Reporters.dz
Elles sont venues, elles sont toutes là. Les femmes, cette fois, en ce 8 mars mémorable, ont été rejointes par les hommes qui ont marché derrière elles, dans des processions interminables de manifestants qui demandent, depuis le
22 février, un changement radical. Des marées humaines ont, en effet, envahi quasiment toutes les rues d’Algérie rejetant toute tutelle de quelque nature qu’elle soit.
Ali Ghediri, candidat à la présidence, s’est fait éjecter, en douceur, par les manifestants d’Alger, comme l’ont été avant lui Makri et Louisa Hanoune. Des jeunes ont cotisé pour acheter des sacs afin de ramasser les détritus sur leur passage. Des supporters du Club Africain ont défilé aux côtés des Sanafir à Constantine, avant d’aller vers des joutes footballistiques. Nadir Amirèche, le P/APW de Constantine, d’obédience FLN, était dans les rangs des manifestants, emblème national sur les épaules. Une dame a quitté, suivie de beaucoup d’autres, les festivités programmées par l’organisation des femmes algériennes à Oum El Bouaghi, criant que le militantisme était dans la rue, pas dans les salons feutrés. Des médecins étaient dans les foules compactes pour d’éventuels premiers soins, en sus de véhicules de particuliers pour des évacuations vers l’hôpital, si nécessaire.
Et à Genève, l’un des deux Rachid Nekkaz a été arrêté par la police du canton pour avoir perturbé les HUG, en voulant rendre visite au président Bouteflika, alors qu’il affirmait, avant-hier à Paris, mordicus, qu’il « était mort depuis des mois ».
Plus sérieusement, sans mécanicien ni cachir, Djamila Bouhired était à la tête des grandes manifestations d’Alger où l’on aurait dénombré plus d’un million de personnes. A El Oued, Skikda, Oran et Aïn Defla, c’était le même message, les mêmes devises, pour une mutation des mœurs politiques. A Ghardaïa, il y a même eu des « Arabes, M’zabs, khaoua khaoua », pour ceux qui espéraient un schisme entre les différentes ethnies composant la mosaïque Algérie. Encore un vendredi de marche, où le peuple, qui aspire, et c’est légitime, à une vie meilleure, a donné une leçon de démocratie, de civisme et de maturité et contredit tous les scénarios à la libyenne ou syrienne, répondu à ceux qui voulaient installer leur « printemps » en plein hiver, et aux plumitifs outre-Méditerranée, abasourdis d’avoir raté une révolution sanglante. Non, ça n’a pas… marché, malgré les millions de marcheurs algériens qui sont restés droits et joyeux… Pour écrire les pages glorieuses d’une jeunesse, de femmes et d’hommes qui ont voulu écrire, réécrire l’histoire de leur pays. Et nul doute que toutes les revendications des fils de l’Algérie trouveront un écho.
Elles sont venues, elles sont toutes là. Les femmes, cette fois, en ce 8 mars mémorable, ont été rejointes par les hommes qui ont marché derrière elles, dans des processions interminables de manifestants qui demandent, depuis le
22 février, un changement radical. Des marées humaines ont, en effet, envahi quasiment toutes les rues d’Algérie rejetant toute tutelle de quelque nature qu’elle soit.
Ali Ghediri, candidat à la présidence, s’est fait éjecter, en douceur, par les manifestants d’Alger, comme l’ont été avant lui Makri et Louisa Hanoune. Des jeunes ont cotisé pour acheter des sacs afin de ramasser les détritus sur leur passage. Des supporters du Club Africain ont défilé aux côtés des Sanafir à Constantine, avant d’aller vers des joutes footballistiques. Nadir Amirèche, le P/APW de Constantine, d’obédience FLN, était dans les rangs des manifestants, emblème national sur les épaules. Une dame a quitté, suivie de beaucoup d’autres, les festivités programmées par l’organisation des femmes algériennes à Oum El Bouaghi, criant que le militantisme était dans la rue, pas dans les salons feutrés. Des médecins étaient dans les foules compactes pour d’éventuels premiers soins, en sus de véhicules de particuliers pour des évacuations vers l’hôpital, si nécessaire.
Et à Genève, l’un des deux Rachid Nekkaz a été arrêté par la police du canton pour avoir perturbé les HUG, en voulant rendre visite au président Bouteflika, alors qu’il affirmait, avant-hier à Paris, mordicus, qu’il « était mort depuis des mois ».
Plus sérieusement, sans mécanicien ni cachir, Djamila Bouhired était à la tête des grandes manifestations d’Alger où l’on aurait dénombré plus d’un million de personnes. A El Oued, Skikda, Oran et Aïn Defla, c’était le même message, les mêmes devises, pour une mutation des mœurs politiques. A Ghardaïa, il y a même eu des « Arabes, M’zabs, khaoua khaoua », pour ceux qui espéraient un schisme entre les différentes ethnies composant la mosaïque Algérie. Encore un vendredi de marche, où le peuple, qui aspire, et c’est légitime, à une vie meilleure, a donné une leçon de démocratie, de civisme et de maturité et contredit tous les scénarios à la libyenne ou syrienne, répondu à ceux qui voulaient installer leur « printemps » en plein hiver, et aux plumitifs outre-Méditerranée, abasourdis d’avoir raté une révolution sanglante. Non, ça n’a pas… marché, malgré les millions de marcheurs algériens qui sont restés droits et joyeux… Pour écrire les pages glorieuses d’une jeunesse, de femmes et d’hommes qui ont voulu écrire, réécrire l’histoire de leur pays. Et nul doute que toutes les revendications des fils de l’Algérie trouveront un écho.
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