Confrontés à de véritables drames humanitaires, des milliers d'Africains en quête de terres en paix sont aiguillés et volontairement dirigés vers les territoires algériens.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - 90 000 migrants clandestins arrivent ainsi annuellement et parviennent à s'introduire en dépit des mesures prises pour limiter le phénomène.
Le chiffre impressionnant a été récemment rendu public par le ministre de l'Intérieur. Récemment encore, ce même département annonçait que 500 tentatives d'entrées illégales étaient enregistrées quotidiennement au niveau des frontières sud.
Les données et déclarations des responsables algériens sur le sujet ne se comptent plus, à vrai dire. Le chef du gouvernement, puis les ministres de l'Intérieur et des Affaires étrangères, et enfin le spécialiste du dossier auprès du département de Bedoui évoquent presque directement la thèse du complot depuis un moment. Des données graves ont été fournies par Kacemi, directeur chargé du dossier de l'immigration auprès du ministère de l'Intérieur.
Selon ce spécialiste, des éléments terroristes ont réussi à s'introduire il y a peu. Pour tenter de faire face au phénomène, l'Algérie a décidé de rapatrier systématiquement toutes les personnes en situation illégale. Des centaines de personnes sont ainsi régulièrement reconduites aux frontières. Il y a quelques jours, une vidéo accusant l'Algérie d'avoir abandonné des migrants dans la désert a été largement diffusée sur les réseaux sociaux. Elle montre des femmes et des hommes, des Maliens et Nigériens, se plaindre de s'être perdus dans le désert et d'y avoir demeuré plusieurs jours sans eau ni nourriture. Réputés pour leur qualités humaines, sensibles envers ce genre du situation, des organes de presse canadiens l'ont reprise et accusé l'Algérie d'avoir fait preuve de cruauté dans cette affaire. «Une affaire montée de toute pièce destinée à faire fléchir la décision de rapatriement des migrants clandestins», indique une source informée. «Les personnes en situation irrégulière sont et seront systématiquement reconduites vers leur pays d'origine. Les opérations se déroulent en concertation avec les autorités des pays concernés et ces dernières savent parfaitement que leurs citoyens sont remis à la frontière où ils sont attendus, ce qu’il s’y passe ensuite n'est plus de notre ressort. Mais il est clair que des parties de plus en plus visibles cherchent à nous inonder, à faire passer de la drogue, des armes, nous avons déjà eu à faire à des réseaux de prostitution, de mendicité, des spécialistes de la fausse monnaie... Il y a un véritable problème de sécurité qui se pose, le pays doit y faire face». Y faire face en maintenant les opérations de rapatriement, mesure contre laquelle s'élèvent de plus en place de voix à l'intérieur du pays.
Une pétition signée par des intellectuels et défenseurs des droits de l'Homme circule actuellement pour inciter les autorités algériennes à cesser le rapatriement des Subsahariens.
A. C.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - 90 000 migrants clandestins arrivent ainsi annuellement et parviennent à s'introduire en dépit des mesures prises pour limiter le phénomène.
Le chiffre impressionnant a été récemment rendu public par le ministre de l'Intérieur. Récemment encore, ce même département annonçait que 500 tentatives d'entrées illégales étaient enregistrées quotidiennement au niveau des frontières sud.
Les données et déclarations des responsables algériens sur le sujet ne se comptent plus, à vrai dire. Le chef du gouvernement, puis les ministres de l'Intérieur et des Affaires étrangères, et enfin le spécialiste du dossier auprès du département de Bedoui évoquent presque directement la thèse du complot depuis un moment. Des données graves ont été fournies par Kacemi, directeur chargé du dossier de l'immigration auprès du ministère de l'Intérieur.
Selon ce spécialiste, des éléments terroristes ont réussi à s'introduire il y a peu. Pour tenter de faire face au phénomène, l'Algérie a décidé de rapatrier systématiquement toutes les personnes en situation illégale. Des centaines de personnes sont ainsi régulièrement reconduites aux frontières. Il y a quelques jours, une vidéo accusant l'Algérie d'avoir abandonné des migrants dans la désert a été largement diffusée sur les réseaux sociaux. Elle montre des femmes et des hommes, des Maliens et Nigériens, se plaindre de s'être perdus dans le désert et d'y avoir demeuré plusieurs jours sans eau ni nourriture. Réputés pour leur qualités humaines, sensibles envers ce genre du situation, des organes de presse canadiens l'ont reprise et accusé l'Algérie d'avoir fait preuve de cruauté dans cette affaire. «Une affaire montée de toute pièce destinée à faire fléchir la décision de rapatriement des migrants clandestins», indique une source informée. «Les personnes en situation irrégulière sont et seront systématiquement reconduites vers leur pays d'origine. Les opérations se déroulent en concertation avec les autorités des pays concernés et ces dernières savent parfaitement que leurs citoyens sont remis à la frontière où ils sont attendus, ce qu’il s’y passe ensuite n'est plus de notre ressort. Mais il est clair que des parties de plus en plus visibles cherchent à nous inonder, à faire passer de la drogue, des armes, nous avons déjà eu à faire à des réseaux de prostitution, de mendicité, des spécialistes de la fausse monnaie... Il y a un véritable problème de sécurité qui se pose, le pays doit y faire face». Y faire face en maintenant les opérations de rapatriement, mesure contre laquelle s'élèvent de plus en place de voix à l'intérieur du pays.
Une pétition signée par des intellectuels et défenseurs des droits de l'Homme circule actuellement pour inciter les autorités algériennes à cesser le rapatriement des Subsahariens.
A. C.
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