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Rachid Benyelles : accuser Boumediene de crimes est un "véritable délire"

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  • #31
    Et sur le plan des libertés de pensée , jamais l'université algérienne n'a retrouvé le dynamisme intellectuel qu'elle a connu au temps de Boumediene, les étudiants ne se privaient d'aucune liberté et jamais il y eut de répression et Dieu sait, le genre d'activistes qqu'il y avait à cette époque.
    Kate yacine n'a jamais été interdit de produire ses pièces, les clandestins n'étaient pas pourchassés comme des bêtes.

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    • #32
      Azul Aggour

      Kate yacine n'a jamais été interdit de produire ses pièces, les clandestins n'étaient pas pourchassés comme des bêtes.
      C'est Ali Zamoum, véritable Moudjahid bien connu de Boumediène, qui avait fait revenir Kateb Yacine en Algérie. Il avait garanti à Kateb la protection car certains le menaçaient puisqu'il en savait beaucoup. Kateb Yacine a participé aux manifestations du 8 mai 1945, il savait parfaitement qui étaient les sbires des autorités coloniales qu' il avait du affronter à Constantine comme à Biskra, certains ayant réussi à se faire passer pour ce qu'ils n'étaient pas. C'est le gros souci aujourd'hui, la plupart de ceux ayant participé à la Révolution ne sont plus si nombreux donc il est aisé pour quelques uns de se faire passer pour proche de Boumediène avec des selfies ou des documents truqués. Tout comme il est facile d'accuser Boumediène d'avoir fait tuer le colonel Chaabani alors que la plupart des officiers de l'armée algérienne savent parfaitement qui l'a tué de ses mains sur ordre de Ben Bella. N'étant pas général ni officier de l'armée algérienne, je laisse le soin à ceux qui se revendiquent comme héritiers des véritables Maquisards le soin de régler le problème.
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #33
        Nassim
        Le peuple algérien a été martyrisé par le système politique pourri mis en place par le dictateur Boumediène. Boumediène est mort depuis des décennies mais son fantôme vit encore à travers son poulain Bouteflika qui s'accroche au pouvoir alors qu'il est un zombie totalement inapte et incompétent.
        Martyrisé, non, mais étouffé. Boumédiène a mis une chape de plomb sur l'Algérie. Personne n'osait s'opposer à rien. Les Algériens n'ont perdu la liberté d'expression que durant les années Boumédiène.
        Ses idées maitresses se résumaient à de tonitruantes révolutions, l'agraire, l'industrielle. Un immense échec. Sur le plan agraire, l'Algérie de grenier de l'Europe a passé à un désert oû le fellah prenait son salaire, vendait le tracteur et au diable, la production.Sur l'industrie industrialisante, on voit tous combien le pays est si peu industrialisé.
        La seule action positive a été la nationalisation des HC.
        L'Algérie a perdu un demi siècle et en perdra un autre, à cause de Boumédiène. C'est la mentalité nationaleuse mais mafieuse, liberticide, de Boumédiène qui se perpétue et que nous n'avons pas fini de subir.
        ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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        • #34
          Azul Zwina

          On constate que les historiens accordent très peu d’importance à la démission (manuscrite) qu'avait présenté Boumediene à Ben Bella au lendemain de l'indépendance... Comment expliquer cela ?

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          • #35
            Capo

            On constate que les historiens accordent très peu d’importance à la démission (manuscrite) qu'avait présenté Boumediene à Ben Bella au lendemain de l'indépendance... Comment expliquer cela ?
            Le groupe de Ben Bella étant responsable de la plupart des assassinats entre 1962 et 1965, les historiens algériens évitent ce sujet qui pourrait les conduire au paradis (ou en enfer) plus vite qu'ils ne l'envisageaient. Certains des sbires de Ben Bella étant encore dans les hautes sphères algériennes, écrire sur le sujet comporte une grosse part de risques. Chose certaine, c'est que l'historien ou le témoin qui prétendrait que Boumediène et Ben Bella étaient des amis entre 54/62 ne peut être qu'un affabulateur.
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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            • #36
              Zwina

              Joliment enveloppé !..
              L'histoire est claire pourtant !...
              Ben Bella était personnellement responsable de toutes les dissidences post-indépendance..
              Du coup, le redresseur de la révolution en 1965.. a hérité du titre de dictateur

              .
              Dernière modification par Capo, 25 mai 2017, 16h35.

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              • #37
                Ben Bella était personnellement responsable de toutes les dissidences post-indépendance..
                Qui a placé Ben Bella au pouvoir en 1962!?

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                • #38
                  Qui a placé Ben Bella au pouvoir en 1962!?
                  La providence

                  Commentaire


                  • #39
                    Bachi,

                    ce n'est pas vrai, toutes les oppositions étaient présentes au temps de Boumediene, des partisans de Ben bella , aux libéraux qui ne voulaient pas du socialisme, aux kabyles, aux gauchistes, aux religieux qui regardaient de travers l'émancipation de la femme. Tous ces opposants activaient clandestinement en attendant des jours meilleurs.
                    J'ai vécu cette période et j'ai pas souvenir d'un étouffement.

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                    • #40
                      Azul

                      Envoyé par zwina
                      La séparation de l'état avec la religion était réelle
                      Pas du tout. L'Islam a non seulement été la religion officielle de l'Etat algérien sous Boumediène mais en plus, le dictateur Boumediène a toléré la propagation de l'extrémisme religieux en Algérie.

                      Concrètement, la "talibanisation" de l'Algérie a commencé sous le dictateur Boumediène avant d'être officialisée sous le régime du mafieux Chadli avec la création de la version algérienne des talibans (FIS) avec les conséquences extrêmement tragiques qu'on connaît.

                      Concernant le bilan économique du dictateur Boumediène, en dehors de la nationalisation des hydrocarbures, il était clairement médiocre puisque les grandes sociétés publiques étaient massivement corrompues et mal gérées, et l'économie algérienne était archaique et rentière.

                      Pour réussir en tant que président, il faut en général avoir des connaissances solides (gestion, droit, économie...etc) acquises en général dans le cadre d'études supérieures dans une bonne université. Boumediène était non seulement un psychopathe autoritaire, mais était en plus un ignorant incompétent qui n'avait qu'une simple formation religieuse.

                      Pour le bien de l'Algérie, il aurait fallu que les dirigeants algériens de l'époque choisissent le président parmi les Algériens les plus instruits/compétents/intègres.

                      Envoyé par Bachi
                      Martyrisé, non, mais étouffé. Boumédiène a mis une chape de plomb sur l'Algérie.
                      En parlant de "martyre", je ne parlais pas de la période Boumediène mais du système politique pourri mis en place par Boumediène.

                      Ce système politique fermé et pourri a produit des institutions publiques hautement corrompues et incompétentes, ce qui a fini par créer une poudrière sociale durant les années 80 avant d'exploser dans un déluge de terrorisme et de barbarie à cause de l'erreur catastrophique qu'était d'autoriser la création d'un parti djihadiste en Algérie (FIS) et sa participation aux élections.

                      Alors oui, le système politique mafieux mis en place par Boumediène a fini par martyriser le peuple algérien puisque des centaines de milliers de nos compatriotes ont été sauvagement tués/blessés pendant plus de 25 ans de terrorisme et de barbarie. Sans oublier les énormes souffrances économiques causées par ce système pourri.

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                      • #41
                        Aggour, salut

                        Tu me faire rire. Boumédiene, c'est le FLN Dieu et le le parti unique.
                        Alors opposition, dis-tu ! Y avait même pas de parlement ou de députés. Tout était decrété. La dictature la plus féroce.
                        Actuellement , Boutoz et sa clique font semblant de faire mieux, multipartisme, élections, assemblée législative etc... mais c'est du vent. C'est qu'apparences car rien n'a vraiment changé. Peut-être, je n'en suis pas sûr, il y a moins d'arbitraire, l'état est actuellement moins policier que ne l'était l'état du temps de Boumédiene.
                        Boumédiene a instauré une espece de socialisme mais stalinien. Le capitalisme était l'ennemi. L'Algérie en est sortie un peu.
                        ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                        • #42
                          Azul Nassim

                          Pas du tout. L'Islam a non seulement été la religion officielle de l'Etat algérien sous Boumediène mais en plus, le dictateur Boumediène a toléré la propagation de l'extrémisme religieux en Algérie.

                          Concrètement, la "talibanisation" de l'Algérie a commencé sous le dictateur Boumediène avant d'être officialisée sous le régime du mafieux Chadli avec la création de la version algérienne des talibans (FIS) avec les conséquences extrêmement tragiques qu'on connaît.
                          Absolument pas, sous Boumediène il était interdit aux imams de se mêler de politique et Abassi Madani et consorts étaient à l'étranger, ils n'étaient pas autorisés à revenir en Algérie. Chadli a autorisé leur retour et c'est à partir de là que les intégristes ont commencé leur travail de sape en s'alliant à Ben Bella.

                          Concernant le bilan économique du dictateur Boumediène, en dehors de la nationalisation des hydrocarbures, il était clairement médiocre puisque les grandes sociétés publiques étaient massivement corrompues et mal gérées, et l'économie algérienne était archaique et rentière.
                          Beaucoup moins de corruption, il y avait un service qui veillait à la bonne gestion et au moindre soupçon de malversation c'était arrestation sans que la presse en soit informée.

                          Pour réussir en tant que président, il faut en général avoir des connaissances solides (gestion, droit, économie...etc) acquises en général dans le cadre d'études supérieures dans une bonne université. Boumediène était non seulement un psychopathe autoritaire, mais était en plus un ignorant incompétent qui n'avait qu'une simple formation religieuse.

                          Pour le bien de l'Algérie, il aurait fallu que les dirigeants algériens de l'époque choisissent le président parmi les Algériens les plus instruits/compétents/intègres.
                          Tu sembles oublier que les français avaient ciblé les intellectuels pro indépendance. Les bonnes universités avant 1962 étaient réservées aux colons et supplétifs, il était donc difficile que le choix se porte sur l'un de ceux qui avaient soutenu la colonisation. Boumediène n'était pas psychopathe ni incompétent, tu confonds avec Ben Bella.

                          On raconte l'histoire du fameux commandant Azzeddine. Ben Bella traverse le désert pour rencontrer le président du Niger, Hamahi Diori. A son retour il S'arrête à Tamanrasset où Azzeddine est en résidence forcée. Il lui dit : "Je te libère, soyons amis. De combien d'argent as-tu besoin pour vivre ?" Azzeddine répond qu'il ne peut pas être ami, qu'il n'a pas besoin d'argent, et qu'il veut être libéré à la condition que deux de ses amis injustement accusés soient libérés. Lui, Azzeddine, considère avoir été justement accusé. Ben Bella accepte, prend Azzeddine dans son avion. Une semaine plus tard, il n'a pas encore libéré ses amis, mais il offre leur libération en échange du soutien politique d'Azzeddine.
                          Il propose encore de l'argent, comme à tout le monde. Il a fini par croire que tout est à vendre, que tout peut être acheté, le pouvoir l'a rendu cynique.
                          Il veut plaire à tout prix. Et il méprise tout le monde. C'est ce que disent, aujourd'hui seulement, il est vrai, la majorité des cadres. Ben Bella avait des complices. Il n'avait pas de partisans, sauf dans cette masse dont il a passionnément recherché et obtenu le soutien.
                          Dernière modification par zwina, 26 mai 2017, 09h21.
                          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                          • #43
                            Que dire du Voleur des dépouilles de martyres ?

                            Un peu de lecture pour ceux qui pensent encore que boumediene a été accusé à tort , et n'était pas un dictateur

                            Comment Houari Boumediene a volé et caché les dépouilles des martyrs Amirouche et Si El Haoues

                            Le président Houari Boumediene, décédé en 1978, avait ordonné en 1962 la séquestration dans le plus grand secret des dépouilles des colonels Amirouche et de son compagnon El Haoues, tués par l’armée française le 29 mars 1959.

                            Il aura fallu l’arrivée au pouvoir de Chadli Bendjedid en 1979 pour que le secret soit découvert et que les deux sépultures soient exhumées des caves de la gendarmerie nationale pour être enterrées au cimetière d’Al Alia, à Alger.

                            Histoire d'un « vol » unique dans l'histoire de l'Algérie contemporaine.
                            Lire l'article original : Comment Houari Boumediene a volé et caché les dépouilles des martyrs Amirouche et El Haoues | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie

                            L'histoire est restée secrète pendant 42 ans jusqu'à la parution en 2010 du livre de Said Sadi, « Amirouche, une vie, deux morts, un testament ». Dans cet ouvrage, Sadi exhume cette affaire en révélant comment le président Houari Boumediene, avec la complicité de divers responsables, avait ordonné la séquestration des restes des deux martyrs.

                            L’annonce de leur découverte, après des années d’investigations, a été faite par le président Chadli Bendjedid le 24 décembre 1983 lors d’un congrès du FLN.
                            Pendant des années, le fils d’Amirouche, Nordine Ait Hamouda, a remué ciel et terre et interrogé une kyrielle d’officiels pour tenter de retrouver les deux dépouilles cachées. Sa quête aura buté sur une véritable omerta.

                            Nouveau témoignage

                            Un nouveau témoignage a été publié par le quotidien Le Soir d’Algérie dans son édition du mercredi 7 décembre 2011. L’homme qui parle est un témoin clé : Chérif Mahdi (officier à la retraite et secrétaire général de l’état-major de l’ANP de 1963 à 1967).

                            Ses révélations apportent des éléments nouveaux susceptibles de relancer l’enquête sur cette incroyable affaire bien que les rares acteurs de l’époque, encore vivants, ne s’empressent guère de livrer les parcelles de vérité qu’ils détiennent sur ce dossier.

                            Le lourd secret de Jean-Louis Gallet
                            L’histoire commence le 7 décembre 1962. Cherif Zouaïmia, officier du CDF (Commandement des Frontières) se rend à Alger pour s’entretenir avec des responsables du ministère de la Défense.

                            L’homme a un lourd secret à dévoiler. Zouaïmia explique à ses interlocuteurs avoir été contacté par un officier français qui souhaitait monnayer un renseignement. Abdelkader Chabou, secrétaire générale du ministère de la Défense, et Houari Boumediène, ministre de la Défense, sont mis au parfum.
                            Chérif Mahdi et Abdelhamid Djouadi, aujourd'hui général à la retraite, sont alors chargés de rencontrer cet officier français, le capitaine Jean-Louis Gallet.

                            Celui-ci leur révèle comment Amirouche et El Haoues ont été abattus le 29 mars 1959 par l’armée française, à Bou Saâda. Surtout, il affirme connaître l’endroit exact où les deux corps ont été enterrés.

                            « Je suis le capitaine Jean-Louis Gallet, explique-t-il. Je connais l’endroit exact où sont enterrés Amirouche et El Haouès. Je vous l’indique, contre… l’autorisation de convoler avec ma fiancée de confession musulmane et je vous donnerai aussi le détail de l’opération qui a ciblé vos deux chefs de wilaya. J’y étais. »


                            Jean-Louis Gallet donne des indications précises sur la tombe commune et un plan :
                            « Vos deux colonels sont enterrés à 70 cm de profondeur, à l’intérieur de la caserne d’Aïn El Melh, située à une trentaine de kilomètres de la ville de Bou Saâda. Quand vous serez à l’intérieur de la caserne, vous mesurerez 73 mètres parallèlement au mur d’enceinte, à partir du mirador et 17 mètres à partir du pied du mât de levée des couleurs. Dans le corps du mât est sertie une croix d’agate, l’emblème de mon régiment. »

                            Boumediene et Chabou mis au parfum

                            Les deux émissaires rentrent à Alger pour faire le rapport à Boumediene et Chabou avant de leur remettre le plan. Ces derniers ordonnent à Chérif et Djouadi de se rendre à Bou Saâda pour vérifier les révélations de l’officier français.

                            Jeudi 13 décembre, les fouilles commencent. L’équipe se trompe une première fois en lisant le plan, puis reprend le travail d’exhumation.
                            Amirouche et El Haoues décapités


                            « Après une demi-heure d’effort, écrit Chérif Mahdi, à exactement 70 cm sous la surface du sol, quelque chose apparaît… deux corps ! Deux corps littéralement emmaillotés ensemble par une corde en alpha tressée. Nous les exhumons avec précaution pour ne pas désarticuler les squelettes. Des lambeaux de treillis collent encore aux ossements. Horrible détail, Amirouche et El Haouès ont été décapités et enterrés tête bêche. »

                            Les restes des deux suppliciés sont enveloppés dans des linceuls. Les deux militaires informent leur hiérarchie de leur découverte macabre. Deux heures plus tard, l’ordre arrive. Laconique. « Secret total. Remettez les corps à la gendarmerie de Bou Saâda. Ne rien dire aux gendarmes sur l’identité des morts. Rentrez sur Alger. »

                            C’est une affaire d’Etat

                            Marqués chacun d’un numéro d’identification, les corps sont déposés auprès de la brigade de gendarmerie de Bou Saâda. L’équipe rentre à Alger.
                            Dans le bureau du colonel Chabou, les ordres sont clairs. « Vous garderez le silence jusqu’à la tombe sur votre mission, dit-il. C’est une affaire d’Etat. Pas un mot à quiconque. Vous en répondrez sur vos vies ! »


                            Le colonel confie à Chérif Mahdi la mission d’enterrer les deux corps « dans le plus grand secret au cimetière d’El Alia ».

                            « La tombe d’Amirouche portera le n° 5487 et celle d’El Haouès le n° 5488 (54 pour le signe de Novembre. 8, pour la date de départ sur Annaba. Le 7 et le 8 pour différencier les deux chahids) », écrit le témoin dans le Soir d’Algérie. Peu de temps après, je suis envoyé en Amérique latine en stage. Mon compagnon Abdelhamid Djouadi à Moscou. »

                            Boumediene met l’index en travers de ses lèvres

                            Affecté en Amérique latine pour effectuer un stage, Chérif Mahdi est convoqué, avant son départ, par le ministre de la Défense, Houari Boumediene.
                            « Une fois dans son bureau, raconte-t-il, il me donne l’ordre de passer les consignes à Kasdi Merbah, désigné à la tête de la SM. Je salue militairement le président et je me retire. Je suis rappelé tout de suite après.

                            Boumediene me fixe longuement et, sans dire un seul mot, met l’index en travers de ses lèvres. Je n’ai pas besoin d’un dessin. Je comprends de quoi il s’agit : « Le dossier» Amirouche ne fera pas partie des chemises à transmettre à Merbah ».

                            Les deux martyrs à la trappe

                            Le secret se referme sur les ossements des deux martyrs.
                            Vingt ans plus tard, Houari Boumediene mort emporté par la maladie, l’officier révèle enfin son lourd secret au colonel Tahar Zbiri, celui-là même qui avait fomenté en 1967 un coup d’Etat raté contre le président.
                            Deux autres personnes, héros de la révolution, Salah Boubnider et le colonel Ouamrane, sont également mis dans la confidence.

                            Chadli informé

                            Offusqués, les trois colonels décident d’informer le président Bendjedid, via le patron de la police, El Hadi Khediri.

                            Chadli convoque alors Kasdi Merbah pour évoquer l’affaire. Celui-ci dégage la responsabilité de son département et affirme ne pas être tenu au courant.

                            « Le président ordonne à Hadi Khédiri et à Mustapha Cheloufi, chef de la gendarmerie, d’ouvrir une enquête, raconte encore le témoin. La première chose à faire est de retrouver les cercueils, puis de vérifier qu’il s’agit bien des restes d’Amirouche et d’El Haouès. Les cercueils ne sont plus dans les tombeaux où je les ai personnellement enterrés. Il apparaîtra bientôt qu’ils ont été exhumés, peu avant le 19 juin (date du coup d’Etat de Boumediene contre Ben Bella, NDLR) et confiés «aux bons soins» d’Ahmed Bencherif. »

                            Les restes retrouvés dans les caves de la gendarmerie

                            Les recherches ordonnées par Chadli permettent de mettre la main sur les deux boites contenant les restes des deux martyrs. Elles étaient cachées pendant des années dans les caves du siège de la gendarmerie nationale.

                            Le 24 octobre 1984, les deux combattants sont réhabilités et enterrés lors d’une cérémonie officielle au carré des martyrs du cimetière d’Al Alia.

                            Dans cette grave forfaiture, trois personnages portent une responsabilité directe : Houari Boumediene, le colonel Abdelkader Chabou et Ahmed Bencherif.
                            Le premier est mort en décembre 1978. Le second est décédé dans un accident d’hélicoptère en 1971, le troisième est encore en vie.

                            Ahmed Bencherif se défausse sur Boumediene

                            De leurs vivants, les deux premiers ne sont jamais exprimés sur cette l’affaire pour la simple raison qu’elle n’a jamais existé. Quant à l’ancien patron de la gendarmerie nationale et ex-membre du Conseil de la Révolution, Ahmed Bencherif, il s’est défaussé sur son patron, Houari Boumediene.

                            Au mois d’octobre 1984, une semaine après la ré-inhumation des restes des deux martyrs, le fils d’Amirouche, Nordine Ait Hamouda, rencontre Ahmed Bencherif dans sa villa, à Alger.

                            Lorsque le fils interroge le colonel sur sa responsabilité dans cette affaire, Bencherif répond : « La décision a été prise par Boumediene et Chabou, alors secrétaire général de la Défense, a été chargé de m’en informer. »

                            Pourquoi Boumediene a-t-il séquestré les dépouilles ?

                            Pourquoi Boumediene a-t-il commis un tel sacrilège ? Anti-kabylisme primaire, volonté de priver la Kabylie, région frondeuse et rebelle au pouvoir central, d’une icône de la résistance contre le colonialisme, confiscation des symboles de la Révolution ou dérives criminelles de la part d’un homme brutal, autoritaire, dont les ambitions ne s’accommodent guère de la moindre opposition, fut-elle de la part des morts ?

                            Peut-être tout cela à la fois.

                            Vivant, Boumediene ne s’est jamais exprimé sur cette affaire, pas plus sur d’autres crimes qui lui sont imputés, notamment l’assassinat de Krim Belkacem, étranglé en Allemagne le 18 octobre 1970 et celui d’Ahmed Khider, liquidé le 4 janvier1967, en Espagne, deux opposants notoires au régime de Boumediene.
                            Ben Bella séquestré pendant 15 ans

                            Reste que l’exhumation puis la dissimulation des restes du colonel Amirouche et de son compagnon d’armes pendant 21 ans ressemblent, à bien des égards, à une autre séquestration dont s’est rendu coupable Boumediene : celle du premier président algérien, Ahmed Ben Bella.

                            Renversé par Boumediene le 19 juin 1965, Ben Bella a été emprisonné dans le plus grand secret, sans le moindre procès, pendant 15 ans avant d’être remis en liberté par le président Chadli en octobre 1980.

                            Lorsque Georges Gorce, ambassadeur de France à Alger (1963-1967) puis Jean de Broglie, représentant du général de Gaulle, demandent un jour à Boumediene où se trouvait son prisonnier, le président algérien pointe son pouce vers le sol et dit : « Ben Bella est à ma merci, sous mon talon. »

                            Dans une trappe. Comme les restes d’Amirouche et d’El Houes.

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                            • #44
                              Azul Sabahe

                              « Le président ordonne à Hadi Khédiri et à Mustapha Cheloufi, chef de la gendarmerie, d’ouvrir une enquête, raconte encore le témoin. La première chose à faire est de retrouver les cercueils, puis de vérifier qu’il s’agit bien des restes d’Amirouche et d’El Haouès. Les cercueils ne sont plus dans les tombeaux où je les ai personnellement enterrés. Il apparaîtra bientôt qu’ils ont été exhumés, peu avant le 19 juin (date du coup d’Etat de Boumediene contre Ben Bella, NDLR) et confiés «aux bons soins» d’Ahmed Bencherif. »

                              Les restes retrouvés dans les caves de la gendarmerie

                              Les recherches ordonnées par Chadli permettent de mettre la main sur les deux boites contenant les restes des deux martyrs. Elles étaient cachées pendant des années dans les caves du siège de la gendarmerie nationale.

                              Le 24 octobre 1984, les deux combattants sont réhabilités et enterrés lors d’une cérémonie officielle au carré des martyrs du cimetière d’Al Alia.

                              Dans cette grave forfaiture, trois personnages portent une responsabilité directe : Houari Boumediene, le colonel Abdelkader Chabou et Ahmed Bencherif.
                              Le premier est mort en décembre 1978. Le second est décédé dans un accident d’hélicoptère en 1971, le troisième est encore en vie.

                              Ahmed Bencherif se défausse sur Boumediene
                              La réponse à cette accusation est sous tes yeux, les biens informés comprendront vite.

                              Reste que l’exhumation puis la dissimulation des restes du colonel Amirouche et de son compagnon d’armes pendant 21 ans ressemblent, à bien des égards, à une autre séquestration dont s’est rendu coupable Boumediene : celle du premier président algérien, Ahmed Ben Bella.
                              L'article est clairement orienté sur la mystification de Ben Bella qui ne peut être comparé au colonel Amirouche surtout que Ben Bella haïssait le colonel qui ne le reconnaissait pas comme révolutionnaire. Tout comme l'ami du colonel Amirouche, Larbi M'hidi, qui avait dit clairement au Caire qu'il s'opposait à la nomination de Ben Bella.
                              Dernière modification par zwina, 26 mai 2017, 10h52.
                              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                              • #45
                                .........Le mari de Dalila, Denis Maschino, se morfondait d’avoir perdu sa bien-aimée. Il retourna à Paris auprès de son père pour essayer de trouver une solution. En effet, il trouvèrent la solution : celle-ci consistait pour Denis à descendre à Alger et de demander audience au directeur générale de la Sécurité Militaire auquel il révéla un secret très important à savoir le lieu où se trouve enterré le colonel Amirouche, tué avec son compagnon El Haouès, par l’armée Française et enterré dans une caserne à Boussaâda.

                                Cette importante information était ignorée de tous. Elle fut donc échangée contre l’autorisation de sortie d’Algérie de Dalila, Denis son mari restant sur place en garantie, et pour montrer l’endroit où sont les deux héros de la révolution.

                                Boumediene ayant été mis au courant de l’affaire jugea très important de savoir où sont enterrer Amirouche et Si El Haouès, et comme il était le seul à pouvoir influer sur Messaoud Zeggar, il lui imposa de laisser sa sœur faire sa vie en échange de cette révélation. C’est ce qui fut fait, et chacun y trouva son compte.

                                En effet Denis Maschino savait ou se trouvait les corps des deux héros, Amirouche et Si El Haoués : ces corps furent récupérés par les autorités algériennes[1].......

                                Seddik S. Larkeche, Si Zeghar, l’iconoclaste algérien – La véritable histoire de Rachid Casa, Ena Editions, Lyon (France), 2014, 353p. hors annexe.
                                The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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