Abdelaziz Belkhadem a finalement rompu le silence qu’il avait observé depuis la démission de Amar Saâdani de son poste de secrétaire général du FLN le 22 octobre dernier. Dans un entretien accordé au site arabophone de la chaîne de télévision américaine CNN ce jeudi 27 octobre, il réclame la mise en place d’une instance transitoire au sein du FLN.
Instance transitoire
« Le FLN a connu une crise importante et il est nécessaire de rassembler et de travailler pour permettre aux enfants du Front de revenir vers les rangs du parti. Cela ne peut se faire qu’avec la volonté de son premier responsable qui est Djamel Ould Abbas », a déclaré Belkhadem qui propose la mise en place d' »une instance transitoire qui rassemble tous les contestataires au sein du parti autour d’un seul objectif qui est celui de réussir aux prochaines législatives pour demeurer la première force politique ».
Abdelaziz Belkhadem se garde d’attaquer Amar Saâdani, mais il critique sa gestion du parti marquée, selon lui, par l’absence d’idées et de programme. L’ancien patron du FLN pense que Saâdani a « été limogé », et qu’il a payé pour ses attaques et ses accusations, ce qui a « attiré l’hostilité de certains cercles au pouvoir. »
Il estime que « personne ne peut douter du parcours militant » de Saâdani, ni de celui de Djamel Ould Abbas. « On est tous des militants du parti. Sauf que la gestion et la façon de régler les questions et d’élever le niveau du discours politique sont des choses qui diffèrent d’une personne à une autre », avance-t-il avant de souhaiter à Ould Abbas la « réussite » en le prévenant qu’on ne peut faire « du neuf avec du vieux ».
Succession de Bouteflika
Interrogé sur le fait que certaines personnes voient en lui le successeur de Abdelaziz Bouteflika, M. Belkhadem reste vague et n’écarte rien. « J’ai soutenu le président Bouteflika parce que j’étais et je suis toujours convaincu qu’il est l’homme qui peu concrétiser la réconciliation nationale(…). C’est pour cela que j’ai participé à toutes les campagnes électorales pour permettre au président Abdelaziz Bouteflika de devenir et de rester président », indique-t-il avant d’estimer que la discussion autour des présidentielles est « prématurée » « parce que le président est toujours en place et assure ses missions ».
Dans cet entretien, Abdelaziz Belkhadem critique le gouvernement et juge insuffisantes les mesures prises pour faire face à la crise économique. « Les mesures prises sont des raccommodages que ce soit la hausse des impôts ou la suppression des projets d’équipements », a-t-il dit.
Par : Hadjer Guenanfa
Instance transitoire
« Le FLN a connu une crise importante et il est nécessaire de rassembler et de travailler pour permettre aux enfants du Front de revenir vers les rangs du parti. Cela ne peut se faire qu’avec la volonté de son premier responsable qui est Djamel Ould Abbas », a déclaré Belkhadem qui propose la mise en place d' »une instance transitoire qui rassemble tous les contestataires au sein du parti autour d’un seul objectif qui est celui de réussir aux prochaines législatives pour demeurer la première force politique ».
Abdelaziz Belkhadem se garde d’attaquer Amar Saâdani, mais il critique sa gestion du parti marquée, selon lui, par l’absence d’idées et de programme. L’ancien patron du FLN pense que Saâdani a « été limogé », et qu’il a payé pour ses attaques et ses accusations, ce qui a « attiré l’hostilité de certains cercles au pouvoir. »
Il estime que « personne ne peut douter du parcours militant » de Saâdani, ni de celui de Djamel Ould Abbas. « On est tous des militants du parti. Sauf que la gestion et la façon de régler les questions et d’élever le niveau du discours politique sont des choses qui diffèrent d’une personne à une autre », avance-t-il avant de souhaiter à Ould Abbas la « réussite » en le prévenant qu’on ne peut faire « du neuf avec du vieux ».
Ould Abbès : « Belkhadem est prêt à m’aider »
Le patron du FLN Djamel Ould Abbas a indiqué, ce jeudi 27 octobre, avoir eu des échanges avec de nombreux opposants au secrétaire général sortant Amar Saâdani. Parmi lesquels figurent Abdelaziz Belkhadem, Abdelazi Ziari, Abdelkrim Abada. Seul Abderrahmane Belayat reste à l’écart.
Dans une déclaration à TSA ce jeudi en fin de journée, Ould Abbès dit avoir « eu de la chance » et « réussit à apaiser la situation ». « Il y a eu un long entretien téléphonique entre Abdelaziz Belkhadem et moi-même », avance-t-il d’emblée.
Quels sont les sujets abordés au cours de cette longue discussion ? « Belkhadem a déclaré naturellement, et je n’en doute pas, qu’il soutient le président de la République et son programme. Il a également affirmé qu’il était prêt à travailler, à m’aider et à me soutenir dans mon action surtout après mon appel à l’unification des rangs du parti et le regroupement de toutes ses forces », détaille le patron du FLN.
Selon lui, le passé et donc les précédentes tensions n’ont pas été évoquées au cours de cet entretien. Aucun des deux hommes n’a posé de conditions. « On a parlé d’avenir. Le passé, on ne l’a pas évoqué et je me refuse de l’évoquer », tranche-t-il avant d’ajouter : « Belkhadem est partant pour me soutenir. Il sera absent durant quelques jours. Dès qu’il revienne, on va se voir en tête à tête ».
Djamel Ould Abbas a également rencontré Mohamd Seghir Kara, Kassa Aïssi et a été félicité par Rachid Harraoubia. « J’ai également rencontré Abdelkrim Abada au cimetière. Il a fait une déclaration que je considère comme étant positive et encourageante. Avec Abdelaziz Ziari, on a eu un très long entretien téléphonique. Lui aussi s’est dit disposer à travailler avec moi. On se connaît depuis 35 ans », se réjouit M. Ould Abbas.
Ce dernier n’a eu, par contre, aucun contact avec Abderrahmane Belayat. « Je sais qu’il est toujours accroché à la question de la légitimité du 10e congrès. Moi-même j’étais président de la commission de candidature, c’est moi qui ai signé tous les documents adressés au ministre de l’Intérieur (…) on a eu la conformité et la légalité. Donc pour moi, ça n’a aucun sens d’évoquer l’illégitimité du 10e congrès », explique notre interlocuteur.
Djamel Ould Abbas affirme avoir reçu plus de mille messages, fax et appels téléphoniques, après son intronisation à la tête du FLN. « Il y a un engouement. Les gens me connaissent. Je n’ai pas d’ennemis. J’ai mon avenir politique derrière moi. Je ne vise absolument rien et je n’ai aucune ambition sinon servir mon pays et le programme du président. Je n’arrête pas de recevoir au siège du parti. C’est encourageant pour l’avenir du parti », se réjouit-il.
Le patron du FLN Djamel Ould Abbas a indiqué, ce jeudi 27 octobre, avoir eu des échanges avec de nombreux opposants au secrétaire général sortant Amar Saâdani. Parmi lesquels figurent Abdelaziz Belkhadem, Abdelazi Ziari, Abdelkrim Abada. Seul Abderrahmane Belayat reste à l’écart.
Dans une déclaration à TSA ce jeudi en fin de journée, Ould Abbès dit avoir « eu de la chance » et « réussit à apaiser la situation ». « Il y a eu un long entretien téléphonique entre Abdelaziz Belkhadem et moi-même », avance-t-il d’emblée.
Quels sont les sujets abordés au cours de cette longue discussion ? « Belkhadem a déclaré naturellement, et je n’en doute pas, qu’il soutient le président de la République et son programme. Il a également affirmé qu’il était prêt à travailler, à m’aider et à me soutenir dans mon action surtout après mon appel à l’unification des rangs du parti et le regroupement de toutes ses forces », détaille le patron du FLN.
Selon lui, le passé et donc les précédentes tensions n’ont pas été évoquées au cours de cet entretien. Aucun des deux hommes n’a posé de conditions. « On a parlé d’avenir. Le passé, on ne l’a pas évoqué et je me refuse de l’évoquer », tranche-t-il avant d’ajouter : « Belkhadem est partant pour me soutenir. Il sera absent durant quelques jours. Dès qu’il revienne, on va se voir en tête à tête ».
Djamel Ould Abbas a également rencontré Mohamd Seghir Kara, Kassa Aïssi et a été félicité par Rachid Harraoubia. « J’ai également rencontré Abdelkrim Abada au cimetière. Il a fait une déclaration que je considère comme étant positive et encourageante. Avec Abdelaziz Ziari, on a eu un très long entretien téléphonique. Lui aussi s’est dit disposer à travailler avec moi. On se connaît depuis 35 ans », se réjouit M. Ould Abbas.
Ce dernier n’a eu, par contre, aucun contact avec Abderrahmane Belayat. « Je sais qu’il est toujours accroché à la question de la légitimité du 10e congrès. Moi-même j’étais président de la commission de candidature, c’est moi qui ai signé tous les documents adressés au ministre de l’Intérieur (…) on a eu la conformité et la légalité. Donc pour moi, ça n’a aucun sens d’évoquer l’illégitimité du 10e congrès », explique notre interlocuteur.
Djamel Ould Abbas affirme avoir reçu plus de mille messages, fax et appels téléphoniques, après son intronisation à la tête du FLN. « Il y a un engouement. Les gens me connaissent. Je n’ai pas d’ennemis. J’ai mon avenir politique derrière moi. Je ne vise absolument rien et je n’ai aucune ambition sinon servir mon pays et le programme du président. Je n’arrête pas de recevoir au siège du parti. C’est encourageant pour l’avenir du parti », se réjouit-il.
Interrogé sur le fait que certaines personnes voient en lui le successeur de Abdelaziz Bouteflika, M. Belkhadem reste vague et n’écarte rien. « J’ai soutenu le président Bouteflika parce que j’étais et je suis toujours convaincu qu’il est l’homme qui peu concrétiser la réconciliation nationale(…). C’est pour cela que j’ai participé à toutes les campagnes électorales pour permettre au président Abdelaziz Bouteflika de devenir et de rester président », indique-t-il avant d’estimer que la discussion autour des présidentielles est « prématurée » « parce que le président est toujours en place et assure ses missions ».
Dans cet entretien, Abdelaziz Belkhadem critique le gouvernement et juge insuffisantes les mesures prises pour faire face à la crise économique. « Les mesures prises sont des raccommodages que ce soit la hausse des impôts ou la suppression des projets d’équipements », a-t-il dit.
Par : Hadjer Guenanfa
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