Présidentielles algériennes: quelle légitimité après la légitimité révolutionnaire?

Depuis l'indépendance, on nous a gavé avec la légitimité révolutionnaire. Maintenant qu'ils sont tous morts ou presque, on doit trouver une autre source de légitimité mais quoi?

Ce ne sera certainement pas la légitimité démocratique, d'ailleurs je pense que ce ne serait pas une bonne chose pour l'Algérie vu la facilité d'acheter les voix des votants et la corruption généralisée.

Bien entendu, ça devra avoir une apparence démocratique, mais réellement, quelle légitimité? On est vraiment a court d'idées. Le pouvoir de l'argent? Les fils et petits-fils de moudjahids? Les jeunes? La religion?

Qu'en pensez-vous?

[Bachi]

Je crois qu'on n'a pas fini avec les "révolutionnaires", les "moujahidines", leur progéniture, les nationaleux et autres "patriotes"

La seule légitimité qui vaille , c'est celle que donne un peuple éclairé.

[Absent]

Bachi

Un peuple éclairé? Winou yerham babek?
Mais la question est que fera le systeme a présent? Comment vont-ils légitimer la prise de pouvoir par the next generation de khobzistes? Quelles seront les nouvelles regles du jeu?

[Bachi]

y a rien qui changera. ils vont continuer de parler de légitimité démocratique, que 90% du peuple est derrière eux etc...

[Absent]

Bachi

Oui c'est clair, mais ce n'est qu'une facade comme ca l'a toujours été. Si la generation des revolutionnaire s'eteint, ils devront faire leurs choix selon d'autres considérations, quelles seront elles? Je veux dire, sur quelle base le consensus sera atteint désormais? La pire option sera l'argent puisqu'aucun principe moral sousjacent. Au moins avec la légitimité révolutionnaire, il y a les principes théoriques de l'amour de la patrie et la solidarité avec le peuple.

[Bachi]

entre eux, ils vont choisir le plus puissant et celui qui leur garantira le plus d'assurance pour leur sécurité.

[Alryib3]

La légitimité démocratique tout simplement. Ce qui ne sera pas difficile à obtenir quand les troupes de l'opposition ne votent pas, et que leurs chefs appellent l'armée à intervenir.

[Absent]

Le plus puissant c-a-d?
Le probleme en Algerie c'est qu'il n'y a pas une personne ou un clan plus puissant, l'equilibre de force change tout le temps. C'est une équation difficile.

[Absent]

Alrbyi3

La légitimité démocratique tout simplement. Ce qui ne sera pas difficile à obtenir quand les troupes de l'opposition ne votent pas, et que leurs chefs appellent l'armée à intervenir.

Come on, on sait tous que la démocratie n'est qu'une facade en Algérie. Le candidat du systeme est choisi d'abord par consensus des composantes du "pouvoir" et apres on vote pour lui.

Ce n'est pas un mauvais systeme et il n'est pas plus mal que les autres systemes "démocratiques" meme s'il reste perfectible, tout dépend de sur quelles bases le consensus pré-électoral est atteint.

[Bachi]

Alryb3

La légitimité démocratique tout simplement.

Je te le disais, Vanilla.
Eux et leurs sympathisants vont parler de légitimité démocratique et rien d'autre et certains comme Alryb3 en sont sûrs et certains.
Ils pensent vraiment que le peuple est derrière eux.

[sako]

Présidentielles algériennes : quelle légitimité après la légitimité révolutionnaire ?

La légitimité populaire + le facteur temps…beaucoup de temps !
La démocratie est un apprentissage de tous les jours.

[sekrouf]

Après la légitimité révolutionnaire, ça sera la légitimité nationaliste. On va jouer au plus patriote !

[Bachi]

il y a une autre légitimité qui va être servie par notre mafia.
Après le " nous avons libéré l'Algérie", c'est " nous avons bâti l'Algérie, nous sommes les plus expérimentés"

[Alryib3]

Come on, on sait tous que la démocratie n'est qu'une facade en Algérie.

Comme veux tu qu'elle soit autre chose qu'une facade quand les Algériens ne votent pas ?

Le candidat du systeme est choisi d'abord par consensus des composantes du "pouvoir" et apres on vote pour lui.

Comme partout au monde.

Ils pensent vraiment que le peuple est derrière eux.

Je n'ai jamais dit ca. J'ai dit que le peuple ne vote pas. Dur de dire si il est derriere ou pas quand il s'exprime peu par les urnes. En Algérie, la grande muette ce n'est plus l'armée, mais la population.

[ott]

Je n'ai jamais dit ca. J'ai dit que le peuple ne vote pas. Dur de dire si il est derriere ou pas quand il s'exprime peu par les urnes. En Algérie, la grande muette ce n'est plus l'armée, mais la population.

Constat réel, mais au lieu de se demander pourquoi il ne veut plus être outrageusement manipulé par ceux qui sont capables de sacrifier 3 millions d'Algeriens s'il le faut, expression de Mohamed Lamari, pour imposer aux autres sa vision éclairée de l'intérêt national, on peut comprendre que les algériens ne soient pas Masochistes...

Quand de surcroît, le ras le bol exprimé en octobre 1988 a été transformé en émeutes des pénuries, puis cadenassé des le 10 octobre par l'obscurantisme qu'on a mis en avant qui déclarait que la démocratie était kofr. Une fois exprimés à une minorité de 3 millions de voix sur 15, ils arrachent la majorité des sièges au parlement par la magie du triturage d'une loi électorale sur mesure pour justifier du coup de force de 1992 préparé depuis juin 1991...

S'en est suivi un massacre, et une régression qui n'a rien de féconde, et on peut comprendre que les algériens préfèrent vaguer à leur quotidien que de cautionner la complotite de leur état profond, en attendant le messi, voir le gardien de la securite du pays qui veut rester maitre des horloges, quite à transformer un 3/4 president qui a annoncé son départ en 2012 en un 1/100 president comateux, qui veut rester pour un cinquième mandat, qu'on demande d'aduler de surcroît pour encore jouer à ceux qui vont permettre le sauvetage du pays en lambeaux. La colonne vertébrale en effet risque de devenir squelettique tellement la chair et les Muscles de ce corps national auront dépéri ...

Dans tout les pays du monde, les responsables politiques cherchent à comprendre pourquoi une participation est très faible ou un rejet s'exprime nettement, chez nous, on déclare qu'on s'est trompé de peuple, et que ces imbéciles méritent de se faire embastionner car ils ne sont pas dignes de la haute idée que se font les gardiens du temple de leur sacrifice pour le pays... dans tous les pays, on essaie de traiter ce mécontentement en essayant de donner de l'espoir aux futurs électeurs, chez nous, la populace doit être maintenue dans le désespoir pour se contenter des quelques subsides que le pouvoir s'oblige de distribuer pour asservir le peuple et garantir un minimum de clientele...

Si cet échec cuisant ne permet pas un sursaut national, pour reconstruire ce pays sur de bonnes bases, c'est d'abord de la responsabilité de ceux qui utilisent le statu quo pour bousiller les espoirs et l'avenir de ce pays, et accessoirement, se servir outrageusement... Quand on ose présenter aux algériens un 5ieme mandat, c'est qu'on a atteint le degré zéro d'indigence, et si certains apprentis sorciers considèrent que c'est le moyen de faire passer un candidat honnis par le peuple mais élu par le saint esprit des cardinaux, même le Vatican vit une crise de système mafieux et la fumée blanche risque de se transformer en fumée noire qui dévastera ce pays. S'ils considèrent que des électro chocs sont nécessaires pour le réveil des forces vives de la nation, le cinquième mandat et la continuité du thuriferaire du systeme, son stabilocrate, est un mauvais réglage de l'appareil qui risque de causer des dégâts irréversibles au coeur et au corps national...