l, en fuite aux Etats-Unis depuis avril 2019. Ce document est le mémorandum d'agrément à l'amiable entre la compagnie italienne ENI (maison mère de Saipem) et la SEC (Securities and Exchange Commission), l'organisme fédéral qui agit au nom du Département américain de la Justice. Eni a été poursuivie aux USA dans une affaire de corruption et pour avoir versé 198 millions de dollars à Farid Bedjaoui afin d'obtenir des contrats pour Saipem en Algérie. Au terme de cet agrément, Eni accepte de payer 24,5 millions de dollars de dommages et intérêts aux Etats-Unis. Dans ce document donc, il est écrit que Farid Bedjaoui a été présenté aux Italiens par Khelil comme son secrétaire particulier voire comme son fils. Il écrit qu'une partie des 198 millions de dollars a été reversée à Khelil et à ses proches sur des comptes offshore. Il écrit aussi que Farid Bedjaoui n'avait absolument aucune expertise dans les hydrocarbures, qu'il n'avait pas de bureau en Algérie, c'est tout juste s'il gérait un bureau virtuel à Geneva avec un seul employé. Avec tout ça, Khelil a accordé à Saipem, via Bedjaoui, pour 11 milliards de dollars de contrats. En échange, il a empoché une partie des 198 millions de dollars versés à celui qu'il a présenté comme son propre fils. Bref, deux voleurs. Ce document daté d'hier 17 avril 2020 est une pièce sur laquelle la justice peut s'appuyer pour demander l'extradition de Chakib Khelil. Il constitue une reconnaissance officielle que Chakib Khelil a arnaqué Sonatrach de 11 milliards de dollars, qu'il a favorisé le business d'un charlatan et surtout qu'il a touché des pots-de- vin.







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