“(...) la tentative de diffuser des idées sombres qui condamnent le futur Président et lui imposent des agendas préétablis, et c’est là une pratique inacceptable, car incompatible avec les dispositions de la Constitution qui est claire dans ce domaine, et qui limitent les prérogatives du Président élu, en dépit du fait que suite à son élection, il aura obtenu la légitimité de l’urne et jouira de la confiance du peuple qui l’a choisi sur la base d’un programme défini. Toutes ces manigances visent à perturber le processus du dialogue et de l’orienter pour servir les intérêts personnels de la bande.”
Ce passage du discours d’hier du chef d’état-major de l’armée comporte un rejet explicite de la “charte d’honneur” évoquée par le président de l’Instance de dialogue et de la médiation, Karim Younès.
L’idée d’un mandat de transition du président élu est par ailleurs défendue par des “opposants” qui la considèrent comme l’unique voie menant à la concrétisation des revendications du peuple. Une mission que le chef d’état-major attribue, dans ses précédents discours, au président élu.
Le plafond fixé par le chef d’état-major ne satisfait même pas le niveau minimum souhaité par ceux qui se sont empressés de participer au “dialogue” du pouvoir. Il déçoit également les opposants potentiels qui poussent vers l’organisation rapide d’une élection présidentielle. Ceux-là justifient ce choix par l’idée que l’élection d’un président consensuel pour un mandat unique qui s’engage à changer le régime est la meilleure des options et la plus sûre.
Une crainte “d’infiltration”
Il est désormais clair que l’armée n’a pas totalement confiance en l’Instance de dialogue et de médiation. Signe de cette appréhension, les avertissements tacites et les objections explicites sur certains détails en dépit de l’éloge fait au processus dans sa globalité.
Cette ambivalence vis à vis de l’Instance de dialogue et ses proposition révèle, probablement, une suspicion de la possibilité qu’elle soit infiltrée par ceux que le chef d’état-major désigne sous le nom de “3issaba”, la bande.
L’armée a un objectif, organiser des élections dans les plus brefs délais, mais elle n’a pas de plan clair et solide pour y parvenir. Au lieu de travailler à l’élaboration d’un plan convaincant et rationnel, elle a choisi de rester sur ses gardes pour faire face à ce qu’elle pense être des tentatives d’infiltration.
Nous sommes devant une logique de confrontation entre le commandement de l’armée et des parties inconnues qu’il désigne sous le nom de la “3issaba”. Cette logique est désormais dominante dans les démarches visant à l’organisation des élections. Ce qui signifie que le priorité du pouvoir réel sont les garanties qui préservent les personnes et non les issues qui concrétisent la volonté des Algériens et protègent l’Etat.
Huffington Post Algérie
Nadjib Belhimer
Ce passage du discours d’hier du chef d’état-major de l’armée comporte un rejet explicite de la “charte d’honneur” évoquée par le président de l’Instance de dialogue et de la médiation, Karim Younès.
L’idée d’un mandat de transition du président élu est par ailleurs défendue par des “opposants” qui la considèrent comme l’unique voie menant à la concrétisation des revendications du peuple. Une mission que le chef d’état-major attribue, dans ses précédents discours, au président élu.
Le plafond fixé par le chef d’état-major ne satisfait même pas le niveau minimum souhaité par ceux qui se sont empressés de participer au “dialogue” du pouvoir. Il déçoit également les opposants potentiels qui poussent vers l’organisation rapide d’une élection présidentielle. Ceux-là justifient ce choix par l’idée que l’élection d’un président consensuel pour un mandat unique qui s’engage à changer le régime est la meilleure des options et la plus sûre.
Une crainte “d’infiltration”
Il est désormais clair que l’armée n’a pas totalement confiance en l’Instance de dialogue et de médiation. Signe de cette appréhension, les avertissements tacites et les objections explicites sur certains détails en dépit de l’éloge fait au processus dans sa globalité.
Cette ambivalence vis à vis de l’Instance de dialogue et ses proposition révèle, probablement, une suspicion de la possibilité qu’elle soit infiltrée par ceux que le chef d’état-major désigne sous le nom de “3issaba”, la bande.
L’armée a un objectif, organiser des élections dans les plus brefs délais, mais elle n’a pas de plan clair et solide pour y parvenir. Au lieu de travailler à l’élaboration d’un plan convaincant et rationnel, elle a choisi de rester sur ses gardes pour faire face à ce qu’elle pense être des tentatives d’infiltration.
Nous sommes devant une logique de confrontation entre le commandement de l’armée et des parties inconnues qu’il désigne sous le nom de la “3issaba”. Cette logique est désormais dominante dans les démarches visant à l’organisation des élections. Ce qui signifie que le priorité du pouvoir réel sont les garanties qui préservent les personnes et non les issues qui concrétisent la volonté des Algériens et protègent l’Etat.
Huffington Post Algérie
Nadjib Belhimer
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