Dialogue politique : Jil Jadid entend juger sur pièce et préconise une structuration du Hirak
Soufiane Djilali a animé mardi au siège national du parti à Zeralda une conférence de presse pour tirer les conclusions de la présidentielle du 12 décembre, expliquant la position de son parti par rapport à l’initiative de dialogue lancée par le nouveau président tout en esquissant des perspectives d’évolution du Hirak.
Dans sa déclaration liminaire, Soufiane Djilali évoque cette présidentielle en relevant qu’elle s’est déroulé « dans un climat de défiance généralisée. » Précisant toutefois que malgré son « rejet massif » elle « s’impose toutefois de fait comme un repère nouveau pour l’ensemble des protagonistes de la crise politique que vit le pays. »
« Si pour le pouvoir, cette élection lui donne une marge de manœuvre plus importante, elle n’est en rien un échec du hirak. » écrit Soufiane Djilali qui rappelle ,les positions de son parti« aligné, sans ambiguïtés, sur la volonté populaire, représentée par le hirak. Si personne ne peut s’approprier l’initiative de ce mouvement, il n’empêche que Jil Jadid, à travers l’ensemble de ses militants, a été partie intégrante de cette + révolution du sourire+» depuis le 22 février au moins. »
Et d’ajouter sur même registre du rappel que son parti « Jil Jadid, avec plusieurs autres personnalités nationales, avait pris l’initiative d’entamer les manifestations contre le pouvoir dès le mois d’août 2018, et ceci après avoir boycotté les législatives, puis les locales de 2017. »
Parlant du Hirak, le patron de jil Djadid l’assimile à un nouveau mythe fondateur de la société algérienne , à l’instar des grandes dates historiques qui ont jalonné sa renaissance.
« Après 10 mois de manifestations, le Hirak a imposé une nouvelle réalité politique. Certes, il n’a pas pris le pouvoir, n’a pas désigné de zaïms et n’a pas formulé d’idéologie ni de programme politique. L’élection présidentielle a été organisée sans son assentiment. Et visiblement, les méthodes du système politique n’ont pas encore changé. »
En plus d’avoir contribué à donner au monde une autre vision de la société Algérienne que celle d’un pays violents, un cliché longtemps véhiculé par les média streaming occidentaux, soufiane Djilali note que le Hirak « permis le démantèlement d’un des régimes des plus corrompus, et des plus dangereux pour leur peuple qui puissent exister, et ce dans un pacifisme admirable. »
Mais pas que car ajoute-t-on le Hirak « a réussi à former et à offrir au pays, une conscience politique nouvelle dont s’abreuveront des générations d’hommes et de femmes, maintenant engagés dans l’action citoyenne. La révolution du sourire a, au final, imprimé une dynamique de changement exceptionnelle que ni le pouvoir ni les vieux réflexes ne pourront en venir à bout. »
Au sujet du pouvoir, le premier responsable de Jil Djadid estimé qu’il « vient de remporter une manche. Formellement, il s’est donné une légalité juridique avec cette élection. En réalité, le régime politique s’est effondré. L’Algérie aura donc à en reconstruire un nouveau. »
Un nouveau régime qui , de son point de vue, doit « changer très largement le personnel politique et exécutif, d’une part et de faire évoluer significativement l’organisation de l’Etat et des règles de son fonctionnement. »
Soit une nouvelle configuration du paysage politique avec la mort du tandem FLN/RND et leur satellites, acté par cette présidentielle et l’émergence d’une nouvelle génération « et pourquoi pas en faveur du Hirak, et des nouvelles générations qui s’en réclament. »
S’agissant des annonces de dialogue faites par Abdelmadjid Tebboune, Soufiane Djilali écrit que « Le pouvoir sera jugé sur pièce. »
Rappelant que son parti n’a soutenu ni la présidentielle ni quelque candidats, cependant et au vu de « la complexité de la situation que traverse le pays, nous interagirons avec responsabilité avec le Président de la République, qui l’est ainsi de fait. Nous aurons à prendre position, en toute indépendance, sur les différents sujets. »
« Nous jugerons, au fur et à mesure, des actes concrets que décideront les autorités en fonction des objectifs du mouvement populaire, soit la construction de l’Etat de droit, -dans les faits et non pas dans les discours-, et la démocratie. », lit-on encore.
En l’occurrence, Jil Djadid réclame du nouveau président des geste forts « avec une libération immédiate des détenus d’opinion, la libération des champs médiatique et politique avant l’entame d’un dialogue inclusif, sincère et sérieux pour formaliser dans un accord global la volonté populaire.’
Cependant il prévient que , ayant toujours défendu l’idée d’un dialogue, son parti« il n’acceptera pas de subterfuges ni de fausses solutions. Il s’agira d’obtenir de vraies avancées pour le pays et en aucun cas, une négociation sur un quelconque partage de responsabilités. C’est le sens profond de notre position de principe : + aider le pouvoir à s’en aller et non pas à mieux rester+ ».
Jil Jadid ne veut pas de postes politiques en dehors de ceux que pourraient lui attribuer des électeurs dans un cadre transparent. Il ne participera donc à aucun gouvernement ni à aucune fonction politique en dehors de la volonté populaire.
Sur l’avenir du Hirak, Soufiane Djilali voit trois issues possibles : celui du refus catégorique et radical à tout dialogue, débouchant alors sur la désobéissance civile et la sédition ; l’abandon du terrain politique et le retour à la situation antérieure au 22 février, ou enfin à la transformation de la conscience du hirak en action politique organisée. »
Pour lui désormais, « le Hirak doit exister non pas seulement de vendredi en vendredi dans la rue, mais aussi et surtout entre les vendredis. Les marches hebdomadaires doivent donner naissance à un véritable travail et engagement le long de l’année. C’est « le devoir d’agir ».
Et de préciser que « L’action organisée doit se faire à travers des outils politiques et la structuration du Hirak se réaliser dans la pluralité et non pas dans la pensée unique. »
C’est pourquoi propose de passer de « l’action isolée des individus, fragiles et facilement manipulables à l’action collective, réfléchie et de longue portée. », car conclut-il « C’est ainsi que nous bâtirons l’Etat de droit et la démocratie que les Algériens réclament. »
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Soufiane Djilali a animé mardi au siège national du parti à Zeralda une conférence de presse pour tirer les conclusions de la présidentielle du 12 décembre, expliquant la position de son parti par rapport à l’initiative de dialogue lancée par le nouveau président tout en esquissant des perspectives d’évolution du Hirak.
Dans sa déclaration liminaire, Soufiane Djilali évoque cette présidentielle en relevant qu’elle s’est déroulé « dans un climat de défiance généralisée. » Précisant toutefois que malgré son « rejet massif » elle « s’impose toutefois de fait comme un repère nouveau pour l’ensemble des protagonistes de la crise politique que vit le pays. »
« Si pour le pouvoir, cette élection lui donne une marge de manœuvre plus importante, elle n’est en rien un échec du hirak. » écrit Soufiane Djilali qui rappelle ,les positions de son parti« aligné, sans ambiguïtés, sur la volonté populaire, représentée par le hirak. Si personne ne peut s’approprier l’initiative de ce mouvement, il n’empêche que Jil Jadid, à travers l’ensemble de ses militants, a été partie intégrante de cette + révolution du sourire+» depuis le 22 février au moins. »
Et d’ajouter sur même registre du rappel que son parti « Jil Jadid, avec plusieurs autres personnalités nationales, avait pris l’initiative d’entamer les manifestations contre le pouvoir dès le mois d’août 2018, et ceci après avoir boycotté les législatives, puis les locales de 2017. »
Parlant du Hirak, le patron de jil Djadid l’assimile à un nouveau mythe fondateur de la société algérienne , à l’instar des grandes dates historiques qui ont jalonné sa renaissance.
« Après 10 mois de manifestations, le Hirak a imposé une nouvelle réalité politique. Certes, il n’a pas pris le pouvoir, n’a pas désigné de zaïms et n’a pas formulé d’idéologie ni de programme politique. L’élection présidentielle a été organisée sans son assentiment. Et visiblement, les méthodes du système politique n’ont pas encore changé. »
En plus d’avoir contribué à donner au monde une autre vision de la société Algérienne que celle d’un pays violents, un cliché longtemps véhiculé par les média streaming occidentaux, soufiane Djilali note que le Hirak « permis le démantèlement d’un des régimes des plus corrompus, et des plus dangereux pour leur peuple qui puissent exister, et ce dans un pacifisme admirable. »
Mais pas que car ajoute-t-on le Hirak « a réussi à former et à offrir au pays, une conscience politique nouvelle dont s’abreuveront des générations d’hommes et de femmes, maintenant engagés dans l’action citoyenne. La révolution du sourire a, au final, imprimé une dynamique de changement exceptionnelle que ni le pouvoir ni les vieux réflexes ne pourront en venir à bout. »
Au sujet du pouvoir, le premier responsable de Jil Djadid estimé qu’il « vient de remporter une manche. Formellement, il s’est donné une légalité juridique avec cette élection. En réalité, le régime politique s’est effondré. L’Algérie aura donc à en reconstruire un nouveau. »
Un nouveau régime qui , de son point de vue, doit « changer très largement le personnel politique et exécutif, d’une part et de faire évoluer significativement l’organisation de l’Etat et des règles de son fonctionnement. »
Soit une nouvelle configuration du paysage politique avec la mort du tandem FLN/RND et leur satellites, acté par cette présidentielle et l’émergence d’une nouvelle génération « et pourquoi pas en faveur du Hirak, et des nouvelles générations qui s’en réclament. »
S’agissant des annonces de dialogue faites par Abdelmadjid Tebboune, Soufiane Djilali écrit que « Le pouvoir sera jugé sur pièce. »
Rappelant que son parti n’a soutenu ni la présidentielle ni quelque candidats, cependant et au vu de « la complexité de la situation que traverse le pays, nous interagirons avec responsabilité avec le Président de la République, qui l’est ainsi de fait. Nous aurons à prendre position, en toute indépendance, sur les différents sujets. »
« Nous jugerons, au fur et à mesure, des actes concrets que décideront les autorités en fonction des objectifs du mouvement populaire, soit la construction de l’Etat de droit, -dans les faits et non pas dans les discours-, et la démocratie. », lit-on encore.
En l’occurrence, Jil Djadid réclame du nouveau président des geste forts « avec une libération immédiate des détenus d’opinion, la libération des champs médiatique et politique avant l’entame d’un dialogue inclusif, sincère et sérieux pour formaliser dans un accord global la volonté populaire.’
Cependant il prévient que , ayant toujours défendu l’idée d’un dialogue, son parti« il n’acceptera pas de subterfuges ni de fausses solutions. Il s’agira d’obtenir de vraies avancées pour le pays et en aucun cas, une négociation sur un quelconque partage de responsabilités. C’est le sens profond de notre position de principe : + aider le pouvoir à s’en aller et non pas à mieux rester+ ».
Jil Jadid ne veut pas de postes politiques en dehors de ceux que pourraient lui attribuer des électeurs dans un cadre transparent. Il ne participera donc à aucun gouvernement ni à aucune fonction politique en dehors de la volonté populaire.
Sur l’avenir du Hirak, Soufiane Djilali voit trois issues possibles : celui du refus catégorique et radical à tout dialogue, débouchant alors sur la désobéissance civile et la sédition ; l’abandon du terrain politique et le retour à la situation antérieure au 22 février, ou enfin à la transformation de la conscience du hirak en action politique organisée. »
Pour lui désormais, « le Hirak doit exister non pas seulement de vendredi en vendredi dans la rue, mais aussi et surtout entre les vendredis. Les marches hebdomadaires doivent donner naissance à un véritable travail et engagement le long de l’année. C’est « le devoir d’agir ».
Et de préciser que « L’action organisée doit se faire à travers des outils politiques et la structuration du Hirak se réaliser dans la pluralité et non pas dans la pensée unique. »
C’est pourquoi propose de passer de « l’action isolée des individus, fragiles et facilement manipulables à l’action collective, réfléchie et de longue portée. », car conclut-il « C’est ainsi que nous bâtirons l’Etat de droit et la démocratie que les Algériens réclament. »
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