Avec l’installation du comité des sages, ce samedi
Le panel joue son va-tout
L'expression - 16/08/2019
Depuis sa rencontre avec le chef de l’Etat et avec des acteurs du Hirak, les bases d’un vrai dialogue prennent forme.
Un gage pour sortir de l’impasseUn gage pour sortir de l’impasse
Invités à constituer le comité des sages de l’Instance nationale de dialogue et de médiation, plusieurs personnalités nationales ont rendez-vous, ce samedi, avec l’opinion nationale, puisqu’il seront présentés aux Algériens. Le profil et la qualité des sages constitueront un gage de sérieux et de crédibilité que donnera le panel à la population, quant à sa volonté de conduire un dialogue honnête.
Ainsi, tel un navire dans la tempête, le Conseil national de dialogue et de médiation que coordonne l’ancien président de l’APN, Karim Younès, se fraye doucement, mais sûrement, un chemin dans une mer houleuse, qu’est la scène politique actuelle. Se débattant dès sa naissance entre les différents courants politiques, la société civile, et le Hirak, pour amorcer un dialogue national regroupant toutes les tendances, en vue de déterminer les voies de sortie de crise, et aboutir à l’organisation d’élection présidentielle selon les attentes exprimées par la contestation populaire, le panel a réussi l’exploit de surmonter la période critique, de rejet et de contestation, pour aborder la nouvelle étape, qui consiste en l’installation du comité de sages annoncé pour le 17 août prochain.
Après ce baptême du feu, où le panel y a laissé quelques plumes, les premières lueurs d’espoir de survie de cette instance, se sont multipliées à travers l’émergence d’une liste de personnalités nationales, qui se dit prête à rejoindre l’instance pour le dialogue prochainement, et valorise toutes ses actions, « Devant cet engouement à faire partie du panel pour une sortie de crise que le pays endure, le groupe s’élargit et crée des comités de réflexion et d’action spécialisés dans des domaines très précis, et notamment un comité des sages composé de personnalités historiques et des compétences avérées qui constitueront un laboratoire d’idées et d’orientation pour assurer l’éclairage nécessaire à la mission de médiation», avait déclaré récemment Karim Younès.
De son côté, l’instance a opté pour la discrétion en vue d’éviter les déboires qui ont marqué son lancement, «Le panel a mis au point la liste des personnalités du comité des sages. Néanmoins, il préfère garder discrète l’identité de ces personnalités car il reste encore les dernières retouches à apporter à l’organisation du comité, mais aussi pour que ces personnalités ne commencent pas à subir des pressions avant même d’avoir été installées, comme cela s’est passé avec d’autres, tous les Algériens sauront de qui il s’agit dans très peu de temps.»
Il faut dire, cependant que, dans ce parcours tumultueux, la sagesse des membres du panel, n’a pas succombé au poids des tensions, imposées par la position de la contestation populaire, qui refuse tout dialogue avec les anciennes figures du système, et réclame l’application de mesures d’apaisement. Il s’agit, notamment de la libération des détenus d’opinion, de la levée des restrictions sur les médias, de la suppression des barrages à l’entrée de la capitale chaque vendredi, de l’allègement du dispositif sécuritaire mobilisé à chaque manifestation et du départ du gouvernement de Noureddine Bedoui.
A cet effet, Karim Younès réitère la position du panel, et rappelle à chaque sortie que le chef d’Etat par intérim s’était engagé à satisfaire ses conditions. Faisant preuve de discernement entre les différentes positions, en gardant le cap sur l’ultime objectif qu’est celui de rassembler tous les acteurs politiques, les représentants de la société civile, et du Hirak, autour de l’organisation du dialogue, Karim Younès et son équipe, tentent de renverser la vapeur à force de rencontres et de contacts avec des personnalités qui font consensus auprès des jeunes et du Hirak.
A l’image de sa rencontre, ce mardi avec l’ancien moudjahid Youcef Khatib, ancien chef de la Wilaya IV historique, et du secrétaire général par intérim de l’ONM, l’Organisation nationale des moudjahidine. Une rencontre qui pourrait avoir son importance dans la démarche de rassemblement que prône le panel, du fait qu’il s’agit de personnalités historiques qui ont dès le début, approuvé les revendications de la contestation populaire, et qui apportent leur aval et leurs encouragements au travail de l’Instance nationale pour le dialogue, dans un moment crucial où la situation politique, lestée par les tiraillements issus des échecs de tentatives de dialogue des partis de l’opposition, et la perte totale de crédibilité des partis de l’allégeance, dégage une image hautement négative, qui s’apparente aux pratiques politiciennes de l’ancien régime.
Ali AMZAL Ali AMZAL
Le panel joue son va-tout
L'expression - 16/08/2019
Depuis sa rencontre avec le chef de l’Etat et avec des acteurs du Hirak, les bases d’un vrai dialogue prennent forme.
Un gage pour sortir de l’impasseUn gage pour sortir de l’impasse
Invités à constituer le comité des sages de l’Instance nationale de dialogue et de médiation, plusieurs personnalités nationales ont rendez-vous, ce samedi, avec l’opinion nationale, puisqu’il seront présentés aux Algériens. Le profil et la qualité des sages constitueront un gage de sérieux et de crédibilité que donnera le panel à la population, quant à sa volonté de conduire un dialogue honnête.
Ainsi, tel un navire dans la tempête, le Conseil national de dialogue et de médiation que coordonne l’ancien président de l’APN, Karim Younès, se fraye doucement, mais sûrement, un chemin dans une mer houleuse, qu’est la scène politique actuelle. Se débattant dès sa naissance entre les différents courants politiques, la société civile, et le Hirak, pour amorcer un dialogue national regroupant toutes les tendances, en vue de déterminer les voies de sortie de crise, et aboutir à l’organisation d’élection présidentielle selon les attentes exprimées par la contestation populaire, le panel a réussi l’exploit de surmonter la période critique, de rejet et de contestation, pour aborder la nouvelle étape, qui consiste en l’installation du comité de sages annoncé pour le 17 août prochain.
Après ce baptême du feu, où le panel y a laissé quelques plumes, les premières lueurs d’espoir de survie de cette instance, se sont multipliées à travers l’émergence d’une liste de personnalités nationales, qui se dit prête à rejoindre l’instance pour le dialogue prochainement, et valorise toutes ses actions, « Devant cet engouement à faire partie du panel pour une sortie de crise que le pays endure, le groupe s’élargit et crée des comités de réflexion et d’action spécialisés dans des domaines très précis, et notamment un comité des sages composé de personnalités historiques et des compétences avérées qui constitueront un laboratoire d’idées et d’orientation pour assurer l’éclairage nécessaire à la mission de médiation», avait déclaré récemment Karim Younès.
De son côté, l’instance a opté pour la discrétion en vue d’éviter les déboires qui ont marqué son lancement, «Le panel a mis au point la liste des personnalités du comité des sages. Néanmoins, il préfère garder discrète l’identité de ces personnalités car il reste encore les dernières retouches à apporter à l’organisation du comité, mais aussi pour que ces personnalités ne commencent pas à subir des pressions avant même d’avoir été installées, comme cela s’est passé avec d’autres, tous les Algériens sauront de qui il s’agit dans très peu de temps.»
Il faut dire, cependant que, dans ce parcours tumultueux, la sagesse des membres du panel, n’a pas succombé au poids des tensions, imposées par la position de la contestation populaire, qui refuse tout dialogue avec les anciennes figures du système, et réclame l’application de mesures d’apaisement. Il s’agit, notamment de la libération des détenus d’opinion, de la levée des restrictions sur les médias, de la suppression des barrages à l’entrée de la capitale chaque vendredi, de l’allègement du dispositif sécuritaire mobilisé à chaque manifestation et du départ du gouvernement de Noureddine Bedoui.
A cet effet, Karim Younès réitère la position du panel, et rappelle à chaque sortie que le chef d’Etat par intérim s’était engagé à satisfaire ses conditions. Faisant preuve de discernement entre les différentes positions, en gardant le cap sur l’ultime objectif qu’est celui de rassembler tous les acteurs politiques, les représentants de la société civile, et du Hirak, autour de l’organisation du dialogue, Karim Younès et son équipe, tentent de renverser la vapeur à force de rencontres et de contacts avec des personnalités qui font consensus auprès des jeunes et du Hirak.
A l’image de sa rencontre, ce mardi avec l’ancien moudjahid Youcef Khatib, ancien chef de la Wilaya IV historique, et du secrétaire général par intérim de l’ONM, l’Organisation nationale des moudjahidine. Une rencontre qui pourrait avoir son importance dans la démarche de rassemblement que prône le panel, du fait qu’il s’agit de personnalités historiques qui ont dès le début, approuvé les revendications de la contestation populaire, et qui apportent leur aval et leurs encouragements au travail de l’Instance nationale pour le dialogue, dans un moment crucial où la situation politique, lestée par les tiraillements issus des échecs de tentatives de dialogue des partis de l’opposition, et la perte totale de crédibilité des partis de l’allégeance, dégage une image hautement négative, qui s’apparente aux pratiques politiciennes de l’ancien régime.
Ali AMZAL Ali AMZAL
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