Le président de la République française est attendu ce mercredi 6 décembre, à Alger où il effectuera une visite d’une journée au cours de laquelle trois points essentiels, économique, politique et surtout mémoriel, seront débattus.
Abla Cherif – Alger (Le Soir) – Le volet économique, l’un des axes primordiaux sur lequel les Français travaillent pour se redéployer dans un espace où ils estiment être en perte de vitesse face à la rude concurrence de certains pays, sera centré sur la manière dont devra justement s’effectuer ce redéploiement. Mais la visite en elle-même devrait officialiser un point de départ assez important durant lequel seront d’ailleurs signés des accords de partenariat, a-t-on appris.
Récemment en déplacement à Alger dans le cadre de la tenue du Comité mixte économique algéro-français (Comefa), le ministre français de l’Economie avait mis l’accent sur l’urgence d’un plan d’action destiné à redynamiser l’action française qui, dit-il, avait perdu 40% sur le terrain algérien depuis 2010. C’est d’ailleurs au cours de cet épisode que les interminables (plus de deux ans) tractations autour de l’affaire Peugeot ont pris fin et qu’a été conclu le projet.
D’autres accords seront passés donc durant la visite du chef d’Etat français mais il ne semble pas que ces derniers soient au centre du programme de travail défini. A en croire certaines indiscrétions, celui-ci envisage d’aborder des questions d’histoire, mémorielles, allant dans le sens du point de vue qu’il avait exposé avant son élection.
Macron, alors candidat, effectuait une visite durant laquelle il s’est distingué en qualifiant la colonisation de crime. Une première (venant d’un futur locataire de l’Elysée) qui a fortement plu à Alger.
«C’est un crime contre l’humanité, une véritable barbarie et cela fait partie de ce passé que nous devons regarder ensemble en présentant aussi nos excuses envers ceux et celles contre lesquels ce geste a été commis.» Macron ira-t-il pour autant jusqu’à franchir un pas concret le 6 décembre ? De nombreux dossiers liés à un passé douloureux sont en tous les cas en attente d’être réglés.
Il faut, d’autre part, savoir que sa visite suscite l’intérêt des milieux franco-algériens. Dans un article récemment paru dans une revue spécialisée française, et publié justement à la veille de la visite de Macron, un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy rappelait que cette position avait valu à Macron de bénéficier du soutien du monde politique et du milieu des affaires algériens, «ce qui aurait contribué à son élection». Cet ancien conseiller d’origine algérienne, Dahmane Abderrahmane, a intitulé son article «Ce qu’Alger ne doit pas oublier de dire à Macron.»
Le troisième axe de travail est, quant à lui, strictement réservé aux questions politiques, des bilatérales, mais également, et naturellement, des questions liées aux problèmes régionaux.
Rappelons enfin que le déplacement qu’effectuera le Président français a été qualifié de «visite de travail» par l’agence gouvernementale APS qui évoquait une source officielle. Explicitement, cette qualification implique que cette visite ne s’effectue pas à l’invitation de la partie algérienne auquel cas, la dénomination donnée aurait été «visite officielle». La divulgation de la date de son arrivée a d’ailleurs été faite par Macron au cours d’un bain de foule à Tourcoing. Interpellé par un citoyen, il avait annoncé : «Je serais à Alger le 6 décembre.»
Sa visite ne devrait durer que quelques heures. Le calendrier du Président français est chargé, il s’envolera le 7 vers le Qatar.
Par Abla Cherif
Abla Cherif – Alger (Le Soir) – Le volet économique, l’un des axes primordiaux sur lequel les Français travaillent pour se redéployer dans un espace où ils estiment être en perte de vitesse face à la rude concurrence de certains pays, sera centré sur la manière dont devra justement s’effectuer ce redéploiement. Mais la visite en elle-même devrait officialiser un point de départ assez important durant lequel seront d’ailleurs signés des accords de partenariat, a-t-on appris.
Récemment en déplacement à Alger dans le cadre de la tenue du Comité mixte économique algéro-français (Comefa), le ministre français de l’Economie avait mis l’accent sur l’urgence d’un plan d’action destiné à redynamiser l’action française qui, dit-il, avait perdu 40% sur le terrain algérien depuis 2010. C’est d’ailleurs au cours de cet épisode que les interminables (plus de deux ans) tractations autour de l’affaire Peugeot ont pris fin et qu’a été conclu le projet.
D’autres accords seront passés donc durant la visite du chef d’Etat français mais il ne semble pas que ces derniers soient au centre du programme de travail défini. A en croire certaines indiscrétions, celui-ci envisage d’aborder des questions d’histoire, mémorielles, allant dans le sens du point de vue qu’il avait exposé avant son élection.
Macron, alors candidat, effectuait une visite durant laquelle il s’est distingué en qualifiant la colonisation de crime. Une première (venant d’un futur locataire de l’Elysée) qui a fortement plu à Alger.
«C’est un crime contre l’humanité, une véritable barbarie et cela fait partie de ce passé que nous devons regarder ensemble en présentant aussi nos excuses envers ceux et celles contre lesquels ce geste a été commis.» Macron ira-t-il pour autant jusqu’à franchir un pas concret le 6 décembre ? De nombreux dossiers liés à un passé douloureux sont en tous les cas en attente d’être réglés.
Il faut, d’autre part, savoir que sa visite suscite l’intérêt des milieux franco-algériens. Dans un article récemment paru dans une revue spécialisée française, et publié justement à la veille de la visite de Macron, un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy rappelait que cette position avait valu à Macron de bénéficier du soutien du monde politique et du milieu des affaires algériens, «ce qui aurait contribué à son élection». Cet ancien conseiller d’origine algérienne, Dahmane Abderrahmane, a intitulé son article «Ce qu’Alger ne doit pas oublier de dire à Macron.»
Le troisième axe de travail est, quant à lui, strictement réservé aux questions politiques, des bilatérales, mais également, et naturellement, des questions liées aux problèmes régionaux.
Rappelons enfin que le déplacement qu’effectuera le Président français a été qualifié de «visite de travail» par l’agence gouvernementale APS qui évoquait une source officielle. Explicitement, cette qualification implique que cette visite ne s’effectue pas à l’invitation de la partie algérienne auquel cas, la dénomination donnée aurait été «visite officielle». La divulgation de la date de son arrivée a d’ailleurs été faite par Macron au cours d’un bain de foule à Tourcoing. Interpellé par un citoyen, il avait annoncé : «Je serais à Alger le 6 décembre.»
Sa visite ne devrait durer que quelques heures. Le calendrier du Président français est chargé, il s’envolera le 7 vers le Qatar.
Par Abla Cherif
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