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Usine bloquée de Cevital : Entre l’intérêt américain et le coup de force à Skikda

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  • Usine bloquée de Cevital : Entre l’intérêt américain et le coup de force à Skikda


    L’ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, John P. Desrocher, accompagné de son épouse, et Issad Rebrab
    KAMEL MEDJEDOUB 24 JUILLET 2018 À 5 H 25 MIN 7130
    L’ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, John P. Desrocher, a poursuivi hier sa visite de travail à Béjaïa, qu’il avait débutée la veille en se rendant au complexe agroalimentaire de Cevital.

    Le programme de la visite de l’ambassadeur, accompagné de son épouse, n’a pas été rendu public. Mais on sait que toute l’après-midi d’avant-hier a été exclusivement consacrée à Cevital, où le diplomate américain a été reçu par le patron du groupe agroalimentaire, Issad Rebrab.

    L’intérêt des diplomates étrangers pour le groupe Cevital intervient alors que le blocage de l’usine de trituration de graines oléagineuses est maintenu, malgré les signes d’apaisement que l’on s’efforce à voir dans certaines attitudes de l’administration, notamment celle de la DMI qui s’est rapprochée des responsables du groupe.

    Des signes qui non seulement s’avèrent sans suite pour le moment, mais qui sont sévèrement contredits par un nouveau rebondissement dans le dossier. Il nous vient du port de Skikda.

    Un navire transportant des équipements destinés à l’usine de trituration de graines oléagineuses a été traité au port de Skikda le plus normalement du monde. Les conteneurs ont été dédouanés et même livrés vers le 9 juillet.

    Détenant légalement les papiers de dédouanement et d’acquittement des frais y afférents, Cevital a pris possession de son matériel entreposé dans des dépôts extra portuaires, le temps de les acheminer vers Béjaïa.

    C’est ce que nous apprend une source très au fait du dossier. La procédure fluide allait être le premier acte, apaisant et apaisé, du retour des autorités à de meilleurs sentiments. Il n’en a rien été.

    «Cependant, un coup de fil d’en haut a donné l’ordre de récupérer sur-le-champ les équipements dédouanés», nous affirme notre source qui situe cette intervention «menaçante» au niveau de la haute hiérarchie de l’Etat. Le matériel a été, en effet, récupéré dans des camions escortés par des douaniers armés.

    Selon la même source, ce dédouanement, qui a provoqué la panique en haut lieu, a coûté la mutation immédiate du directeur des Douanes et a failli faire de même pour le directeur du port. Qui a alerté promptement les hautes autorités de ce dédouanement ? Notre source n’avance pas de nom.

    Depuis le début du mois de juin dernier, le PDG du groupe Serport, qui chapeaute tous les ports du pays, n’est autre que Djelloul Achour, ex-directeur général du port de Béjaïa. On a vu dans sa nomination un possible pas vers une solution, mais qui s’avère plutôt un pas dans la persistance.

    C’est donc deux semaines après cet épisode qu’intervient la visite de John P. Desrocher et son épouse à Cevital. Faut-il établir un lien ? Le déplacement de John P. Desrocher a permis en tout cas à celui-ci de prendre connaissance des investissements et des projets du groupe et de visiter le complexe agroalimentaire, constitué de raffineries du sucre et de l’huile à l’arrière-port de Béjaïa.

    «Au vu de tout ce que nous produisons ici à Béjaïa, nous avons transformé l’Algérie d’un pays importateur à un pays exportateur», a déclaré Issad Rebrab à son hôte, selon la page Facebook de Cevital.

    Rebrab s’est entretenu avec ses deux hôtes, dans ses bureaux, à propos de sa politique d’exportation et de ses projets, dont ceux qui, pour cause de blocage, n’arrivent toujours pas à se concrétiser. Ils sont nombreux, mais le plus médiatisé est celui de l’usine de trituration de graines oléagineuses qui permettra à l’Algérie de cesser l’exportation des huiles brutes et d’atteindre son autosuffisance.

    M. Rebrab a fait visiter à John P. Desrocher le site prévu pour accueillir ce projet bloqué depuis 484 jours. Le terrain visité se trouve en dehors de la zone portuaire, et a été acquis par le groupe agroalimentaire et réservé pour l’implantation de l’usine en question.

    C’est depuis janvier 2017 que Cevital est empêché de recevoir les équipements importés pour ce projet conçu pour créer 1000 emplois directs, mais aussi 100 000 emplois indirects dans le secteur de l’agriculture. Systématiquement, le port de Béjaïa refuse d’autoriser le débarquement des équipements qui sont bloqués dans un port étranger.

    Ce n’est pas la première fois qu’un diplomate étranger visite le complexe de Cevital à Béjaïa. Le 1er juillet, l’ambassadeur du Bénin a été l’hôte de Issad Rebrab, le même jour de la visite de travail dans la wilaya du ministre des Transports, qui a évité le sujet gênant du blocage du projet.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    ou est la verite

    Il y a des non dit dans cette affaire, si je fait le lien avec l'acquisition des terrain en dehors du port de bejaia par cevital, a ce stade la chose est clair sauf que ces terrain tres convoite avant ( famille tamzali) sont au beau milieu du golfe de bejaia au bord de mer une zone à protege contre les industriels et meme si developpement il y a ce serai touristique but de l'achat par rebrab.
    A t il voulu detourne l'objectif de ces terrains, veut il faire de bejaia le depotoir de ces usines poluantes en algerie quand on voit que les brandts et autres unites moins poluantes glass et Cie sont ailleurs , il est legitime de seposer des questions

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