La question de l’enregistrement et de la diffusion de la vidéo, qui porte atteinte aux institutions et aux symboles de l’Algérie, n’a pas à être traitée avec légèreté. En convoquant l’ambassadeur de l’UE à Alger et en exigeant une réponse officielle de la part de Bruxelles, notre ministère des Affaires étrangères sait très bien ce qu’il entreprend. Certaines plumes qui aiment donner des leçons aux pouvoirs publics, se transformant ainsi en supplétifs relayant des opinions pour le moins étranges, peuvent spéculer sur une supposée réaction disproportionnée, alors qu’il est de notre droit de savoir qui est derrière cette grossière manœuvre. Oui, il s’agit bien d’une manœuvre, et ce n’est pas la réponse évasive de l’ambassadeur de l’UE à Alger, qui excelle ainsi dans la confusion en évoquant le principe de la liberté d’expression, qui va nous dissuader. La liberté d’expression, nous la respectons tout autant que l’Union européenne, mais est-ce pour autant une façon d’y recourir pour justifier l’injustifiable. Tout le monde sait que la gestion de n’importe quel espace, et a fortiori l’espace du Parlement européen, obéit à des règles très strictes, et que les journalistes accrédités ne peuvent pas s’exprimer sur n’importe quoi. L’usage par les médias des symboles du Parlement n’est possible que dans deux cas, et deux cas seulement : le premier quand il s’agit de couvertures liées aux institutions européennes, et le second quand le média obtient le parrainage d’un eurodéputé. Du moment que la vidéo en question ne relève pas d’une couverture médiatique des activités parlementaires européennes, c’est éventuellement le second cas qui prévaut, et l’absence d’une réponse officielle accréditerait l’existence d’une manœuvre réelle.
Nous sommes liés à l’Union européenne par un partenariat stratégique assez fort, et il est de notre droit le plus absolu, quand notre pays est insulté de cette manière, d’exiger que la transparence soit la règle afin d’évacuer le doute, la spéculation et la tension inutile.
À l’évidence, le contenu de la vidéo n’a rien de si original puisque toutes les questions nationales jouissent d’un libre débat contradictoire chez nous, et que la liberté d’opinion et d’expression est une réalité. En autorisant la diffusion, à partir de son siège, d’une propagande d’un autre âge, le Parlement européen viole à la fois ses propres lois et porte préjudice à l’image de marque d’un partenaire-clé. Si l’Union européenne souhaite qu’un tel partenariat progresse et se consolide, que le dialogue de haut niveau puisse se poursuivre dans la sérénité, il lui appartient d’éviter la confusion et d’apporter une réponse convaincante à la problématique posée par ce que l’on peut considérer comme une grossière provocation.
EL MOUDJAHID
Nous sommes liés à l’Union européenne par un partenariat stratégique assez fort, et il est de notre droit le plus absolu, quand notre pays est insulté de cette manière, d’exiger que la transparence soit la règle afin d’évacuer le doute, la spéculation et la tension inutile.
À l’évidence, le contenu de la vidéo n’a rien de si original puisque toutes les questions nationales jouissent d’un libre débat contradictoire chez nous, et que la liberté d’opinion et d’expression est une réalité. En autorisant la diffusion, à partir de son siège, d’une propagande d’un autre âge, le Parlement européen viole à la fois ses propres lois et porte préjudice à l’image de marque d’un partenaire-clé. Si l’Union européenne souhaite qu’un tel partenariat progresse et se consolide, que le dialogue de haut niveau puisse se poursuivre dans la sérénité, il lui appartient d’éviter la confusion et d’apporter une réponse convaincante à la problématique posée par ce que l’on peut considérer comme une grossière provocation.
EL MOUDJAHID
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