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SELON UN INSTITUT D’ÉTUDES ÉCONOMIQUES FRANÇAIS “L’Algérie, une économie à l’agonie”

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  • SELON UN INSTITUT D’ÉTUDES ÉCONOMIQUES FRANÇAIS “L’Algérie, une économie à l’agonie”

    L’Institut d’études économiques privé français, Xerfi, a dressé hier un tableau noir sur l’économie algérienne. Dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube “Xerfi Canal”, le directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi, Alexandre Mirlicourtois, a estimé que “l'Algérie est une économie à l'agonie. À tel point que la question n'est pas si elle va craquer, mais quand ?”. L’Algérie est un pays ultradépendant de ses recettes d'hydrocarbures. Les hydrocarbures, ce sont, en effet, directement près du quart du PIB algérien, les 2/3 des rentrées fiscales et 95% des exportations en valeur, a-t-il indiqué ajoutant qu’“en Algérie, quand le pétrole va, tout va”. Mais avec des prix de pétrole trop bas, “c'est l'assurance de tomber dans le rouge”. Or, les cours du pétrole ont commencé à devisser en 2014, année où il sont passés de près de 110 dollars en janvier, à 60 en décembre. 2014, année où le solde courant algérien entame sa descente aux enfers, avec comme conséquence directe une baisse constante des réserves de changes passées d'un peu plus de 194 milliards de dollars en 2013 à 82 environ en 2018. Pour Xerfi, à cette vitesse-là, les caisses seront rapidement vides. Or, les réserves de changes sont vitales pour les pays dont la monnaie n'est pas convertible et dont l'accès au marché international des capitaux est limité ou inexistant. Avec une industrie publique moribonde qui n'a été que très partiellement contrebalancée par le privé, c'est un véritable mur qui se dresse. En effet, Xerfi a souligné que le niveau de la production manufacturière publique représentait en 2017 à peine plus de la moitié de celle de 1989 ; quant au taux d'utilisation des capacités de production, il montre une sous-utilisation structurelle des installations. Pour le secteur privé, il est principalement présent dans les activités peu ouvertes à la concurrence internationale. Le tissu productif privé est composé à 90% de microentreprises à caractère familial qui opèrent bien souvent dans le secteur informel. Ce qui a amené Xerfi à conclure qu’il est “inutile d'espérer un rééquilibrage des comptes extérieurs en gagnant des parts de marché sur la concurrence étrangère”. Face à cette situation et étant dans l’impossibilité de s’orienter vers une politique de rigueur, au risque d'un embrasement social, le gouvernement a opté pour le recours exceptionnel à la création monétaire, notamment pour contribuer à “la couverture des besoins de financement du Trésor”. La Banque d'Algérie a ainsi créé plus de 4 000 milliards de dinars de monnaie depuis novembre 2017, l'équivalent de 20% environ du PIB. Pour Xerfi, cette “solution fait figure de fuite en avant” puisque, à ce stade, le risque est double. D’abord, le décrochage du dinar, notamment sur le marché parallèle, et ensuite, une inflation qui dégénèrerait en hyperinflation. En conclusion, Xerfi a précisé que “grâce à la rente énergétique, l'Algérie a pris l'habitude de vivre avec des moyens considérables. Mais le pays est tombé dans une impasse structurelle : l'argent du pétrole, au lieu de servir à l'investissement, a servi à financer le budget courant et à enrichir une caste (…). Jusqu'à une date récente, c'est le prix du baril qui permettait de couvrir les dépenses algériennes. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui”.
    liberte
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Salut Nacer

    Sans aucune réserve c'est même certain !



    ../..
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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