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990 harragas interceptés en 6 mois à Annaba

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  • 990 harragas interceptés en 6 mois à Annaba

    990 harragas interceptés en 6 mois à Annaba

    L’émigration clandestine par la voie maritime prend de l’ampleur et devient un véritable fléau qui touche principalement la jeunesse qui y voit la seule planche de salut à même de la tirer de la misère et de la mal-vie dans lesquelles elle se débat.

    L’émigration clandestine par la voie maritime prend de l’ampleur et devient un véritable fléau qui touche principalement la jeunesse qui y voit la seule planche de salut à même de la tirer de la misère et de la mal-vie dans lesquelles elle se débat. En effet, selon les dernières statistiques, pas moins de 990 candidats à l’émigration clandestine - qu’on appelle communément harragas- ont été interceptés en mer par la Marine nationale au large des côtes d’Annaba durant le premier semestre de l’année 2017. Il faut préciser que ce chiffre ne reflète pas la réalité puisque ne prenant en compte que les personnes ayant été arrêtées, le reste, c’est-à-dire ceux qui ont pu rejoindre la rive nord de la Méditerranée ou, malheureusement, s’y sont noyés, dépasse, et de loin, cette statistique et se situerait autour de 16 500 émigrants. Ces derniers sont Europe, en Espagne, en France, en Italie ou en Allemagne, certains en ont été expulsés, d’autres y vivent dans la clandestinité et d’autres encore arrêtés ne veulent pas révéler leur nationalité pour ne pas être reconduits aux frontières. Ces jeunes, attirés par l’Europe qu’ils assimilent à un Eldorado des temps modernes, sont prêts à tout sacrifier, même leurs vies, puisqu’ils prennent la mer à destination de l’inconnu sur de frêles embarcations bravant les dangers, espérant ainsi rejoindre ces pays et y faire fortune. Cette entreprise dangereuse, très en vogue parmi les populations juvéniles, particulièrement dans les quartiers populaires à Annaba, du côté de la place d’Armes de la Cité Auzas, de La Colonne, de Sidi Brahim, Sidi Salem ou Sidi Amar, constitue pour ces jeunes un espoir, une sorte de bouffée d’oxygène pour se sortir de la situation dramatique dans laquelle ils vivent. Et donc c’est toute une industrie de la harga qui s’est développée avec ses passeurs, ses rabatteurs, ses ateliers de fabrication de barques et ses réseaux via Internet pour recruter les futurs candidats à l’émigration clandestine. Le phénomène de la harga a pris une ampleur telle que le groupement régional des Gardes-côtes de la façade maritime Est ne peut, à lui seul, en venir à bout malgré la multiplication des patrouilles en mer, les arraisonnements et les interceptions qui ont sensiblement augmenté ces derniers mois. En effet, tout un travail en amont doit être fait pour arrêter la saignée; démanteler ces réseaux, mettre hors d’état de nuire ces bandes, et adopter une politique sociale à même de rendre espoir aux milliers de jeunes qui, à n’en pas douter, aiment ce pays et veulent y rester pourvu qu’on leur donne leur chance.

    M. R.
    latribunedz
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