Commentaires
Somptueuse Maison du Nord Ouest (NW) de Washington DC à la limite de Spring Valley, peu d’Algériens connaissent l’histoire de la résidence de l’ambassadeur d’Algérie à Washington. C’était en vérité une propriété du sénateur du Texas Lyndon Johnson, devenu président des États Unis, juste après l’assassinat en 1963 de John Kennedy. Cette bâtisse chauffée à l’air propulsé est posée sur un terrain de 7300 m2 ; plus grand que le stade Santiago Barnabeu du Réal de Madrid. Elle a une surface bâtie de 879 m2 et se compose de 23 pièces dont 10 chambres à coucher et 9 salles de bain.
Il est utile de mentionner que sa prise en charge coûte très cher à l’État Algérien. Les montants versés annuellement à la ville de Washington DC dans le cadre des charges foncières et des services montrent clairement que la base de taxation municipale est indexée sur une valeur marchande comprise entre 6 335 000 et 8 571 OOO dollars USD. Pour donner une comparaison, la résidence de l’ambassadeur d’Égypte coûte 1 210 000 USD. Selon l’Office of Tax and Revenue du District of Columbia, l’Algérie a payé en 2012 une somme de 46 230 dollars; cela sans parler des taxes relatives au siège de l’ambassade et la résidence de l’attaché militaire.
En réalité, l’Algérie paie presque 95 000 dollars en taxes municipales soit dix fois ce que débourse un pays comme la Suisse. “L’ambassadeur suisse, est un homme modeste, il n’est pas venu à Washington prendre des vacances ou se permettre un standard de vie royal”, répond-on, poliment dans les soirées mondaines quand nos diplomates ou leurs collègues du Golfe, en mal de visibilité, exposent leurs dépenses onéreuses.
Comme son homologue Chinois, le représentant suisse habite au niveau du siège de sa représentation qui paie au même Disctrict Of Columbia exactement 8292 dollars par année. Faites la différence avec le train de vie de nos chers diplomates algériens.
Mais L’Algérie est une vache à lait. Les charges énergétiques de la résidence de l’ambassadeur, sa nourriture et dépenses annexes équivalent presque à l’éclairage public d’une ville 6000 habitants en Algérie, comme le démontrent les consommations d’électricité à l’ère de Monsieur Driss al Jazairi, personnage fantasque pour qui éteindre les lumières est un acte quelque peu dégénéré. Les factures énergétiques de la résidence de l’ambassadeur totalisent 4 fois ce que paie l’ambassadeur d’Allemagne et 3 fois ce que règle l’ambassadeur du Royaume de Suède à son fournisseur en électricité : Potomac Electric Power. D’ailleurs, pour amortir davantage ses dépenses, la Suède compte louer les deux étages supérieurs de son ambassade.
A travers ces charges, on découvre le coût exorbitant assuré par l’Etat algérien pour le compte d’une seule personne : son ambassadeur à Washington qui, à l’image de ses prédécesseurs d’ailleurs, n’a pas capté un seul vrai projet utile à notre pays.
Pour mettre au clair l’insondable extravagance de cette gabegie, un petit calcul annuel fait à partir du salaire de l’ambassadeur, du bonus versé à son épouse et des primes mises à sa disposition pour des opérations exclusives, additionnés au coût de la résidence et les charges couvrant le personnel domestique affecté à ses besoins, démontre que nos sommes au-delà du million de dollars. L’attaché militaire, quant à lui, n’est pas en reste.
Il revient à plus de 700 000 dollars par an à l’Etat algérien bien qu’il soit difficile d’avoir le coût supplémentaire de certaines opérations vu le caractère presque clandestin de ces transactions. La comptabilité du Bureau militaire au niveau de notre ambassade de Washington est une affaire de famille. A une certaine époque, il fallait être proche de l’ex Général Chaabane Ghodbane de Soug Naamane, 45 km du Général Bectchine (Oued Seggane), pour s’occuper des finances du bureau militaire ou encore un protégé du Général Lamari pour qu’on vous réserve le poste d’attaché des forces aériennes à Washington DC.
Il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour découvrir la nature d’un fonctionnement de reclassement clanique. En observant le ministère des affaires étrangères, on vérifie mieux que dans d’autres secteurs à quel point le peuple algérien fait face à des gens dont le patriotisme se résume au poste, au salaire, à l’avenir de leurs enfants et à un train de vie de standing princier. En 1806, Thomas Jefferson avait déjà bien analysé cette engeance quand il recevait l’envoyé du Bey de Tunis au Yard maritime de la rivière Anacostia, Washington. L’analphabète de Tunis, en l’occurrence Sidi M’hamed Lemlimli, portait des habits en soie garnis de diamants et d’or. Jefferson avait enfilé des pantoufles trouées d’où sortaient ses orteils en plein novembre. Une façon de dire au diplomate inculte : à Washington on travaille, on ne vole pas…
Mais ce qui est encore plus choquant dans la résidence de l’ambassade d’Algérie à Washington, auparavant, rappelons le, demeure du président Lyndon Johnson, c’est le dépouillement de tout ce qu’elle contenait d’original et d’authentique. Lors de l’achat de la propriété parHouari Boumédiène, vraisemblablement orienté par l’influent et discret lobbyiste Messaoud Zeggar, la résidence était garnie de tapis, de très jolis vases, de bibelots, de tableaux, de chandeliers, de quelques meubles anciens, de bahuts de style, de vaisseliers et de beaux pots pour les fleurs et les roses.
Plus rien ne subsiste aujourd’hui : une spoliation graduelle a fait de cette riche propriété un désert des Tartares. Des fonctionnaires corrompus sont allés jusqu’à prendre même les poignées originales des portes et mettre à leur place une quincaillerie lugubre achetée au marché aux puces de l’armée du Salut (Salvation Army Stores). Lyndon Johnson (1908-1973) aurait, peut-être, réfléchi à deux reprises avant de céder une demeure meublée et achalandée avec goût s’il avait su que ses vases de décoration allaient quitter The Elms pour se trouver du côté de Frenda (Tiaret) ou de Mascara… C’est tout simplement scandaleux.
ALGERIE PART
Somptueuse Maison du Nord Ouest (NW) de Washington DC à la limite de Spring Valley, peu d’Algériens connaissent l’histoire de la résidence de l’ambassadeur d’Algérie à Washington. C’était en vérité une propriété du sénateur du Texas Lyndon Johnson, devenu président des États Unis, juste après l’assassinat en 1963 de John Kennedy. Cette bâtisse chauffée à l’air propulsé est posée sur un terrain de 7300 m2 ; plus grand que le stade Santiago Barnabeu du Réal de Madrid. Elle a une surface bâtie de 879 m2 et se compose de 23 pièces dont 10 chambres à coucher et 9 salles de bain.
Il est utile de mentionner que sa prise en charge coûte très cher à l’État Algérien. Les montants versés annuellement à la ville de Washington DC dans le cadre des charges foncières et des services montrent clairement que la base de taxation municipale est indexée sur une valeur marchande comprise entre 6 335 000 et 8 571 OOO dollars USD. Pour donner une comparaison, la résidence de l’ambassadeur d’Égypte coûte 1 210 000 USD. Selon l’Office of Tax and Revenue du District of Columbia, l’Algérie a payé en 2012 une somme de 46 230 dollars; cela sans parler des taxes relatives au siège de l’ambassade et la résidence de l’attaché militaire.
En réalité, l’Algérie paie presque 95 000 dollars en taxes municipales soit dix fois ce que débourse un pays comme la Suisse. “L’ambassadeur suisse, est un homme modeste, il n’est pas venu à Washington prendre des vacances ou se permettre un standard de vie royal”, répond-on, poliment dans les soirées mondaines quand nos diplomates ou leurs collègues du Golfe, en mal de visibilité, exposent leurs dépenses onéreuses.
Comme son homologue Chinois, le représentant suisse habite au niveau du siège de sa représentation qui paie au même Disctrict Of Columbia exactement 8292 dollars par année. Faites la différence avec le train de vie de nos chers diplomates algériens.
Mais L’Algérie est une vache à lait. Les charges énergétiques de la résidence de l’ambassadeur, sa nourriture et dépenses annexes équivalent presque à l’éclairage public d’une ville 6000 habitants en Algérie, comme le démontrent les consommations d’électricité à l’ère de Monsieur Driss al Jazairi, personnage fantasque pour qui éteindre les lumières est un acte quelque peu dégénéré. Les factures énergétiques de la résidence de l’ambassadeur totalisent 4 fois ce que paie l’ambassadeur d’Allemagne et 3 fois ce que règle l’ambassadeur du Royaume de Suède à son fournisseur en électricité : Potomac Electric Power. D’ailleurs, pour amortir davantage ses dépenses, la Suède compte louer les deux étages supérieurs de son ambassade.
A travers ces charges, on découvre le coût exorbitant assuré par l’Etat algérien pour le compte d’une seule personne : son ambassadeur à Washington qui, à l’image de ses prédécesseurs d’ailleurs, n’a pas capté un seul vrai projet utile à notre pays.
Pour mettre au clair l’insondable extravagance de cette gabegie, un petit calcul annuel fait à partir du salaire de l’ambassadeur, du bonus versé à son épouse et des primes mises à sa disposition pour des opérations exclusives, additionnés au coût de la résidence et les charges couvrant le personnel domestique affecté à ses besoins, démontre que nos sommes au-delà du million de dollars. L’attaché militaire, quant à lui, n’est pas en reste.
Il revient à plus de 700 000 dollars par an à l’Etat algérien bien qu’il soit difficile d’avoir le coût supplémentaire de certaines opérations vu le caractère presque clandestin de ces transactions. La comptabilité du Bureau militaire au niveau de notre ambassade de Washington est une affaire de famille. A une certaine époque, il fallait être proche de l’ex Général Chaabane Ghodbane de Soug Naamane, 45 km du Général Bectchine (Oued Seggane), pour s’occuper des finances du bureau militaire ou encore un protégé du Général Lamari pour qu’on vous réserve le poste d’attaché des forces aériennes à Washington DC.
Il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour découvrir la nature d’un fonctionnement de reclassement clanique. En observant le ministère des affaires étrangères, on vérifie mieux que dans d’autres secteurs à quel point le peuple algérien fait face à des gens dont le patriotisme se résume au poste, au salaire, à l’avenir de leurs enfants et à un train de vie de standing princier. En 1806, Thomas Jefferson avait déjà bien analysé cette engeance quand il recevait l’envoyé du Bey de Tunis au Yard maritime de la rivière Anacostia, Washington. L’analphabète de Tunis, en l’occurrence Sidi M’hamed Lemlimli, portait des habits en soie garnis de diamants et d’or. Jefferson avait enfilé des pantoufles trouées d’où sortaient ses orteils en plein novembre. Une façon de dire au diplomate inculte : à Washington on travaille, on ne vole pas…
Mais ce qui est encore plus choquant dans la résidence de l’ambassade d’Algérie à Washington, auparavant, rappelons le, demeure du président Lyndon Johnson, c’est le dépouillement de tout ce qu’elle contenait d’original et d’authentique. Lors de l’achat de la propriété parHouari Boumédiène, vraisemblablement orienté par l’influent et discret lobbyiste Messaoud Zeggar, la résidence était garnie de tapis, de très jolis vases, de bibelots, de tableaux, de chandeliers, de quelques meubles anciens, de bahuts de style, de vaisseliers et de beaux pots pour les fleurs et les roses.
Plus rien ne subsiste aujourd’hui : une spoliation graduelle a fait de cette riche propriété un désert des Tartares. Des fonctionnaires corrompus sont allés jusqu’à prendre même les poignées originales des portes et mettre à leur place une quincaillerie lugubre achetée au marché aux puces de l’armée du Salut (Salvation Army Stores). Lyndon Johnson (1908-1973) aurait, peut-être, réfléchi à deux reprises avant de céder une demeure meublée et achalandée avec goût s’il avait su que ses vases de décoration allaient quitter The Elms pour se trouver du côté de Frenda (Tiaret) ou de Mascara… C’est tout simplement scandaleux.
ALGERIE PART
Commentaire