C'est le drame de tout expatrié. Par son vécu en terre étrangère, il a (malheureusement?) obéit à l'intégration et surtout construit un futur écartant toute velléité au retour "chez lui" car il en est étranger "là-bas", mais il doit d'autant plus faire face au fait que sa "progéniture" démunie du "parfum" de l'air d'où on est natif.
Autrement dit, faut-il retourner " chez soi" tel "qu'un chien sans collier" afin de mourir dignement sur la terre où est né?
Question philosophique?
-" Oui Messieurs-Dames, « je suis d’un autre pays que le vôtre, d'un autre quartier», mais je partage ces mêmes idéaux républicains, je partage cette même peur d’assister impuissante au démembrement de ce pays en communautés hétérogènes. J’ai peur de cette méfiance qui s'installe, de cette nausée qui semble tous nous indisposer. J'ai peur de cette gueule de bois le lendemain d'une folle et longue nuit où on s'est abreuvés sans modération d'idéaux de diversité et d'intégration non atteints.
Non, je n’ai pas oublié d’où je viens, j'en suis même fière. On ne se déracine pas le temps d’un aller simple Casablanca-Paris. Mais je suis fière aussi de dire que la France, c’est chez moi. Peu de gens comprennent ce qu’être « chez soi » signifie dans le cœur d’un exilé, ce qu’il faut d’amour et de frissons pour appeler une terre d’adoption « chez moi ».
Mes rêves d’enfant de France enrubannés sous un bras, une bouteille de Bordeaux sous l’autre histoire de chasser le goût amer de l'abandon, je m'en irai à grand regret. Je m'en irai quand les gens venus d'ailleurs ne seront plus les bienvenus parce qu'une poignée d'imbéciles parlent en nos noms, nous qui n'avons rien demandé.
Je partirai quand je commencerai à penser que nous n’avons plus grand-chose à nous dire, plus rien à partager. J’irai alors vivre mes rêves inachevés là où ils ont commencé, un soir à Casablanca, entre deux lignes de Camus, entre deux refrains de Brassens, le jour où mon âme a hurlé du haut de ses douze ans, la tête dans les étoiles: « Je travaillerai dur à l’école et j’irai en France ! Que cela soit écrit, Inchallah!»-.
Autrement dit, faut-il retourner " chez soi" tel "qu'un chien sans collier" afin de mourir dignement sur la terre où est né?
Question philosophique?
-" Oui Messieurs-Dames, « je suis d’un autre pays que le vôtre, d'un autre quartier», mais je partage ces mêmes idéaux républicains, je partage cette même peur d’assister impuissante au démembrement de ce pays en communautés hétérogènes. J’ai peur de cette méfiance qui s'installe, de cette nausée qui semble tous nous indisposer. J'ai peur de cette gueule de bois le lendemain d'une folle et longue nuit où on s'est abreuvés sans modération d'idéaux de diversité et d'intégration non atteints.
Non, je n’ai pas oublié d’où je viens, j'en suis même fière. On ne se déracine pas le temps d’un aller simple Casablanca-Paris. Mais je suis fière aussi de dire que la France, c’est chez moi. Peu de gens comprennent ce qu’être « chez soi » signifie dans le cœur d’un exilé, ce qu’il faut d’amour et de frissons pour appeler une terre d’adoption « chez moi ».
Mes rêves d’enfant de France enrubannés sous un bras, une bouteille de Bordeaux sous l’autre histoire de chasser le goût amer de l'abandon, je m'en irai à grand regret. Je m'en irai quand les gens venus d'ailleurs ne seront plus les bienvenus parce qu'une poignée d'imbéciles parlent en nos noms, nous qui n'avons rien demandé.
Je partirai quand je commencerai à penser que nous n’avons plus grand-chose à nous dire, plus rien à partager. J’irai alors vivre mes rêves inachevés là où ils ont commencé, un soir à Casablanca, entre deux lignes de Camus, entre deux refrains de Brassens, le jour où mon âme a hurlé du haut de ses douze ans, la tête dans les étoiles: « Je travaillerai dur à l’école et j’irai en France ! Que cela soit écrit, Inchallah!»-.
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