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Tebboune-ANP : le « consensus » pour réprimer le Hirak en voie d’entrer en crise

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  • #16
    Tout ça en concertation avec Abdelaziz Bouteflika qui est toujours dans sa résidence à Zéralda. Gaid Salah n'osera jamais trahir la main qui l'a fait nourrir.
    Ça c’était avant que le peuple ne sorte par millions dans la rue le 22 février 2019. Lorsque Said Bouteflika a voulu se retourner contre Gaid Salah avec Toufik, c’était lui ou les Bouteflika !

    Gaid Salah avait compris que les Bouteflika étaient finis politiquement. Le dilemme pour lui était donc soit de couler avec eux, soit de s’en détacher pour sauver sa peau et par la même occasion le reste du régime. Il a choisi l’option de sacrifier les frères Bouteflika. En politique, il n’y a pas d’amis, il n’y a que des intérêts.

    Galou concertation ! Bouteflika n'a même pas eu le temps de se rhabiller lorsqu'on lui a ordonné de partir

    En plus, qui peut croire que Bouteflika aurait accepté de sacrifier son frère Said qui se trouve aujourd'hui en prison ?!

    Mais remarquez que vous n'arrêtez pas de se mêler les pinceaux avec vos contradictions : Gaid qui ramène Tebboune, qui désigne Bouaza qui promeut Chengriha qui serait donc proche à lui et par la suite Bouaza qui ne fait qu'à sa tête, ensuite Tebboune et Chengriha qui se révolte contre le clan de Gaid ( son bienfaiteur) en débolounant tout le monde.
    C’est toi qui se mêle les pinceaux. Il n’y a pas si longtemps tu ne croyais pas à cette histoire de Bouazza Wassini qui complotait contre Tebboune. Aujourd'hui, Bouazza Wassini a été condamné à 8 ans de prison ferme. Peux-tu nous expliquer pourquoi ? Et pourquoi Lachkham et les autres généraux ont été poussé à la retraite ?

    Mon analyse tient parfaitement la route. Comme je l’ai dit, l’ancien clan de Gaid Salah est devenu incontrôlable. Il gênait Tebboune et Chengriha dans l’exercice de leurs fonctions. Il ne faut pas oublier le camouflet de Tebboune dans la nomination du directeur des impôts. Chengriha s’est retrouvé avec des sous ministères dans le ministre de la défense national. Il fallait impérialement s’en débarrasser d’eux. Le tandem Tebboune-Chengriha est entrain de mettre de l'ordre dans la maison.

    Dire que Tebboune a été désigné par la France est une connerie. Il a été désigné par Gaid Salah, la France s’adapte à la nouvelle situation.
    Dernière modification par shadok, 30 juin 2020, 00h22.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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    • #17
      Galou concertation ! Bouteflika n'a même pas eu le temps de se rhabiller lorsqu'on lui a ordonné de partir
      Bouteflika avait déjà présenté sa démission le 01/04/2019, avant même que Gaid commençait à s'agiter suite aux manoeuvres de Said.

      https://www.bfmtv.com/international/...904010061.html


      Said Bouteflika a manoeuvré de son côté avec Toufik pour se repositionner et Gaid a réagit pour mettre un terme à l'histoire. Il n'en demeure pas moins que celui que vous présentez comme le maître de l'Algérie était sous les bottes du régent Said durant tout le 4e mandat. Quelle honte !
      Grâce au Hirak, Gaid a pu mettre fin à sa soumission à ce régent sinon on serait parti pour un 5e mandat tranquille. Abdelaziz n'a pas eu le temps de se rhabiller dit-il ! Aux dernières nouvelles, il est toujours installé tranquille, comme il était durant son 4e mandat, dans sa villa à Zéralda.

      En plus, qui peut croire que Bouteflika aurait accepté de sacrifier son frère Said qui se trouve aujourd'hui en prison ?!
      Said est allé trop et il a eu ce qu'il méritait. Et pourquoi donc Gaid avait subi toute cette honte avant le soulèvement popuplaire ?
      Merci à qui ? merci au Hirak je vous le dis et non pas à ce tartour que vous nous présenter comme le superman !

      Il n’y a pas si longtemps tu ne croyais pas à cette histoire de Bouazza Wassini qui complotait contre Tebboune.
      Je n'ai jamais cru à cette histoire débile de Wassini qui voulait mettre Mihoubi au pouvoir et ce n'est pas aujourd'hui que je vais en croire. A peine installé à son poste après quelques mois, qu'on lui prêtait déjà des pouvoirs imaginaires
      Même en rêve, il n'osera pas penser à une telle ignominie, minable qu'il est. Mais bon, chacun croit aux bêtises et aux délires qu'il veut !
      Aujourd'hui, Bouazza Wassini a été condamné à 8 ans de prison ferme. Peux-tu nous expliquer pourquoi ? Et pourquoi Lachkham et les autres généraux ont été poussé à la retraite ?
      A aucun moment n'est mentionée cette histoire récambolesque dans ses chefs d'inculpation. Et si votre votre accusation était vraie, il mériterait plutôt la peine capitale.
      S'agissant des autres mises en retraite, ça fait un bon moment déjà qu'elles ont commencé : Said Bey, Lahbib Chentouf, Abderrazak Cherif, Ahcen Tafer, Mohamed Tireche, Boudjamaa Boudouar, etc. Vous ne pouvez pas dire que ce mouvement avait commencé à l'installation de Chengriha.
      Le tandem Tebboune-Chengriha est entrain de mettre de l'ordre dans la maison.
      Mis comme ça, ça laisse entendre qu'ils sont au même niveau alors qu'on parle ici d'un chef et d'un subordonné. Qu'est qu'empêcherait Tebboune de mettre fin aux fonctions de Chengriha ? On arrivant le matin, il trouve sur son bureau son arrêté de mise en retraite signé par son chef. Que pourra t-il faire ?
      Ca me rappelle un peu l'histoire du génaral Hassan qui a trouvé sur son bureau l'arrêté de sa fin de fonctions et qui a cru pouvoir résister et il s'est retrouvé embarqué par les forces spéciaux. Il s'est retrouvé au tribunal militaire de Blida où il a écopé de 5 de prison grâce à l'intercession de Toufik en son faveur.
      Dire que Tebboune a été désigné par la France est une connerie. Il a été désigné par Gaid Salah, la France s’adapte à la nouvelle situation.
      Oui oui, continuez d'ignorer le vrai drame qui nous comble !
      La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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      • #18
        la mission que lui a dévolue l anp anéantir le hirak est sa composante ce pouvoir ne reculera devant rien

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        • #19
          Ecoutez le général Benhadid qui appuie entièrement ce qu je disais depuis le début quant au poids actuel de l'armée dans le pays et notamment à partir de 10'40. Ca donne une idée sur celui qui suit mieux la vie politique algérienne oeilfermé






          La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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          • #20
            Je n'ai jamais cru à cette histoire débile de Wassini qui voulait mettre Mihoubi .. A aucun moment n'est mentionée cette histoire récambolesque dans ses chefs d'inculpation
            C’est sûr que le tribunal militaire ne va pas mentionner les vrais chefs d’inculpation mais tout le monde sait que Wassini Bouazza a été mis en prison pour ses intrusions dans la vie politique. Wassini Bouazza a créé un état parallèle, il est devenu gênant pour Tebboune.

            Sans parler de l’affaire Mihoubi, on sait que Wassini Bouazza a mis sur écoute la présidence, c’est lui qui a bloqué la nomination du DG de la Douane par Tebboune, il était derrière la nomination de plusieurs ministres …

            Mis comme ça, ça laisse entendre qu'ils sont au même niveau alors qu'on parle ici d'un chef et d'un subordonné. Qu'est qu'empêcherait Tebboune de mettre fin aux fonctions de Chengriha ?
            Chengriha ou un autre c’est du pareil au même. Il ne faut pas se leurrer, le président en Algérie ne peut pas gouverner seul, il doit composer avec l’armée. Tebboune sait que l’armée peut se retourner contre lui, à temps moment, s’il joue à l’affaiblir.

            D’ailleurs, c’est l’armée qui a introduit le nouveau poste de vice-président dans le projet de la nouvelle constitution pour remplacer Tebboune s’il est amené à quitter précipitamment le pouvoir.

            Écoutez le général Benhadid qui appuie entièrement ce qu je disais depuis le début
            Ces déclarations de Benhadid datent de 2015, depuis de l'eau a coulé sous les ponts. Le clan Bouteflika a été éliminé et l’État-Major de Gaid Salah s’est retrouvé avec les pleins pouvoirs amenant le général Benhadid a appelé dans une lettre Gaïd Salah à trouver une solution politique à la crise.

            Une lettre dans laquelle, il suppliait Gaid Salah d’accompagner les algériens dans leur de construction d’un État démocratique fort et un État de droit. Le général Benhadid avait peur que les algériens soient dépossédés de leur révolution. Malheureusement, le scénario dont avait peur le général Benhadid s'est produit.

            L’appel du général à la retraite Benhadid à Gaïd Salah
            http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=440586
            Dernière modification par shadok, 01 juillet 2020, 17h00.
            Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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            • #21
              Ce que je disais par rapport à la nomination des ministres du gouvernement Djerrad par l'armée

              Wassini Bouazza avait recommandé et parrainé la moitié des ministres du gouvernement Djerrad I

              Exclusif. Une vingtaine de ministres du gouvernement Djerad sur la sellette à cause du général Wassini Bouazza

              Le remue ménage se poursuit en Algérie. Après l’emprisonnement et la chute d’un nombre incroyable de généraux, c’est au tour des actuels ministres du gouvernement Tebboune de goûter aux saveurs de la déchéance. En effet, une vingtaine de ministres sont sur la sellette à Alger à cause notamment de leur proximité avec le fameux général Wassini Bouazza, l’ex-patron de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSI) emprisonné à Blida depuis le 14 avril dernier.

              Ces ministres ont été tous placés par Wassini Bouazza. Il s’agit des ministres qui étaient directement placés sous l’influence et la coupe de l’ex-patron de la DGSI, le véritable cerveau du clan du défunt Gaid Salah, chef d’Etat-Major de l’ANP. Sur les 40 ministres qui composent actuellement le gouvernement algérien, Wassini Bouazza avait recommandé et parrainé une vingtaine d’entre eux. Ces ministres lui vouaient une allégeance absolue allant jusqu’à le confondre avec le Président du pays, Abdelmadjid Tebboune.

              Plusieurs de ses actuels ministres comme celui de l’Energie, de la justice ou les secrétaires d’Etat chargés des Startutps, de la production cinématographique ainsi que des PME court-circuitaient tout simplement le Palais Présidentiel d’El-Mouradia pour rendre des comptes et consulter au préalable le cabinet de Wassini Bouazza avant de prendre des décisions dans leurs départements ministériels. Un véritable Etat parallèle que Tebboune et son équipe s’apprêtent à démanteler dans les prochains jours…

              Maghreb Intelligence
              Skander Salhi
              29 mai 2020
              Dernière modification par shadok, 01 juillet 2020, 19h08.
              Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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              • #22
                Wassini Bouazza a créé un état parallèle, il est devenu gênant pour Tebboune.
                Bababa ! Même pas un an et il aurait créé un Etat parallèle

                Cette discussion devient ridicule et ça ne sert à rien de continuer. Chacun croit aux fantasmes et aux délires qu'il se fait dans la tête. L'essentiel, je ne souhaite plus vous voir commenter celui que vous présentez comme marionette. On ne commente pas une marionette.
                On était exactement dans la même configuration durant les premiers mandats de Bouteflika quand Toufik était considéré comme "rab d'zair" et lui son jouet, et voilà qu'on est reparti pour un nouveau tour :22:
                La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                • #23
                  @voldemor

                  Citation :
                  la mission que lui a dévolue l anp anéantir le hirak est sa composante ce pouvoir ne reculera devant rien


                  Le Hirak a des ténors, il a perdu son contenu populaire, car, ces ténors s'imposent comme
                  leaders ou porte-paroles. Ils représentent l'une des faces du capitalisme, ce dernier est rejeté par le mouvement populaire. Le plus grave est que ces ténors ont été mis à nu, leur
                  vrai nature est compradore, c'est à dire, ils représentent des intérêts et projets étrangers
                  opposés aux intérêts populaires et nationaux.

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                  • #24
                    Bababa ! Même pas un an et il aurait créé un Etat parallèle
                    Oui en une année le pouvoir a basculé complétement vers l'État-Major. Gaid Salah inculte comme il est, s'est entouré de personnes véreux comme Wassini Bouazza qui se prenait pour le nouveau "Rab Dzair".

                    Tant que il n'y aura pas de séparation des pouvoirs et de vrais institutions, le scénario Belkhir, Toufik, Gaid Salah ou Wassini Bouazza risque de se reproduire.

                    Il ne faut pas croire que Tebboune est entrain d'édifier un état-civil. Il fait juste du ménage des gens encombrants en faisait alliance avec le nouveau Chef d'État-Major. Le régime algérien n'est pas prêt de changer de nature. Un clan remplace un autre.

                    Le Hirak n'est pas dupe, il a très bien compris où est le problème de l’Algérie. C'est pour ça qu'il scande : "Dawla Madania Machi A3skaia"
                    Dernière modification par shadok, 01 juillet 2020, 23h53.
                    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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                    • #25
                      Oui en une année le pouvoir a basculé complétement vers l'État-Major.
                      Ni basculé ni sidi zekri. L'armée n'est qu'un bouclier comme je l'ai dit et elle s'est mise en avant pour encaisser. Elle a bien eu pour son grade. Gaid a même perdu ses plumes en cours de route comme un bon soldat.
                      alliance avec le nouveau Chef d'État-Major.
                      Mais arrêtez de se raconter des histoires bon sang ! Chengriha n'est qu'un soldat au service de sa majesté et rien d'autre. Demain, il peut le remplacer par un autre et il rentrera chez lui tête baissée.

                      Franchement, je te conseille vivement de revoir la vidéo de Benhadid car elle n'a jamais été aussi d'actualité. Quand je l'ai revu il y a deux jours de cela, j'étais émerveillé par son bon sens et son analyse perspicace qui était juste à la fin. Il disait entre autre que le peuple ne laisserait jamais passer le 5e mandat et c'est ce que c'est passé. Je te conseille vivement de la revoir pour mettre à jour un peu les idées. Ce que tu dis est vrai, mais à un moment. Mais là, la situation a changé et c'est ce que tu n'arrives pas à te mettre dans la tête. Ce changement n'est pas dans le bon sens forcément mais je dis que la situation n'est plus celle des années 90.
                      La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                      • #26
                        Mais arrêtez de se raconter des histoires bon sang ! Chengriha n'est qu'un soldat au service de sa majesté et rien d'autre
                        Je ne peux pas discuter avec toi si tu nies que Tebboune a été placé par les militaires (Gaid Salah) et que l’armée a un poids dans la vie politique algérienne après tout ce que nous avons vu en 2019 !!

                        Comme je l’ai déjà dit : Chengriha ou un autre c’est du pareil au même. Il ne faut pas se leurrer, le président en Algérie ne peut pas gouverner seul, il doit composer avec l’armée. Tebboune sait que l’armée peut se retourner contre lui, à temps moment, s’il joue à l’affaiblir surtout que c’est elle qu’il l’a mis au pouvoir.

                        Donc tu peux continuer à rêver, avec les images qu’on nous montre à la télé, que Tebboune a autorité sur l’institution militaire et que c'est lui le vrai patron !

                        Franchement, je te conseille vivement de revoir la vidéo de Benhadid car elle n'a jamais été aussi d'actualité
                        J'ai vu et revu cette vidéo plusieurs fois. L’analyse de Benhadid s’applique en 2015. J’aimerais bien qu’il s’exprime aujourd’hui. Tu veras qu’il dira la même chose que moi : que Tebboune a été placé par l’armée et que c’est l’armée qui a usurpé la révolution populaire et qui bloque tout processus de démocratisation du pays.

                        As tu lu la lettre qu’il a adressé à Gaid Salah en 2019 lui demandant de trouver une solution politique ? C’est une preuve que Gaid Salah était le seul décideur. Cette situation ne vas pas changer du jour au lendemain après la disparition de Gaid Salah. L'institution militaire continue d'avoir un poids dans la vie politique algérienne.
                        Dernière modification par shadok, 01 juillet 2020, 23h56.
                        Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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                        • #27
                          après tout ce que nous avons vu en 2019 !!
                          Quoi, tu aurais voulu que Bensalah soit au devants ?

                          Le pouvoir était en difficulté je l'ai dit, et il a envoyé ses soldats encaisser et c'est la fin de l'histoire.
                          Tebboune sait que l’armée peut se retourner contre lui
                          Et pourquoi cette lâche armée (Etat-major) ne s'est pas alors retourné contre le cadre qui était son chef :22:
                          C'est vraiment le sommet de la lâcheté, mais vous, vous expliquez toujours les choses à votre sauce !
                          Tu veras qu’il dira la même chose que moi
                          Il en dira plutôt pire car au moins avant, on avait un CEM titulaire à son poste depuis plusieurs années et qui a placé plusieurs chefs de régions militaires. Et s'agissant des services secrets, il y avait Tartag en charge. Qu'en est-il maintenant ?

                          Des intérimaires sans aucune envergure à la tête du CEM et des services secrets. Et on vient te dire que Benhadid aurait changé d'avis quant à l'analyse des rapports de forces au sommet :22:
                          La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                          • #28
                            Pour comprendre, l'influence de l'armée dans le pouvoir algérien.

                            Un texte de Khaled Satour, juriste et universitaire :

                            Un pouvoir mieux assis que jamais

                            Bien avant le coup d’arrêt donné au mouvement par l’épidémie du covid-19, les rapports de forces au profit du pouvoir et au détriment de la société demeuraient en effet solidement établis. Le régime s’est reconstitué dans sa configuration antérieure au 22 février 2019, soumis à l’emprise de l’armée et de ses services de sécurité. Ce qui a permis à ces derniers, tout en long des trois derniers mois d’avoir les mains libres pour dissuader par la répression exercée contre des dizaines d’activistes toute renaissance de la protestation. L’appareil militaire apparaît plus que jamais comme le détenteur des principaux leviers du pouvoir dans la mesure où, après avoir destitué Bouteflika et coopté à sa place l’actuel président Abdelmadjid Tebboune, il garde la haute main sur les principales institutions régaliennes de l’Etat et notamment la justice dont les juridictions pénales n’ont pas cessé, sur ses ordres, de délivrer des mandats de dépôt et de prononcer des peines d’emprisonnement dans des affaires ayant trait à l’exercice des libertés publiques. Tels sont les acquis de la « solution constitutionnelle » qui a la faveur d’Ahmed Bensaâda et de ses soutiens !

                            A l’heure où le régime s’apprête à mettre en discussion un projet de réforme constitutionnelle, il est aisé de prévoir que cette hégémonie de l’armée demeurera le trait principal de l’ordre constitutionnel algérien tant il est vrai qu’aucun texte écrit ne pourra jamais apporter, par les « normes » qu’il édictera, la moindre modification substantielle à la réalité matérielle de l’ordre social qui sous-tend le système et qui surdétermine au contraire de manière implacable le fonctionnement de toutes les institutions.

                            Mais il faut aller plus loin et ajouter que, après qu’un mouvement populaire ait échoué au terme de 12 mois de manifestations d’une ampleur sans précédent à arracher au commandement militaire la moindre réforme du système, il nous est loisible de qualifier de la manière la plus adéquate possible le statut que s’est octroyé la hiérarchie militaire dans l’ordre social algérien. A cet égard, il n’est plus possible de continuer à considérer que le phénomène se limite à la seule question de « la prééminence du militaire sur le civil », héritée du mouvement national. Derrière la prétention de l’armée, renouvelée avec éclat à l’occasion de cette « année du hirak », à détenir le monopole de la définition et de la mise en œuvre de l’intérêt national, se dissimule la consolidation de l’appareil militaro-sécuritaire en force sociale détentrice d’intérêts et de privilèges non négociables par la société. Ce qui signifie clairement que la hiérarchie militaire, sinon toutes les composantes humaines de l’armée, s’est bel et bien constituée en caste oligarchique échappant à la loi commune qui régit le reste de la société.

                            Cette caste se singularise par deux traits qui ne sont qu’apparemment contradictoires. Le premier, qui est somme toute propre à tous les appareils militaires, en fait un bloc « insulaire » dans la mesure où on n’y adhère pas nécessairement grâce à la position sociale qu’on occupe : l’armée est régie par des règles de recrutement et de promotion dans le grade qui en font un groupe social fermé sur lui-même, régi par des mécanismes organiques qui lui sont propres, dans lequel la progression de carrière obéit à une dynamique endogène, tout à fait indépendante de la logique qui détermine la compétition et les critères de réussite au sein de la société. Le second trait est en revanche que la position acquise à l’intérieur de la caste, en termes d’influence dans le commandement ou de pouvoir dans l’appareil d’encadrement bureaucratique, confère, sans que la loi commune ne le prescrive ni ne puisse s’y opposer, une aptitude exorbitante à l’immixtion dans les rapports sociaux à des fins d’enrichissement matériel qui échappent à toutes les règles sociales de la concurrence ou du mérite, quelles qu’elles puissent être.

                            De la sorte, s’est constituée une caste à la fois extérieure à la société et omnipotente en son sein. Elle y occupe l’espace dévolu à la bourgeoisie qu’elle ravale au statut parasitaire de classe compradore tributaire des prébendes qu’elle veut bien lui allouer dans le cadre d’associations d’intérêts hautement lucratives financées grâce à la dilapidation de la rente dont la caste dispose. Elle a liquidé, avec le concours d’une bureaucratie aux ordres, les dépouilles de l’Etat social paternaliste hérité des premières décennies de l’Etat algérien, rendu caduques les législations promulguées en matière de droit du travail et de sécurité sociale et contribué au dépeçage du patrimoine agraire dont l’Etat avait la propriété, réduisant la masse des travailleurs à la condition de journaliers trimant sans espoir de lendemains dans l’enfer de l’économie informelle, c’est-à-dire au chômage déguisé.

                            Il faut se rendre à l’évidence : une caste aussi puissante, s’appuyant à la fois sur le monopole des armes, la servilité de l’administration et la libre disposition des richesses du pays, ne peut se sentir menacée par les soubresauts d’une société exsangue.

                            L’hystérisation du débat sur le Hirak: A propos des « révélations » d’Ahmed Bensaada
                            http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=466596
                            Dernière modification par shadok, 03 juillet 2020, 15h29.
                            Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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                            • #29
                              C'est qui donc ce Khaled Satour ? Un général du corps d'armée qui connaîtrait l'armée et le système algérien mieux que tout le monde ?
                              La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                              • #30
                                Les mêmes qui disaient que Bouteflika serait une marionette reviennent nous dire que Tebboune l'est aussi :



                                La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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