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Application de l’article 102 : des incertitudes subsistent

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  • Application de l’article 102 : des incertitudes subsistent

    L'application de l’article 102 de la Constitution pour déclarer l’état d’empêchement de Bouteflika pour raison médicale, telle que préconisée lundi, par le chef d’état-major Ahmed Gaid Salah, n’est pas encore acquise et plusieurs incertitudes l’entourent.

    Sur les nombreuses étapes prévues par la Constitution pour l’application de cet article 102, aucune n’a encore été entamée. La réunion du Conseil constitutionnel pour statuer sur l’incapacité du président à assurer la fonction présidentielle, telle que prévue par l’article en question n’a pas eu lieu, et aux dernières nouvelles elle n’a pas encore été convoquée.

    Cette première étape dans le processus de destitution du président est celle sans laquelle rien ne peut être fait. Si Tayeb Belaiz, fidèle parmi les fidèles du président Bouteflika qui l’a nommé récemment à la tête du Conseil, finit par convoquer ladite réunion pour déclarer le président inapte, il restera encore un obstacle plus sérieux, le vote au Parlement.

    Le vote crucial des parlementaires

    Si le Conseil constitutionnel informe le Parlement de l’inaptitude physique de Bouteflika à achever son mandat, les députés et sénateurs siégeront en chambre commune et voteront « l’état d’empêchement ». Pour que celui-ci soit reconnu, il faut, selon la Constitution, que les deux-tiers des parlementaires (députés et sénateurs) votent « pour ».

    Le hic est que, jusqu’à présent, seul le RND s’est prononcé en faveur de l’application de l’article 102 et le SG du parti, Ahmed Ouyahia a même officiellement appelé Bouteflika à démissionner. Le FLN quant à lui, ne s’est pour l’instant pas prononcé puisque ni son instance présidentielle, avec à sa tête Mouad Bouchareb, ni son groupe parlementaire ne se sont exprimés sur la question.

    Des membres contestataires du FLN, se présentant comme des membres du Comité central du parti issu du 10e congrès ont bien annoncé leur soutien à l’idée d’appliquer l’article 102 mais leur représentativité auprès des députés et sénateurs FLN et par là, le vote de ces derniers lors d’une éventuelle convocation du Parlement, est à questionner. Le FLN qui compte 166 députés et 47 sénateurs avance en rangs dispersés depuis des années et encore plus depuis la dissolution de ses organes et la nomination de Bouchareb à sa tête. Même si ce dernier prend position en faveur de l’application de l’article 102, il n’est pas sûr qu’une unanimité, même imparfaite, se forme au sein de l’ex-parti unique.

    L’opposition va faire barrage

    Les deux autres partis de l’alliance présidentielle n’ont pas non plus tranché la question mais leur poids est moindre, d’autant qu’ils n’ont pas de sièges au Conseil de la Nation où les sénateurs du tiers présidentiel risquent de voter contre la destitution de celui qui les a nommés dans cette assemblée.
    A ce jour, au vu des hésitations des partis du pouvoir, il est clair qu’une unanimité, pour ou contre le vote de l’état d’empêchement, est difficile à atteindre. Les partis de l’opposition sont plus divisés. Le Parti des Travailleurs a annoncé, ce mercredi, le retrait de ses députés de l’APN, rejoignant le FFS qui a « suspendu » ses activités parlementaires fin octobre.

    Le RCD a quant à lui refusé de retirer ses 9 députés de l’APN. Mohcine Belabbes, Secrétaire général du parti a expliqué ce mercredi ce refus par une possibilité de bloquer le vote de l’application de l’article 102 de la Constitution. En ne se retirant pas de l’APN, les députés du RCD « pourront peut-être, en discutant avec les autres députés, rassembler le tiers nécessaire pour bloquer le vote », a-t-il expliqué.

    Une volonté de bloquer le vote de l’empêchement existe bel et bien, au moins chez un parti de l’opposition et peut-être même chez des députés appartenant à des partis de l’alliance présidentielle. Rien n’est sûr mais la validation par le Parlement de l’état d’empêchement de Bouteflika est loin d’être acquise.

    Le problème Bensalah

    D’autres considérations politiques pourraient hypothéquer la destitution de Bouteflika par l’article 102. L’intérim de la Présidence que devra assurer le président du Conseil de la Nation Abdelkader Bensalah est la plus pressante.

    L’homme est « doublement » éliminé pour assurer la fonction de chef d’Etat selon Louisa Ait Hamadouche. Sa nationalité algérienne acquise « bien après l’indépendance », selon la politologue, pose un problème juridique puisque le président, même par intérim, doit avoir la nationalité algérienne d’origine. Son appartenance au pouvoir pose un problème de légitimité. Il ne sera sans doute pas accepté par les Algériens qui ont réclamé le départ de la totalité du système et de tous ses symboles.

    Bensalah risque également d’être rejeté même par une partie du FLN qui ne voudrait probablement pas d’un président RND, même si ce n’est que pour une période de quelques mois. Cette dernière question est peut-être l’objet de négociations et l’explication du retard pris par le FLN pour annoncer sa position quant à l’application ou non de l’article 102 de la Constitution.

    Hassane Saadoun, TSA, 28 Mars 2019

  • #2
    Apparament rien n'est encore joué pour le 102, Gaid n'a fait que compliquer les choses,

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    • #3
      Il faut prendre lecture des tenants du Conseil constitutionnel algérien.


      http://www.conseil-constitutionnel.dz/index.php/fr/

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      • #4
        Rago,

        Le conseil constitutionel ne s'est pas encore prononcé après la déclaration de Gaid.

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        • #5
          Soyons réalistes car au nom du soi-disant ''stabilité'' et ''continuité'' n'est qu'une arnaque.
          Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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          • #6
            " Le conseil constitutionel ne s'est pas encore prononcé après la déclaration de Gaid."

            Certes. Mais le Conseil constitutionnel succombera tantôt au diktat de Gaïd, car c'est malheureusement toujours l'armée qui est aux commandes de l'Algérie et les politiciens ne sont finalement que des figurants de façade.

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            • #7
              L’état-major fait un pas en arrière de plus ou elle avance .....



              Un ancien juge d'instruction décrypté l'application de l'article 102

              dz(0000/1111)dz

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              • #8
                Il faut prendre lecture des tenants du Conseil constitutionnel algérien.


                http://www.conseil-constitutionnel.dz/index.php/fr/


                Le Conseil constitutionnel ne peut pas s'auto-saisir...
                .
                il faut que (50) députés du RND ou du FLN prennent leurs responsabilités, Dilemme dilmme !!

                Qui peut saisir le Conseil constitutionnel ?

                Le contrôle a priori

                Le Conseil constitutionnel est saisi par le Président de la République, le Président du Conseil de la Nation ou le Président de l’Assemblée Populaire Nationale, ou le Premier ministre, depuis la révision constitutionnelle de mars 2016. Le Conseil constitutionnel se prononce par avis obligatoire avant leur promulgation par le parlement sur la constitutionnalité des lois organiques. il se prononce également sur la conformité à la Constitution du règlement intérieur de chacune des deux chambres du parlement avant leur mise en application. Aussi, Il se prononce sur la constitutionalité des traités, lois, et règlements. ( Art.186 et 187 (alinéa 1er) de la Constitution ).

                Aussi, la révision constitutionnelle de mars 2016 a étendu la prérogative de saisir le Conseil constitutionnel à 50 députés ou 30 membres du Conseil de la Nation. ( Art.187 (alinéa 2) de la Constitution).
                Dernière modification par sako, 28 mars 2019, 10h49.

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                • #9
                  " Le Conseil constitutionnel ne peut pas s'auto-saisir...
                  il faut que (50) députés du RND ou du FLN prennent ses responsabilités Dilemme dilmme !!"


                  Merci à vous pour cette précision.

                  Commentaire


                  • #10
                    De rien...

                    Il y a aussi ces articles fourre-tout dans la constitution....reste que les membres du conseil sont fidèles à Boutef et au système...ils ne bougeront pas sans un dossier médical solide sur la table..

                    l'appel de Gaid Salah, une simple bouteille jetée à la mer ...

                    LES CAS PARTICULIERS DE CONSULTATION

                    DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL

                    Art. 72 – Dans les cas prévus par l’article 102 de la Constitution, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit. Il peut, dans ce cadre, procéder à toute vérification et entendre toute personne qualifiée et toute autorité concernée.

                    Art. 73 – Lorsqu’il est consulté dans le cadre de l’article 104 de la Constitution, le Conseil constitutionnel se prononce dans les meilleurs délais.

                    Art. 74 – Lorsqu’il est consulté dans le cadre des dispositions de l’article 111 de la Constitution, le Conseil constitutionnel se réunit et rend immédiatement son avis.

                    Art. 75 – Lorsqu’il est consulté dans le cadre de l’article 119 de la Constitution, le Conseil constitutionnel se réunit et rend son avis sans délai.
                    Dernière modification par sako, 28 mars 2019, 10h51.

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                    • #11
                      l'application de l'article 102 est insuffisant

                      dz(0000/1111)dz

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                      • #12
                        Aussi, la révision constitutionnelle de mars 2016 a étendu la prérogative de saisir le Conseil constitutionnel à 50 députés ou 30 membres du Conseil de la Nation. ( Art.187 (alinéa 2) de la Constitution).
                        Aussi , pourquoi les députés de l'opposition ne saisissent pas officiellement le
                        conseil constitutionnel?

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                        • #13
                          Il faut appliquer l’article 07

                          AUJOURD’HUI GRAND POSTE
                          dz(0000/1111)dz

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