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Quand les Algériens se ruent sur le drapeau amazigh

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  • Quand les Algériens se ruent sur le drapeau amazigh

    © Louiza Ammi/Liberté
    Les autorités auraient donné l’ordre de confisquer le drapeau amazigh et d’en arrêter le porteur.

    Vendredi, vers midi, un marchand de drapeaux et autres souvenirs de la révolution du 22 février, qui s’est posté à l’entrée d’un immeuble non loin du marché Clauzel, tente, tant bien que mal, de cacher son anxiété en raison d’une présence policière particulière ce jour-là. Les autorités auraient donné l’ordre de confisquer le drapeau amazigh et d’en arrêter le porteur. Bien que certains marchands aient préféré se retirer sur l’Aventin, d’autres, plus ingénieux, ont réussi à approvisionner les manifestants en drapeaux amazighs. L’emblème national, Ayoub le cède à 500 DA. Quant au drapeau amazigh, “je n’en ai plus”, nous répond-il.

    Dans les rues d’Alger, l’ambiance est bon enfant, d’autant que le nombre des manifestants ne fait que croître au fil non pas des heures mais des instants. Ayoub, au regard perçant, scanne le plus insignifiant parmi ses clients. Ce jour-là, il est moins loquace et plus vigilant. “Frère”, nous lance-t-il à l’heure où nous quittons son précarré : “J’ai des drapeaux amazighs chez moi, mais je vous le remets dans la cage d’escaliers et j’encaisse à l’avance.” À quelques mètres de nous, et de cette table sur laquelle sont exposés les drapeaux de l’Algérie, des tenues pour enfants aux couleurs de l’emblème national, des pin’s… un acheteur attendait impatiemment son drapeau amazigh. Nous remontons la rue Didouche-Mourad vers Meissonier, envahie à la fois par les manifestants et les policiers dès les premières heures de la matinée.

    Drapeaux algériens accrochés aux balcons, klaxons, familles entières arpentant la rue Didouche-Mourad dans l’attente des vagues déferlantes de l’après-prière, attroupements autour des petits commerces à étendards et autres objets et souvenirs… ce n’est pas peu dire que la couleur de la journée était déjà annoncée par son aube. Meissonier est réputée être le point de rencontre de dizaines de marchands de drapeaux, souvenirs, pin’s, tee-shirts, chapeaux et autres objets conçus à l’effigie de la révolution. Devant ces étals moins approvisionnés que d’habitude, les marchands n’ont jamais été aussi harcelés par les demandeurs de l’étendard amazigh.

    Bizarrement, ce grand absent était patiemment quêté aussi bien par les manifestants que par les agents de l’ordre. “Monsieur, le peu que nous avons réussi à cacher a été vendu il y a quelques instants. Courez derrière cet homme, il vient d’en acheter une dizaine et il est en train de les distribuer aux manifestants”, nous répond un des vendeurs. Nous l’avons suivi dans l’espoir de lui arracher une de ces pièces rares. Et, à notre grande surprise, il se révèle être un chef d’entreprise très connu, mais qui se faisait discret “pour ne pas s’attirer les foudres des tenants actuels du pouvoir”, nous dit-il. Paradoxalement, durant cette journée de vendredi, l’emblème amazigh s’est vendu comme des petits pains, tôt le matin. Encore une fois, la prohibition n’a pas empêché les manifestants de porter ce référent identitaire. Ils étaient encore plus nombreux à le réclamer et à le brandir ce vendredi.



    Ali Titouche
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Cette interdiction du drapeau amazigh au côté du drapeau national algérien il faut se le rappeler,est une grande aberration,
    Je me demande ce qu'ils craignent de cette manifestation identitaire de amazighs algériens qui le brandissent a côté du drapeau algérien,seuls les régimes dictatoriaux et totalitaires agissent de la sortie.
    Dans les pays démocratiques une petite tribu quelconque a le droit de manifester avec son drapeau au côté du drapeau national, aucune interdiction pour celà parceque la constitution de ce pays démocratique garanti la liberté d'expression dans son respect,et d'après ce que je sache la constitution algérienne n'interdit pas ce genre de manifestation c'est donc uniquement du a l'excès de zèle du sergent ventru.
    Dernière modification par Anzoul, 23 juin 2019, 14h57.

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    • #3
      C'est comme si demain la France empêchait que les bretons ou les corses sortent leur drapeau, pareil en Espagne ou aux USA où même les sudistes brandissent leur drapeau. Du grand n'importe quoi qui en dit long sur ce 'système' qui essaie de faire croire que les emprisonnements et arrestations de personnalités vont dans le sens du hirak ... encore une farce...
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        le Hirak / mouvement populaire ne perd rien si on ne brandit pas le drapeau berbère, tout ce qui nous importe et c'est le principal et le but de nos marches depuis le 22 février, c'est de faire déguerpir cette mafia où elle se trouve pour mettre en place des responsables intègres , nationalistes et compétents , bref, le drapeau berbère a tout son temps pour se faire accepter officiellement, si ce n'est pas aujourd'hui , ça sera demain ou l'année prochaine ou dans 5 ans
        Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
        (Paul Eluard)

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        • #5
          le Hirak / mouvement populaire ne perd rien si on ne brandit pas le drapeau berbère, tout ce qui nous importe et c'est le principal et le but de nos marches depuis le 22 février, c'est de faire déguerpir cette mafia où elle se trouve pour mettre en place des responsables intègres , nationalistes et compétents , bref, le drapeau berbère a tout son temps pour se faire accepter officiellement, si ce n'est pas aujourd'hui , ça sera demain ou l'année prochaine ou dans 5 ans
          On nous a fait le coup plusieurs fois.

          La guerre d'Algérie : les berbères se sont effacés eux même pour l'unité.

          En 1962,on a vu le résultat avec les mercenaires harkis.

          En 2019,c'est encore pour plus tard....

          Oui bien sûr.
          “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
          Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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