Fatiha Benabou : « Si les Algériens ne veulent pas d’un pouvoir militaire, ils doivent aller voter »

[OKHAYYAM]

J’ai du mal avec l’analyse de cette respectable juriste :
- trop tôt selon elle de connaître les garanties pour cette élection mais surtout quel système politique pour ce pays mais, apparemment elle ne trouve pas trop tôt d’appeler à aller voter
- les militaires nous imposent une élection pour rendre la main à un président civil élu proprement cette fois puisque les règles ont changé : pourquoi croire puisque la société civile n’est pas représentée dans les instances qui ont rédigé et pensé ces textes, disons-le c’est une révision unilatérale faite par eux pour eux.

[infinite1]

Madame la constitutionnaliste semble oubliée que c'est ceux qui élaborent les lois, les codes, les décrets réglementaires qui sont les premiers à les violés ! ...

On ne peut pas parler de légitimité constitutionnelle lorsque après son viol on s’apprête à lui faire un enfant (un président) dans le dos ...


Arezki HAMOUDI
(Ce n'est pas parce qu'on est nombreux à avoir tort qu'on a forcément raison.)

[Boubibtis]

C'est exactement la même chose que '"Si vous ne voulez pas mourir, allez y vous suicider".

H'chemi 3ma 3erdhek.

[elfamilia]

La Madame fait de son savoir constitutionnel une technologie salvatrice.
Elle prend ses textes de loi pour une science infuse.

[elfamilia]

La politique c'est l'art du possible. Cela ne peut se traduire en Algérie que par un compromis bénéfique pour le pays entre l'état-major de l'ANP (détenteur réel de tous les pouvoirs) d'une part et le hirak (qui a prouvé qu'il était représentatif de l'immense majorité du peuple), l'opposition non compromise par le soutien aux 3ème, 4ème et 5ème mandats, les organisations de la société qui n'ont jamais été inféodée de quelque manière que ce soit au pouvoir à tous les niveaux et les personnalités politiques indépendantes sans liens avec les clans au pouvoir durant les dernières années, de l'autre, c'est à dire par des concessions consenties de part et d'autre.

Il se trouve cependant que l'état-major au nom duquel parle Gaïd Salah cherche absolument une capitulation totale, une reddition sans conditions du hirak, un muselage de toute voix un tant soit peu discordante et l'empêchement de toute possibilité même d'un semblant de structuration de contre-pouvoirs autonomes et représentatifs. Comment dans ces conditions fera le "peuple" pour "se mobiliser pour défendre son choix" ?

Ce qui fait que:
Citation:
« Le texte de loi c’est la moitié de la réussite. Le reste appartient au peuple qui doit se mobiliser pour défendre son choix(...)», dit-elle.
est au mieux une vue utopique, irréaliste si elle n'est pas carrément trompeuse même si on crédite la dame du fait d'être de bonne foi.

Echikh benam,

C'est justement l'utopie qui nourrit le possible politique. Le possible soumis à la loi seule, notamment quand celle-ci est l'oeuvre d'une entité décriée ne peut que flirt er avec le totalitarisme.

Pas plus tard qu'hier soir, je lisais cet entretien avec Jacques Rancière qui dit : « il n'y a pas de politique si l'on ne franchit pas les bornes qui sont déclarées être celles du possible par l'ordre que j'appelle " policier ".»

Le reste de l'entretien : https://www.humanite.fr/node/208383

ça va certainement t'intéresser.

[ott]

Et voilà que le pot-aux-roses est dévoilé pour un parfum si caractéristique des Benflissades avec un président de panel si parlant et des membres qui ne se privent pas de se moquer des algeriens qui sortent tout les vendredi pour s'entendre dire : "vaut mieux un civil aux forceps qu'un militaire"... pauvre dame qui n'a pas honte, et qui fait semblant de ne pas comprendre qu'un président bettelecommande n'est qu'un paravent au régime militaire...

[ELKSOURI]

Tous ceux qui sont favorables aux elections sont sous le rangers de GS . Ces derniers temps , on ne voit que ces energumenes sur les plateaux de televisions algeriens .IL est fort probable que ces elections vont tourner au fiasco . GS va tomber dans son propre piege ?? Est-ce que cette mascarade est premedite et organise pour instaurer l'etat d'urgence ???

[khayamm]

Il est temps pour le Hirak de trouver un leader et des representants .

[benam]

Salut Maallem elfamilia,
Tu me fais penser à ce qu'a dit l'autre (Mark Twain ?): "Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait !"

Il y a eu de ma part une utilisation péjorative du mot utopique et peut-être inappropriée. Mon but, ne connaissant pas la dame, était d'éviter de lui faire un procès d'intention et de tempérer ma critique.

Merci pour le lien. Lire les propos d'un philosophe comme Jacques Rancière est "rafraîchissant".
Toutefois, tu m'as poussé vers un niveau d'abstraction qui ne m'est pas familier et où je vais m'introduire comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Il définit ainsi "l'ordre policier":

Jacques Rancière. Je propose en fait d'opposer deux notions. Celle de " police ", entendue pas seulement au sens de la répression, du contrôle social, mais de l'activité qui organise le rassemblement des êtres humains en communauté et qui ordonne la société en termes de fonctions, de places et de titres à occuper. Et puis il y a un autre processus, celui de l'égalité. Il consiste dans le jeu des pratiques guidées par la présupposition de l'égalité de n'importe qui et par le souci de le vérifier : le nom le plus propre à le désigner est celui d'" émancipation ". Ce qu'on appelle la politique est en fait l'affrontement constant de ces deux processus, une lutte pour dire ce qu'est la " situation " même.

Ton post m'a aussi fait penser à la notion d'utopie féconde énoncée par Charles Fitterman (ministre communiste des transports du premier gouvernement Mitterrand et qui a beaucoup fait pour que la réalisation du métro d'Alger démarre). Cette notion et le passage que j'ai souligné dans l'extrait de la citation de Jacques Rancière amènent à rappeler la distinction entre plusieurs moments dans le processus de transformation de la "situation": utopie féconde (idéalisation de la situation que l'on désire atteindre), "analyse concrète de la situation concrète" (connaissance de la situation, évaluation des forces en présence, de ce qu'il est possible d'entreprendre, etc.), définition de la stratégie pour transformer la situation, définition des étapes (tactiques) pour réaliser cette stratégie, lancement des actions de transformation de la situation. Ces "moments" ne se suivent pas dans un ordre chronologique mais sont enchevêtrés, liés dialectiquement; plus simplement: on a quasiment toujours des retours vers les "moments antérieurs" et certains de ces "moments" peuvent même être simultanés. Et c'est dans ce sens que "la politique c'est l'art du possible". Tout "l'art" est donc de réduire au minimum l'imprévu donc les erreurs d'évaluation et les actions contre-productives (ce qui renvoie à la citation ci-dessus attribuée à Mark Twain et l'on peut même la retourner: "Ils ont été incapables de le faire, alors qu'ils avaient tout pour y arriver").

Désolé pour cet HS.

[tawenza]

le problème est qu'une bonne partie du peuple est convaincu du bidouillage des élections.

benabou te transmet un message de qui de droit.

Tu as le choix entre le général ou le candidat qu'il aura adoubé.

Elle ira loin cette benabou.. Elle sera bientôt appelée à d'autres fonctions... oeilfermé

[ott]

Ils ont fait croire à Benflis qu'il pouvait être président... ses chiappas sont à l'oeuvre... les pauvres, jamais 2 sans 3... elle sera comme ses autres chiappas les dindons de la farce... on la plumera en plus avant de la croquer...

[ott]

Une dédicace à Benabbou... la "constititionaliste"...

[Risk]

en gros, la dame est entrain d'admettre, malgré elle, l'implication active du pouvoir militaire.

[Pomaria]

Risk

en gros, la dame est entrain d'admettre, malgré elle, l'implication active du pouvoir militaire

Elle tente de constitutionnaliser l'inconstitutionnel !


Il faut le faire !



Tawenza

Elle ira loin cette benabou.. Elle sera bientôt appelée à d'autres fonctions...

Présidente du conseil constitutionnel ?! ou plus si affinités .... oeilfermé

[Boubibtis]

El qadhf machi mlih.