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Les islamistes vendredi 29 mars 2019
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Gallek un groupe de femmes agressé Ils ne feront qu'une bouchée de ces democrates , voila c est le debut de la fin de de cette belle révolution, le monde musulman ne verra jamais la lumière, c est écrit comme disait Jamel Daoud .Faute de grives , nous mangeons des Merles
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Observalgerie 30 03 2019
"Algérie : Les islamistes manifestent pour l’application de la charia.
Algérie – Les islamistes, qui ont été très timides au début de la révolte populaire, deviennent de plus en plus visibles ces derniers temps. En effet, un groupe d’islamistes radicaux ont organisé, hier 29 mars, une marche à Bourouba dans la périphérie d’Alger. Ils ont scandé des slogans favorables à l’instauration d’un État islamique et hostiles à la démocratie comme mode de gouvernance.
Ils étaient des dizaines à nous rappeler la période où le Front islamique du salut (FIS) régnait en maitre absolu de la rue algéroise. Ces individus refusent les lois de la République : « ni charte ni constitution, il n’y a que le coran et la sounna » ; et crient fort qu’ils vont « se battre jusqu’à la mort pour l’instauration d’un État islamique qui ne reconnait pas la volonté populaire, et où seule la volonté de dieu va gouverner ».
Il faut dire aussi que pour l’instant, ces islamistes limitent leurs actions aux périphéries d’Alger, Kouba, El Harrach et Bourouba. Ils ne s’aventurent pas dans les grandes places d’où ils sont bannis et rejetés.
Cette mouvance, qui a toujours tenté de détourner les révolutions afin de leur donner un caractère religieux, ne baisse pas les bras, elle travaille avec des stratégies différentes, mais reste unie pour le même objectif. Leurs incursions sporadiques dans la révolte révèlent leur volonté de récupérer le terrain perdu ainsi que leur positionnement pour les échéances à venir.."
Observalgerie 16 03 2019
"Alger : Les islamistes chassés du mouvement populaire.
Le président du parti du Front pour la justice et le développement (FJD) Abdellah Saad Djaballah a participé aux manifestations d’hier, vendredi 15 mars. Au début de cette marche, des jeunes les ont rejoints, mais les manifestants se sont instantanément retirés de ce groupe après avoir réalisé que ces islamistes étaient indésirables.
Hier à Alger, Observ’Algérie avait croisé Abdellah Saad Djaballah et le député du parti El Adala, Lakhder Benkhelaf. Ces derniers, ayant rejoint le mouvement populaire après la prière du vendredi, étaient soutenus par une vingtaine de jeunes qui scandaient des slogans islamistes et appelaient à bâtir un État islamique. À peine quelques mètres parcourus, les manifestants qui soutenaient Djaballah se sont retirés un à un après avoir réalisé qu’ils étaient « du mauvais clan ».
Après Louisa Hanoune, Ali Benflis et Ali Ghediri, c’était au tour de Abdallah Djaballah. Au niveau du parc Sofia à Alger, Djaballah et Benkhellaf ont était hués et chahutés par les manifestants. Ces derniers ont scandé en boucle « dégage ! » au passage de ces deux hommes politiques appartenant au courant islamiste.
Observ’Algérie a contacté Lakhder Benkhellaf, présent lors de cette manifestation. Pour ce député, « Abdellah Djaballah a soutenu le mouvement populaire depuis le début sans aucun incident ». Benkhellaf a aussi démenti le fait que cette vidéo fut d’abord postée par la chaîne YouTube d’Ennahar puis effacée une heure après sa mise en ligne.
Le député d’El Adala explique alors que « cette vidéo est un montage contre les islamistes. TSA est le seul média à avoir partagé cette vidéo, où on entend une seule et unique personne, probablement un journaliste, scander “dégage” », avait-il déclaré.
Contacté par nos soins, Karim Tabbou, lui aussi présent à la manifestation d’hier, nous a expliqué que « les jeunes qui ont scandé des slogans islamistes ne l’ont pas fait pour manifester un soutien idéologique et engagé aux islamistes. Les jeunes soutiennent Ali Belhadj parce qu’il est victime d’injustice et de maltraitance. Ils appellent à un État islamique en guise de rébellion et non par conviction »."Dernière modification par panshir, 08 avril 2019, 10h34.
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Ils commencent a apparaitre des la quatrieme manif , il veulent comme d'hab se reaproprier la revolution des jeunes , ils n'ont pas encore compris que cette fois ci ce sera leurs tombes qu'ils creusent car il n'y aura plus de boutef pour les racheter et les chouchouter jusqu'a en faire une caste de grossiste
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Liberation.fr 30 03 2019 Dalia Ghanem doctoreure en science politique:
"La dangereuse obsession de la France pour l’islamisme algérien
Tribune. Depuis le 22 février, début de la mobilisation des Algériens contre le cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, la presse française et une partie de la classe politique mettent en garde contre la menace d’un péril vert, d’«islamistes en embuscade» [chez Marianne, ndlr], sinon de jihadistes sur le point de passer à l’acte. Laurent Wauquiez, président du parti Les Républicains, a même dit sa «grande préoccupation». L’Algérie est-elle réellement en danger ?
Ce prisme procède d’une cécité sur les changements sociopolitiques du pays, en particulier le legs de la décennie noire, le traumatisme engendré et la mutation du mouvement islamiste algérien.
Chaque vendredi depuis cinq semaines, des dizaines de milliers d’Algériens se sont pacifiquement réapproprié l’espace public. Leur mobilisation redonne enfin tout son sens à la fameuse devise du régime depuis l’indépendance, «min el cha’b, wa ila el cha’b», «par le peuple, et pour le peuple».
Pris de court, les partis de l’opposition, y compris les islamistes, n’ont joué aucun rôle dans cette mobilisation historique. Faut-il rappeler que les partis islamistes n’ont rejoint le mouvement que tardivement ? Ajoutons à cela que, dès la deuxième semaine de mobilisation, les appels citoyens à la «vigilance contre la récupération» n’ont cessé de se multiplier. La société algérienne est profondément marquée par la trajectoire violente du Front islamique du salut (FIS) dans les années 90. Elle est aujourd’hui, comme me l’a confié un manifestant, «vaccinée contre le FIS et ses dérives», et n’a pas manqué de signifier son hostilité aux représentants actuels de l’islam politique. Ainsi, l’islamiste Abdallah Djaballah, chef du Front pour la justice et le développement (FJD), a été expulsé aux cris de «Dégage !» par les manifestants. Abderrezak Makri, chef du Mouvement pour la Société et la Paix (MSP), a quant à lui marché discrètement en queue de cortège dans l’indifférence générale.
Pour se démarquer de l’islam radical et de la violence jihadiste, les partis islamistes tels que le MSP et Ennahda ont adopté dès 1995 une stratégie «participationniste», prenant part à plusieurs scrutins législatifs et présidentiels. Leur intégration politique a été synonyme de cooptation par le pouvoir. Le MSP en est le parfait exemple, devenu acteur incontournable de la scène politique algérienne : certains de ses membres sont en effet devenus ministres ou parlementaires.
Un processus de professionnalisation de ses cadres et, dans une grande mesure, d’enrichissement grâce à l’intégration dans les circuits de la redistribution de la rente s’en est suivi. La peur de perdre ses acquis et ses privilèges a empêché le MSP d’offrir aux Algériens des solutions concrètes aux problèmes économiques, aux inégalités sociales et à la corruption généralisée. Son électorat a fini par s’effondrer.
Désunis et affaiblis par leurs différends idéologiques et leurs luttes intestines, désireux de préserver leurs relations clientélistes avec le régime, les islamistes ont fini par se discréditer aux yeux d’une population qui ne croyait plus en leurs promesses. Lointain est le temps où les Algériens croyaient au fameux «l’islam est LA solution». Aujourd’hui, la capacité de mobilisation des islamistes est faible et leur électorat s’est émietté.
Quant aux anciens du FIS, leurs manœuvres pour retrouver une certaine visibilité n’ont pas porté leurs fruits. Ali Belhadj, ancien numéro 2 du parti, a tenu quelques sermons sur YouTube avant d’être arrêté par les autorités. Quant à Kamel Guemazi, ancien membre du conseil consultatif du FIS, il a dirigé la prière du vendredi 7 mars organisée par les forces de l’opposition. La photo de cette prière a été largement diffusée notamment par la chaîne Ennahar, proche du pouvoir.
Une fois de plus, le régime agite l’épouvantail de l’islamisme radical et des «vilains barbus» prêts à faire basculer le pays dans une nouvelle décennie noire. Mais cette rhétorique de la peur ne fait plus recette et ne réussit plus à dissuader les Algériens de protester contre un régime fossilisé et délégitimé.
Les islamistes sont dans une approche gradualiste et le retour à une posture révolutionnaire, de confrontation, serait difficilement imaginable. Des appels au jihadisme, à la violence et au takfirisme comme ceux des années 90 sont devenus impensables. A cela s’ajoute un calcul rationnel entre coûts et avantages, où tout basculement dans la violence serait coûteux. L’activisme à haut risque, dans cette Algérie où l’armée s’est modernisée et professionnalisée, leur serait fatal.
Quant aux quiétistes, ils se concentrent sur la daawa (prédication) et ont tout à gagner en restant éloignés de la scène politique et en continuant leur approche non conflictuelle qui leur permettra de continuer d’exister et de poursuivre leurs activités religieuses.
La relation des islamistes avec le pouvoir est marquée non pas par la confrontation mais par la négociation. Dans la phase actuelle de la mobilisation populaire contre le pouvoir en place, il faut accepter la multiplicité et la diversité de la pensée, car toute diabolisation des islamistes risque davantage de desservir la transition que de la consolider."
Dalia Ghanem doctoreure en science politique
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