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Un 5e mandat, est-ce sérieux ?

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  • Un 5e mandat, est-ce sérieux ?

    C’est entièrement surréaliste, cette histoire du 5e mandat. Entre l’image d’un chef d’Etat très malade, très fatigué et donc loin d’exercer les fonctions présidentielles – on n’a pas besoin de l’avis d’un médecin pour le constater – et les ambitions qu’on lui prête, il y a un océan d’incompréhension, une profonde consternation devant une situation kafkaïenne que le bon sens ne peut admettre.

    Aucun esprit en possession de toutes ses capacités de discernement, d’un minimum de logique, nourrissant un brin de patriotisme envers ce pays arraché au prix d’énormes sacrifices des mains du colonialisme ne peut admettre que Abdelaziz Bouteflika, dans l’état de santé qui est le sien, peut encore présider aux destinées de l’Algérie. Il faut être mentalement fou et intellectuellement amoindri pour accepter le plan de ceux qui ont tiré profit de son règne et qui veulent à tout prix rester au pouvoir. Si leur «projet» se réalise, on sera indéniablement dans une situation de coup de force, de coup d’Etat et de spoliation de la volonté populaire. Un acte en violation avec la Constitution, et politiquement immoral.

    Le président Bouteflika peut-il satisfaire aux exigences constitutionnelles de présentation d’un certificat médical délivré par des médecins assermentés attestant de ses capacités à assurer les fonctions de président de la République ? Bien évidemment non. Est-il à même de satisfaire à l’obligation qui impose que «les déclarations de candidature à la présidence de la République sont déposées par le candidat (…) auprès du secrétariat général du Conseil constitutionnel» ? Tous les Algériens peuvent bien constater que l’état de santé du chef de l’Etat ne le permet pas. Pourquoi alors veut-on imposer un 5e mandat à un Président qui a assurément cessé d’accomplir les tâches que lui confère la Constitution depuis bien longtemps ?

    «Le projet» des partis du pouvoir – le Front de libération nationale (FLN) mené par Ould Abbès, du Rassemblement national démocratique (RND) mené par l’actuel Premier ministre Ahmed Ouyahia – et ceux qui les soutiennent est techniquement irréalisable et surtout dangereux pour le pays, même s’ils prétendent le contraire en estimant que «la continuité et le maintien du président Bouteflika sont la seule voie qui garantisse la stabilité». Qui peut croire une telle niaiserie ? Un grave mépris à l’endroit des Algériens et une intolérable insulte à leur intelligence. Ces mêmes Algériens qui ont donné une grande leçon de conscience politique à travers un boycott massif et historique lors des dernières élections législatives.

    Plus conscients que ceux qui veulent les enfermer dans un mortel statut émaillé d’une succession d’échecs économiques qui maintiennent le pays dans la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, incommensurable don de la nature, mais richesse aléatoire, et dans l’archaïsme politique qui cale l’Algérie dans un despotisme éhonté empêchant la régénération du personnel politique et entravant la mise en place d’une véritable gouvernance, moderne et respectant les grandes valeurs démocratiques. Au-delà des écueils juridico-politiques pour satisfaire aux exigences des lois du pays en matière de candidature, de répondre aux obligations qu’impose le processus de l’investiture, et l’immoralité d’imposer la candidature d’un Président sortant, empêché d’exercer ses pouvoirs par la maladie, a-t-on aussi pensé à l’après-élection présidentielle ?

    Quand on aura violé les lois, la Constitution et la morale politique, imposer le chef de l’Etat pour un 5e mandat, qu’adviendra-t-il d’un pays qui aurait pu faire valoir ses atouts économiques et de sa jeune population et se placer parmi les nations les plus développées et les plus modernes ? L’Algérie se retrouvera assurément avec un Président absent et des centres de décision opaques et dilués et surtout avec le risque de rejouer les élections en raison de son incapacité avant les échéances de 2024. Qui a intérêt à aller dans cette direction ? Ceux qui sont dans une logique de pouvoir et non pas de construction.

    El Watan.
    "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
    Socrate.

  • #2
    معتز_مطر : قم للرئاسة يا بوتفليقة مثقلا


    Dernière modification par Pomaria, 06 novembre 2018, 16h58.
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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    • #3
      1ere fois que je lis un article d'un quotidien algérien sérieux s'opposant aussi clairement et catégoriquement au 5e mandat

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      • #4
        1ere fois que je lis un article d'un quotidien algérien sérieux s'opposant aussi clairement et catégoriquement au 5e mandat
        el watan est proche de l'ex clan qui dirigeait le drs(toufik etc...) et qui etait deja contre le 3eme mandat.

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        • #5
          Le journal El Watan est pro-régime et il ne faut pas se leurrer. Si ce quotidien peut se permettre de critiquer un 5eme mandant, c'est avec l'autorisation du régime et afin de démontrer que l'Algérie est démocratique puisque la presse critique l'éventualité d'un 5eme mandat.

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          • #6
            C’est entièrement surréaliste, cette histoire du 5e mandat. Entre l’image d’un chef d’Etat très malade, très fatigué et donc loin d’exercer les fonctions présidentielles – on n’a pas besoin de l’avis d’un médecin pour le constater – et les ambitions qu’on lui prête, il y a un océan d’incompréhension, une profonde consternation devant une situation kafkaïenne que le bon sens ne peut admettre.

            Cette situation kafkaïenne l'écrivain José Garcia Marquez l'avait décrite dans un de ses roman "L'Automne des Patriarches" ( l'histoire d' un pays qui continuer vivre sous l'autorité d'un monarque mort depuis longtemps), une prémonition devenue réalité en Algérie... l'ironie et le hasard de l'histoire, Garcia Marquez est décédé à l'annonce de la victoire de Bouteflika au 4 eme mandat ...
            Dernière modification par infinite1, 05 novembre 2018, 20h48.

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            • #7
              Un 5e mandat, est-ce sérieux ?
              Biensûr que c'est sérieux. Le mafieux zombie Bouteflika a été réélu en 2014 dès le 1er tour avec plus de 80% des voix en étant totalement inapte et absent de sa propre campagne électorale. Il est donc tout à fait possible que le même scénario se reproduira en 2019.

              A moins que le mafieux zombie Bouteflika décède, seule une mobilisation pacifique et massive du peuple algérien contre le 5e mandat pourrait l'empêcher de s'offrir un nouveau mandat présidentiel de 5 ans en 2019.

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              • #8
                Tous les indices tendent vers ça ....Les bnadrias sont de sortie hélas !!
                L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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                • #9
                  Biensûr que c'est sérieux. Le mafieux zombie Bouteflika a été réélu en 2014 dès le 1er tour avec plus de 80% des voix en étant totalement inapte et absent de sa propre campagne électorale. Il est donc tout à fait possible que le même scénario se reproduira en 2019.
                  80% des suffrages c'est extrêmement peu vu que le taux de participation avoisinait les 20% de la population inscrite.
                  ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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                  • #10
                    Un 5e mandat, est-ce sérieux ?




                    ca serait un crachas à la figure de tous les algériens ..............
                    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                    • #11
                      Ils sont capables de tout, pour moi tout est possible avec cette bande de hyènes enragées.

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                      • #12
                        Qui a intérêt à aller dans cette direction ?
                        La France pardi !

                        Plus le régime est fragilisé, plus la France en profite au maximum puisque c'est son parrain. Quand le régime est fragilisé, celui-ci fera toutes les concessions possibles pour avoir un soutien extérieur à défaut de celui intérieur.

                        Tant qu'on continue de désigner le mauvais coupable, on tournera en rond et rien ne changera. La démocratie dont se vantent les Occidentaux n'est valable que pour eux-mêmes. A mort les autres et qu'ils crèvent en enfer. Rappelez-vous comment la France a envoyé son armée en Côte-d'Ivoir et en Centre Afrique pour et ailleurs pour s'assurer des régimes à sa solde.

                        La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                        • #13
                          Envoyé par delci
                          80% des suffrages c'est extrêmement peu vu que le taux de participation avoisinait les 20% de la population inscrite.
                          D'après les chiffres officiels, le taux de participation a été de 51,7%. Une victoire dès le 1er tour avec plus de 80% des voix est tout simplement une énorme humiliation pour l'Algérie.

                          En dehors de la Kabylie et de certaines grandes villes, le mafieux zombie Bouteflika demeure populaire et il n'aura ainsi aucun mal à être réélu pour un 5e mandat s'il décidait de se représenter en 2019.

                          Beaucoup d'Algéries pro-Bouteflika préfèrent le statu quo en soutenant un zombie totalement inapte et incompétent car ils ont été manipulés par la propagande officielle à penser que le zombie Bouteflika est le garant de la stabilité de l'Algérie et que sans lui, l'Algérie va à nouveau s'enfoncer dans la guerre civile comme en Syrie et en Libye.

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