus de trois années.
Que l'Algérie ait à connaître sporadiquement un attentat terroriste n'est pas à réfuter catégoriquement sachant qu'en la matière le risque zéro n'existe pas, même si ceux qui sont chargés de l'en prémunir font preuve du plus haut degré de vigilance. La France est bien placée pour le savoir dont tous les «pandores» opérant sous l'état d'urgence n'ont pu lui éviter les affres d'attentats de ce genre et aurait dû s'abstenir de la vilenie de présenter l'Algérie qui n'en subit plus depuis des années comme un pays à feu et à sang. Vision française qui confirme que la France n'a pas fini de ruminer sa rancœur contre un pays qui refuse la logique de la «Françafrique» continuation tout autant avilissante pour l'Afrique de l'ère de la colonisation.
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