Par Adlène Badis - 3 février 2019
Le mouvement Mouwatana est-il en train de vivre ses premières craquelures avant un possible éclatement ? La présidentielle d’avril prochain et ses premières évolutions semblent avoir eu un effet direct sur ce mouvement, qui avait clairement affiché au départ son intention de boycotter le scrutin. Un certain nombre d‘interrogations se posent sur l’avenir de ce mouvement installé dans une posture d’opposition affichée.
En effet l’une des figures de Mouwatana, Zoubida Assoul, au nom de son parti l’Union pour le changement et le progrès (UCP), vient de surprendre en annonçant son soutien à la candidature du général à la retraite Ali Ghediri. Ce dernier qui semble fédérer une étonnante adhésion, enregistre ainsi un ralliement notable même s’il reste difficile de le quantifier en termes de poids électoral. Le conseil national de l’UCP au terme de sa réunion extraordinaire avait pourtant rappelé que les conditions objectives de la tenue d’une compétition électorale honnête et transparente ne sont pas réunies. Malgré ce constat, ce parti a décidé de soutenir le candidat Ali Ghediri à la prochaine présidentielle pour «concordance de vision sur les voies et moyens pour une rupture» avec le système en place, argue-t-il. Le fait que Ghediri ait parlé de « rupture avec le système » semble, à en croire sa présidente, avoir séduit les militants de son parti. Aussi le soutien de sa formation politique à ce candidat est conditionné par une certaine « feuille de route » soumise au candidat que le parti a transcrit dans un communiqué publié hier. Zoubida Assoul tente à l’évidence de rassurer en affirmant que ce choix n’est guère une rupture avec le mouvement Mouwatana, mais qu’elle ne pouvait ignorer la volonté des militants du parti. « J’ai discuté avec les représentants du parti dans les wilayas et je leur ai donné la liberté de prendre une décision. Il faut dire aussi que cette décision n’est pas contradictoire parce que la déclaration politique de Mouwatana inclut qu’il est possible de soutenir un candidat sur la base d’une feuille de route », dira Assoul. Cette dernière ira même jusqu’à expliquer que sa posture n’est pas en contradiction avec les positions adoptées par le mouvement dont elle est, faudrait-il le rappeler, la porte-parole. Assoul tentera de donner « du sens » à sa démarche en essayant d’expliquer que les deux postures ne sont pas antinomiques. Expliquant le dernier communiqué de Mouwatana, elle affirme que les citoyens sont invités à participer activement pour «empêcher le 5e mandat si Bouteflika venait à se présenter». Et que le mouvement Mouwatana a appelé les citoyens « à faire barrage au 5e mandat et non pas appelé à un boycott ». Le pari semble risqué de la part de Zoubida Assoul, présidente de l’UCP et porte-parole de Mouwatana, qui sera, à non pas douter, appelée à gérer une posture quelque peu contradictoire. Lors de la dernière réunion de Mouwatana, les membres de cette coordination s’étaient clairement orientés vers une posture de boycott. Le mouvement Mouwatana espérait que « les candidats potentiels à la prochaine élection présidentielle refuseront de crédibiliser, par leur présence, un scrutin dont l’issue ne fera aucun doute, à l’instar des scrutins précédents ». L’autre grosse figure du mouvement Mouwatana Sofiane Djilali devrait intervenir aujourd’hui au forum du journal Liberté, où il sera longuement interrogé sur cette question. Il s’exprimera en tant que président de Jil jadid mais aussi en tant que coordonnateur national de Mouwatana.
reporters.dz
Le mouvement Mouwatana est-il en train de vivre ses premières craquelures avant un possible éclatement ? La présidentielle d’avril prochain et ses premières évolutions semblent avoir eu un effet direct sur ce mouvement, qui avait clairement affiché au départ son intention de boycotter le scrutin. Un certain nombre d‘interrogations se posent sur l’avenir de ce mouvement installé dans une posture d’opposition affichée.
En effet l’une des figures de Mouwatana, Zoubida Assoul, au nom de son parti l’Union pour le changement et le progrès (UCP), vient de surprendre en annonçant son soutien à la candidature du général à la retraite Ali Ghediri. Ce dernier qui semble fédérer une étonnante adhésion, enregistre ainsi un ralliement notable même s’il reste difficile de le quantifier en termes de poids électoral. Le conseil national de l’UCP au terme de sa réunion extraordinaire avait pourtant rappelé que les conditions objectives de la tenue d’une compétition électorale honnête et transparente ne sont pas réunies. Malgré ce constat, ce parti a décidé de soutenir le candidat Ali Ghediri à la prochaine présidentielle pour «concordance de vision sur les voies et moyens pour une rupture» avec le système en place, argue-t-il. Le fait que Ghediri ait parlé de « rupture avec le système » semble, à en croire sa présidente, avoir séduit les militants de son parti. Aussi le soutien de sa formation politique à ce candidat est conditionné par une certaine « feuille de route » soumise au candidat que le parti a transcrit dans un communiqué publié hier. Zoubida Assoul tente à l’évidence de rassurer en affirmant que ce choix n’est guère une rupture avec le mouvement Mouwatana, mais qu’elle ne pouvait ignorer la volonté des militants du parti. « J’ai discuté avec les représentants du parti dans les wilayas et je leur ai donné la liberté de prendre une décision. Il faut dire aussi que cette décision n’est pas contradictoire parce que la déclaration politique de Mouwatana inclut qu’il est possible de soutenir un candidat sur la base d’une feuille de route », dira Assoul. Cette dernière ira même jusqu’à expliquer que sa posture n’est pas en contradiction avec les positions adoptées par le mouvement dont elle est, faudrait-il le rappeler, la porte-parole. Assoul tentera de donner « du sens » à sa démarche en essayant d’expliquer que les deux postures ne sont pas antinomiques. Expliquant le dernier communiqué de Mouwatana, elle affirme que les citoyens sont invités à participer activement pour «empêcher le 5e mandat si Bouteflika venait à se présenter». Et que le mouvement Mouwatana a appelé les citoyens « à faire barrage au 5e mandat et non pas appelé à un boycott ». Le pari semble risqué de la part de Zoubida Assoul, présidente de l’UCP et porte-parole de Mouwatana, qui sera, à non pas douter, appelée à gérer une posture quelque peu contradictoire. Lors de la dernière réunion de Mouwatana, les membres de cette coordination s’étaient clairement orientés vers une posture de boycott. Le mouvement Mouwatana espérait que « les candidats potentiels à la prochaine élection présidentielle refuseront de crédibiliser, par leur présence, un scrutin dont l’issue ne fera aucun doute, à l’instar des scrutins précédents ». L’autre grosse figure du mouvement Mouwatana Sofiane Djilali devrait intervenir aujourd’hui au forum du journal Liberté, où il sera longuement interrogé sur cette question. Il s’exprimera en tant que président de Jil jadid mais aussi en tant que coordonnateur national de Mouwatana.
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