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La pudeur et la raideur

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  • La pudeur et la raideur

    La scène est un classique. Un couple marche dans la rue, bras dessus bras dessous, dans les limites imparties par la morale.
    Un homme arrive en sens inverse, sans le faire exprès, il tamponne la femme. Celle-ci opère un mouvement de recul et le fautif se rend compte de son erreur. Il s’aperçoit alors que c’est un couple et demande pardon à l’homme. Celui-ci fronce les sourcils pour marquer le coup, mais d’un signe de tête, indique que l’incident est clos. Le couple reprend sa marche vers l’intimité impossible. Pourtant, l’homme a bousculé la femme et c’est à son homme qu’il a dit pardon. La scène n’a étonné personne, chacun étant d’accord sur les modalités de tamponnement et les façons de s’en sortir poliment. Dans cette scène, la femme n’a pas existé en tant que personne mais en tant que femme d’une personne. Depuis les nombreuses remontrances sur la place de la femme dans la société algérienne, rien de fondamental n’a changé pour elle. Si. Elle conduit, travaille, voyage et on la voit même à la télé. Mais aujourd’hui encore, elle reste l’équivalent d’une machine à laver ou d’une friteuse, c’est-à-dire en gros, un objet ménager qui parle. Il y a pourtant une autre explication à la scène décrite plus haut. Si le tamponneur a demandé pardon à l’homme qu’il n’a pas touché et non à la femme qu’il a bousculée, c’est parce qu’il s’estime ne pas avoir le droit de parler à la femme puisqu’elle est avec un homme. Entre les deux explications, il y a quand même ce combat entre la pudeur, valeur centrale dans le monde musulman étriqué, et l’incontournable individualisation de la femme, unique devenir pour cette moitié de l’humanité. Combat non terminé, tout comme ne l’est pas celui entre le Nord et le Sud musulman, l’Occident voulant déshabiller la femme, l’Orient l’habiller le plus possible. Sauf que confondre pudeur et raideur est bien sûr une grossière erreur.

    Chawki Amari

    source : tahia bladi
    Dernière modification par Bulughin, 25 février 2007, 19h45.

  • #2
    lol. mais s'il demande pardon à la femme, il s'en suivra immediatement une bagarre à couteaux tirés, déjà l'homme qui accompagne la femme va immediatement réagir et demander "mais d'ou tu la connais toi ?" si celui qui a bousculer se trouve un molosse, il demandera a sa compagne "d'ou tu connai celui la toi ?".
    Il est donc preferable que cela se passe entre homme, sinon ca finit par une baguarre voir un meurtre.

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    • #3
      Combat non terminé, tout comme ne l’est pas celui entre le Nord et le Sud musulman
      rien avoir avec le Sud ou le Nord musulman. ce sont juste des traditions patriarcales que certains acceptent tout en pensant que c'est par respect a la femme. aucune motivations religieuse a mon avis.

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      • #4
        pudeur et raideur

        Au moins il se trouve des gens qui demandent pardon.

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        • #5
          c'est une scene pleine de significations!

          c'est vrai que l'homme en demandant pardon à son vis à vis et non a la femme, il reflète tres bien la tradition ( ou eutrement le mentalité) Algerienne. Or, la femme est inexsitante dans cette situation, quoiqu'elle est plus concernée que son compagnant.

          Moi personnellement, je pense que demander à la femme pardon serais plus just, enfin, il se doivent tout les deux de se dire pardon mutuellement, car si j'ai bien compris l'homme n'a pas cherché la femme. Donc ici elle est partie prenante à par entière, elle n'est pas la victime toute indiquée. Cette réflexion me fait dire que chez nous on victimise toujours les femmes; alors que dans cette scene, il fallait prendre et la femme et l'homme comme acteur à égalité parfaite.

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