Le secrétaire général du Front de libération nationale, Djamel Ould Abbès, s’attaque à l’épineux problème de la récupération des biens immobiliers du parti. «J’ai découvert beaucoup de surprises lorsque j’ai reçu en audience les 113 mouhafedhs. C’est vraiment une honte qu’un parti comme le FLN en arrive à cette situation ! Certains ont transformé les sièges du parti en habitations, d’autres les ont loués et j’en passe.» Le SG du FLN ne décolère pas.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Le constat est en effet effarant : pas moins de dix sièges de mouhafadhas, c’est-à-dire au niveau des chefs-lieux de wilaya, et cent dix-sept sièges de kasma sont squattés ! «Nous avons soumis tous ces dossiers à la justice», a déclaré Djamel Ould Abbès, hier, à l’occasion de l’installation officielle du nouveau président de la commission nationale des finances du parti, qui n’est autre que l’ancien ministre des Finances, Mohamed Djellab.
L’ancien premier argentier du pays n’aura pas la tâche facile. Le FLN, première force politique du pays, est également le parti qui dispose du plus grand patrimoine, immobilier notamment, lui qui, pour cause, gouvernait le pays depuis l’indépendance. Malgré le fait d’avoir été dessaisi d’une bonne partie de ce patrimoine au lendemain des événements d’Octobre 1988, l’ex-parti unique reste, certainement, le seul à disposer de biens immobiliers à travers tout le territoire nationale. «J’ai chargé mon ami Mohamed Djellab de présider cette commission des finances et du patrimoine du parti. Je lui ai demandé de faire l’inventaire exhaustif de tout le patrimoine du parti. Je sais parfaitement que votre mission ne sera pas facile mais je serai là pour vous aider. D’ailleurs, nous sommes appelés à nous voir quotidiennement, compte tenu de la complexité de ce dossier», ajoutait le SG du FLN dans son allocution devant les membres de la commissions en question, au siège du parti à Hydra. Il prévient aussitôt après : «Nous allons assainir la situation avec le scalpel. Et j’ai déjà pris le scalpel. C’est le médecin qui parle !»
Médecin de formation, Djamel Ould Abbès sait, en effet, que, dans bien des cas, il faut utiliser les gros moyens pour récupérer quelques biens immobiliers détournés par quelques nababs, locaux comme nationaux. Il s’agit, là, d’un autre dossier épineux après celui de la corruption dénoncé par le même Djamel Ould Abbès lors de sa première conférence de presse en sa qualité de secrétaire général. «Oui, réaffirmera-t-il lors d’un point de presse en marge de la cérémonie d’hier, j’ai découvert de graves cas de corruption, où des sommes astronomiques ont été versées à l’occasion des précédentes élections, pour figurer sur les listes du parti. Les enquêtes sont en cours et nous allons frapper fort après leur aboutissement.» Ce genre de pratiques, qui ont fait leur apparition dans la vie politique algérienne depuis 2007 concernent surtout les élections législatives et sénatoriales où certaines grosses fortunes achètent carrément – c’est le mot — leurs places sur les listes gagnantes ou présumées ayant le plus de chances d’offrir à leurs titulaires un siège de parlementaire et, donc, l’immunité y afférente et la proximité des centres de pouvoir propice au monde des affaires.
A l’approche d’échéances électorales similaires, ce pavé dans la mare et l’opération globale en générale vont certainement chambouler quelques vieilles pratiques au FLN et dissuader, au moins, les intrusions les plus vulgaires en la matière.
Djamel Ould Abbès, s’engageant même à rendre publics les résultats des enquêtes en question, des têtes vont certainement tomber aussi. Evoquant, par ailleurs, la toute première opération qu’il lançait au lendemain de son élection au poste de secrétaire général du FLN, à savoir «recoller les morceaux du parti», Djamel Ould Abbès dressera un bilan, citant les noms des anciens responsables et personnalités nationales du parti qu’il avait reçus et qui ont accepté de revenir.
L’on peut citer les Abdelaziz Ziari, Mohamed Séghir Kara, Rachid Harraoubia, Hadi Khaldi, Mohamed Bourzam, etc. «Pour moi, ce problème est réglé. La majorité de ces frères ayant accepté de revenir au sein du parti, sans conditions», dira-t-il avant de confirmer, encore une fois, la fin des contacts avec Abdelaziz Belkhadem.
Le cas de Abderrahmane Belayat ? «Lui , il persiste toujours à ne pas reconnaître le 10e congrès et toutes les instances du parti qui en sont issues. Impossible de négocier dans de telles conditions», précise le SG du FLN.
K. A.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Le constat est en effet effarant : pas moins de dix sièges de mouhafadhas, c’est-à-dire au niveau des chefs-lieux de wilaya, et cent dix-sept sièges de kasma sont squattés ! «Nous avons soumis tous ces dossiers à la justice», a déclaré Djamel Ould Abbès, hier, à l’occasion de l’installation officielle du nouveau président de la commission nationale des finances du parti, qui n’est autre que l’ancien ministre des Finances, Mohamed Djellab.
L’ancien premier argentier du pays n’aura pas la tâche facile. Le FLN, première force politique du pays, est également le parti qui dispose du plus grand patrimoine, immobilier notamment, lui qui, pour cause, gouvernait le pays depuis l’indépendance. Malgré le fait d’avoir été dessaisi d’une bonne partie de ce patrimoine au lendemain des événements d’Octobre 1988, l’ex-parti unique reste, certainement, le seul à disposer de biens immobiliers à travers tout le territoire nationale. «J’ai chargé mon ami Mohamed Djellab de présider cette commission des finances et du patrimoine du parti. Je lui ai demandé de faire l’inventaire exhaustif de tout le patrimoine du parti. Je sais parfaitement que votre mission ne sera pas facile mais je serai là pour vous aider. D’ailleurs, nous sommes appelés à nous voir quotidiennement, compte tenu de la complexité de ce dossier», ajoutait le SG du FLN dans son allocution devant les membres de la commissions en question, au siège du parti à Hydra. Il prévient aussitôt après : «Nous allons assainir la situation avec le scalpel. Et j’ai déjà pris le scalpel. C’est le médecin qui parle !»
Médecin de formation, Djamel Ould Abbès sait, en effet, que, dans bien des cas, il faut utiliser les gros moyens pour récupérer quelques biens immobiliers détournés par quelques nababs, locaux comme nationaux. Il s’agit, là, d’un autre dossier épineux après celui de la corruption dénoncé par le même Djamel Ould Abbès lors de sa première conférence de presse en sa qualité de secrétaire général. «Oui, réaffirmera-t-il lors d’un point de presse en marge de la cérémonie d’hier, j’ai découvert de graves cas de corruption, où des sommes astronomiques ont été versées à l’occasion des précédentes élections, pour figurer sur les listes du parti. Les enquêtes sont en cours et nous allons frapper fort après leur aboutissement.» Ce genre de pratiques, qui ont fait leur apparition dans la vie politique algérienne depuis 2007 concernent surtout les élections législatives et sénatoriales où certaines grosses fortunes achètent carrément – c’est le mot — leurs places sur les listes gagnantes ou présumées ayant le plus de chances d’offrir à leurs titulaires un siège de parlementaire et, donc, l’immunité y afférente et la proximité des centres de pouvoir propice au monde des affaires.
A l’approche d’échéances électorales similaires, ce pavé dans la mare et l’opération globale en générale vont certainement chambouler quelques vieilles pratiques au FLN et dissuader, au moins, les intrusions les plus vulgaires en la matière.
Djamel Ould Abbès, s’engageant même à rendre publics les résultats des enquêtes en question, des têtes vont certainement tomber aussi. Evoquant, par ailleurs, la toute première opération qu’il lançait au lendemain de son élection au poste de secrétaire général du FLN, à savoir «recoller les morceaux du parti», Djamel Ould Abbès dressera un bilan, citant les noms des anciens responsables et personnalités nationales du parti qu’il avait reçus et qui ont accepté de revenir.
L’on peut citer les Abdelaziz Ziari, Mohamed Séghir Kara, Rachid Harraoubia, Hadi Khaldi, Mohamed Bourzam, etc. «Pour moi, ce problème est réglé. La majorité de ces frères ayant accepté de revenir au sein du parti, sans conditions», dira-t-il avant de confirmer, encore une fois, la fin des contacts avec Abdelaziz Belkhadem.
Le cas de Abderrahmane Belayat ? «Lui , il persiste toujours à ne pas reconnaître le 10e congrès et toutes les instances du parti qui en sont issues. Impossible de négocier dans de telles conditions», précise le SG du FLN.
K. A.
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