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Tour de vis supplémentaire à la radio nationale: le hirak étudiant interdit de couverture

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  • Tour de vis supplémentaire à la radio nationale: le hirak étudiant interdit de couverture

    Rédaction du HuffPost Algérie
    RAMZI BOUDINA / REUTERS

    La pression sur les chaînes de radios publiques s’accentue avec le début de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel prévu pour le 12 décembre prochain. Ainsi les chaînes de radio qui continuaient d’assurer le service minimum en couvrant le Hirak des étudiants du mardi ont reçu, hier, l’ordre de ne plus le faire, apprend-on dans le milieu des journalistes de la radio nationale.

    Si la radio chaîne I ne couvre plus le hirak depuis des mois, les autres chaînes continuaient, tout en tenant compte des “lignes rouges” indéfinies du pouvoir, d’assurer le service minimum. On pouvait par exemple entendre, hier, sur la Radio Algérie Internationale (RAI), dans une couverture du 39ème hirak des étudiants, le début du chant des “nous les enfants de Amirouche” (hna wlad amirouche). La couverture constate sobrement que des “milliers” de personnes ont participé à ce hirak étudiant et tend le micro à certains d’entre eux. Ce type de couverture, pourtant minimaliste, ne semble pas non plus être apprécié. Le Directeur général de la radio aurait donné instructions aux directeurs des chaînes de ne plus couvrir le hirak des étudiants. Cette instruction sera-t-elle étendue au hirak du vendredi que certaines chaînes couvrent aussi de manière minimaliste? C’est la question que se posent actuellement les journalistes.

    Journalistes sous pression

    Pour rappel, des journalistes de la Radio Nationale ont publié, lundi 7 octobre 2019, un communiqué signé “ Collectif de la radio pour le service public” dénonçant la résurgence de la censure dans le traitement de l’information et défendant le service public. Le texte qui avait reçu l’appui du syndicat des journalistes dénonçait une “résurgence de la censure dans le traitement de l’information”. “ Les couvertures des événements liés au mouvement populaire sont scrupuleusement surveillées, écoutées, les papiers diffusés, sont repris, censurés. Des revendications plus profondes sont exprimées sans trouver d’écho” indiquait le texte des professionnels de la radio qui souligne que “la liberté de la presse est un principe fondamental que nous refusons de nous voir confisquer.”

    Depuis cet appel, plusieurs journalistes ont perdu leur émission. La journaliste, Hafida Hamouche, secrétaire générale du syndicat des journalistes de la Radio Algérienne (affiliée à l’UGTA) a perdu sa grille à la chaîne 3. L’UGTA, en invoquant un argument de non participation au congrès, a décidé de suspendre Hafida Hamouche, de son poste de SG du syndicat des journalistes. Hafida Hamouche qui a relevé que de nombreux syndicalistes n’ont pas pris part au congrès sans être suspendus a souligné que les véritables raisons de sa suspensions sont sa “ défense de la notion du service public en ma qualité de journaliste et de syndicaliste”.

    La situation des médias en général et publics en particulier a été jugée suffisamment alarmante pour qu’une “initiative pour une Presse Libre” soit lancée recueillant plusieurs centaines de signatures. Le texte constate que les “ journalistes de la radio nationale sont empêchés de faire leur travail dans le respect de l’éthique et du professionnalisme” et que la suspension de l’émission “Actuel” à la chaîne 3 confirme “la volonté des autorités d’étouffer dans l’œuf une démarche vertueuse de professionnels en cours depuis plusieurs mois: la défense d’un service public de l’information.”

  • #2
    Très "cohérent" avec le plan de sauvetage que s'est confectionné le résidu de la 3issaba

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