Qui a dit que l’extrémisme religieux a reculé en Algérie ? Le salafisme avance dangereusement, sous sa nouvelle bannière, «la non-contestation de l’autorité du pays», que beaucoup considèrent comme «une véritable hypocrisie».
Une enquête dans plusieurs régions du pays montre à quel point cette mouvance est très active sur le terrain. Elle a ses réseaux, ses méthodes et surtout des moyens colossaux pour prendre le contrôle du fait religieux en Algérie.
A Alger, la capitale, les salafistes sont très actifs et parfois arrivent à faire main basse sur plusieurs mosquées. Les imams subissent d’énormes pressions.
Certains résistent, d’autres cèdent. Au centre de la capitale, sur les hauteurs, Draria, Hydra, Bouzaréah, Kouba ou à Birkhadem, les wahhabites s’organisent, propagent leur idéologie et se ramifient. Un fidèle raconte que sa sœur qui porte pourtant le hidjab s’est vue un jour refoulée par «les sœurs» lors de la prière du vendredi au motif que son accoutrement ne respecte pas les règles rigoureuses de la religion en termes de soutra (voile intégral).
L’événement s’est passé à la nouvelle mosquée de Birkhadem, à Safsafa exactement. Ici, le programme du prosélytisme salafiste est rigoureusement tracé. Ceux qui fréquentent ses cours le connaissent par cœur et se l’échangent sur internet. Ce qu’ils appellent «les assises des savants» y ont lieu tous les jours après la prière d’El fajr et après la prière d’Al asr.
Les «fidèles» et leurs idéologues se livrent au jeu des questions-réponses durant toute la semaine sur des sujets aussi divers que variés, même sur la hauteur des talons des femmes. Les vendredis, ce sont Mohamed Ali Ferkous et Azeddine Ramadani qui donnent des cours sur El Aquida. Nordine Youtou, lui, dispense des cours sur les 40 hadiths de l’imam Al Nawawi. Les samedis, Najib Jerwah enseigne Tafsir Al Coran (L’explication du Coran).
Dimanche, le tour revient à Azeddine Ramadani et à Lazhar Har Sinaqra et Najib Jerwah. Les lundis, c’est Réda Bouchama (40 hadiths de l’imam Al Nawawi), Najib Jerwah Kitab jana’iz de Sheikh Al Albani, un idéologue de la pure tradition salafiste. Les mardis, c’est Azeddine Ramadani qui y officie. Leur programme est bien rempli. Pas un seul moment de répit pour les idéologues salafistes qui sillonnent tout le pays.
A Draria, il y a même des showrooms réservés exclusivement aux «akhawate» (sœurs). D’une pierre deux coups. Le commerce propose l’achat des produits du prêt-à-porter pour femme, de la lingerie, de la cosmétique bio, des jalabib, des vêtements et livres pour enfants, le Coran, des produits déco, mais pas seulement. C’est aussi un lieu d’échange et de partage entre «les sœurs». Ne laissant rien au hasard, les salafistes veulent à tout prix régenter la vie des Algériens, même dans les parties les plus intimes.
Très actifs, ils arrivent à contrôler des mosquées entières et les imams subissent d’énormes pressions. C’est le cas à la mosquée de La Vigie, sur les hauteurs de Bab El Oued. La pusillanimité de l’imam, nous apprend-on, ouvre la voie aux activistes de la salafia qui s’affairent à occuper tous les espaces qu’on leur cède, souvent par l’intimidation et la force.
Cela ne date pas d’aujourd’hui. A l’époque déjà, raconte un fidèle, au milieu des années 1990, lorsque Sassi Laâmouri était à la tête du ministère des Affaires religieuses, plusieurs imams de cette obédience ont été suspendus pour avoir refusé d’appliquer les directives émises par les autorités du pays. Mais Ghlamallah qui lui succéda à la tête du ministère les a réintégrés, on ne sait pour quelle raison, dans les années 2000. Depuis, dit notre interlocuteur, ils tentent vaille que vaille d’imposer leur vision de la religion.
A Aïn Benian, Hammamet, Bouzaréah, à Chevalley, ils sont de plus en plus actifs. Si certaines mosquées, affirment des fidèles rencontrés à Alger, échappent à l’emprise salafiste, c’est surtout grâce à la forte personnalité des imams qui y officient. Seulement, dans certains quartiers de la capitale, leur prédominance est d’autant plus forte que ce sont eux qui dictent leur loi. Bordj El Kiffan en est l’exemple le plus édifiant. L’idéologie wahhabite n’arrête pas d’avancer. A tel point que même le ministère des Affaires religieuses n’a rien pu faire pour déloger un imam salafiste. Le comité de mosquée qui l’avait proposé à la tutelle a fini par regretter son initiative.
L’imam s’était avéré d’obédience salafiste et a même pris racine qu’il est difficile de le révoquer, soutient notre source : «Quand ils sont en nombre dans une localité, ce sont eux qui font la pluie et le beau temps». L’idéologue en chef de cette tendance en Algérie, Mohamed Ali Ferkous, dit clairement dans une fatwa ce que doit être le comportement de ses troupes devant un imam qui n’est pas de leur tendance. Il l’a écrit sur son site officiel.
Selon lui, «le comportement qu’il faut adopter avec les partisans des hérésies est variable selon les circonstances de faiblesse et de force». «Il faudrait, conseille-t-il, distinguer entre une personne qui cache son hérésie et une autre qui la montre et invite les gens à l’exercer». «Dans une situation de faiblesse dans laquelle les innovateurs se manifestent librement, ce serait une obligation de faire preuve de bienveillance et de patience.
Il ne faudrait pas agir avec des manières qui pourraient les encourager à opprimer les gens de la sunna, ou les chasser de la mosquée et restreindre leurs activités». «Tandis que lorsque ce sont les gens de la sunna qui se trouvent en position de force, à ce moment-là il faudrait réprimer les hérésies suivant les normes que la religion prescrit, notamment : la rudesse, la dureté et l’abandon des innovateurs si nécessaire».
«Ceci jusqu’à ce qu’ils se remettent à la droiture qui est l’ensemble des ordres et des interdictions de la charia». «Les fidèles» appliquent à la lettre les directives du «maître», en passant à l’action dans plusieurs mosquées du pays. A Constantine, à Aïn El Bey, ils ont défrayé la chronique il y a quelque temps. Des étudiants salafistes, sortis de l’annexe locale des sciences islamiques, ont tenté de mettre à l’écart l’imam de la mosquée. Ils ont même fait usage de violence.
Quand ils sont en force, ils s’affichent sans vergogne et vont jusqu’à défier les représentants du ministère des Affaires religieuses. Cette ville située à l’est de la capitale et ses alentours sont devenus le bastion de la propagation du salafisme. L’idéologie takfiriste revient pas à pas. Les mosquées qui la dispensent sont très connues. Les salafistes se passent les adresses comme on se passe celles des bons médecins. Sont en vedettes la mosquée de Lazhar aux Pins maritimes, celle de Azeddine Ramadani à Aïn Naâdja, et celle de Rafik Taouint à Bab Ezzouar, à la cité «Douzi».
Inforba, le centre de production industrielle du salafisme
Un peu plus à l’est, Rouiba ne leur échappe pas. Selon une source bien au fait des questions religieuses et qui a requis l’anonymat, cette ville à réputation industrielle est devenue la plaque tournante de la diffusion de l’idéologie wahhabite. Le centre de l’apprentissage du Coran appartenant à un privé, un homme d’affaires, s’avère, selon notre source, être une véritable machine de propagation du salafisme. Il dispose de toutes les commodités, des commerces, un internat, un terrain de foot et abrite une agence de voyages spécialisée dans le pèlerinage aux Lieux saints.
Les alentours du centre sont transformés chaque week-end en marché hebdomadaire fréquenté par les frères. Le témoignage d’un «Mohadjir», appellation donnée à celui qui quitte «le pays des koufar, des impies, la France entre autres» pour s’installer en Algérie (terre d’islam) a été fait au centre «Hijra en Algérie», un site internet où les salafistes s’échangent des informations sur le pays. Il y a «un merkez» (centre) salafi à Rouiba spécialisé dans l’apprentissage du Coran. Il est situé dans le quartier Inforbat. C’est la mosquée «Umar Ibn Khattab».
«Il y a un espace réservé pour les femmes avec des cours de tajwid et d’autres cours comme le tafsir». «A vrai dire, la mosquée et l’école coranique sont considérées comme le centre ou le minhadj essalafi est bien diffusée», indique une source rencontrée dans la région. Le témoignage d’une étudiante qui a eu à fréquenter les bancs de cette école donne ainsi le ton sur les contenus enseignés.
Cette école, que le ministère des Affaires religieuses tolère bien, semble-t-il, comprend «un réfectoire et un dortoir pour hommes ; les femmes sont admises à titre externe». La madrassa, confie-t-elle sur les réseaux sociaux, «propose des cours de tajwid et des cours de langue arabe.
C’est selon la période». Les références en matière religieuse qui y sont enseignées ne sont en fait rien d’autre que celles des idéologues salafistes : Aqida (de Cheikh Abdelrazzaq Al Badr avec le charh (l’explication) de cheikh Ibn Al Outheymin). Et cela se fait au nez et à la barbe des autorités. «Les profs sont diplômés et ont même l’autorisation d’enseigner suivant le minhaj essalafi», soutient un témoignage. Pour les salafistes, «les meilleurs quartiers sont ceux qui abritent des mosquées où officient de bons imams, telles que la mosquée de Azzedine Ramadani, cheikh Aouissat».
En quittant Alger, c’est dans la wilaya de Boumerdès que la propagation de l’idéologie wahhabite est ostentatoire et des mieux organisées aussi : Djenat, Boudouaou, Khemis El Khechna, ouled Moussa et Hamadi, entre autres, sont sous leur influence. Même des associations sportives organisent des conférences sur la religion, comme celle qui a eu lieu à Khemis El Khechna et qui a été animée par Abdelghani Aouissat.
Une enquête dans plusieurs régions du pays montre à quel point cette mouvance est très active sur le terrain. Elle a ses réseaux, ses méthodes et surtout des moyens colossaux pour prendre le contrôle du fait religieux en Algérie.
A Alger, la capitale, les salafistes sont très actifs et parfois arrivent à faire main basse sur plusieurs mosquées. Les imams subissent d’énormes pressions.
Certains résistent, d’autres cèdent. Au centre de la capitale, sur les hauteurs, Draria, Hydra, Bouzaréah, Kouba ou à Birkhadem, les wahhabites s’organisent, propagent leur idéologie et se ramifient. Un fidèle raconte que sa sœur qui porte pourtant le hidjab s’est vue un jour refoulée par «les sœurs» lors de la prière du vendredi au motif que son accoutrement ne respecte pas les règles rigoureuses de la religion en termes de soutra (voile intégral).
L’événement s’est passé à la nouvelle mosquée de Birkhadem, à Safsafa exactement. Ici, le programme du prosélytisme salafiste est rigoureusement tracé. Ceux qui fréquentent ses cours le connaissent par cœur et se l’échangent sur internet. Ce qu’ils appellent «les assises des savants» y ont lieu tous les jours après la prière d’El fajr et après la prière d’Al asr.
Les «fidèles» et leurs idéologues se livrent au jeu des questions-réponses durant toute la semaine sur des sujets aussi divers que variés, même sur la hauteur des talons des femmes. Les vendredis, ce sont Mohamed Ali Ferkous et Azeddine Ramadani qui donnent des cours sur El Aquida. Nordine Youtou, lui, dispense des cours sur les 40 hadiths de l’imam Al Nawawi. Les samedis, Najib Jerwah enseigne Tafsir Al Coran (L’explication du Coran).
Dimanche, le tour revient à Azeddine Ramadani et à Lazhar Har Sinaqra et Najib Jerwah. Les lundis, c’est Réda Bouchama (40 hadiths de l’imam Al Nawawi), Najib Jerwah Kitab jana’iz de Sheikh Al Albani, un idéologue de la pure tradition salafiste. Les mardis, c’est Azeddine Ramadani qui y officie. Leur programme est bien rempli. Pas un seul moment de répit pour les idéologues salafistes qui sillonnent tout le pays.
A Draria, il y a même des showrooms réservés exclusivement aux «akhawate» (sœurs). D’une pierre deux coups. Le commerce propose l’achat des produits du prêt-à-porter pour femme, de la lingerie, de la cosmétique bio, des jalabib, des vêtements et livres pour enfants, le Coran, des produits déco, mais pas seulement. C’est aussi un lieu d’échange et de partage entre «les sœurs». Ne laissant rien au hasard, les salafistes veulent à tout prix régenter la vie des Algériens, même dans les parties les plus intimes.
Très actifs, ils arrivent à contrôler des mosquées entières et les imams subissent d’énormes pressions. C’est le cas à la mosquée de La Vigie, sur les hauteurs de Bab El Oued. La pusillanimité de l’imam, nous apprend-on, ouvre la voie aux activistes de la salafia qui s’affairent à occuper tous les espaces qu’on leur cède, souvent par l’intimidation et la force.
Cela ne date pas d’aujourd’hui. A l’époque déjà, raconte un fidèle, au milieu des années 1990, lorsque Sassi Laâmouri était à la tête du ministère des Affaires religieuses, plusieurs imams de cette obédience ont été suspendus pour avoir refusé d’appliquer les directives émises par les autorités du pays. Mais Ghlamallah qui lui succéda à la tête du ministère les a réintégrés, on ne sait pour quelle raison, dans les années 2000. Depuis, dit notre interlocuteur, ils tentent vaille que vaille d’imposer leur vision de la religion.
A Aïn Benian, Hammamet, Bouzaréah, à Chevalley, ils sont de plus en plus actifs. Si certaines mosquées, affirment des fidèles rencontrés à Alger, échappent à l’emprise salafiste, c’est surtout grâce à la forte personnalité des imams qui y officient. Seulement, dans certains quartiers de la capitale, leur prédominance est d’autant plus forte que ce sont eux qui dictent leur loi. Bordj El Kiffan en est l’exemple le plus édifiant. L’idéologie wahhabite n’arrête pas d’avancer. A tel point que même le ministère des Affaires religieuses n’a rien pu faire pour déloger un imam salafiste. Le comité de mosquée qui l’avait proposé à la tutelle a fini par regretter son initiative.
L’imam s’était avéré d’obédience salafiste et a même pris racine qu’il est difficile de le révoquer, soutient notre source : «Quand ils sont en nombre dans une localité, ce sont eux qui font la pluie et le beau temps». L’idéologue en chef de cette tendance en Algérie, Mohamed Ali Ferkous, dit clairement dans une fatwa ce que doit être le comportement de ses troupes devant un imam qui n’est pas de leur tendance. Il l’a écrit sur son site officiel.
Selon lui, «le comportement qu’il faut adopter avec les partisans des hérésies est variable selon les circonstances de faiblesse et de force». «Il faudrait, conseille-t-il, distinguer entre une personne qui cache son hérésie et une autre qui la montre et invite les gens à l’exercer». «Dans une situation de faiblesse dans laquelle les innovateurs se manifestent librement, ce serait une obligation de faire preuve de bienveillance et de patience.
Il ne faudrait pas agir avec des manières qui pourraient les encourager à opprimer les gens de la sunna, ou les chasser de la mosquée et restreindre leurs activités». «Tandis que lorsque ce sont les gens de la sunna qui se trouvent en position de force, à ce moment-là il faudrait réprimer les hérésies suivant les normes que la religion prescrit, notamment : la rudesse, la dureté et l’abandon des innovateurs si nécessaire».
«Ceci jusqu’à ce qu’ils se remettent à la droiture qui est l’ensemble des ordres et des interdictions de la charia». «Les fidèles» appliquent à la lettre les directives du «maître», en passant à l’action dans plusieurs mosquées du pays. A Constantine, à Aïn El Bey, ils ont défrayé la chronique il y a quelque temps. Des étudiants salafistes, sortis de l’annexe locale des sciences islamiques, ont tenté de mettre à l’écart l’imam de la mosquée. Ils ont même fait usage de violence.
Quand ils sont en force, ils s’affichent sans vergogne et vont jusqu’à défier les représentants du ministère des Affaires religieuses. Cette ville située à l’est de la capitale et ses alentours sont devenus le bastion de la propagation du salafisme. L’idéologie takfiriste revient pas à pas. Les mosquées qui la dispensent sont très connues. Les salafistes se passent les adresses comme on se passe celles des bons médecins. Sont en vedettes la mosquée de Lazhar aux Pins maritimes, celle de Azeddine Ramadani à Aïn Naâdja, et celle de Rafik Taouint à Bab Ezzouar, à la cité «Douzi».
Inforba, le centre de production industrielle du salafisme
Un peu plus à l’est, Rouiba ne leur échappe pas. Selon une source bien au fait des questions religieuses et qui a requis l’anonymat, cette ville à réputation industrielle est devenue la plaque tournante de la diffusion de l’idéologie wahhabite. Le centre de l’apprentissage du Coran appartenant à un privé, un homme d’affaires, s’avère, selon notre source, être une véritable machine de propagation du salafisme. Il dispose de toutes les commodités, des commerces, un internat, un terrain de foot et abrite une agence de voyages spécialisée dans le pèlerinage aux Lieux saints.
Les alentours du centre sont transformés chaque week-end en marché hebdomadaire fréquenté par les frères. Le témoignage d’un «Mohadjir», appellation donnée à celui qui quitte «le pays des koufar, des impies, la France entre autres» pour s’installer en Algérie (terre d’islam) a été fait au centre «Hijra en Algérie», un site internet où les salafistes s’échangent des informations sur le pays. Il y a «un merkez» (centre) salafi à Rouiba spécialisé dans l’apprentissage du Coran. Il est situé dans le quartier Inforbat. C’est la mosquée «Umar Ibn Khattab».
«Il y a un espace réservé pour les femmes avec des cours de tajwid et d’autres cours comme le tafsir». «A vrai dire, la mosquée et l’école coranique sont considérées comme le centre ou le minhadj essalafi est bien diffusée», indique une source rencontrée dans la région. Le témoignage d’une étudiante qui a eu à fréquenter les bancs de cette école donne ainsi le ton sur les contenus enseignés.
Cette école, que le ministère des Affaires religieuses tolère bien, semble-t-il, comprend «un réfectoire et un dortoir pour hommes ; les femmes sont admises à titre externe». La madrassa, confie-t-elle sur les réseaux sociaux, «propose des cours de tajwid et des cours de langue arabe.
C’est selon la période». Les références en matière religieuse qui y sont enseignées ne sont en fait rien d’autre que celles des idéologues salafistes : Aqida (de Cheikh Abdelrazzaq Al Badr avec le charh (l’explication) de cheikh Ibn Al Outheymin). Et cela se fait au nez et à la barbe des autorités. «Les profs sont diplômés et ont même l’autorisation d’enseigner suivant le minhaj essalafi», soutient un témoignage. Pour les salafistes, «les meilleurs quartiers sont ceux qui abritent des mosquées où officient de bons imams, telles que la mosquée de Azzedine Ramadani, cheikh Aouissat».
En quittant Alger, c’est dans la wilaya de Boumerdès que la propagation de l’idéologie wahhabite est ostentatoire et des mieux organisées aussi : Djenat, Boudouaou, Khemis El Khechna, ouled Moussa et Hamadi, entre autres, sont sous leur influence. Même des associations sportives organisent des conférences sur la religion, comme celle qui a eu lieu à Khemis El Khechna et qui a été animée par Abdelghani Aouissat.
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