Il est immanquablement l’un des plus «lourds» et des plus importants de l’Algérie indépendante et que les Algériens attendent avec un intérêt particulier. Le procès qui s’ouvre ce matin devant le tribunal militaire de Blida sera le premier du genre dans l’histoire de l’Algérie. Avec la comparution à la barre de Saïd Bouteflika, frère conseiller du président déchu, le général Mohamed Mediène dit Toufik, ancien patron du DRS, le général Bachir Tartag, ex-coordinateur des services secrets, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, ce procès sera l’un des plus retentissants des annales judiciaires. Les prévenus, en détention depuis des mois déjà, sont accusés d’«atteinte à l’autorité de l’Armée» et de «complot contre l’autorité de l’État». Trois autres personnes sont également mises en cause et font l’objet d’un mandat d’arrêt international, étant en fuite à l’étranger. Khaled Nezzar, général-major à la retraite et ancien ministre de la Défense, son fils Lotfi, patron de la société de télécommunication SLC, et Farid Belhamdine, président de la Société algérienne de pharmacie (SAP) devront être jugés par contumace, s’ils ne sont pas arrêtés et extradés d’ici le prononcé du verdict. Les incriminés ne sont pas des personnes lambda et les accusations sont extrêmement graves. Surtout que c’est l’ex-coordinateur des services secrets – encore en poste lors des faits reprochés – et son ex-patron, l’ex-chef du DRS qui sont accusés de… comploter contre l’Etat ! Ces derniers auraient même sollicité l’aide des agents secrets étrangers. Invraisemblable ! L’Algérie était-elle trahie par ceux censés la protéger ? Le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, a affirmé déjà, que les preuves de la tenue de réunions existent et qu’elles seront transmises à la justice. Dans un de ses discours, le vice-ministre de la Défense avait évoqué «les réunions suspectes qui se tiennent dans l’ombre pour conspirer autour des revendications du peuple et afin d’entraver les solutions de l’ANP et les propositions de sortie de crise». La tenue de ces réunions a été confirmée une première fois par l’ex-président de la République, Liamine Zeroual qui a rapporté sa rencontre avec Mohamed Mediène portant sur une proposition pour gérer une période de transition qu’il a déclinée. Elle a été réaffirmée une seconde fois par le général à la retraite Nezzar qui, dans une tribune rendue publique sur un site électronique, a évoqué l’entrevue qu’il a eue avec Saïd Bouteflika et leur échange téléphonique. A le croire, l’ex-conseiller du président avait l’intention de décréter l’état d’urgence pour imposer sa feuille de route. Que voulaient faire les «comploteurs» ? S’offrir une période de grâce pour protéger leurs affaires et permettre au président malade une sortie honorable en allant vers une période de transition gérée par une personnalité intègre et acceptée par le peuple ou imposer leur agenda en décrétant l’état d’urgence ? Ou peut-être encore qu’ils étaient pris de panique ? face à l’ampleur des manifestations pacifiques et la pression exercée par le Haut Commandement de l’armée au point où ils n’arrivaient plus à réfléchir ? Peu probable, affirment certains observateurs, car il s’agit de deux ex-responsables des services secrets et de l’ex-conseiller du président qui, certes n’est pas un homme politique mais a eu à côtoyer de très près son frère Abdelaziz. Les trois hommes avaient donc leur plan et même s’il n’a jamais été rendu public, les événements qui se sont succédé comme l’éclair une certaine nuit du 31 mars dernier au 1er avril, ont permis de comprendre qu’un réel bras de fer a été mené en haut lieu. C’est cette tentative vaine de se maintenir au pouvoir qui sera reprochée au clan de Bouteflika. Le frère de l’ex-président devra aussi répondre de l’utilisation illégale du cachet de la Présidence puisque, faut-il le rappeler qu’à cette période, le chef d’état-major de l’ANP avait affirmé que le communiqué annonçant le maintien d’Abdelaziz Bouteflika au 28 avril «n’émane pas du président», soulignant que le pays a été livré à «une horde de prédateurs qui a pillé le pays». Quelle sera leur stratégie de défense ? Leurs avocats sont confiants et auraient affirmé, selon certaines indiscrétions, que dans le fond, les dossiers sont vides. Certains d’entre eux vont plaider pour l’incompétence du tribunal militaire en raison du fait que tous les inculpés sont actuellement des civils. Mais même si la défense semble confiante, les mandants eux, risquent de très lourdes peines selon le Code de la justice militaire allant jusqu’à la peine de mort. L'expression.
Annonce
Réduire
Aucune annonce.
Saïd Bouteflika, Tartag et Toufik, aujourd’hui devant le juge En attendant Ouyahia et Sellal. Le procès du siècle
Réduire
X
-
dossier vide,c'est zéro, (vi à vis des chefs d'accusations pour lesquels ils ont été arrêtés).
ils sont relaxés dans n'importe quel tribunal impartial qui applique la loi .ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)
Commentaire
-
Il n'est pas certain que ce fameux gang accusé de complot contre l'institution militaire soit relaxé, car les prévenus sont coupables de complot contre l'Etat, un crime passible de la peine de mort. Le tribunal militaire donnera son verdict après plusieurs semaines de procès sans aucun appel, qui sera" la réclusion criminelle à perpétuité".
Commentaire
-
Il n'est pas certain que ce fameux gang accusé de complot contre l'institution militaire soit relaxé, car les prévenus sont coupables de complot contre l'Etat, un crime passible de la peine de mort. Le tribunal militaire donnera son verdict après plusieurs semaines de procès sans aucun appel, qui sera" la réclusion criminelle à perpétuité".
c'est quoi complot contre l'Etat au juste? et quels sont les preuves d'un quelconque complot hormis les déclarations de zeroual et nezzar ?ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)
Commentaire
-
Procès du siècle ? Lol zaama
Men rassou le sassou ce procès est illégitime... Une grosse mascarade qui au final ne montre qu'une chose.. On est tout sauf un pays de droit, un pays respectable ou un pays où il fait bon vivre...
Ils ont participé à institutionnaliser la hogra, l'injustice et la notion de l'intérêt individuel au détriment de l'intérêt du pays, et ils en sont victimes aujourd'hui ... Ils sont leurs propres victimes...مالي و للناس كم يلحونني سفها
ديني لنفسي و دين الناس للناس
Commentaire
-
Ce qui me désole, un peu plus quand même, c’est que l’année de transition demandée par le hirak jugée trop longue est en grande partie passée, le bilan? Toujours au point de départ.
Qu’ils se mangent entre eux mais loin de nos affaires, GS est en train de régler ses comptes avec les moyens de l’etat, il nous fait perdre un temps précieux.
Dès le départ j’avais dit que cette lutte contre el 3issaba était une perte de temps pour le pays puisqu’elle, la lutte, est instrumentalisée pour asseoir la nouvelle 3issaba.Votre ennemi c'est celui que vous n'avez pas encore invité à déjeuner Edgar Faure
Commentaire
-
Xenonils sont relaxés dans n'importe quel tribunal impartial qui applique la loi .
Commentaire
Commentaire