C'est de la littérature, cependant son sujet est politique.
Et par ailleurs, je suis surprise que personne n'en parle...
Présentation
A la fin des années 90, le jeune Oulmene, fils d’un notable du régime algérien et cancre notoire, décide de créer une banque privée, puis une compagnie aérienne, il n’a aucun financement, mais la nomenklatura d’Alger voit immédiatement l’intérêt du projet. Tout un système d’influences mafieux se met en place pour drainer vers cette banque "moderne" l’argent des caisses de retraites et une partie des réserves de la Banque d’Algérie. Portraits d’hommes politiques, stratégies douteuses, utilisation des intégristes musulmans, massacres des populations, faux barrages de police, collusions, trahisons… l’auteur dresse un tableau véridique du fonctionnement du pouvoir et de la corruption. Voici un roman qui s'inspire d'une affaire qui a intéressé les journaux français en 2003, s’est soldée par la spoliation des retraités, a bénéficié d’une enquête rapide et n’est jamais passée en jugement.
La Tribune - 26 janvier 2007
L’affaire Khalifa ou la sombre réalité algérienne en polar.
Au moment où se déroule en Algérie le procès de l’affaire Khalifa, cet ouvrage lève le voile sur un des scandales financiers les plus retentissants qu’ait connus ce pays.
Un cancre et soiffard notoire qui devient milliardaire du jour au lendemain, des généraux tapis dans l’ombre qui tirent les ficelles, des mafieux qui ne reculent devant rien pour rafler et confisquer les fruits de la libéralisation de l’économie algérienne et des islamistes sans foi ni loi qui tuent et massacrent sur commande.
La toile de fond du roman policier d’Amid Lartane – pseudonyme d’un ancien haut-fonctionnaire algérien installé aujourd’hui en Amérique du Nord — est aussi sombre que la réalité algérienne, mais elle est d’autant plus impressionnante qu’elle s’inspire directement de l’affaire Khalifa.
Dans le roman, les noms des protagonistes ont été changés, mais les personnages seront aisément identifiés par ceux que l’Algérie intéresse.
Il y est question du jeune Oulmène, qui veut « monter sa compagnie aérienne mais qui commence par se constituer un trésor de guerre » en fondant la Banque du faucon vert. Certes, il existe bien une bureaucratie tatillonne et des commis de l’État qui renâclent à autoriser la création d’une banque privée qui présente si peu de garanties financières, mais Oulmène a des amis très puissants… car par la persuasion, la menace, les mises en garde sibyllines, les obstacles seront levés les uns après les autres.
Affairisme et violence. Avec l’argent des épargnants mais aussi des entreprises publiques, obligées de placer une partie de leurs avoirs dans la Banque du faucon vert, Oulmène va se payer sa compagnie aérienne et s'acheter une renommée en Occident grâce à de grosses enveloppes généreusement distribuées à une longue brochette du show-business, ce qui le placera devant les projecteurs.
Au fil des pages, le lecteur est promené dans une Algérie de l'ombre, de la violence et du mensonge. Un pays qui sombre dans l'affairisme le plus primaire, où les puissants et leurs clientèles s'enrichissent tandis que le reste de la population s'enfonce dans la pauvreté.
Un pays où les anciens cadres de l'avant-garde socialiste, devenus serviteurs d'un Etat bien chancelant, s'enivrent dans des bouges algérois pour oublier leurs renoncements tandis que dans les maquis, des groupes islamistes éradiquent les populations civiles, s'entretuent et appliquent les lois de l'offre et de la demande à leurs sanglantes activités.
L'affaire Khalifa actuellement jugée n'a pas encore livré tous ses secrets et il est possible que la lecture de L'Envol du faucon vert n'en dévoile qu'une infime vérité. Mais aussi infime soit-elle, elle n'en demeure pas moins sidérante. Pire, elle est accablante pour qui n'est pas indifférent à l'Algérie.
Akram Belkaïd
Pseudonyme, ancien HAut fonctionnaire, tout ce qui faut pour mettre un peu de mystère...MAis Algériawatch a réussi l'interwiew impossible ...
http://fr.wrs.yahoo.com/_ylt=A0geulG...v_lartane.html
Et par ailleurs, je suis surprise que personne n'en parle...
Présentation
A la fin des années 90, le jeune Oulmene, fils d’un notable du régime algérien et cancre notoire, décide de créer une banque privée, puis une compagnie aérienne, il n’a aucun financement, mais la nomenklatura d’Alger voit immédiatement l’intérêt du projet. Tout un système d’influences mafieux se met en place pour drainer vers cette banque "moderne" l’argent des caisses de retraites et une partie des réserves de la Banque d’Algérie. Portraits d’hommes politiques, stratégies douteuses, utilisation des intégristes musulmans, massacres des populations, faux barrages de police, collusions, trahisons… l’auteur dresse un tableau véridique du fonctionnement du pouvoir et de la corruption. Voici un roman qui s'inspire d'une affaire qui a intéressé les journaux français en 2003, s’est soldée par la spoliation des retraités, a bénéficié d’une enquête rapide et n’est jamais passée en jugement.
La Tribune - 26 janvier 2007
L’affaire Khalifa ou la sombre réalité algérienne en polar.
Au moment où se déroule en Algérie le procès de l’affaire Khalifa, cet ouvrage lève le voile sur un des scandales financiers les plus retentissants qu’ait connus ce pays.
Un cancre et soiffard notoire qui devient milliardaire du jour au lendemain, des généraux tapis dans l’ombre qui tirent les ficelles, des mafieux qui ne reculent devant rien pour rafler et confisquer les fruits de la libéralisation de l’économie algérienne et des islamistes sans foi ni loi qui tuent et massacrent sur commande.
La toile de fond du roman policier d’Amid Lartane – pseudonyme d’un ancien haut-fonctionnaire algérien installé aujourd’hui en Amérique du Nord — est aussi sombre que la réalité algérienne, mais elle est d’autant plus impressionnante qu’elle s’inspire directement de l’affaire Khalifa.
Dans le roman, les noms des protagonistes ont été changés, mais les personnages seront aisément identifiés par ceux que l’Algérie intéresse.
Il y est question du jeune Oulmène, qui veut « monter sa compagnie aérienne mais qui commence par se constituer un trésor de guerre » en fondant la Banque du faucon vert. Certes, il existe bien une bureaucratie tatillonne et des commis de l’État qui renâclent à autoriser la création d’une banque privée qui présente si peu de garanties financières, mais Oulmène a des amis très puissants… car par la persuasion, la menace, les mises en garde sibyllines, les obstacles seront levés les uns après les autres.
Affairisme et violence. Avec l’argent des épargnants mais aussi des entreprises publiques, obligées de placer une partie de leurs avoirs dans la Banque du faucon vert, Oulmène va se payer sa compagnie aérienne et s'acheter une renommée en Occident grâce à de grosses enveloppes généreusement distribuées à une longue brochette du show-business, ce qui le placera devant les projecteurs.
Au fil des pages, le lecteur est promené dans une Algérie de l'ombre, de la violence et du mensonge. Un pays qui sombre dans l'affairisme le plus primaire, où les puissants et leurs clientèles s'enrichissent tandis que le reste de la population s'enfonce dans la pauvreté.
Un pays où les anciens cadres de l'avant-garde socialiste, devenus serviteurs d'un Etat bien chancelant, s'enivrent dans des bouges algérois pour oublier leurs renoncements tandis que dans les maquis, des groupes islamistes éradiquent les populations civiles, s'entretuent et appliquent les lois de l'offre et de la demande à leurs sanglantes activités.
L'affaire Khalifa actuellement jugée n'a pas encore livré tous ses secrets et il est possible que la lecture de L'Envol du faucon vert n'en dévoile qu'une infime vérité. Mais aussi infime soit-elle, elle n'en demeure pas moins sidérante. Pire, elle est accablante pour qui n'est pas indifférent à l'Algérie.
Akram Belkaïd
Pseudonyme, ancien HAut fonctionnaire, tout ce qui faut pour mettre un peu de mystère...MAis Algériawatch a réussi l'interwiew impossible ...
http://fr.wrs.yahoo.com/_ylt=A0geulG...v_lartane.html
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