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La paix en Algérie a été négociée au Yéti, dans le Jura

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  • La paix en Algérie a été négociée au Yéti, dans le Jura

    Le bâtiment le Yeti, le long de la route Blanche. Photo René DELOBELLE
    http://s-www.leprogres.fr/images/E45...1471806136.jpg

    En février 1962, les conditions des accords d’Évian ont été négociées entre émissaires algériens et français, dans un chalet de la station des Rousses. Dans le plus grand secret.


    C’est le préfet du Jura, Pierre Aubert, qui avait été désigné par Michel Debré, le Premier ministre du Général de Gaulle, pour choisir un lieu discret, où se dérouleraient les tractations devant définir les conditions de la paix en Algérie.

    Le préfet a choisi Les Rousses, et le chalet du Yeti. Un gros bâtiment sans grâce, que tout le monde connaissait, mais que personne ne regardait. Son intérêt majeur : être sur la route nationale 5, la route Blanche, qui mène à Genève, où était installée la délégation algérienne. Le gros immeuble appartenait aux Ponts et chaussées : il accueillait du personnel pour des week-ends en famille, et servait de garage pour les chasse-neige.

    Une sortie de crise discutée durant vingt jours

    Il fallait être discret : les négociateurs étaient une cible potentielle pour l’organisation de l’armée secrète (OAS), et la presse pistait chaque déplacement. Le Progrès du 18 février 1962 raconte “le cache-cache” des journalistes et des délégations, en évoquant la vallée de Joux comme lieu possible des négociations.

    Pendant ce temps, la délégation algérienne équipait sa voiture de luge et de skis, pour jouer les touristes et monter aux Rousses innocemment. Et la délégation française, menée par Louis Joxe, campait dans le chalet, à l’abri des regards.

    Pendant neuf jours et demi, les sept délégués algériens, les trois ministres français (Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie) et leur délégation d’experts, protégés par une vingtaine de policiers, ont âprement discuté d’une sortie de crise acceptable par tous les belligérants.

    Chaque jour, un assistant allait à Morez, acheter le ravitaillement pour la délégation, en expliquant au brave épicier qu’il gérait une colonie de vacances. « Mais quels âges ont vos enfants ? C’est normal qu’ils boivent autant de vin rouge ? », s’était étonné le commerçant…
    Le progrès
    Dernière modification par mohoo, 22 août 2016, 16h11.

  • #2
    Jean de Broglie, participant côté français, fut assassiné le 24 décembre 1976 en sortant de son domicile à Paris. Il reçut trois balles de calibre 38, deux dans la tête et une dans la poitrine. Quelques jours après l'assassinat, le ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski organisa une conférence de presse dans laquelle il donna la version officielle, une histoire de prêt entre Jean de Broglie et Pierre de Varga, son conseiller financier. Mais le groupe Charles-Martel, extrême-droite, revendiqua l'attentat : « le prince de Broglie a été liquidé en tant que responsable de l'invasion de la France par les hordes nord-africaines ».
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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