Ecrire, est-ce toujours utile ?
À part quelques concepts assez vagues - transition, constituante, commission électorale - il n'y a pas eu d'idées vraiment innovantes pour une sortie de l'impasse actuelle.
Les raisons sont nombreuses. Citons quelques unes.
1. La destruction des institutions et des lieux de pensée pendant ces trois dernières décennies (sous Zeroual aussi, penser librement était interdit).
2. Le manque total de confiance entre acteurs politiques et société, à cause de l'héritage de l'ère Bouteflika.
3. La faiblesse d'une opposition, laminée par la corruption-répression du système.
4. Le poids étouffant de l'armée sur la vie politique.
5. Enfin, ce qui fâche: l'émergence de nouveaux commissaires politiques qui tirent à vue sur tout ce qui n'est pas démocratie intégrale et immédiate.
La situation que nous vivons est inédite. Elle impose de nouveaux comportements, de nouvelles pistes de réflexion, un nouveau regard sur les expériences, les méthodes et les hommes.
Beaucoup de gens le disent, mais eux-mêmes restent enfermés dans des schémas, des slogans, des mots d'ordre inopérants. Je ne parle pas de ceux qui s'inscrivent dans des agendas politiques précis.
Resultat: dès que quelqu'un dévie du prêt-à-penser, il le paie.
Pour ma part, j'ai renoncé à publier trois textes, en me disant que la situation n'est pas encore mûre. Le premier sur un parallèle entre la situation d'aujourd'hui et celle de l'après octobre 1988. Le second sur l'absence de contestation des mises en détention d'anciens hauts responsables. Le troisième sur les jeux politiques qui empêchent un vrai débat sur la sortie de crise.
Je vais peut-être attendre que les commissaires politiques prennent leurs vacances pour les publier...
Abed Charef
07 Juillet 2019
À part quelques concepts assez vagues - transition, constituante, commission électorale - il n'y a pas eu d'idées vraiment innovantes pour une sortie de l'impasse actuelle.
Les raisons sont nombreuses. Citons quelques unes.
1. La destruction des institutions et des lieux de pensée pendant ces trois dernières décennies (sous Zeroual aussi, penser librement était interdit).
2. Le manque total de confiance entre acteurs politiques et société, à cause de l'héritage de l'ère Bouteflika.
3. La faiblesse d'une opposition, laminée par la corruption-répression du système.
4. Le poids étouffant de l'armée sur la vie politique.
5. Enfin, ce qui fâche: l'émergence de nouveaux commissaires politiques qui tirent à vue sur tout ce qui n'est pas démocratie intégrale et immédiate.
La situation que nous vivons est inédite. Elle impose de nouveaux comportements, de nouvelles pistes de réflexion, un nouveau regard sur les expériences, les méthodes et les hommes.
Beaucoup de gens le disent, mais eux-mêmes restent enfermés dans des schémas, des slogans, des mots d'ordre inopérants. Je ne parle pas de ceux qui s'inscrivent dans des agendas politiques précis.
Resultat: dès que quelqu'un dévie du prêt-à-penser, il le paie.
Pour ma part, j'ai renoncé à publier trois textes, en me disant que la situation n'est pas encore mûre. Le premier sur un parallèle entre la situation d'aujourd'hui et celle de l'après octobre 1988. Le second sur l'absence de contestation des mises en détention d'anciens hauts responsables. Le troisième sur les jeux politiques qui empêchent un vrai débat sur la sortie de crise.
Je vais peut-être attendre que les commissaires politiques prennent leurs vacances pour les publier...
Abed Charef
07 Juillet 2019
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