Washington : « Gaid Salah s’enferme dans le déni*» et un taux de participation très bas aux élections
maghreb-intelligence.com | 23 novembre 2019 04:41
Les rapports des chancelleries occidentales sur les prochaines élections présidentielles du 12-12-2019 se succèdent et sont aussi mitigés les uns que les autres. Les Etats-Unis qui ont mis, depuis plusieurs mois, les services de leur chancellerie à Alger sur le qui-vive commencent à se faire une idée très claire de la situation politique actuelle et même de l’avenir proche du système en place. Un dernier rapport soumis au Département d’Etat par l’ambassade américaine à Alger est sans concession. Il fait part d’une campagne électorale atone et sans présence de militants, de candidats chahutés, boudés, conspués…*«*un processus totalement discrédité et une élection vouée à l’échec*».
Les Américains qui au début, sans prendre-partie solennellement, «*étaient favorables*» à un passage en force de l’institution militaire pour imposer un candidat «*consensuel*» issu de la scène politique sont aujourd’hui plus que sceptiques. Le choix des compétiteurs pour la magistrature suprême a été une «*erreur fatale*», d’après l’analyse américaine. Washington aurait préféré que l’armée lance dans l’arène un jeune candidat plus «*crédible*» et plus proche du hirak, au lieu et place d’anciens premiers ministres ou ministres de l’ère Bouteflika tous rattrapés par l’âge ou par un passé compromettant.
Mais ce qui a fait le plus douter les Américains, ce sont les «*performances*» de l’homme fort de l’Algérie, le général Ahmed Gaid Salah. Le chef de l’état-major est jugé «*coupé de la réalité*», «*suffisant*» et surtout «*enfermé dans le déni*» de ce qui se passe sur le terrain. «*Tous les indicateurs laissent prévoir un boycott sans précédent de la prochaine échéance électorale*», estime un diplomate européen en poste à Alger. «*La rue est en ébullition et la campagne électorale n’existe que dans la presse aux ordres des militaires. La situation est explosive et cela risque de déraper dangereusement le 12 décembre*», affirme la même source.
En tout cas, à Alger comme à Washington et à Paris, tout le monde s’accorde à dire que le jour de vote sera, sans conteste, le «*juge de paix*» pour le général Gais Salah et son clan.
maghreb-intelligence.com | 23 novembre 2019 04:41
Les rapports des chancelleries occidentales sur les prochaines élections présidentielles du 12-12-2019 se succèdent et sont aussi mitigés les uns que les autres. Les Etats-Unis qui ont mis, depuis plusieurs mois, les services de leur chancellerie à Alger sur le qui-vive commencent à se faire une idée très claire de la situation politique actuelle et même de l’avenir proche du système en place. Un dernier rapport soumis au Département d’Etat par l’ambassade américaine à Alger est sans concession. Il fait part d’une campagne électorale atone et sans présence de militants, de candidats chahutés, boudés, conspués…*«*un processus totalement discrédité et une élection vouée à l’échec*».
Les Américains qui au début, sans prendre-partie solennellement, «*étaient favorables*» à un passage en force de l’institution militaire pour imposer un candidat «*consensuel*» issu de la scène politique sont aujourd’hui plus que sceptiques. Le choix des compétiteurs pour la magistrature suprême a été une «*erreur fatale*», d’après l’analyse américaine. Washington aurait préféré que l’armée lance dans l’arène un jeune candidat plus «*crédible*» et plus proche du hirak, au lieu et place d’anciens premiers ministres ou ministres de l’ère Bouteflika tous rattrapés par l’âge ou par un passé compromettant.
Mais ce qui a fait le plus douter les Américains, ce sont les «*performances*» de l’homme fort de l’Algérie, le général Ahmed Gaid Salah. Le chef de l’état-major est jugé «*coupé de la réalité*», «*suffisant*» et surtout «*enfermé dans le déni*» de ce qui se passe sur le terrain. «*Tous les indicateurs laissent prévoir un boycott sans précédent de la prochaine échéance électorale*», estime un diplomate européen en poste à Alger. «*La rue est en ébullition et la campagne électorale n’existe que dans la presse aux ordres des militaires. La situation est explosive et cela risque de déraper dangereusement le 12 décembre*», affirme la même source.
En tout cas, à Alger comme à Washington et à Paris, tout le monde s’accorde à dire que le jour de vote sera, sans conteste, le «*juge de paix*» pour le général Gais Salah et son clan.
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