Si la majorité des colons ne brillaient pas en intelligence, il n'en reste pas qu'une infime minorité avait fait montre d'une lucidité exemplaire en se rangeant du côté des révolutionnaires algériens.
Outre le cas le plus connu Maurice Audin, le couple Chaulet mérite également une mention exemplaire.
-« Nous connaîtrons ainsi Belkacem Krim, Slimane Dehiles (le colonel Sadek), Amar Ouamrane mal déguisé en citadin ordinaire à notre insistance. » La description qui s’ensuit relève du vaudeville et de la comédie italienne : « Le foulard blanc placé bien à plat sous le col de la veste au ras du cou, par souci d’élégance, ne faisait que souligner ses muscles maxillaires saillants. Pour nous-qui n’osions rien dire-, il était très reconnaissable : son portrait figurait dans tous les journaux ! »
Malgré les risques et la bouffonnerie du déguisement, les Chaulet savaient se tenir. Le cocasse c’est que ni Ouamrane, ni Sadek n’appréciaient la 2CV à la vitesse d’escargot et d’apparence si fragile. Les Chaulet ont dû leur expliquer qu’une voiture plus performante aurait attiré l’attention à coup sûr. N’empêche, bravant tous les dangers, ils ont mené à bon port tous leurs passagers.
Leur couple leur donnait du courage. « Toujours, partout ensemble », avait remarqué le perspicace Abane, ensemble pour avoir moins peur, répond Claudine. Non content de transporter ou d’héberger des Moudjahidine, le couple fait un énorme travail de promotion de la cause du FLN. Pierre qui a le virus du journalisme réalise des interviews dans la revue, clandestine, « Consciences Maghribines ». Il assiste également à l’entretien accordé par Larbi Ben M’Hidi et Abane Ramdane à Pierre Stribbe, lequel entretien sera publié dans le quotidien Le Monde le 3 février 1956 à la veille de la visite de Guy Mollet en Algérie-.
Pierre & Claudine Chaulet: Le choix de l’Algérie (Deux voix, une mémoire).
Outre le cas le plus connu Maurice Audin, le couple Chaulet mérite également une mention exemplaire.
-« Nous connaîtrons ainsi Belkacem Krim, Slimane Dehiles (le colonel Sadek), Amar Ouamrane mal déguisé en citadin ordinaire à notre insistance. » La description qui s’ensuit relève du vaudeville et de la comédie italienne : « Le foulard blanc placé bien à plat sous le col de la veste au ras du cou, par souci d’élégance, ne faisait que souligner ses muscles maxillaires saillants. Pour nous-qui n’osions rien dire-, il était très reconnaissable : son portrait figurait dans tous les journaux ! »
Malgré les risques et la bouffonnerie du déguisement, les Chaulet savaient se tenir. Le cocasse c’est que ni Ouamrane, ni Sadek n’appréciaient la 2CV à la vitesse d’escargot et d’apparence si fragile. Les Chaulet ont dû leur expliquer qu’une voiture plus performante aurait attiré l’attention à coup sûr. N’empêche, bravant tous les dangers, ils ont mené à bon port tous leurs passagers.
Leur couple leur donnait du courage. « Toujours, partout ensemble », avait remarqué le perspicace Abane, ensemble pour avoir moins peur, répond Claudine. Non content de transporter ou d’héberger des Moudjahidine, le couple fait un énorme travail de promotion de la cause du FLN. Pierre qui a le virus du journalisme réalise des interviews dans la revue, clandestine, « Consciences Maghribines ». Il assiste également à l’entretien accordé par Larbi Ben M’Hidi et Abane Ramdane à Pierre Stribbe, lequel entretien sera publié dans le quotidien Le Monde le 3 février 1956 à la veille de la visite de Guy Mollet en Algérie-.
Pierre & Claudine Chaulet: Le choix de l’Algérie (Deux voix, une mémoire).
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