REPORTERS.DZ
Par Adlène Badis - 23 avril 20192
L’emballement des actions judiciaires intentées et le déferrement de certaines personnalités publiques du monde politique et économique, dans une frénésie médiatique savamment orchestrée, n’est pas pour dissiper l’inquiétude. Loin s’en faut. En ces moments d’incertitude politique et de difficulté à trouver une issue véritable et unanime à la crise politique, cette accélération subite de l’acte judiciaire sonne comme en décalage. Il y a, à l’évidence, de la difficulté à discerner la part de l’action judiciaire de celle de l’intervention politique. La décision d’entamer une large action judiciaire contre des acteurs particuliers pourrait bien parasiter la scène au moment où il y a urgence à trouver une issue politique qui suscite le maximum de consentement. Pour aller de l’avant et reconstruire sur des bases nouvelles. Celles qui donneront naissance à une justice qui n’attend pas certaines contingences pour activer et punir les transgresseurs. Il est patent qu’une justice efficace et crédible ne peut aucunement faire l’économie de sa transparence. Et donc de l’indépendance qui autorise cette transparence. Une justice indépendante affranchie du politique est une demande populaire. Mais le véritable enjeu du moment reste incontestablement l’émancipation du pouvoir judiciaire. C’est la véritable évolution vers laquelle tendent les citoyens qui demandent le changement. Exiger des comptes à ceux qui ont dilapidé les richesses du pays constitue, certes, une nécessité patriotique. Que cette action soit faite par une institution indépendante et opérante est une nécessité démocratique et de justice. Sauf qu’il y a comme un empressement et un chevauchement dans les priorités en ces circonstances particulièrement exceptionnelles. Le pays a présentement besoin davantage d’actions politiques convergentes et concordantes pour parer à l’urgence que d’actions médiatiques qui ne font que nourrir un ressentiment populaire légitime, mais conjoncturel et sans lendemain.
Par Adlène Badis - 23 avril 20192
L’emballement des actions judiciaires intentées et le déferrement de certaines personnalités publiques du monde politique et économique, dans une frénésie médiatique savamment orchestrée, n’est pas pour dissiper l’inquiétude. Loin s’en faut. En ces moments d’incertitude politique et de difficulté à trouver une issue véritable et unanime à la crise politique, cette accélération subite de l’acte judiciaire sonne comme en décalage. Il y a, à l’évidence, de la difficulté à discerner la part de l’action judiciaire de celle de l’intervention politique. La décision d’entamer une large action judiciaire contre des acteurs particuliers pourrait bien parasiter la scène au moment où il y a urgence à trouver une issue politique qui suscite le maximum de consentement. Pour aller de l’avant et reconstruire sur des bases nouvelles. Celles qui donneront naissance à une justice qui n’attend pas certaines contingences pour activer et punir les transgresseurs. Il est patent qu’une justice efficace et crédible ne peut aucunement faire l’économie de sa transparence. Et donc de l’indépendance qui autorise cette transparence. Une justice indépendante affranchie du politique est une demande populaire. Mais le véritable enjeu du moment reste incontestablement l’émancipation du pouvoir judiciaire. C’est la véritable évolution vers laquelle tendent les citoyens qui demandent le changement. Exiger des comptes à ceux qui ont dilapidé les richesses du pays constitue, certes, une nécessité patriotique. Que cette action soit faite par une institution indépendante et opérante est une nécessité démocratique et de justice. Sauf qu’il y a comme un empressement et un chevauchement dans les priorités en ces circonstances particulièrement exceptionnelles. Le pays a présentement besoin davantage d’actions politiques convergentes et concordantes pour parer à l’urgence que d’actions médiatiques qui ne font que nourrir un ressentiment populaire légitime, mais conjoncturel et sans lendemain.
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